Initiée en 2002 en Australie par Melinda Rackham, Empyre est une plate-forme de discussion, de réflexion, de promotion qui a pour vocation de contribuer à la mise en évidence de perspectives critiques dans les domaines pluridisciplinaires associés à la creation artistique et aux nouveaux medias.
Entité non hiérarchisée et autonome, Empyre a choisi de traiter librement un sujet par mois pour faire de cette dynamique éditoriale une source de renouvellement et d’indépendance, permettant ainsi à de nombreux intervenants de participer aux débats. Empyre a constitué par ce biais un vaste réseau d’artistes, de commissaires, de théoriciens, de producteurs.
Peu connues en Europe, les activités d’Empyre ont largement contribué ces dernières années à poser le débat sur la création numérique en dehors des sentiers battus, des phénomènes de tendance, des réponses établies et toutes faites, détectant comme peu en sont capables aujourd’hui ce qui met à l’épreuve les modèles existants.
Ce mois-ci, Empyre propose comme à son habitude un nouveau débat : récemment, plusieurs institutions semblent s’être concentrées sur les liens entre art et culture à partir d’outils et de dispositifs techniques portables et interconnectés.
Si ce n’est pas un phénomène nouveau, différentes approches semblent apparaître dans ces présentations, modifiant et bousculant les modèles traditionnels de MediaLAB (au sens anglosaxon du terme) tels que nous avons pu les connaître jusqu’à aujourd’hui.
Il est vrai que la convergence entre arts, sciences et technologies est aujourd’hui si diversifiée et disséminée dans nos sociétés à travers des expérimentations de toutes sortes et de toutes parts qu’elle semble moins dominer le champ d’investigation. Que dire de cette dilution, quel devenir pour les modèles que nous connaissons jusqu’à présent et surtout quelles perspectives sont en train de s’esquisser ?
Dans ce contexte, Il existe une combinaison de plusieurs scenarii possibles, scenarii dans lesquels les cultures digitales ont atteint ces cinq dernières années de nouveaux territories géographiques comme la Chine, l’Inde ou l’Asie du Sud-Est.
Parallèlement, les communautés « opensource » se développent également dans des approches alternatives, recyclant les outils, les solutions et les objets. Un certain nombre d’organisations ont tout particulièrement le vent en poupe et consolident leur activité malgré leur positionnement à la marge des agendas des grandes enterprises.
Pour évoquer les modèles et les perspectives possibles pour les media centers, les organisations de net art et des centres d’arts numériques, les représentants d’institutions et des représentants d’initiatives indépendantes du Brésil, des Etats-Unis et d’Angleterre vont se réunir et partager ainsi leurs expériences, pour débattre des différences et des similarités, des nouveaux challenges et des particularités locales .
Comme nous réagissons à une époque où « il est un besoin urgent pour les nouvelles formes institutionnelles qui reflètent les processus relationnels de mettre à l’épreuve les systèmes existants de gouvernance et les structures représentatives surannées » (Ned Rossiter), les invites d’Empyre seront ce mois-ci :
Anne Nigten (V2, Rotterdam / Netherlands), Gabriel Menotti (Cinefalcatrua, Vitoria / Brazil), Gisela Domschke (MediaLAB MIS, Sao Paulo / Brazil), Marc Garrett (Furtherfield, London / UK), Sarah Cook et Amanda McDonald Crowley (Eyebeam, New York / US).
Vous pouvez suivre les débats en vous inscrivant à partir du lien suivant :
empyre-request@lists.cofa.unsw.edu.au
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