« Il n’existe pas aujourd’hui, à proprement parler, de politique d’expertise internationale de la France », tel est le premier constat de Nicolas TENZER . Celui-ci préconise de faire du développement de l’expertise internationale une stratégie politique prioritaire, et ce à plusieurs titres : pour des raisons d’influence, d’intérêt politique à moyen terme, d’efficacité de la politique française d’aide au développement et de retombées économiques directes. L’auteur pointe notamment l’importance du niveau et de la structure de cette aide publique au développement, en termes d’image, d’influence et d’effet de levier. A cela s’ajoute un contexte mondial caractérisé par une forte demande d’expertise, une concurrence accrue sur ce secteur, provenant aussi bien des entreprises que des Etats eux-mêmes ainsi qu’une « multilatéralisation » de l’influence. Pour combler le défaut de stratégie d’ensemble, l’auteur recommande une nouvelle organisation globale, assortie d’une « stratégie différenciée » en fonction des zones et des pays considérés, des caractéristiques des programmes ou des projets pour lesquels une expertise est fournie. Cette organisation passe également par des mesures spécifiques pour développer et structurer l’expertise privée et académique, l’établissement de nouveaux réseaux d’information, de veille et d’intelligence, nécessitant par ailleurs de revoir le fonctionnement et l’organisation des services de l’Etat à l’étranger.
Source : la documentation française
Pour consulter le rapport en ligne :
http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/084000476/0000.pdf
Filed under: Analyses, Ressources, Coopération internationale
Recent comments