Les ministres de la culture des pays du Moyen-Orient semblent avoir majoritairement bien accueilli la proposition faite juste avant Noël par le ministre de la culture italien de créer un forum culturel global sous l’égide de l’Unesco et inspiré du modèle du forum de Davos. Le gouvernement égyptien en particulier, à travers la voix de son ministre de la culture Farouk Hosni, appuie fortement cette proposition et considère que l’Italie a les meilleurs atouts pour créer un hub politique et culturel qui retienne toute l’attention des leaders du monde entier. Il va même plus loin en déclarant que l’Italie peut bien jouer un « rôle stratégique » pour la construction des passerelles culturelles entre l’Europe et le monde Arabe, en particulier les pays méditerranéens.
Il faut dire que depuis que l’Italie soutient la candidature de Monsieur Osni au poste de directeur général de l’Unesco (celui-ci allant jusqu’à déclarer qu’il se sent « à moitié italien » ces temps-ci), cette ferveur envers l’initiative italienne n’est pas vraiment étonnante.
On peut toutefois se demander dans quel cadre se fait cette prise d’initiative, le périmètre politique de l’espace euro-méditerranéen étant à peine esquissé. On peut doublement s’interroger lorsqu’on considère l’ampleur et la délicatesse du sujet culturel et interculturel dans cette région du monde. Il semble que l’absence de concertation des autres pays de l’Union témoigne plutôt d’un alibi culturel pour servir des intérêts partisans.
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