Il y a quelques minutes, le deuxième bilan d’étape de la révision générale des politiques publiques vient d’être publié, suite à la présentation faite par le ministre du budget au conseil des ministres.
Les trois quarts des 374 décisions de modernisation qui doivent être appliquées d’ici à 2011 sont, selon M.Woerth, mises en oeuvre, 20% ont pris du retard et 5% sont au point mort.
Pour ce qui concerne le ministère de la Culture et de la Communication, sans faire ici état des tensions qui règnent ente la DMF et la RMN, tensions jugées comme principales responsables du ralentissement du changement (nous y reviendrons car cela est plus complexe qu’il n’y paraît), nous diffusons l’intégralité des éléments de ce second bilan et sollicitons vos réactions / commentaires afin de continuer à nourrir les dossiers thématiques de C.E.G. sur les politiques culturelles.
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La RGPP au ministère de la Culture et de la Communication vise à améliorer l’efficience de la politique culturelle, afin de mieux prendre en compte les attentes des publics, des artistes et des professionnels.
Les réformes décidées s’articulent autour de 2 axes
La réorganisation des administrations du ministère doit permettre de mieux piloter les opérateurs et de repositionner les services centraux sur leurs grandes missions stratégiques au service des patrimoines, de la création et de la diffusion. Elle participe au non remplacement d’un départ à la retraite sur deux. La réforme prend en compte la révolution numérique, son impact sur le développement de nouvelles offres et sur les industries culturelles. Elle passe également par la prise en charge plus efficace des enjeux juridiques et économiques de la création et de la culture dans une approche européenne.
L’amélioration de l’efficience de la politique culturelle poursuit l’objectif de mieux utiliser les ressources. Elle concourt à réaliser des économies au sein du ministère, grâce à une plus grande sélectivité des interventions. Une meilleure affirmation des priorités est nécessaire, que ce soit en matière de patrimoine ou de création, de grands projets ou de dépenses fiscales, avec pour objectif d’améliorer l’effet de levier et l’impact de chaque intervention.
« Ce qui a déjà changé »
Des résultats ont d’ores et déjà été atteints sur plusieurs réformes.
- L’organigramme général de l’administration centrale qui a été présenté s’articule autour de 3 directions générales (Patrimoines, Création artistique, Media et industries culturelles) et d’un secrétariat général. Il intègre la direction du Développement des Média, auparavant rattachée aux Services du Premier ministre.
- Un nouveau dispositif, le « contrat d’opération », a été créé dans le cadre du Plan de relance, afin d’accompagner l’accroissement des moyens d’actions consacrés à la réalisation des fouilles en matière d’archéologie préventive. Ainsi, cette mesure doit permettre d’améliorer la réactivité de l’Institut national de recherche en archéologie préventive (INRAP), principal opérateur, et de réduire ses délais d’intervention. En parallèle, 72 structures dont 20 privées ont été agréées dans le cadre du développement d’une offre concurrentielle dans ce domaine.
- Les Entretiens de Valois ont fait l’objet d’une communication en Conseil des ministres, qui a présenté les principales préconisations et les prochaines étapes de la mise en œuvre de cette démarche de concertation sans précédent.
- Enfin, la modernisation de la profession des architectes en chef des monuments historiques permettra, grâce à une ouverture à la concurrence, de donner plus de choix aux maîtres d’ouvrages.
« Ce qui va changer dans les toutes prochaines semaines»
Des prochaines étapes concrètes sont prévues à brève échéance.
- Un opérateur national de la culture scientifique sera créé avant l’été par le regroupement de la Cité des sciences et de l’industrie avec le Palais de la Découverte. Le 24 mars 2009, Claudie Haigneré a été chargée de préfigurer le nouvel ensemble afin d’en assurer la montée en puissance, l’établissement devant être opérationnel au 1er janvier 2010.
- Pour renforcer son autonomie de gestion, le château de Fontainebleau sera effectivement transformé en Etablissement Public le 1er juillet 2009. Il sera suivi par le musée et la manufacture de Sèvres, qui seront regroupés au 1er janvier 2010, ainsi que, quelques mois plus tard, par le musée Picasso. De même, le musée de l’Orangerie sera rattaché au musée d’Orsay à compter du 1er janvier 2010.
- Avant cet été, les concertations sur le spectacle vivant seront relancées dans un cadre régional sous forme de « conférences du spectacle vivant », afin d’associer les acteurs locaux à l’exercice de priorisation des interventions culturelles.
Télécharger l’intégralité des mesures pour le ministère.
Source : site de la RGPP
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