Nous l’avions évoqué début octobre, Streaming Museum est un nouveau genre de musée hybride ouvert début 2008 présentant des expositions en temps réel sur Internet et dans des espaces publics partout dans le monde. Une de ses particularités est de combiner les formes de diffusion pour toucher une audience globale et œuvrer ainsi de manière différenciée dans les territoires de l’art, développer « l’œil cartographique de l’art », pour reprendre l’expression de Christine Buci-Glucksmann.
En s’inspirant des travaux des années 70 de Nam June Paik qui préfiguraient les autoroutes de l’information (« Electronic superhighway », « Good Morning Mr. Orwell ») comme un média ouvert et libre pour l’imagination et les échanges entre les cultures, le musée propose un croisement entre beaux-arts et culture populaire qui préfigure dans son déploiement des mutations en cours dans la monstration de l’art et dans l’investissement de l’espace public.
La première exposition avait été lancée depuis le Time Warner Center de New-York, en collaboration avec TED Prize, en simultané avec Urban Screens Melbourne 08 au Federation Square, sur Ars Virtua New Media Center dans Second Life et sur les 7 continents via un réseau de partenaires très mobilisés.
C’est pour le lancement de l’exposition « Artistes et innovateurs pour l’environnement II », deuxième partie d’une exposition prévue en trois volets, que nous retournons à New-York. L’exposition a été inaugurée le 3 décembre dernier et est ouverte au public jusqu’à 3 février prochain. Présentant plus d’une trentaine de personnalités artistiques et novatrices issues de différentes disciplines artistiques et scientifiques, le trait commun étant bien entendu la question environnementale dans leurs travaux.
Sont notamment programmés : Buckminster Fuller (designer et chercheur), Ben Edwards (peintre), Andrea Ackermen, Kurt Ralske, Marty St. James, James Tunick, (artistes des nouveaux médias), Agnes Denes (artiste environnementaliste), Jacob ter Veldhuis, Emanuel Dimas de Melo Pimenta, Stephen Vitiello, Julia Wolfe (compositeurs), Jaap Drupsteen, Robert Snyder, Cedar Lake Contemporary Ballet.
On peut visiter virtuellement l’exposition via Streaming Museum et Ars Virtua New Media Center sur Second Life. Les globe-trotters y trouveront aussi largement leur compte puisque les 7 continents sont à nouveau bien physiquement représentés mais ce sont les usagers des espaces publics qui sont les premiers visiteurs et les premiers témoins de cette autre présence muséale grâce aux partenaires suivants : le centre Ubuntu (Port Elizabeth), le Nabi Art Center (Seoul), le Chelsea Art Museum (New-York), Federation Square (Melbourne), les « 17 écrans » de la BBC (Royaume-Uni) , le Victory Park (Dallas), le Centre des expositions de Subte (Montevideo), et bien d’autre lieux encore auxquels s’ajoutent notamment des lieux inattendus comme Antartica (la base scientifique Britannique en Antarctique) et la base Jubany (Argentine).
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