Jean-Michel Lucas* nous offre une fois de plus une contribution majeure. Une réflexion sur la culture, les droits culturels et la politique culturelle qui passe au révélateur ce qui se trame dans le programme culturel du Front National.
- à toutes celles et ceux qui auraient été tenté(e)s de croire, ne serait-ce qu’un instant, en la duperie profonde et dangereuse que constitue le Front National pour la démocratie et pour notre république, il est encore temps de retrouver la raison ;
- à toutes celles et ceux qui combattent cette colonisation des esprits entreprise par le Front National depuis trop longtemps, il n’est pas trop tard ;
- à toutes celles et ceux qui croient encore que la culture est le rempart ultime de ce qui fait humanité et civilisation contre l’ignorance, la barbarie et la terreur, il ne faut ni se résigner ni se réfugier dans le confort des certitudes et des petits salons ;
ce texte vient s’ajouter à la longue liste des raisons pour lesquelles il n’y a aucune excuse pour dire qu’« on ne savait pas ».
En voici l’introduction :
« La loi NOTRe (Juillet 2015) a rappelé que la politique culturelle devait faire référence aux droits culturels des personnes ( article 103).
Pourtant, on m’a rapporté qu’à plusieurs reprises des acteurs professionnels des arts avaient marqué leur opposition franche à cette perspective, sous prétexte que les droits culturels feraient le jeu du Front National.
Cet argument m’a troublé, d’autant que je ne l’ai jamais entendu lors des interventions publiques que je fais pour promouvoir les droits culturels.
De plus, nul ne l’a, pour l’instant, revendiqué par écrit. J’ai pris au départ cet argument pour une basse manœuvre de dénigrement, sans grand intérêt.
Mais il est arrivé que le Front National recueille les voix de près de 7 millions d’électeurs. Le FN occupe des positions fortes dans plusieurs régions et communes. Il fallait donc prendre au sérieux cette question de la relation possible entre le Front National et les droits culturels. »
Pour lire la suite, cliquez ici.
*Président de Trempolino, docteur d’Etat ès sciences économiques et maître de conférences à l’université Rennes 2 Haute-Bretagne dont il fut le vice-président de 1982 à 1986, Jean-Michel Lucas fut également conseiller technique au cabinet du ministre de la Culture Jack Lang de 1990 à 1992, où il y impulsa notamment le programme « Cafés Musiques ». Nommé Directeur régional des affaires culturelles d’Aquitaine en 1992, il mit en place une politique culturelle d’État en étroit partenariat avec les collectivités locales, et avec comme préoccupation de valoriser la place de la culture dans les politiques de la ville et des territoires ruraux. Ce « militant de l’action culturelle », connu sous le pseudonyme de Doc Kasimir Bisou, a participé à plusieurs projets sur le devenir des politiques culturelles et sur les légitimités dans lesquelles elles s’inscrivent. En Bretagne comme en Aquitaine, il fut par ailleurs à l’origine de nombreuses réalisations concernant les musiques amplifiées (RAMA, festival d’Uzeste, Rencontres Trans Musicales de Rennes…).
Du même auteur sur cultural-engineering.com :
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[…] a eu le plaisir de rencontrer Philippe Gimet qui nous interpelle – notamment à travers son blog Cultural Engineering Group – sur la question des “droits culturels” telle qu’explorée par les travaux […]
[…] Jean-Michel Lucas* nous offre une fois de plus une contribution majeure. Une réflexion sur la culture, les droits culturels et la politique culturelle qui passe au révélateur ce qui se trame dans le programme culturel du Front National. http://www.irma.asso.fr/IMG/pdf/culturev4_fn_droits_culturels.pdfà toutes celles et ceux qui auraient été tenté(e)s de croire, ne serait-ce qu’un instant, en la duperie profonde et dangereuse que constitue le Front National pour la démocratie et pour notre république, il est encore temps de retrouver la raison ;à toutes celles et ceux qui combattent cette colonisation des esprits entreprise par le Front National depuis trop longtemps, il n’est pas trop tard ;à toutes celles et ceux qui croient encore que la culture est le rempart ultime de ce qui fait humanité et civilisation contre l’ignorance, la barbarie et la terreur, il ne faut ni se résigner ni se réfugier dans le confort des certitudes et des petits salons ;ce texte vient s’ajouter à la longue liste des raisons pour lesquelles il n’y a aucune excuse pour dire qu’« on ne savait pas ».En voici l’introduction :« La loi NOTRe (Juillet 2015) a rappelé que la politique culturelle devait faire référence aux droits culturels des personnes ( article 103).Pourtant, on m’a rapporté qu’à plusieurs reprises des acteurs professionnels des arts avaient marqué leur opposition franche à cette perspective, sous prétexte que les droits culturels feraient le jeu du Front National.Cet argument m’a troublé, d’autant que je ne l’ai jamais entendu lors des interventions publiques que je fais pour promouvoir les droits culturels.De plus, nul ne l’a, pour l’instant, revendiqué par écrit. J’ai pris au départ cet argument pour une basse manœuvre de dénigrement, sans grand intérêt.Mais il est arrivé que le Front National recueille les voix de près de 7 millions d’électeurs. Le FN occupe des positions fortes dans plusieurs régions et communes. Il fallait donc prendre au sérieux cette question de la relation possible entre le Front National et les droits culturels. »Pour lire la suite, cliquez ici. http://www.irma.asso.fr/IMG/pdf/culturev4_fn_droits_culturels.pdf*Président de Trempolino, docteur d’Etat ès sciences économiques et maître de conférences à l’université Rennes 2 Haute-Bretagne dont il fut le vice-président de 1982 à 1986, Jean-Michel Lucas fut également conseiller technique au cabinet du ministre de la Culture Jack Lang de 1990 à 1992, où il y impulsa notamment le programme « Cafés Musiques ». Nommé Directeur régional des affaires culturelles d’Aquitaine en 1992, il mit en place une politique culturelle d’État en étroit partenariat avec les collectivités locales, et avec comme préoccupation de valoriser la place de la culture dans les politiques de la ville et des territoires ruraux. Ce « militant de l’action culturelle », connu sous le pseudonyme de Doc Kasimir Bisou, a participé à plusieurs projets sur le devenir des politiques culturelles et sur les légitimités dans lesquelles elles s’inscrivent. En Bretagne comme en Aquitaine, il fut par ailleurs à l’origine de nombreuses réalisations concernant les musiques amplifiées (RAMA, festival d’Uzeste, Rencontres Trans Musicales de Rennes…). […]