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Retour sur la création du Domaine de Longchamp

 

On entend beaucoup parler ces temps-ci dans la culture et dans de nombreux secteurs de projets qui se fondent sur des « modèles hybrides ». Beaucoup en parlent mais très peu y sont parvenus de façon probante jusqu’à présent pour avoir le recul nécessaire. Mais parmi les projets les plus récents en pointe sur ce sujet, le Domaine de Longchamps en est un bien réel et abouti ; probablement celui qui a le plus et le mieux défriché cette question de l’hybridation. Petit retour sur la création du Domaine de Longchamp, à travers le témoignage d’un personnage clé de cette initiative remarquable : Thomas Sorrentino*.

 

Le projet de la Fondation Good Planet au domaine de Longchamp est pour le moins ambitieux, peux-tu nous en rappeler la genèse et les ambitions ?

Le Domaine de Longchamp est une propriété de trois hectares et de 4000m2 de bâti située dans le Bois de Boulogne et appartenant à la Mairie de Paris. Pendant une cinquantaine d’années le Domaine a hébergé le Centre International de l’Enfance, une structure parapublique travaillant sur les maladies infantiles. Quand cette structure a mis la clé sous la porte dans les années 90, la Mairie a souhaité que le Domaine continue dans le futur à être un lieu au service de l’intérêt général, et ne devienne pas un « pavillon de traiteur » comme on en trouve beaucoup dans le Bois.

Quand le WWF France a proposé de faire du Domaine un lieu pour parler à tous les publics de Développement Durable, la Mairie a été séduite et une concession de 40 ans a été signée en 2004. C’est à la même période que Yann Arthus-Bertrand et son agence photographique (la Fondation GoodPlanet n’existait pas encore) prennent des bureaux sur place en tant que « sous locataires », à l’invitation du WWF.

Malgré de nombreuses tentatives au cours des sept années qui suivirent, le projet du WWF ne se concrétisera pas, notamment pour des raisons financières. Yann Arthus-Bertrand et le Conseil d’Administration de sa Fondation apprennent fin 2012 que WWF s’apprête à jeter l’éponge et proposent alors à la Mairie de prendre la suite de la concession et de faire du Domaine un lieu ouvert à tous autour de l’Ecologie et de l’Humanisme.

Il s’agissait de réussir là où le WWF avait échoué, et notamment dans un premier temps de parvenir à réunir le budget conséquent nécessaire à la réhabilitation du site. Nous avons assez rapidement compris qu’il serait impossible de le faire reposer exclusivement sur du mécénat et avons dès lors cherché à identifier un partenaire commercial. Le chemin n’a pas été facile, mais quatre ans plus tard, le Domaine a finalement ouvert ses portes au public le 15 mai 2017.

 

Quelles actions et quelle programmation y sont proposées ?

La programmation du Domaine couvre un éventail très large. On y trouve un important volet artistique, puisque le bâtiment principal accueille pour les deux premières années une exposition vidéo tirée de Human, le dernier film de Yann Arthus-Bertrand. Une grande exposition photographique est par ailleurs proposée en extérieur, dans la lignée de celles qui ont été organisées dans le monde entier. Le Domaine a également pour vocation de devenir le lieu incontournable de toutes les structures qui s’engagent pour l’Homme et la Planète, notamment par le biais d’espaces événementiels de grande taille permettant d’accueillir toutes sortes de manifestations (conférences, salons, soirées culturelles…)

Il y a aussi une dimension pédagogique importante avec plusieurs circuits et animations en extérieur comme en intérieur, et  qui sera renforcée dans un an par l’ouverture d’un pavillon dédié à l’alimentation durable. Enfin, et c’est un complément essentiel d’un point de vue économique mais qui témoigne aussi d’un souci d’ouverture à tous, le Domaine accueille des soirées festives qui rassemblent un public jeune et nombreux le vendredi et samedi soir.

Le projet est également très original et se démarque fortement de ce que l’on a pu voir jusqu’à présent ici et ailleurs, quels sont selon toi ses spécificités et comment il entend toucher ses publics ?

La spécificité principale de Longchamp c’est d’être un des premiers lieu de grande taille qui s’est monté dès le départ dans une logique vraiment hybride. Le montage a été rendu possible grâce à un partenariat entre la Fondation et le groupe Noctis qui est un des leader de l’événementiel en France. Le principe est globalement simple : en contrepartie d’une contribution significative à la réhabilitation du Domaine et du paiement à GoodPlanet d’une redevance indexée sur l’activité, Noctis exploite les espaces événementiels du Domaine du lundi au vendredi… lesquels sont utilisés par la Fondation le week end pour accueillir gratuitement le grand public, notamment avec l’aide d’un grand nombre de bénévoles. Au delà de l’intérêt économique évident, ce partenariat est garant d’un dynamisme dans la programmation mais aussi d’un professionnalisme dans la gestion du lieu.

On a donc d’un côté une structure à but non lucratif qui a pour objectif de maximiser son utilité sociale mais qui a compris qu’il était nécessaire pour bien le faire de garantir une efficacité économique , et de l’autre un opérateur qui vise le profit et qui a simultanément saisi l’intérêt qu’il peut y avoir à travailler sur les thématique qui sont celles du Domaine… Noctis a à cet effet signé une charte éco-responsable qui l’engage fortement dans tous les aspects de son activité sur place (notamment l’alimentation).

Il faut enfin souligner que l’investissement de Noctis a été complété par plusieurs mécènes de la Fondation, qui se sont décidés à rejoindre la Fondation dans l’aventure une fois que la preuve d’un projet solide était apportée précisemment par ce montage hybride.

 

Quel bilan fais-tu depuis sa récente inauguration ?

Ce qui nous semble être le plus important c’est que globalement Longchamp ressemble fortement à ce dont nous rêvions depuis cinq ans avec Yann Arthus-Bertrand ! Le pari qui était de créer un lieu simple, sobre, où règne la bienveillance, est tenu. C’est du en grande partie à ceux qui ont été choisis pour redonner vie au lieu, je pense notamment aux architectes qui sont des émules de Patrick Bouchain, au paysagistes de l’agence Coloco…

Par ailleurs la cohabitation entre GoodPlanet et Noctis fonctionne plutôt bien. L’idée de passer en quelques heures chaque samedi et dimanche matin d’une soirée électro rassemblant 2000 jeunes à une journée pour les familles avec les expositions et les animations apparaissait comme risquée et pour l’instant nous n’avons pas rencontré de problème majeur.

Et puis… le succès semble être au rendez vous. Il y a eu 12000 personnes lors du week end d’inauguration, plusieurs milliers chaque week end suivant…

 

Le cadre contractuel juridique et financier du projet est également atypique, qu’est-ce qui a convaincu la Ville de Paris de lui octroyer cette concession ?

Le montage avec la Ville s’est fait en plusieurs étapes. Une grosse partie du travail avait été faite par le WWF en 2004, qui avait su convaincre la Mairie de la pertinence d’un lieu ouvert à tous sur le Développement Durable. GoodPlanet a repris la concession. Il n’y a pas eu de nouveau contrat, mais un simple avenant.

Le point sensible lorsque GoodPlanet a repris le dossier a été de convaincre la Mairie qu’il était possible d’intégrer un partenaire commercial sans pour autant compromettre l’esprit de l’accord initial. Cela a été un travail de longue haleine, mais le sérieux et la justesse du projet d’accord entre GoodPlanet et Noctis ont fini de convaincre les différents services de la Ville, qui étaient de manière générale extraordinairement ouverts et constructifs depuis le début. Il y avait une forte volonté de voir ce projet aboutir et cela a provoqué la souplesse nécessaire sur plusieurs plans : les modalités financières, les autorisations liées à l’aménagement et l’utilisation des espaces extérieurs…

Ce projet aura mis 13 ans à se concrétiser ! C’est très long, mais c’est aussi ce calendrier inhabituel qui a finalement décidé tout le monde à se mobiliser pour y arriver.

 

Quelles vertus et quelles limites vois-tu à cette hybridation ?

Cette hybridation était LA solution pour que cette idée d’un lieu de bienveillance, gratuit le week end pour le grand public, expérimental, puisse voir le jour. Pendant deux ans nous avons essayé de trouver le grand mécenne qui aurait tout pris en charge mais nous n’y sommes pas parvenus et c’est au final tant mieux. Certes nous serions parvenus à réhabiliter le site, mais quid du modèle économique sur le long terme et de la capacité de la Fondation à assurer seule une programmation régulière ?

En revanche, avec de telles alliances il y a un risque constant de grand écart entre deux structures, deux cultures, deux types d’objectifs parfois diamétralement opposés. Mal maîtrisée, cette collaboration pourrait faire perdre son âme à la Fondation.

 

Recommanderais-tu une telle démarche sur d’autres types de projets ailleurs et quelles sont selon toi les conditions préalables à remplir ?

Je suis persuadé que le modèle que nous avons développé à Longchamp peut être pertinent pour beaucoup de projets. C’est d’ailleurs une tendance grandissante, on retrouve des collaborations entre des acteurs complémentaires dans un nombre croissant de lieux.

Cela étant dit, cela nécessite d’avoir des parties prenantes qui sont culturellement et opérationnellement prêtes à créer de nouveaux modèles, tout en ayant les moyens de leurs ambitions. Ce n’est pas aussi répandu qu’on le croit. Par exemple, sur le champ de l’événementiel, Noctis nous est apparu comme le seul qui cochait toutes les cases…

Ensuite, il convient de s’assurer très en amont des motivations et de la vision réelle des uns et des autres. Et ne pas bâcler l’écriture du deal. C’est la chance que nous avons eu à Longchamp : élaborer le contrat n’a pas été une mince affaire, mais nous avons au final un accord qui envisage tous les scénario et prévoit des modalités justes pour chacun d’entre eux. Par ailleurs, les relations ont été très saines et honnête depuis le premier jour entre GoodPlanet et Noctis, et à tous les échelons de la hiérarchie. Le parti pris est de dire systématiquement les choses… et pour l’instant cela a plutôt bien fonctionné !

 

Quelles perspectives entrevois-tu pour l’avenir et les développements du Domaine de Longchamp ?

Avec Longchamp la Fondation GoodPlanet a une opportunité extraordinaire, puisqu’alors même que l’écologie et l’humanisme sont des thématiques qui comptent de plus en plus dans nos sociétés il n’y avait pas de lieu pour les incarner… en tout cas pas à Paris. La perspective qui consiste pour Longchamp à devenir le lieu de référence pour tous ceux qui s’intéressent à ces thématiques est donc crédible, avec tout ce que cela implique comme possibles pour la programmation des trente ans à venir (la concession court jusqu’en 2044)

Après… à chaque jour suffit sa peine, et il convient pour le moment de bien négocier cette première saison ! Le week end d’ouverture  était extraordinaire, il faut maintenant attirer le public semaine après semaine, fidéliser, renouveller…  Rendez vous au printemps prochain pour un premier bilan !

 

Pour découvrir le site du Domaine de Longchamp, cliquez ici.

*Thomas Sorrentino, 39 ans, est diplômé de l’EDHEC. Après avoir été assistant de Yann Arthus-Bertrand, il crée le Comptoir Général en 2009 (premier espace événementiel dédié à la solidarité et au développement durable) puis l’Ancien Carmel de Condom en 2011 (un lieu de vie mêlant des personnes ne voulant plus vivre seules avec des vacanciers désirant vivre une expérience différente). En 2013 il rejoint Yann Arthus-Bertrand pour redonner vie au Domaine de Longchamp, qui après 4 ans de travail a ouvert ses portes le 15 mai 2017.

 

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Protéger les artistes et la diversité des contenus culturels sur Internet

Dans un communiqué de presse de l’Unesco, les représentants de 144 pays et l’Union européenne ont approuvé un ensemble de directives opérationnelles sur la culture contemporaine dans l’environnement numérique. Leur objectif : aider les pays à veiller à ce que les artistes et les producteurs bénéficient pleinement et équitablement du potentiel des technologies de l’information aux étapes de la création, production et distribution.

« Ces directives sont un moyen de s’assurer que l’environnement numérique puisse tenir ses promesses en tant que moteur d’une société inclusive et créative  », s’est félicitée la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova dans le communiqué de presse.

Ce texte sur la mise en œuvre de la Convention dans l’environnement numérique a été approuvé le 15 juin par les Parties à la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles lors de leur réunion biennale au Siège de l’UNESCO.

Les directives répondent à la nécessité de garantir une offre de contenus culturels sans discrimination quant à la provenance, la langue ou les facteurs sociaux. Elles réaffirment également la nécessité de respecter les droits de l’homme dans l’environnement numérique, notamment la liberté d’expression, la liberté artistique et l’égalité des genres.

La révolution numérique « modifie fondamentalement les industries culturelles »

Les directives sont le fruit de cinq années de recherche et de débat avec des experts, des gouvernements et la société civile sur les défis et le potentiel créés par l’expansion des réseaux sociaux et des contenus générés par les utilisateurs, la prolifération des appareils multimédias et l’émergence de puissantes entreprises opérant sur le web.

De fait, de nouveaux modèles commerciaux sont nécessaires dans l’environnement numérique, par exemple, pour le commerce électronique et la diffusion en temps réel (streaming), ainsi que des politiques renforcées pour protéger le droit d’auteur.
Comme l’indique le Rapport de l’UNESCO « Re|penser les politiques culturelles », la révolution numérique a profondément transformé les industries culturelles. Dans le même temps, tous ne possèdent pas les infrastructures nécessaires (les appareils et la connexion Internet) et les artistes n’ont pas toujours les connaissances techniques pertinentes.

Ainsi, les directives présentent également des pistes pour les gouvernements qui souhaitent exploiter otentiel de l’environnement numérique pour le développement de leurs industries culturelles et créatives.

Soutenir la future génération d’artistes 

La nécessité de protéger la liberté sur Internet tout en garantissant la juste rémunération des producteurs de contenus fait depuis peu l’objet d’une attention accrue, en particulier grâce à la société civile. Le 12 juin, plusieurs représentants de la société civile ont demandé à la communauté internationale de renforcer la législation dans le monde entier. Cela s’est produit lors d’un événement co-organisé par l’UNESCO et la Confédération Internationale des Sociétés d’Auteurs et Compositeurs (CISAC), qui représente quatre millions d’artistes à travers le monde.

La cinéaste norvégienne et Ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO, Deeyah Khan, a décrit les difficultés financières auxquelles sont confrontés de nombreux artistes en déclarant que « dans aucune autre profession, on ne s’attendrait à ce que vous travailliez gratuitement  ». Le compositeur français Jean-Michel Jarre, Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO et Président de la CISAC, a ajouté que « nous avons besoin, de toute urgence, d’un nouveau modèle commercial pour assurer une rémunération équitable des artistes, au risque de ne pouvoir voir le prochain Victor Hugo, Coldplay ou Stanley Kubrick  ».

Contact presse: Roni Amelan, Service de presse de l’UNESCO, r.amelan@unesco.org

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Les musées britanniques se réinventent

Au Royaume-Uni, la saison 2015/2016 a été une « année turbulente » selon Museum Association.

Pendant cette période, 24% des musées ont du faire face à une baisse de revenus publics, malgré le fait que les musées soient très populaires et très attractifs. La situation s’aggrave dans les régions du pays : 64% des musées gallois et 50% des musées écossais ont subi une baisse de dotations publiques.

Les budgets locaux alloués aux musées ont ainsi baissé de 31% en 2016. 15 musées ont du fermer leurs portes l’année passée.

Pour faire face à cette coupure de budget, la majorité des musées ont augmenté leurs revenus propres, grâce à la mise en place de boutiques, cafés, et événements. 37% des musées ont également vu leurs donations philanthropiques augmentées.

Pour consulter le rapport de Museum Association.

 

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LIKE (R)evolution 2017: What Kind of Cooperation for Culture?

LIKE, a network committed to the development of cultural policies in Europe, is organising La Rencontre de Lisboa: What Kind of Cooperation for Culture, to be held in Lisbon, Portugal, on 24 – 26 May 2017. Cooperation is at the heart of the work of LIKE as a network.

The Lisbon event will be dedicated to getting an in-depth view of innovative models for cooperation, their potential impact on the face of the EU, and triggering non-linear European partnerships. The organizers invite local and regional authorities, cultural actors and operators from the arts as well as EU bodies and representatives to work together.

The following topics will be discussed: The future of cooperation in a multi-speed EU; Is territorial diversity an obstacle or an opportunity for EU cooperation? Are EU spaces of cooperation the new nuclei for a revitalized Europe? Cultural operators and actors of arts in EU programmes: strategies for survival; What is the urgency for cultural cooperation in Europe?

For more information, please visit: www.likeculture.eu/actualite/le-rendez-vous-de-lisboa

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The Future of Tourism in Europe

Promoting Competitiveness Through Sustainability and Digitisation 

The tourism industry is of great socio-economic importance for the European Union, accounting for 10% of EU GDP and employing about 12 million people (Eurostat, 2015). According to the latest report by the United Nations World Tourism Organization (UNTWO), a market share of 40.3% of the global international tourist arrivals are directed to the EU-28, making Europe the most sought-after destination in the world. Eurostat data published in January 2017, further confirms the good health of EU tourism, indicating that the number of nights spent in tourist accommodation establishments rose by 4% in 2015, totalling 2.8 billion.

In recognition of the industry’s significant role in driving pan-European job creation and economic growth, the European Commission has introduced various initiatives, particularly aimed at promoting sustainability, accessibility, culture, and at boosting low season and coastal tourism. The Virtual Tourism Observatory, the Digital Tourism Network, and the tourism managing tool, European Tourism Indicators System (ETIS), have been established to modernise European tourism and improve connectivity and competitiveness. In addition, the campaign ‘Europe. Wonder is all Around’ has provided an innovative platform for promoting a plethora of diverse, sustainable and high quality travel destinations across the continent.

As tourists become more independent, connected and conscious of sustainability issues, Europe needs to embrace, and adapt to, their changing profile and priorities, and become better at promoting so-called smart destinations. New technologies moreover offer challenges and opportunities for European tourism. Whilst businesses need to adopt the latest digital technologies to remain competitive, research demonstrates that the smaller the business, the lower the rate of adoption of digital technologies (Report of the Strategic Policy Forum on Digital Entrepreneurship, 2016). In addition to digitising the sector, Europe needs to take opportunities to integrate culture and technology in new and innovative ways, targeting strategic investment in areas where it can be a world leader, such as cultural tourism.

This symposium will provide delegates with an invaluable opportunity to analyse the strategic role for the tourism sector in supporting economic and employment growth in Europe, and consider how opportunities offered by cultural tourism can be capitalised upon. Attendees will also scrutinise the challenges and prospects associated with the digitalisation of the sector and explore how ICTs can be better integrated into tourism and travel related services. The symposium will promote the exchange of ideas and encourage delegates to engage in thought-provoking debate.

Delegates will:

  • Examine initiatives implemented by the EU to promote and support tourism
  • Consider the economic and non-economic challenges facing the European tourism industry
  • Discuss the challenges and opportunities presented by digitisation and reflect on its implications for competitiveness and job creation
  • Assess how to improve digital competency and foster digital literacy amongst operators within the sector
  • Learn from successful projects on how to positively implement sustainability indicators systems such as the ETIS
  • Analyse strategies to boost city tourism
  • Engage in interactive discussions with stakeholders and trendsetters in the field of tourism
  • Share best practice of successful innovation projects to increase tourism accessibility

For further details, please refer to the enclosed event brochure. Do feel free to circulate this information to relevant colleagues within your organisation.

In the meantime, to ensure your organisation is represented, please book online or complete and return the registration form at your earliest convenience in order to secure your delegate place(s).

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Co-branding entre marques muséales et marques de mode

Le développement de produits dérivés co-brandés avec une variété de marques de mode permet d’accompagner les missions de diversification des publics et de soutien à la création des institutions muséales.

Pour les institutions culturelles, un partenariat de co-branding ou d’alliance de marques peut prendre différentes formes : un travail collaboratif de développement, de promotion et de distribution de produits dérivés co-brandés, une communication dans le cadre d’un mécénat ou une opération publicitaire liée à un parrainage. Dans tous les cas il se caractérise par la juxtaposition des marques partenaires et doit s’inscrire dans la mise en œuvre d’une politique globale de marque qui bénéficie à l’ensemble des missions et activités des institutions culturelles.

On peut distinguer trois catégories de marques de mode partenaires : les marques de luxe, les marques « grand public » et les marques émergentes ou locales.

Co-branding avec les marques de luxe

Les marques de luxe suivent une double stratégie : élargir la clientèle ou le public auquel elles s’adressent (1), et maintenir leur positionnement haut de gamme pour lequel les institutions culturelles sont des partenaires de choix.

Ces marques, qui tendent à faire de l’unique en série, luttent contre une forme de banalisation qui peut, par exemple, s’illustrer dans la juxtaposition d’enseignes haut de gamme dans les aéroports. À cet effet, elles cherchent à renforcer leurs dimensions patrimoniales et artistiques en vue de capter l’aura singulière attachée à la création et aux institutions culturelles. En étant assimilés à des œuvres d’art (2), les produits de luxe sont investis d’une valeur d’unicité, ce qui participe à la justification de leurs prix et valorise leurs acquéreurs qui y ont un accès privilégié.

De par leurs missions, les institutions culturelles sont dans une logique inverse : elles cherchent à atténuer l’effet de distinction sociale attachée aux pratiques culturelles en s’adressant à un public large et diversifié. Néanmoins, pour le développement de partenariats, elles se tournent naturellement vers des marques de luxe exclusives qui présentent une forme de proximité dans la mesure où elles transmettent, voire renouvellent, un héritage lié au savoir-faire.

En pratique, si les marques de luxe créent des produits dérivés co-brandés avec les marques muséales (3), elles sont généralement plus intéressées par les associations d’images exclusives et durables avec les institutions elles-mêmes et leurs bâtiments. Ces associations peuvent résulter de tournages publicitaires, de dé lés, où le plus souvent seule la marque de luxe est mentionnée, ou encore d’un mécénat (4) avec une juxtaposition de marques limitée.

Co-branding avec les marques « grand public »

Les marques de mode « grand public » nourrissent un intérêt grandissant pour l’édition de produits dérivés co-brandés avec des institutions culturelles. De telles collaborations se développent, notamment dans les pays anglo-saxons, en lien étroit avec un parrainage, voire un mécénat (5).

L’un des partenariats les plus aboutis en matière de produits dérivés cobrandés est celui initié en 2014 entre le Museum of modern art (MoMA) et Uniqlo®. « MoMA Special Edition », la ligne de vêtements et d’accessoires, issue de cette collaboration, reproduit des œuvres du musée. Elle est distribuée dans les MoMA stores et les magasins Uniqlo® à travers le monde. Le principal point de vente d’Uniqlo® proche du MoMA, introduit ou prolonge l’expé-rience muséale : une immense galerie d’art hightech présentant chaque article comme une œuvre (encadrement, cartels explicatifs et écrans plasma diffusant des informations relatives à la biographie des artistes concernés et à leur apport à l’histoire de l’art) avec des tablettes connectées sur le site Internet du MoMA. La synergie des deux marques est mise en avant par l’affirmation que le MoMA et Uniqlo® poursuivent un but commun de démocratisation culturelle (6), dans le prolongement du parrainage par Uniqlo® des « Free Friday nights at MoMA » depuis 2013. Pour mettre en exergue l’ambition de rendre l’art plus accessible, la promotion de cette collaboration utilise de multiples références au Pop Art qui a étendu le concept de série dans l’art.
Ce type de parrainage, qui permet pleine- ment de valoriser commercialement les contenus culturels et la marque muséale, pourrait être amené à se développer davantage en France.
Pour les institutions culturelles, les produits dérivés co-brandés développés avec les enseignes « grand public » modernisent l’image de leur marque et sont le vecteur d’une communication nouvelle en direction des publics jeunes ou peu familiers des circuits culturels. Il s’agit, pour ces institutions, d’une véritable présence hors les murs.

Co-branding avec les marques émergentes ou locales

Lorsqu’une marque muséale s’associe à une marque de mode émergente ou locale (7), elle fait bénéficier de sa notoriété les créations, le savoir-faire et les designers qu’elle distingue aux yeux du grand public. Les marques muséales peuvent alors être associées à la découverte de nouveaux talents et la sélection d’articles en boutique de musée apparaît comme un geste « curatorial ».

Ce soutien à la jeune création peut être apporté avant même que le designer soit identifiable à une marque : la Tate Modern a créé « Tate Collective », une communauté de jeunes artistes et étudiants en art dont les créations sont éditées sous forme de produits dérivés. Il peut également aboutir à une « œuvre transformative ». Celle-ci est conçue en modifiant une œuvre préexis- tante appartenant, par exemple, aux collections ou à une exposition. La Réunion des musées nationaux (RMN) a ainsi fait revisiter des œuvres d’Hokusai en organisant un concours avec Uniqlo® qui a proposé ensuite les créations lauréates en impression à la demande sur des vêtements. De même Arteum a fait réinterpréter des œuvres de Magritte par de jeunes créateurs, notamment Macon & Lesquoy®, dans le cadre d’une licence tripartite avec la Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (Adagp) et la Fondation Magritte. Le produit dérivé sous forme d’« œuvre transformative » permet l’appropriation du patrimoine par de jeunes créateurs et les visiteurs, potentiels clients dont le regard critique est stimulé. Il offre aussi, et surtout, un moyen pour l’institution d’affirmer une ligne éditoriale, de s’adresser différemment à son audience et de délivrer un nouveau message, notamment sur elle-même et la culture établie. Une technologie innovante comme l’impression 3 D, qui ouvre la voie à une customisation des produits dérivés, pourrait constituer un nouveau point de rencontre entre l’institution et ses publics.

En conclusion, diversifier les publics d’une institution culturelle en développant le cobranding, c’est mixer une variété de marques partenaires. La mode est propice à ce métissage et les frontières du luxe et du « grand public » se croisent avec leurs clientèles : Karl Lagerfeld et Valentino signent, par exemple, des collections « capsules » chez H&M. Il faut trouver le bon degré d’implication avec chaque marque partenaire. Ce choix doit nécessairement s’inscrire dans une politique de marque globale et cohérente. Par ailleurs, en soutenant l’innovation, la créativité et le savoir-faire local, qui peuvent être l’apanage des trois catégories de marques partenaires identifiées, les institutions culturelles distinguent leurs produits dérivés par leur sens et leur portée. Les valeurs attachées à leurs marques s’en trouvent ainsi renouvelées.

Emmanuel Delbouis*

*Emmanuel Delbouis est consultant au bureau de la propriété sur la politique de gestion des marques des institutions culturelles relevant du ministère de la Culture et de la Communication, service des affaires juridiques et internationales, ministère de la Culture et de la Communication.

Notes :

  1. Pour capter une clientèle plus jeune et être en prise avec l’actualité, les marques de luxe font fréquemment appel à des célébrités récentes et internationales comme Rihanna (Dior®), Pharrell Williams (Louis Vuitton®ou Chanel ®), Kanye West et Kim Kardashian (Balmain®).
  2. Ainsi, les collaborations de Louis Vuitton® avec Takashi Murakami, Yayoy Kusama et Cindy Sherman, auxquelles on peut ajouter l’ouverture de la Fondation Louis Vuitton et d’espaces culturels dans certaines boutiques, renforcent ce positionnement de marque. Dans la même logique, v. A. Pechman, « Next to Burberry, a Monet », International New York Times, 5 juin 2014.
  3. Par exemple : sac griffé Whitney Museum et Max Mara®; parfum Serpentine Galleries et Comme des Garçons®; vêtements et accessoires le Prado et Jim Thomson® ou Victoria and Albert Museum et Alexander Mc Queen® ou RMN-Grand Palais et JP Gaultier® avec la création d’un logo commun « Grand Palais & JP Gaultier »
  4. Par exemple : Le Louvre/Louis Vuitton®: film publicitaire et mécénat ; Versailles/Dior®/LVMH®: films publicitaires, ligne de cosmétique Trianon® et mécénat.
  5. Par exemple : Serpentines Galleries/COS®: chaussures co-brandées et mécénat ; Whitney Museum/H&M®ligne « Jeff Koons for H&M » avec une communication co-brandée sous forme d’étiquette sur chaque article, H&M étant parrain de l’exposition Jeff Koons au Whitney Museum.
  6. Site promotionnel non marchand (http://sprzny. uniqlo.com) qui renvoie au site du MoMA.
  7. Par exemple : Musée Rodin et Coq en pâte® (mode éthique) ; Guggenheim (Bilbao) et Minimil® (marque basque) ; Tate et Ally Capellino (designer britannique), Victoria and Albert Museum et Gloverall® (marque représentant le « made in England »).

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Creating the inclusive museum through storytelling

This presentation on creating the inclusive museum through storytelling was given at MuseumNext Indianapolis on 26th September 2015, by Matthew Solari, Creative Director, BRC Imagination Arts. In his presentation Matthew talks about how highly impactful inclusive museums tap into the power of authentic stories to create both communal and personal moments.

 

« One of the most important survival tools that we’ve developed is a story. Now, much has been written about the science of storytelling and its critical role in human evolution and what we’ve learned is that stories that deeply resonate and emotionally connect, matter. In many tribes the role of a storyteller is an important and sacred position, usually held by a priest. Stories build empathy for members of our immediate circle and strengthen the tribe, so organising people into groups comes naturally. It’s hard-wired. Us or them. Friend or foe. Republican, Democrat.

There are many story types but one of the more popular is the origin story. Origin stories tap into something fundamental to our nature. There is a reason that we crave stories about how Batman became the Dark Knight or how Wolverine became one of the x-men. Origin stories seek to answer timeless questions of who am I, where do I come from, is there a purpose to my life.

All cultures have an origin story. Throughout most of our existence much of the natural world was a sacred mystery. In creating and sharing myths and stories people were able to offer explanations about everyday natural occurrences as well as our own beginnings. For example, this composition depicts a Native American creation story about how a coyote and a flock of ducks created the lands out of mud in a world of water. As new scientific discoveries unlock some of the mysteries of the universe, a new image of our story is taking shape in the Big Bang.

Now most of us are familiar with the Judeo-Christina origin story. Actually it’s two stories. In the first story, creation took six days and man and women were created last after all the plants and animals. In the second story, creation takes one day: man is created first, then the plants and animals, and finally woman. What I find fascinating about most origin stories is they offer us a ‘how’ but rarely a ‘why’. As Elie Wiesel puts it, perhaps God made us because he loves stories. Every story should have a purpose. You need to know why you’re telling it.

See these altar boys up here, there’s a story here and the reason why I’m going to tell it to you. I grew up in a largely Roman Catholic suburb of Atlantic City, New Jersey. I went to Catholic school and I was an altar boy. I loved it. I loved the stories. They really resonated deeply with me and I seriously contemplated becoming a priest one day, so you can imagine how my world was rocked when I woke up one day and realised that I am gay!

Now my family was awesome but I suddenly found myself an outcast in my church. The stories that once made me feel included, now excluded me, put me on the outside. I was no longer welcome. And I could hide who I was and stay but that never really sat well with me, so plus I wasn’t just any gay – I was a subset of gay called a theatre queen, and theatre became my new church, my new religion, my new tribe.

So today – that’s me up there in a show in Miami about 20 years ago – today I’m a proud to be a member of the sacred tribe of priestly storytellers. My life’s work has been about telling stories that connect us, rather than divide us. It wasn’t apparent to me at the time but looking back on my life, I now see that through line, and stories have the power to change people. That change is why we tell stories, and we tell inclusive stories because it’s impossible to hate someone whose story you know.

As cultural storytellers, museums can be a powerful agent of change, but to do so, we need to tell inclusive stories that break through the barriers that divide us. So what are the keys to creating the inclusive museum? There are many but I’m going to share with you just about five of my favourites today. Before architecture, before collections, start at the heart. What is the change you want to create in your guest? Everything else follows from there. Make it universal.

Focus on the stories that we can all relate to regardless of age or language or culture and people have a hard time grasping large numbers and abstract concepts so keep it personal, keep it authentic. Authentic stories have real power. They’re like a talisman. They transport us to a new place. And make it emotional. We literally think with our gut. Facts inform but emotions persuade.

Now, let’s look at a few of the five keys in action. BRC collaborated with the new Museum of Liverpool to redefine the concept, not just of a city museum but the inclusive museum. Start at the heart. The Museum of Liverpool was to be the people’s museum that embraces economic and cultural diversity. They wanted guests to feel that their story was important and worthy of respect. Make it universal. We saw input from the broader Liverpool community and listened deeply to their stories. We incorporated community curated exhibits into the concept of the museum. Those old letters and photographs in your shoebox can join the other history defining stories that made Liverpool what it is. Reflecting those stories in the museum allows visitors to validate their stories and the values expressed by them as being museum-worthy.

Keep it personal. Nothing engages people like other people. Now recently, as an example, the Museum of Liverpool did an exhibit on April Ashley, a pioneer in the transgender community. They told her story in a very personal way. They used her story as a springboard to tell the stories of other less famous, non-famous transgender people. Now, by putting a face to the story we connect one-to-one. That connection makes us realise that the other is a human being as well, maybe someone we know, someone we love. That is true empathy.

And another recent exhibit was called ‘Black Hair’. These are deeply personal and authentic stories that explored how Black Hair has evolved and how they reflect wider social and political movements. This is true social vision. This is the people’s museum. Keep it emotional. Now people leave, perhaps knowing something about Liverpool, but more important they leave with the impactful heartfelt connections to the people whose stories that they’ve discovered.

This bold approach has been a huge success. In 2013 Museum of Liverpool was awarded the Council of European Museum prize for its role in promoting human rights. In its first year, over 1.1 million people walked through their doors, beating attendance predictions by over 30%, becoming the most attended British museum outside of London – and one of the best indicators of success, a 4.5 star rating on Trip Advisor.

Word of mouth is your best advertising. As you can see, these keys create real results but can these keys be applied to just any subject? I can tell you that we’re in the process of testing this theory on a brand new project right now so here’s what you know about me so far: my early tribe was the church. I left when I realised I was really gay, and I’ve devoted my life to telling inclusive stories that bring us together. The church, and religion in general, are so not a part of who I am anymore.

Now, imagine what’s going to go through my head when BRC got a call to help create a new museum based on one of the most controversial and divisive subjects of all time. It’s such a landmine that it is one of two topics you are told never to talk about lest it ruin a family dinner or result in all-out war. So here I am now, a gay, liberal, now atheist, being asked to work on the Museum of the Bible in Washington DC.

So I thought seriously about whether or not this is a story that I could tell, that I wanted to tell. Could I find a way to tell it in an inclusive way about a book that is often used to demonise, oppress and even condemn people like me? If nothing else, the Bible does show us the power of storytelling, and as someone said, with great power comes great responsibility.

Now, people attribute that to Voltaire but they equally attribute it to Ben Parker, uncle of Peter Parker so first, as storytellers we must use that power wisely and I can tell you, although the particulars of our motivation are different around the edges, the Museum of the Bible shares our goal in creating a truly inclusive museum that welcomes people of every faith, every persuasion or non-faith.

Now first, I want to give you a little context about the museum to understand where we’re going with this. BRC is one of several designers on the project. We each have a sort of a turf that we are working on. We have a [asked] task with creating an experience that immerses guests in the narrative of the bible – what’s its overarching story and what does it try to tell us? People have been trying to answer that question for thousands of years. I have come to realise it is not an easy task.

So the stories of the Bible experience is divided into two parts – the Hebrew Bible or the Christian Old Testament unfolds in a series of highly theatrical walk-through environments that put you in the middle of the physical and spiritual journey of the Hebrew people and their relationship with their God. The New Testament is an immersive cinematic experience that plunges you into the middle of the action at a time when the world stands on the cusp of monumental transformation, and together they make up the stories of the Bible experience.

Now, remember our five keys. I’ll walk through a few of the quick examples how we’re applying these to this monumental task. First, start at the heart. The DNA of the experience can be summed up on this passage from John: ‘This is my commandment – that you love one another as I have loved you’, so we chose our north star. That tells us everything we need to know as designers and storytellers; everything else that we choose will fall from this. This is our point of view as storytellers. Every story must have a purpose.

Keep it universal. The New Testament is a story told from the perspective of Luke. Previously in our story you had to be a Jew to be God’s people, and as a gentile, he was an outsider to the family of Israel. Most of us can identify with being an outsider at one point in our lives. We have empathy for Luke. His story is our story as the message expands to include all humankind. We recognise our shared humanity and the desire that everyone, no matter their identity or belief, is welcome.

Make it personal. The story of Abraham: this one was a tough one! Yes, Abraham’s the cornerstone of three world religions but his story’s also filled with genocide, rape, slavery, and the condemnation of homosexuality. Now, how we dealt with this is we focussed again on our storyline from the heart. We narrow our lens to focus on Abraham’s personal journey in a way that most people can relate to: the desire for a family to call his own and for children to whom he can pass down his blessings.

Effective storytelling means holding close to your target and not being distracted. Keep it authentic. The subject matter is monumentally complicated and dense and we are led by a team of some of the world’s most accomplished and respected biblical scholars. The result is an approach that is stripped of theology and it’s routed in academic consensus based on history and the archaeological record. This has the dual effect of creating a universal framework that avoids dogma and the nuances of religious interpretation and it’s a pretty interesting distinction there, which even to this day, for two and a half years on the project, I’m still learning those distinctions every day.

Keep it emotional. Imagine the night of the first Passover – the fear, the anticipation of freedom; you were there on that night, experiencing it for yourself. When we can tap into someone else’s emotions, that’s the beginning of true empathy, and empathy is what it’s all about. It’s the red thread that runs through all the keys, as Richard Solomon wrote: increased empathy is often a precondition of political acceptance and the engine of reform. True freedom and equality requires acknowledging our shared humanity and replacing prejudice with empathy.

These techniques have powerful applications in the real worlds as well, as recently proven by the success of the Irish Marriage Equality referendum. Now, proponents of marriage equality broke through the tribal boundaries by presenting their case in a very strategic story-driven way. Using all forms of media they appealed to their fellow citizens by advocating for the traditional Irish values of family and civil rights. They shared their individual dreams of equality for loved ones and neighbours no matter their sexual orientation. They told true and authentic stories that were heartfelt and deeply emotional and personal.

An overwhelming majority of voters understood the commonality of these true heartfelt and personal stories and made history at the polls. In a largely Catholic country, for the first time in world history, marriage equality was granted to homosexuals through a popular vote. The results weren’t even close.

The shortest distance between truth and a human being is a story. Stories are the greatest tools for fostering empathy. As spiritual descendants of the priestly tribe of storytellers, museums can serve as powerful agents of change. We have momentum at our backs and the tools to create true inclusivity and change millions of people’s lives each year. We can help guide our communities to the understanding of the traits and experiences that we share are far greater than any differences we perceive.

What will you do with your power ? »

 

This presentation on creating the inclusive museum through storytelling was given at MuseumNext Indianapolis on 26th September 2015, by Matthew Solari, Creative Director, BRC Imagination Arts. To stay informed about our International Museum Conferences, join our mailing list, follow MuseumNext on Twitter or like MuseumNext on Facebook.

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Partenariat public-privé : pour une nouvelle donne

PPP

En 2010, nous publions un article alertant sur les dangers de la « grande braderie », ce phénomène de transfert vers le secteur privé de pans entiers de mission de service public sans que les principes les plus essentiels ne soient respectés.

L’article concluait : « il est urgent que cette grande braderie cesse, que l’Etat et les collectivités optimisent leurs cahiers charges et la mécanique de ces contrats, qu’elles instaurent un dialogue qui ne soit pas que compétitif mais aussi coopératif dans la recherche des meilleurs équilibres possibles entre l’efficacité de la mission de service public, son impact social, économique et résiduel, et le respect de ses principes fondamentaux ».

Force est de constater en 2016 que, si on peut se réjouir de voir le recours au privé se développer et s’accélérer, ce phénomène s’est également aggravé, dans le sens où on voit se multiplier les contrats et les procédures où 100% du risque est reporté sur l’acteur privé.

C’est une bascule pour le moins radicale qui s’opère sous nos yeux, dont le rythme s’accélère en total dépit du bon sens.

Durées incompatibles avec les investissements demandés, contraintes démesurées, mauvaise estimation des chiffres d’affaires, absence de contribution financière publique ou contribution financière publique totalement anecdotique (même pas symbolique), niveaux de redevances fixe et variable imposés, niveaux de garanties disproportionnés, des marges de négociation quasi inexistantes, mauvaise définition et articulation des périmètres, etc.

Les conséquences de cette bascule du modèle de la contribution financière publique qui ne déléguait rien ou presque à un désengagement brutal sont de trois ordres :

  • La mission de service public garante du bien commun et de l’intérêt général, se mute en une chambre d’écho des intérêts particuliers et renforcent les phénomènes de cour.
  • Les chaîne de prédation de l’écosystème se rétrécit encore un peu plus et ne laisse pratiquement aucune chance aux TPE et aux associations. C’est tout le maillage territorial que nous portons en héritage qui est menacé de disparition.
  • Seuls les projets capables de dégager des niveaux élevés de performance dans leur modèle économique risquent de devenir la norme pour répondre à l’immédiateté des besoins qui ne sont plus assumés désormais.

Sans aucun doute, pour maintenir ses ambitions la puissance publique doit trouver les moyens et créer de nouveaux modèles porteurs d’une plus grande soutenabilité si elle ne veut tout simplement pas scier la branche sur laquelle elle est assise.

Un autre type de partenariat public – privé est plus que jamais nécessaire.

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Et si la culture s’emparait des nouveaux outils de la finance ?

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On parle beaucoup de la problématique des ressources financières dans le secteur culturel. On en parlait déjà à l’époque où la subvention était le modèle dominant, mais les verrous de l’économie administrée ayant sauté, on en parle bien plus depuis que ce modèle est entré en mutation, sur fond de révision des politiques publiques et de crise économique. La recherche de la soutenabilité est devenue aussi vitale pour le présent qu’elle est essentielle pour l’avenir.

Que ce soit pour le financement de projets d’action artistique ou culturelle, pour l’organisation d’événements, la coopération culturelle, la restauration et la valorisation du patrimoine, l’investissement, le fonctionnement et l’exploitation des équipements accueillant du public, le développement culturel ou l’animation des réseaux, etc. la recherche de ressources capables de maintenir les objectifs et les ambitions des missions vocatives consomme énormément d’énergie au sein des organisations.

Les nombreuses formes de mécénat et de crowdfunding, sont devenues des pratiques courantes et les investissements d’avenir (notamment dans l’innovation, le design, le tourisme, les industries culturelles et l’économie créative) redoublent d’ingéniosité et sont de formidables catalyseurs de projets qui viennent compléter les dispositifs habituels de financement de la culture.

Quand on parle un peu de la finance, c’est souvent pour brocarder à juste titre les pratiques de ce milieu jugé comme responsable de bien des maux et impropre à la culture. C’est tout simplement la relation entre le monde de la finance et l’économie réelle qui est en question et qui ne s’incarne qu’en temps de crise, sans pour autant que beaucoup de réponses aient pu faire leurs preuves.

En réalité, la finance et la culture sont les deux piliers de la société du XXIème siècle et sont loin d’être incompatibles, c’est même tout le contraire :

  • il y a une complémentarité évidente capable de fonctionner comme un véritable antidote aux effets négatifs de la mondialisation et la domination des modèles aseptisés, standardisés, uniformisés, opportunistes et agressifs ;
  • au sein de la sphère financière ; il y a des ressources à ce jour inexploitées, peu exploitées ou mal exploitées, capables de créer les conditions de la soutenabilité

On pense assez aisément au big data, au blockchain et autres innovations de rupture issues de la transformation digitale du monde, de l’économie et des organisations, mais le secteur culturel ne s’y penche pas encore suffisamment pour savoir comment bien se les approprier.

En revanche, on ne pense pas forcément à des outils plus récents qui pourraient permettre de faire mieux travailler et fructifier la trésorerie des organismes culturels. Par exemple, lorsque les projets sont longs et les financements acquis dès leur initiation, ou par tranches, il peut s’écouler des années avant que le principal des fonds soit effectivement dépensé. Cette « trésorerie » est stockée sur un compte courant attendant d’être employée. Au nom de craintes des marchés financiers, cet argent dort. Or, si des conditions d’investissement demeurent, comme l’interdiction de perte de capital pour certaines fondations, les fonds bien investis peuvent pourtant porter des fruits s’ils sont placés sur plusieurs années.

La vague des fintechs a apporté son lot de solutions pour exploiter au mieux cette « manne ». Quand il fallait hier se tourner vers la banque privée, gourmande en frais de gestion, avec des résultats parfois décevants, des plateformes proposent aujourd’hui des frais maîtrisés pour des solutions de gestion innovantes et co-pilotées par l’investisseur lui-même. Il n’est plus nécessaire de choisir entre un mandat coûteux et une autonomie dangereuse, il est maintenant possible de prendre le meilleur des deux mondes. La gestion autonome assistée par des outils professionnels, les portefeuilles modèles régis par des algorithmes qui battent le marché régulièrement ou des solutions hybrides permettant d’accéder à du conseil sur des produits spécifiques, ces plateformes permettent de choisir sa voie et de faire travailler son argent à son rythme. Dans certains cas, elle permettent également d’orienter ses investissements vers des secteurs porteurs de sens pour la culture : Investissement socialement responsable, Financement du cinéma (hors Sofica), etc.

Si ce secteur est encore jeune et encore peu balisé, certains acteurs sont associés à de nouveaux opérateurs et gagent du sérieux de leur démarche. Nous sommes au début d’un cycle nouveau et c’est pourquoi le développement de ces outils est à suivre dans un monde marqué par la fin des rendements élevés pour un risque faible.

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Art Basel lance Art Basel Cities

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Art Basel est LA manifestation majeure d’art contemporain qui se tient annuellement à Bâle en Suisse, à Miami aux États-Unis et à Hong Kong en Chine. A chaque édition, la manifestation fait de sa ville d’accueil la destination préférée des amateurs d’art du monde entier, démontrant d’une recette et d’un modèle des plus efficaces qui en font aujourd’hui la plus prestigieuse et la plus renommée des expositions internationales d’art.

Au delà de son impact sur le marché de l’art, la manifestation a un impact territorial grandissant et incontestable puisqu’à chaque fois c’est le cœur de toute une ville qui bat à son rythme et qui se mobilise tout particulièrement pour créer une atmosphère unique, une véritable expérience du territoire.

A titre d’exemple, à Miami, où la manifestation est installée depuis 2002, Art Basel estime son impact économique à 500 millions de dollars, contribution non négligeable à l’augmentation du rayonnement et à l’attractivité de la ville.

Forts de ce bilan dont la valeur ajoutée dans tous les domaines se vérifie un peu plus à chaque édition, les organisateurs de Art Basel ont décidé de lancer une nouvelle initiative, faisant le pari que d’autres villes pourraient tirer parti de ses formidables retours d’expérience.

Nommée Art Basel Cities, cette initiative très orientée « business » propose une offre de conseil visant à connecter et relier des villes partenaires sélectionnées par le réseau Art Basel pour développer un contenu culturel destiné à valoriser et enrichir le profil de chaque ville dans le monde de l’art.

Le paysage culturel des villes clientes sera évalué par Art Basel en étroite collaboration avec le cabinet de conseil international fondé par Richard Florida, Creative Class Group, comme autant d’actifs que de chaque ville pourra mettre à profit et générer du développement.

Florida, un des principaux théoriciens de la classe créative et des villes créatives, fait aussi partie de conseil consultatif de l’initiative, aux côtés des collecteurs Dennis Scholl, Füsun Eczacıbaşı, Patrizia Sandretto Re Rebaudengo et Uli Sigg, des architectes David Adjaye, Jacques Herzog et William Lim, du directeur Fondation Baseler Sam Keller, du financier Simon Mordant AM, de l’ancien directeur fondateur de la Tate Modern de Londres désormais à Hong Kong Lars Nittve, de la directrice du Brooklyn Museum Anne Pasternak et d’un ancien diplomate de Singapour qui dirige la Fondation pour les arts et l’entreprise sociale, Michael Tay.

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Cities: Living Labs for Culture? Case studies from Asia and Europe

A&E

‘Creative cities’ and ‘capitals of culture’ that have emerged across Asia and Europe attest to the growing importance of these dynamic new centres of arts and creativity. Looking at themes such as cultural and technological innovation, arts leadership, community engagement, and cultural policy at the city level, the Asia-Europe Foundation (ASEF) launched the publication Cities: Living Labs for Culture? Case Studies from Asia and Europe. The publication showcases 27 innovative examples of policy and practice drawing from the experiences of over 40 cities in Asia and Europe. The first four sections of the publication address the following themes: culture and policymaking in the city; role of cultural institutions in today’s cities; arts leadership; and capitals of culture. Each section begins with an introductory essay by a cultural expert. The essays set out the issues and challenges at hand, while also articulating ideas for policymakers and the sector. The essays are followed by six case studies, three each from Asia and Europe.

The fifth and last section of the publication focuses on case studies from Korea, the host of the 8th ASEF Public Forum on Creative Cities in Asia and Europe (24 November 2015, Asia Culture Center, Gwangju, Korea) and that of the upcoming 7th ASEM Culture Ministers’ Meeting – ASEM CMM7 (22 – 24 June 2016, Gwangju, Korea). The variety of cases in this publication offers good opportunities for knowledge exchange between cities in Asia and Europe and provides learning arenas for artists, arts managers, educators, urban planners as well as public sector representatives.

Published by Asia-Europe Foundation (ASEF), 2015, 113 pages, ISBN: 978-981-09-7050-5

The publication is available online at: asef.org/images/docs/asef-living-labs-for-culture.pdf

 

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Coopérer ou labelliser ? Telle est la question

ICC

Coopérer ou labelliser ? Telle est la question, ou comment considérer un Contrat d’Objectifs et de Moyens comme un contrat d’engagements réciproques utiles aux enjeux du territoire ?

Etude de cas : le Contrat d’Objectifs et de Moyens (COM) du Théâtre de l’Agora, Scène nationale d’Évry et de l’Essonne

Les séminaires de l’Institut de Coopération pour la Culture sont l’occasion d’explorer, de décrypter et d’analyser des projets. Avec les études de cas, nous nous appuyons sur des expériences concrètes pour alimenter nos réflexions à propos d’une question centrale : quelle action publique en faveur d’une culture humaniste ? Nous explorons un projet offrant la possibilité d’aborder un ensemble de facettes : artistique, culturelle, territoriale (y compris européenne), sociale, éducative, économique… Les thèmes centraux de l’Institut de Coopération pour la Culture s’articulent en 2014 et 2015 autour de la diversité culturelle, des singularités et du bien commun, des nouvelles modalités d’organisation et de gouvernance.

Voici la deuxième étude de cas consacrée à un établissement labellisé Scène nationale. Après Le Carreau de Forbach et de l’Est mosellan, nous nous sommes attachés à une exploration du Contrat d’Objectifs et de Moyens du Théâtre de l’Agora à Évry. Le travail réalisé avec le directeur, Christophe Blandin-Estournet, nous a permis de comprendre les difficultés à articuler la nécessaire formalisation d’un projet au plan politique et administratif et l’expérience vécue de ce même projet. Il y a comme une sorte de télescopage entre les réalités et enjeux d’un territoire, les tenants et aboutissants d’un projet artistique et culturel et les modalités de coopération entre les partenaires publics.

Au-delà des aspects administratifs que représente un Contrat d’Objectifs et de Moyens, ces situations impliquent des mutations de compétence et des évolutions de métier qui sont loin d’être minimes et faciles à intégrer dans les organisations actuelles.

Pour prendre connaissance de l’étude de cas dans son intégralité, cliquez ici.

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Regroupements coopératifs culturels et artistiques et dynamique des Pôles Territoriaux de Coopération Économique

Rapports et étudesAujourd’hui, une bonne dizaine de regroupements coopératifs, dont les membres développent d’abord des activités artistiques ou plus largement culturelles, se réfèrent à la dynamique des Pôles Territoriaux de Coopération Économique (PTCE). Il est donc intéressant d’évaluer, sur des cas concrets, la concordance entre les principes directeurs d’une démarche initiée par le Labo de l’Économie Sociale et Solidaire et les réalisations concrètes que l’on peut aujourd’hui observer. Dans cet esprit, le présent rapport d’étude, rédigé par Philippe Henry, approfondit la connaissance et la compréhension des PTCE culture et se situe dans le prolongement des travaux de recherche menés dès 2013 sur des PTCE de divers secteurs d’activité.

Pour consulter l’étude, cliquez ici.

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Élargir la participation à la vie culturelle : expériences françaises et étrangères

Etude OPCLes problématiques de l’accès et du rapport des populations à l’art et à la culture recoupent un ensemble de notions complexes aux sens multiples. Pour alimenter la réflexion des pouvoirs publics, France Stratégie a demandé à l’OPC de mener une étude sur l’identification et l’analyse d’initiatives réussies en matière de participation à la vie artistique et culturelle en France et à l’étranger. Cette étude a mis en exergue les dispositifs et les stratégies mobilisés dans une vingtaine d’initiatives pour alimenter en « bonnes pratiques » les politiques en matière de démocratisation de la culture à l’échelle des territoires.
L’étude 
et sa synthèse sont téléchargeables.
L’Observatoire 
propose également une infographie de cette étudeLe document offre un regard imagé et synthétique sur les 20 études de cas explorées par l’étude, il en résume les principaux constats, conclusions et recommandations.

Élargir la participation à la vie culturelle : expériences françaises et étrangères  (Lionel Arnaud, Vincent Guillon, Cécile Martin, avec les contributions de Charles Ambrosino, Jordi Baltà, Aurélie Guineberteau, Anne Gonon, Pierre Le Quéau, Per Mangset, Flaminia Paddeu, Nadège Pandraud, Samuel Périgois, Thomas Perrin, Jean-Pierre Saez, Mariette Sibertin-Blanc, Nur Yasemin Ural, Observatoire des politiques culturelles, hiver 2014).

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Forum de l’innovation culturelle

agenda_8912045 : Retour vers notre futur

Pour sa 6e édition, le Forum de l’Innovation Culturelle aura lieu le mardi 1 décembre 2015 au Musée Départemental de l’Arles Antique. Il se déroulera cette année sous l’angle « 2045 : Retour vers notre futur » en abordant les évolutions des usages et des pratiques culturelles grâce à des techniques de prospective.
En 1989, le réalisateur américain Robert Zemekis tournait la suite de Retour vers le Futur, un film de science-fiction dont l’action se déroule en 2015. Ce deuxième volet de la trilogie, qui a beaucoup marqué les adolescents de l’époque, est un élément de questionnement actuel sur les réseaux sociaux.
Dans quelle mesure ce qui était présenté en 1989 serait réel 30 ans plus tard ? Aujourd’hui certaines inventions présentées dans ce film sont en passe d’être commercialisées. La vision futuriste de Zemeckis est en revanche très loin de la réalité actuelle. Ce périple dans l’imaginaire nous interroge quant à notre capacité à nous projeter dans l’avenir. Comment interroger le futur et nos pratiques culturelles d’après-demain ?
Une dizaine d’intervenants viendront partager leur expérience et donner leur avis sur les évolutions des modèles et des acteurs de la culture, en traitant notamment des notions de prospectives et d’évaluation des situations actuelles pour appréhender demain.
Ces échanges et retours d’expérience seront suivis d’une présentation d’un travail prospectif d’étudiants (Université d’Aix-Marseille – IUP Administration des Institutions Culturelles, Ecole MOPA, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse – Masters Médiations de la culture et du patrimoine et Publics de la culture et communication) sur les pratiques culturelles d’après-demain.
Essayons de comprendre comment nous projeter à l’aide des outils de prospective pour inventer l’avenir de nos pratiques culturelles et rendez-vous dans 20 ans pour faire le point !

Pour plus d’informations, cliquez ici.

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Investir en urgence dans des modèles économiques de la création artistique plus coopératifs et solidaires

ICC

Les séminaires de l’Institut de Coopération pour la Culture sont l’occasion d’explorer, de décrypter et d’analyser des projets. Avec les études de cas, nous pouvons nous appuyer sur des expériences concrètes pour alimenter nos réflexions sur une question centrale : quelle action publique en faveur d’une culture humaniste ? Nous explorons un projet offrant la possibilité d’aborder un ensemble de facettes : artistique, culturelle, territoriale (y compris européenne), sociale, éducative, économique… Les thèmes centraux de l’Institut de Coopération pour la Culture s’articulent en 2014 et 2015 autour de la diversité culturelle, des singularités et du bien commun, des nouvelles modalités d’organisation et de gouvernance.

Deux séminaires auront été consacrés au thème de l’économie, ou plutôt des économies des biens symboliques. Nous sommes cependant loin du compte ! Ce thème demande une maîtrise de nombreux concepts et oblige d’aller au-delà d’une vision simpliste (scolaire) de la « science économique ». Cette exploration de la socioéconomie des biens symboliques nous aura permis une première appropriation de ces problématiques trop souvent réservées à des experts1.

Par ce travail, nous aurons au moins compris l’importance de reconnecter le sens, les valeurs et l’économie en considérant que les problèmes financiers que connaît aujourd’hui le secteur culturel ne sont pas seulement liés à une restriction budgétaire. Prendre le temps d’explorer le thème des économies encastrées conduit à intégrer la notion de chaine globale de valeur qui ne peut en aucun cas se résumer à la seule gestion financière et comptable.

Pour lire l’intégralité de la septième contribution de l’Institut, cliquez ici.

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Arts, culture et médias : comment évaluer les politiques publiques ?

DEPS_JECC7_frontA4Le Département des études, de la prospective et des statistiques (DEPS) du ministère de la Culture et de la Communication, le cluster de recherche « Industries créatives, culture, sport » de KEDGE Business School et le Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po organisaient les Septièmes journées d’économie de la culture et de la communication, à la Bibliothèque nationale de France, site François-Mitterrand, les jeudi 24 et vendredi 25 septembre derniers.

Cette septième édition des Journées d’économie de la culture et de la communication était consacrée à l’évaluation des politiques publiques du domaine des arts, de la culture et des médias. Elle a notamment été l’occasion pour des chercheurs de présenter et de discuter de nouveaux résultats d’évaluation sur l’impact de la tenue de festivals subventionnés, de la loi Hadopi, de politiques éducatives, des aides à la presse ou du droit d’auteur. Les échanges ont également porté sur le bilan des méthodes d’évaluation utilisées aujourd’hui. Un regard rétrospectif sur l’évaluation des politiques publiques et un examen d’expériences locales ont enfin été proposés. Une synthèse de l’édition sera prochainement proposée mais en attendant, vous pouvez revoir les diaporamas présentés lors de ces deux journées ici.

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The new manager – possible approaches from the arts

FullSizeRender_RWhat is the importance of the manager in companies right now? Is the role of the manager the same as in the middle of 20Th century? So why is the prototype of the manager the same? Departing from “The Five Minds of a Manager” (2003) of Gosling and Mintzberg (the reflective mind-set; the analytical mind-set; the worldly mind-set; the collaborative mind-set and the action mind-set) we intend to construct an approach of where art dynamics can help shaping the new mind frame that managers need to act in the 21st century business context. Applying a workart (Barry and Meisiek: 2010) program can help enterprises, and the managing board, to shift from an Weberian (DiMaggio 2001) paradigm to the new economic model, focusing on the experience and promoting the creativity and innovation along the organization.

What does a workart program mean? It means a program that is a social, individual or community process that emerges from the friction between a set of previous knowledge and the acquisition of new knowledge through an art process, which, for its uniqueness and strangeness, has the ability to provoke conceptual breakthroughs, to form an art mind cognition, where managers can be as agile and creative as artists and as focused and practical as engineers.

How this can help managers to be more prepared to rule the 21st century company? After the mass production, the dot.coms and the web 3.0, we are in a world where selling products is not enough, it is needed to sell experiences, dreams and participation, the consumer has to feel the buying experience as a process where he is the centre and an active actor. This is what art has been doing since ever, bringing the experience close to the public and asking them to take part of the process, to let the passive attitude at the door.

Why are the five mind-sets important? Alongside the changes in the market, we had dramatic changes in the companies. The language of the arts has been taking over the business world, we never talked so much about labour agility, creativity, innovation, flexibility, symbolic capital and aesthetics design. These terms are spread in the organizations and impact every single person that interacts with the enterprises. The five mind-sets allow managers to take these changes into account, the complexity of the organization model, the consumer demands and the different markets specifications, and to act in a more proactive and informed way amplifying the success of the company to every stakeholder and allowing it to change and evolve.

A possible path is traced, not an easy or cloudless one, but an exciting and new one. At the same time, the developing of these intersections could have an impact in the ways business looks at arts and at the growth of the creative industries, with more resources being allocated to it while the benefits are more clear and spread around the other activities and, therefore, appropriated. More experiences are needed to see through the clouds and measure the real potential of this approach, since we are facing complex contexts and making bridges between fields that only recently have shown proximity and are willing to work together, but for uncertain times probably the best source of solution does not lie in typical management methods prescribed by consultants and applied by MBA graduates, but in the fields that enterprises emulate to conduct their organizations into a more dynamic and aesthetic way to operate.

Ricardo Moreira*.

*Ricardo Moreira is an economist, with an innovation masters (Porto University) and doing a business PhD (Barcelona University), specialization in organizations theory and human resources management, crossing arts and business that, for the last 10 years, have done management and consultant work for small to big cultural entities, private and public, and have designed and implemented a wide range of events and business creative programs. In the last 3 years he has co-ordinated 3 national studies for the Portuguese Government (Independent Arts and Cultural Heritage) and for the Portuguese contemporary dance network. Since 2007 he has been invited by the main Portuguese Universities to teach master classes on the subjects of arts management, cultural markets, intersections between arts and business, and creativity in the business context.

The entire article is in the process of journal publishing.

To know more about Ricardo Moreira, please click here. You can also contact him here.

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Prendre enfin en compte l’hétérogénéité culturelle et l’historicité des territoires dans la définition des politiques publiques

ICC

Les séminaires de l’Institut de Coopération pour la Culture sont l’occasion d’explorer, de décrypter et d’analyser des projets. Avec les études de cas, nous pouvons nous appuyer sur des expériences concrètes pour alimenter nos réflexions sur une question centrale : quelle action publique en faveur d’une culture humaniste ? Nous explorons un projet offrant la possibilité d’aborder un ensemble de facettes : artistique, culturelle, territoriale (y compris européenne), sociale, éducative, économique… Les thèmes centraux de l’Institut de Coopération pour la Culture s’articulent en 2014 et 2015 autour de la diversité culturelle, des singularités et du bien commun, des nouvelles modalités d’organisation et de gouvernance.

En introduction, une présentation synthétique de l’expérience du Carreau, Scène nationale de Forbach et de l’Est mosellan, apporte les principaux points de repère à partir desquels nous avons construit ce temps d’exploration.

Par la suite, Christophe BLANDIN-ESTOURNET, Thierry BLOUET, Philippe HENRY, Jean Claude POMPOUGNAC, Pascale de ROZARIO et Didier SALZGEBER nous livrent sur des registres différents leurs analyses. La richesse de ces contributions démontre qu’il est possible, malgré les contraintes d’agenda, de créer un espace collectif de réflexion et de mise en sens des expériences.

Enfin, le texte des membres de l’Institut mentionné en fin de document, ouvre sur une problématisation et sur les propositions utiles plus globalement à la gouvernance des équipements culturels et artistiques.

Parce qu’elle interroge une même expérience – ici, celle du Carreau – cette publication #6 engendre, à partir de sept contributions, de nouveaux éléments de la réalité de la Scène nationale et pourrait devenir un nouvel objet à étudier.

Pour lire l’intégralité de la sixième contribution de l’Institut, cliquez ici.

 

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Faire de l’action publique en faveur de la culture un levier de l’innovation sociale et politique

ICC

Passer du processus de mobilisation des usagers à une participation stratégique des citoyens.

Avec ce 8ème séminaire, l’Institut de Coopération pour la Culture poursuit l’exploration des problématiques autour des bibliothèques et médiathèques, en les considérant comme des équipements emblématiques des politiques culturelles publiques depuis plusieurs décennies. Ces lieux se sont résolument engagés dans un réexamen de leur place et de leur rôle dans l’espace public. Le numérique, dans toutes ses dimensions, a créé une situation relativement inédite obligeant les acteurs professionnels et politiques à réinterroger leurs pratiques.

Comme l’illustre le projet de la médiathèque de la Communauté de Communes entre Dore et Allier (Puy-de-Dôme), à Lezoux, la mise en place d’un processus collectif avec les futurs usagers de l’établissement ouvre de nouvelles perspectives dans la manière de penser la médiathèque de demain. La méthodologie utilisée et initiée par la 27e Région se situe en amont de la création effective de la médiathèque, et se propose d’apporter une vision générale de la médiathèque à partir des usages.

Le principe d’une résidence constitue au plan méthodologique l’élément central de cette démarche animée par une équipe pluridisciplinaire. L’analyse de cette expérience nous a conduit à poser un certain nombre de questions. Sur le processus proprement dit : en quoi l’exploration de ce projet est-elle différente des méthodes habituelles ? Le temps de résidence permet-il d’observer un déplacement du système d’acteurs ? Ce processus débouche-t-il sur de nouvelles modalités de décision politique et opérationnelle ? Cet investissement public très en amont de la construction effective de la médiathèque ouvre-t-il des perspectives nouvelles en termes d’ingénierie de coopération politique ? Sur la méthode : en quoi permet-elle effectivement d’envisager cet espace public d’une autre manière ? Quels enseignements pouvons-nous tirer de cette expérience qui puissent être utiles à d’autres territoires et d’autres secteurs culturels ? C’est toute la question du transfert d’expérience et des conditions à réunir pour une généralisation de la méthode.

Pour lire l’intégralité de la cinquième contribution de l’Institut, cliquez ici.

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