Des graffeurs anonymes ont transformé à Sofia les soldats d’un monument en l’honneur des victimes soviétiques en héros américains de la culture pop. Cette action est bien plus qu’une blague, elle pose la question de la relation entre pouvoir, art et histoire, analyse le chroniqueur Boïko Pentchev dans le blog A Europa desalinhada pour l’hebdomadaire Expresso : « Toute cette histoire autour du monument de l’armée soviétique montre bien qui nous dirige. Ce ne sont pas ceux qui sont au pouvoir, mais notre mentalité qui ne change pas. Et lorsqu’enfin quelque chose se passe, on nettoie le monument à trois heures du matin. Les peintres anonymes non pas seulement apporté de la couleur aux personnages gris du monument mais également sur le visage sombre du pouvoir. [Le ministre de la Culture et sculpteur célèbre] Vejdi Rachidov a qualifié la transformation des soldats soviétiques en héros de la culture pop américaine de ‘vandalisme’. Visiblement, l’art se limite pour le ministre à quelques statues de bronze dans le hall d’entrée d’une entreprise ou à des peintures accrochées simplement dans des bureaux et des banques. L’art contemporain devrait être comme l’art classique, mais fait par des artistes vivants. »
Source : SMG
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