Un tribunal de La Haye a interdit à l’artiste Nadia Plesner de représenter sur son tableau dénonciateur Darfurnica un sac sur le modèle du fabricant d’articles de luxe Louis Vuitton. Pour le caricaturiste Ruben L. Oppenheimer dans le quotidien nrc.next, cela ne restreint pas seulement la liberté d’expression : « Utiliser les couleurs acidulées de cette icône de la consommation capitaliste comme contraste criant avec les horreurs de la guerre est une dénonciation virulente de l’indifférence du monde occidental à l’encontre de la souffrance qui sévit au Darfour. Le verdict constitue également une restriction de l’art, qui peut causer de gros ennuis aux artistes conscients de la société qui les entoure et aux caricaturistes politiques. … Je peux tout à fait comprendre que l’entreprise ne souhaite pas être associée aux aspects désagréables de la vie. Ce n’est pas de chance pour Louis Vuitton que sa marque soit devenue un symbole, au même titre que Pampers et Post-it. Dans notre langage visuel, son design est devenu un bien public et le moyen le plus direct pour un ou une artiste de faire passer son message. »
Source : BpB
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