Cultural Engineering Group

Services & Ressources en ingénierie culturelle

Quels nouveaux modèles économiques pour les arts et la culture ?

france_french_0Dans le cadre du projet EUROMEDINCULTURE(s) : partages et créations, l’ADCEI (Association pour le développement culturel européen et international) organise la 3ème édition de Arts forum sur le thème : Quels nouveaux modèles économiques pour les arts et la culture ? du 21 au 23 mars, à Toulon (Var).

La création artistique, les industries culturelles, les secteurs de l’innovation et de la connaissance représentent en Europe un chiffre d’affaires près de trois fois plus important que celui de l’industrie automobile. A l’échelle de la planète, ce qu’il est convenu d’appeler les industries créatives, couvrent 3,4% de l’ensemble des échanges mondiaux. Et, la marge de progression est énorme, puisque beaucoup de pays (notamment de l’autre rive de la Méditerranée) ne sont pas encore en mesure d’optimiser économiquement leurs capacités créatives. Il ne s’agit pas pour autant d’ignorer la fragilité d’un secteur, par ailleurs, très hétérogène. Entre le cinéma, la télévision, le multimédia, le livre, l’art contemporain, la musique et le spectacle vivant… les modes de production, de diffusion et de socialisation des œuvres sont fondamentalement différents. Cette diversité rend impossible une approche unifiée et globale du secteur. Mais par contre, elle permet de démultiplier les approches afin de dégager non pas un modèle hégémonique et unique, mais le meilleur compromis pour le développement de tous.
Les systèmes reposant uniquement sur l’argent public ont montré leur limite, mais, dans le même temps, la marchandisation grandissante de l’offre artistique a conduit à un appauvrissement de la création. Plus que jamais, il convient de mettre en perspective les différentes stratégies de production, de financement et de développement des arts. En France, en Europe et sur l’autre rive de la Méditerranée, comment les acteurs de la vie artistique et culturels génèrent-ils leur économie ? Comment répondre à la crise ?

Un programme détaillé est accessible au format pdf.

L’accès est gratuit, sur inscription préalable en ligne, dans la limite des places disponibles.

Contact : ADCEI/Réseau EUROMEDINCULTURE(s), 18, rue Jules Moulet, 13006 Marseille

(+33 4 91 33 67 27 ou 65 05 artsforum@euromedinculture.org )

Source : ministère de la Culture et de la Communication.

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A new comparative table on public funding of culture

Compendium

In order to better reflect the effects (or not!) of the financial crisis for the cultural sector, the ERICarts Institute has developed developed a new comparative table on public funding of culture. The table will be constantly updated, based on more recent figures in national profiles.

Extracted mainly from the latest official statistics provided in many of the Compendium country profiles, data on public cultural expenditure per capita for 2000, 2005 and 2009-2011 as well as the latest ratios for culture budgets in GDP and in total public expenditure could be compiled.

Per capita figures serve mainly as a « horizontal » indicator for national trends in times of crisis, while the overall budget and GDP-shares can provide « vertical » – and relatively neutral – yardsticks for comparative assessments of the strength of public involvement in culture.

More information here.

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Reims, un temps d’avance

En matière financement de l’action publique, la conjoncture dans laquelle nous nous trouvons est désormais fortement impactante pour les collectivités territoriales. Tous les domaines d’intervention sont effectivement concernés et il faut dire et redire ici que si la crise est venu amplifier le phénomène, on ne peut lui faire porter la responsabilité de tous les maux. Les crédits publics diminuent depuis de longues années : réformes (et non réformes) de l’Etat, de la fiscalité locale et des collectivités et la réorientation des financements européens ont notamment modifié l’ingénierie financière des acteurs publics et leurs capacités à trouver les ressources nécessaires pour continuer à vivre au-dessus de leur moyens tout en maintenant leur capacité de financer leurs actions et leurs projets. Il est donc logique de voir désormais cette capacité évoluer, muter, s’adapter aux nouvelles réalités d’aujourd’hui.

Ce que certains appelaient de façon péremptoire l’économie du 100% subventions publiques est révolue et la relation de partenariat entre le public et le privé, entre le collectif et le particulier, est devenue essentielle pour favoriser, initier, développer et pérenniser bon nombre de projets.

Certains acteurs, dont certaines collectivités territoriales, ont pris les devants en recherchant de nouvelles modalités de cofinancement en explorant de nouvelles pistes, notamment à travers le mécénat, les services au public, le développement de recettes annexes, les fonds d’investissements, les fonds de dotation et autres outils qui sont désormais plus que jamais à leur disposition.

En matière de mécénat, si il faut se réjouir que le dispositif fiscal n’ait pas été revu à la baisse par l’Etat en 2012, il faut tout de même craindre que cela se produise en 2013 et la nécessité de s’adapter à l’évolution de ce domaine, évolution qui face à la baisse globale des dons, conduit les acteurs, les institutions et les services publics à miser sur de nouvelles approches qui se fondent notamment sur la relation de proximité. C’est là que des collectivités ou des villes comme Reims, au travers du rôle que la culture joue dans la qualité de son cadre de vie et de la place déterminante que tient le critère de qualité du cadre de vie dans le rayonnement et l’attractivité du territoire, tient un atout majeur et doit pouvoir en exploiter pleinement les potentiels.

C’est en effet toute la diversité des sources et des ressources qui sont désormais mobilisables, conduisant ainsi les acteurs à considérer de manière précise le recours à des formes de financement privé pour accompagner le financement public et non s’y substituer. C’est l’inévitable recentrage de la mission de service public sur ses cœurs de métiers et ses missions régaliennes qui s’opère, la droite comme la gauche l’appellent de leurs vœux, chacun à sa manière. En abandonnant de vastes étendues de domaines de compétences sans véritable cohérence de traitement dans accompagnement de transition, de transfert, de compensation ou d’indemnisation selon les secteurs d’action concernés, les collectivités territoriales et locales se retrouvent dans une situation qui est lourde d’ambigüités. Pour faire face à ces ambigüités, il faut beaucoup de discernement et de courage politique.

Cette nécessité incite donc à imaginer toutes les ressources possibles dans leur grande diversité. Cette diversité conduit également à ne plus simplement rechercher la sollicitation ponctuelle au partenaire mais à s’inscrire dans une relation sur la durée. Pour qu’il y ait relation il faut qu’il y ait sens à mutuellement s’investir dans une démarche qui doit être « gagnant-gagnant » comme on dit communément, qui doit être sécurisée au plan juridique et financier et qui produit de la valeur ajoutée pour le projet, son public et ses acteurs.

C’est donc désormais la question des nouveaux outils de gestion et des supports de ces formes de financement qui doit être développée par ceux qui souhaitent avoir recours à ces nouvelles ressources. De nombreuses solutions proviennent de la finance elle-même ou du secteur bancaire comme les produits d’investissement, d’autres proviennent du monde des assureurs mais aussi des acteurs du terrain eux mêmes comme l’épargne solidaire, la participation au capital d’un financeur culturel, le mécénat de compétences, le financement participatif, etc.

On trouve également des formes importantes de cofinancement par le biais de recettes dites « annexes » basées sur des services au public développés par le partenaire qui viennent étendre la capacité des acteurs publics et préservent la mission de service public.

Dans tous les cas, il s’agit là aussi d’une ingénierie spécifique qu’il convient d’étudier.

Face à la multiplication des besoins, des modalités et des ressources, l’objectif est donc d’adopter les outils et la gestion les plus pertinents et structurants pour la soutenabilité de l’action publique et les collectivités ne sont pas en reste en la matière, bien au contraire, elles sont souvent pionnières !

Reims figure parmi celles-ci, avec une singularité très signifiante : la création en 2010 d’une mission mécénat directement initialement intégrée à la Direction des Affaires Culturelles. Cette mission mécénat est ensuite « remontée » dans l’organigramme des services de la municipalité pour être désormais rattachée à la direction générale, ce qui constitue en soit un fort niveau de prise en compte de l’intérêt de la relation partenariale aux opérateurs économiques dans tous les domaines et champs de compétence de l’action publique. De nombreux projets peuvent être ainsi accompagnés pour partie et complément par une ingénierie, des outils et des démarches maîtrisés, ce qui est une assurance supplémentaire et réciproque pour les partenaires.

Parmi ses outils, le fonds de dotation figure en bonne place. En effet, au regard des expériences de fonds de dotation existant en France ou des dispositifs similaires en place à l’étranger, il apparaît intéressant de se pencher sur leur pertinence et leur intérêt. C’est en tout cas ce que plusieurs collectivités étudient, comme Reims actuellement.

A titre d’exemple, au risque de surprendre, il faut bien reconnaître que Reims a un temps d’avance sur un territoire comme Lyon, pourtant très à la pointe et pionnière dans de très nombreux domaines. La Communauté Urbaine de Lyon n’a jusqu’à présent songé au fonds de dotation que de façon ponctuelle, sans parvenir à structurer ses démarches de mécénat comme le fait déjà Reims. On pourrait dire la même chose d’autres métropoles réputées dynamiques et créatives comme Nantes, Bordeaux ou Paris, qui n’ont pas encore songé à structurer leurs démarches comme le fait déjà Reims. Celles-ci n’utilisent le fonds de dotation que dans sa définition la plus stricte et n’ont pas encore cherché à l’appréhender de la façon la plus large possible.

Le fonds de dotation a été créé par la loi de modernisation économique du 4 août 2008. Il est une personne morale de droit privé à but non lucratif qui capitalise les dons en vue de la réalisation d’une œuvre d’intérêt général. Cette notion d’intérêt général est essentielle, notamment au regard de son acceptation au sens du droit communautaire. Cela permet de préfigurer les outils de développement de l’action publique.

Nos voisins britanniques et néerlandais, ou encore les canadiens, pourtant très coutumiers du partenariat public privé, semblent particulièrement intéressés par le fonds de dotation et étudient en ce moment les modalités qui permettent de l’ « agenciariser », voire de l’ « institutitonnaliser ».

C’est une des pistes qui est en cours d’exploration à Reims. Nous aurons l’occasion d’y revenir une fois ces travaux et réflexions aboutis mais il est clair qu’en cherchant à se doter d’un véritable outil de développement du territoire et d’accompagnement de l’action publique, la Ville de Reims et sa mission mécénat sont probablement en train de montrer le chemin.

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Le financement participatif est un outil à part entière, pas une tendance !

Des institutions et des acteurs de la culture ont désormais recours au financement participatif, le « crowdfunding ». Son développement coïncidant avec la baisse des financements publics de la culture et du mécénat d’entreprise, on pourrait aisément considérer qu’il s’agit d’une tentative désespérée pour préserver ce qui peut l’être. Bien au contraire, le financement participatif est tout sauf une nouvelle forme de charité.

En fait, le modèle économique de la culture est menacé depuis longtemps (ou en mutation, diront d’autres) et il ne faut pas faire mine de découvrir les très grandes disparités entre ceux qui parviennent à tirer leur épingle du jeu (que penser en effet du budget de fonctionnement de l’association de préfiguration de la Philharmonique de Paris qui passe de 170 millions à 386,5 millions d’euros selon un récent rapport du Sénat ?) et un système qui a depuis longtemps reposé sur le rôle majeur de l’état central, des collectivités et des élus mais aussi, disons-le tout net, sur une économie de la précarité, sur la courtisanerie, sur l’opportunisme, l’entre-soi, le fait du prince, le système D, la concurrence à mots à peine couverts.

Au milieu de tout cela, les acteurs culturels tentent, avec un professionnalisme qui n’est pas assez connu et reconnu, de gérer, donner accès, promouvoir, expérimenter et développer des actions et des missions culturelles dont l’intérêt général ne doit pas être  remis en cause (même si c’est hélas de plus en plus le cas). Ils sont les premiers à prouver au quotidien que de nombreuses pistes peuvent être explorées pour renouveler de façon soutenable le modèle économique de la culture.

Parmi ces pistes, nous y reviendrons dans un prochain article à propos de l’expérience de Reims, de nombreuses solutions proviennent de la finance elle-même ou du secteur bancaire comme les produits d’investissement ou encore plus récemment du monde des assurances, d’autres proviennent des acteurs du terrain eux mêmes comme l’épargne solidaire, la participation au capital d’un financeur culturel, le mécénat de compétences, le mécénat en industrie, les fonds de dotation, etc. On trouve également des formes importantes de cofinancement par le biais de recettes dites « annexes » basées sur des services au public développés par le partenaire qui viennent étendre la capacité des acteurs et préservent la mission de service public.

Le financement participatif fait partie de ces « nouveaux leviers ». En réalité, cela ne date pas d’hier mais quand on dit crowdfunding cela fait tellement plus tendance, exotique et nouveau ! Le financement participatif se développe (même si il reste encore marginal en France notamment en raison de son coût en communication et marketing) parce qu’il a démontré sa viabilité dans les domaines de l’innovation ouverte et du financement de projet par le biais de l’Internet et des réseaux sociaux et qu’il répond de façon très concrète et efficace aux aspirations citoyennes grâce à sa très grande capacité d’initiative individuelle et collective.

On pourrait véritablement parler de nouveauté si nous considérions l’intégration du financement participatif comme un outil à part entière de la gestion culturelle en faisant en sorte de répondre à des besoins ponctuels, des projets spécifiques mais également à la constitution des moyens nécessaires à la conduite de la mission culturelle. En ce sens, même si il règne un certain flou juridique et que des pratiques très hétéroclites se multiplient, les processus, les outils et les méthodes employés dans le financement participatif mériteraient plus d’attention.

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Cité de la Gastronomie : dénouement provisoire

cité, gastronomie

Si on peut se réjouir que sur 5 villes candidates, 2 aient été éliminées :

  • Lyon, d’une part, qui avait pourtant tout pour gagner, en raison d’un dossier mal ficelé, peu ambitieux (18 M euros d’investissement en grande partie privés – Eiffage -)  et venant substituer dans l’Hôtel Dieu au thème initial de la santé celui de la nutrition,
  • Beaune, d’autre part, avec un dossier surdimensionné à l’échelle de ce territoire (60 M euros), rejeté en périphérie du centre-ville et sans synergie avec le futur centre culturel des vins de Bourgogne…

…il n’en demeure pas moins que le fait de proposer l’idée « d’un réseau de Cités de la Gastronomie, dont le socle serait constitué par Tours, Paris-Rungis et Dijon », est l’exemple même de ces « décisions Tartuffe », dont les missions émanant des administrations publiques ont le secret…, sous prétexte de contenter tout le monde et de ne fâcher personne !

Car le propre d’un appel à projets est de sélectionner, donc d’éliminer, mais encore faudrait-il disposer de critères objectifs et surtout pondérés, ce qui n’était pas le cas à en juger par le rapport rendu public par la Mission Française des Patrimoines et des Cultures Alimentaires …ce 11 janvier 2013, qui en ces pages 6 et 9 (l’appel à projet n’étant d’ailleurs pas annexé au rapport) liste pèle mêle :

  • valorisation du patrimoine gastronomique dans le cadre du plan de gestion Unesco (classement du repas gastronomique des français)
  • vitrine des métiers et formation
  • vitrine des savoir-faire
  • attractivité et aménagement du territoire
  • développement de l’offre touristique
  •  ambition nationale et internationale
  • viabilité du modèle économique
  •  faisabilité du calendrier proposé et de son phasage

Page 9 de ce rapport, à peine s’est t-on risqué à cette petite phrase qui donne un aperçu des critères mis en avant par la mission : « Il convient d’attirer l’attention sur le fort ancrage territorial de chacune des candidatures qui a souvent conduit à une mise en avant un peu trop poussée des produits, des acteurs et des savoir-faire locaux au détriment de l’ambition nationale et internationale du projet envisagé ». C’est ce qui permet par exemple à la mission de retenir la candidature de Rungis, du fait de sa portée nationale et internationale inhérente (produits du marché de Rungis s’entend) alors qu’aucune tradition touristique, encore moins de gastronomie régionale ne s’attache à ce lieu…dont on imagine mal pourquoi un touriste étranger viendrait s’y perdre ! (critère qui n’a pas l’air d’intéresser la mission, qui relève quand même les difficultés de transport qui ne peuvent se résoudre que dans le plan transports du Grand Paris !). Et ce n’est pas en intitulant cette candidature Paris-Rungis que cela changerait quelque chose !

Mais peu importe, ce volontarisme politique (aménagement du territoire sur le modèle du Louvre-Lens) est sur-pondéré par rapport à la dimension touristique et de gastronomie régionale incontournable, que Dijon et Tours (mais aussi les deux recalées Lyon et Beaune) possédaient indéniablement. Il est symptomatique que la seule candidature dont l’investissement ne soit pas précisé dans le rapport soit Rungis (car non finalisé) : Tours et Dijon étant respectivement à 35,6 M euros et 55 M euros (pour Lyon et Beaune voir en début d’article).

De même, et on le voit dans le rejet de Lyon, un « modèle économique classique à la française », fait de beaucoup de subventions, tant en investissement qu’en fonctionnement, et « d’un zeste de privé » (à l’exemple de Tours dont l’autofinancement est de 47 % sur un budget de fonctionnement de 4 M euros) est préféré au modèle du « tout privé » (avec Eiffage en co-investisseur et un autofinancement total de fonctionnement) proposé par Lyon, que la mission écorne par cette phrase assassine « Il n’en demeure pas moins que le ratio entre les espaces à vocation pédagogique, culturelle et scientifique et les superficies allouées aux activités marchandes (commerces, boutiques, hôtel, divers restaurants, …) apparaît particulièrement disproportionné ».

Ainsi, le critère d’ambition nationale et internationale, que la mission a plus relevé à Tours qu’à Dijon du fait d’Euro Gusto notamment, aurait mérité d’être plus finement analysé, alors que par exemple, Dijon était la seule candidate à s’appuyer sur un pôle de compétitivité de niveau national et international, Vitagora.

Enfin, en termes de faisabilité financière et de phasage, il apparaît surprenant qu’aient été mis sur le même plan deux dossiers prévoyant une ouverture en 2016, Dijon et Tours, avec celui de Rungis, dont l’ouverture est conditionnée au calendrier d’aménagement du Grand Paris, de toutes façons pas avant 2017 ou 2018.

Si la mission a pu apparaître courageuse en ne retenant pas Lyon (et Beaune s’entend), elle aurait pu aller plus loin en éliminant Rungis (reste de centralisation étonnant quand on veut mettre en avant la diversité gastronomique des régions françaises, et de plus choix trop marqué en terme d’aménagement) et en permettant à deux capitales régionales touristiques et gastronomiques majeures, Dijon et Tours, de disposer d’équipements structurants complémentaires – qui leur font aujourd’hui en grande partie défaut – à même de renforcer leur notoriété touristique, notamment à l’international, objectif principal dans cette démarche Unesco.

Jean-Michel Puydebat*

Du même auteur :

*Jean-Michel Puydebat est consultant spécialisé en management de la culture, directeur de PV2D, président du réseau de consultants CPIP et membre de CEG.

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Bibliothèques municipales : moins d’inscrits, plus de lecteurs

Le ministère de la Culture publie la synthèse des résultats 2010 de l’activité des bibliothèques municipales et intercommunales. Les données collectées couvrent cette année 6.479 bibliothèques et points d’accès au livre ayant répondu au questionnaire du ministère (sur 8.361 établissements interrogés). Outre la synthèse des données, la livraison 2012 propose, sur le site de l’Observatoire de la lecture publique, un outil cartographique offrant de nombreux filtres d’analyse et permettant de retrouver toutes les informations sur une bibliothèque donnée.

+25% de fréquentation depuis 2005

De façon globale, les chiffres 2010 apparaissent contrastés. Côté négatif, le nombre d’inscrits est en recul (-4% par rapport à 2005), avec une moyenne de 1.823 inscrits par bibliothèque (qui recouvre bien sûr, comme toutes les données de l’étude, des écarts très importants selon les communes). Le nombre d’inscrits représente en moyenne 16,6% de la population desservie. En revanche, les inscrits sont de plus en plus utilisateurs, puisque la fréquentation des bibliothèques progresse de 25% par rapport à 2005. Le nombre moyen d’emprunteurs actifs est de 1.523 (donc très proche de celui des inscrits), avec 53.346 prêts tous documents par établissement (soit 486 prêts pour 100 habitants et 35 prêts par emprunteur).
En termes de fonds, chaque bibliothèque possède en moyenne – avec les écarts que l’on imagine – 28.115 livres imprimés (258 pour 100 habitants), 2.881 documents sonores et 865 vidéogrammes. Les dépenses annuelles d’acquisition sont en moyenne de 29.615 euros par bibliothèque, permettant d’acquérir 1.632 livres, 213 phonogrammes et 27 vidéogrammes. Par rapport à 2005, les achats des communes se maintiennent en volume (+4%), mais ce n’est pas le cas en valeur.

19 euros par habitant

En termes de moyens, chaque bibliothèque dispose de 7,7 agents et de 5,7 bénévoles. Le ratio de 7 agents pour 100 habitants mentionné par la synthèse est manifestement erroné car, à ce compte, la France compterait 4,6 millions de bibliothécaires !… Les dépenses de personnel atteignent en moyenne 206.981 euros par établissement, soit 1.885 euros pour 100 habitants (ou près de 19 euros par habitant). La surface moyenne des bibliothèques est de 635 m2, ce qui représente 5,8 m2 pour 100 habitants. Chaque établissement dispose de 50 places et de 5,2 postes informatiques. A noter toutefois : seules 66% des bibliothèques municipales disposent d’un accès à internet.
Enfin, les lecteurs assidus regretteront que la durée moyenne d’ouverture des bibliothèques municipales soit seulement de 3,8 jours par semaine, soit environ 16 h 45 hebdomadaires. Mais il est vrai que les nombreux petits établissements tirent la moyenne vers le bas.

Jean-Noël Escudié

Source : Localtis

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The Culture Strand of the Creative Europe Programme 2014-2020

The Institute for International Relations (IMO), headquarter of the Culturelink Network, was commissioned by the European Parliament Culture and Education (CULT) Committee to provide expert commentary and analysis on the nature and implications of the proposed Culture Strand of the Creative Europe Programme 2014-2020 – its strengths, weaknesses, opportunities, and threats. The document takes the form of a critical overview of the proposed Creative Europe Programme (Section 1), a deeper analysis of the implications of the proposal for various stakeholders (Section 2), reflections on the programme (Section 3), and a series of recommendations for consideration and action (Section 4).

The work was carried out during June and July 2012. The goals of the Creative Europe Programme are framed in an ambitious way, with the biggest shift expected to happen through the newly introduced Cross-sectoral Strand, which, as indicated in the document, remains the weakest point of the new Programme, as it is still unclear how both segments of this Strand are going to be put in place. Regardless of the future developments concerning the Cross-sectoral Strand, in the long run, the question of the merger of the two programmes (Culture and Media) will have an impact in terms of the long-term policy approach of the EU, instead of favouring one sector over the other in the short-term administrative framework.

The document concluded that if the key policy stakeholders are convinced of the idea and concept of the Creative Europe Framework Programme with its three strands, and the fact that this can contribute to advancing the position of the growing but fragile Creative and Cultural Sector (CCS) and ensure improved outcomes and efficiencies of the sector, it will be crucial that all stakeholders insist on adopting and launching the Programme as proposed by the Commission, but including necessary clarifications and improvements. It is clearly felt to be essential for the CCS to generate a sufficient critical mass to keep cultural actions alive, and give them more political leverage and mainstream positioning in the EU policy and programme landscape.

The document was written by Colin Mercer, Nina Obuljen and Jaka Primorac, and coordinated by Aleksandra Uzelac. Ilona Kish and Biserka Cvjeticanin provided comments to the document as peer-reviewers.

The Culture Strand of the Creative Europe Programme 2014-2020. Note. European Parliament, Directorate General for International Policies, Policy Department B: Structural and Cohesion Policies, Culture and Education, 2012, 51 pp.

The document is available at: www.europarl.europa.eu/studies

Source : Culturelink Network.

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Les nouveaux enjeux des politiques culturelles

En 2009, des rencontres ont été organisées pour les 20 ans de l’Observatoire des politiques culturelles. Vient de paraître l’ouvrage : Les nouveaux enjeux des politiques culturelles – Dynamiques européennes, qui poursuit les questionnements abordés lors du colloque « Culture, territoires et société en Europe » qui a eu lieu les 28 et 29 mai 2009 à Grenoble, dans le cadre de cet anniversaire.

En une vingtaine de contributions de jeunes chercheurs européens, cet ouvrage offre un bilan du renouvellement des problématiques relatives à l’analyse des pratiques culturelles, des rapports entre culture et société, des mutations des formes artistiques, des transformations de l’action publique ; il montre comment la question territoriale traverse aujourd’hui ces problématiques.

À la fois dimension des activités humaines et domaine d’actions publiques ou privées, le champ artistique et culturel est aujourd’hui marqué par des transformations majeures. La globalisation, l’impact des (nouvelles) technologies sur la production, la diffusion ou la « consommation » de la culture, le brouillage des distinctions traditionnelles, l’élargissement et l’hybridation des formes artistiques, la variété des enjeux associés au thème de la diversité culturelle, sont autant de défis pour l’action et la recherche.

Par la richesse et la variété des expériences européennes qu’il mobilise, ce livre constitue un outil précieux de compréhension des mutations contemporaines des politiques culturelles et des conditions de la création comme de sa diffusion. Il sera utile à tous les acteurs de l’action culturelle, créateurs, responsables publics, professionnels, étudiants et chercheurs.

Sous la direction de : Guy Saez, directeur de recherche CNRS à l’UMR PACTE et professeur à l’Institut d’études politiques de Grenoble et de Jean-Pierre Saez, directeur de l’Observatoire des politiques culturelles.

Pour le découvrir sur le site de l’Observatoire des politiques culturelles : cliquez ici

Vous pouvez commander cet ouvrage directement en librairie.

 

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Les contrats de partenariat à l’épreuve des faits

Quel avenir pour les contrats de partenariat ? Le débat est d’importance. Dans la conjoncture actuelle, l’Etat français veut faire son possible pour renforcer la croissance et la compétitivité. La modernisation des infrastructures et équipements publics constitue un puissant levier de relance. Mais des zones d’ombres planent sur les PPP. Les gros titres de la presse (affaire du Centre Hospitalier sud francilien par exemple), les médias (reportage sur France trois mercredi 17 octobre dernier) interrogent de plus en plus. Le dernier rapport sur les partenariats public-privé du plan Campus ne fait qu’alimenter les critiques et incite à l’avenir à ne plus recourir aux contrats de partenariat pour les opérations de réhabilitation et la construction d’installations universitaires. Il faut à notre avis revenir à l’essentiel, loin des débats idéologiques, celui de l’évaluation réelle des PPP. Prenons les résultats de l’étude (octobre 2012) réalisée par la chaire Economie des Partenariats Public Privé de l’IAE de Paris-Sorbonne, avec le soutien de la Mission d’appui aux Partenariats Public Privé. Celle ci apporte un éclairage instructif : 30 contrats de partenariats sur les 46 en exploitation ont été appréciés par les personnes publiques (questionnaire et entretien face à face). Les critères « maîtrise des coûts », « qualité de la construction » et « respect des coûts de maintenance et d’exploitation »apportent clarification et entière satisfacit. Résultat : une performance globale très satisfaisante, largement supérieure à la moyenne. Une initiative à généraliser pour la prochaine génération de PPP …

Vincent Sallé*

Lire aussi par Vincent Sallé :

*Consultant en finance, Vincent Sallé a occupé différents postes en entreprises, en tant qu’ingénieur d’études chez Suez, puis au sein du cabinet Ernst&Young comme directeur de mission senior secteur public. Ses quinze ans d’expérience professionnelle l’ont conduit à réaliser des missions de conseil auprès de plusieurs grands groupes, en France et en Europe. Il a ensuite accompagné près d’une centaine d’organisations publiques et privées en conseil opérationnel. Il travaille sur des thématiques liées à la mise en œuvre de projets (études d’opportunité, analyses de faisabilité économique, analyse financière), à la définition de stratégies d’établissement (plan directeur, études de projet), à la réalisation de projets d’investissement immobiliers ou mobilier en montage complexe de type PPP (BEH, CP,…) ou de systèmes d’information (schémas directeur des SI, études de faisabilité, implémentation de solutions).

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Les recettes annexes : un atout supplémentaire pour le contrat de partenariat

Si le contrat de partenariat a fait ses preuves de solution performante économiquement pour la personne publique, il le doit en grande partie au cadre relativement sécurisé offert aux investisseurs et aux prêteurs. D’une part, le risque conception et réalisation est compensé par la qualité des industriels, tout comme le risque d’exploitation maintenance, d’autre par les paiements sont en grand partie garantis par la Dailly.

Aujourd’hui d’autres risques se sont ajoutés comme les recours abusifs ou les délais de validité des offres de financement. Face à cette nouvelle donne, le monde des PPP regarde avec beaucoup de méfiance l’arrivée des recettes annexes, dont la garantie pourrait être considérée comme un nouveau risque supplémentaire.

Salles de sport ou de spectacles : des marchés particulièrement adaptés

Après le succès des PPP principalement immobiliers (gendarmeries, TGI, universités, etc.) c’est le moment d’élargie le champ à d’autres objets, notamment dans les domaines du sport et des spectacles :

  • parce que nous n’avons plus les moyens de construire des établissement comme les stades ou les salles de sports occupés partiellement. Il faut trouver les moyens de rentabiliser les périodes inoccupées,
  • parce que les attentes des utilisateurs ont changé : les usagers sont devenus des clients. La personne publique se doit d’offrir des services de base comme une piscine pour apprendre à nager, et cela à un prix très réduit par rapport au prix de revient – c’est la notion même de service public. Devenu client, l’utilisateur souhaite accéder à des compléments de services comme la balnéothérapie ou des cours d’aquabiking. Et il est prêt à payer pour ce service,
  • parce qu’à l’heure où beaucoup ne partent pas en vacances, la personne publique se soit aussi de prendre en compte le besoin de loisirs et d’échanges sur les territoires.

L’évolution des attentes des utilisateurs, mais aussi le besoin d’augmenter le taux d’utilisation de l’équipement conduit à la recherche de recettes annexes. C’est une opportunité où cela ouvre de nouveaux marchés potentiels aux contrats de partenariat.

Toutefois la notion de mode dans ces services annexes est importante. Ira-t-on encore au concert dans 10 ans ? Fera-t-on toujours de l’aquabiking ? Pour cette raison, ou pour des raisons de taille financière, les professionnels de la gestion de ces équipements offrent rarement les garanties suffisantes pour toute la durée du contrat de partenariat. C’est du moins ce que pensent les investisseurs et les prêteurs.

Si le contrat de partenariat est particulièrement adapté à la réalisation de stades ou de piscines, la garantie de recettes annexes est un risque difficile à prendre sur la durée.

Comment s’adapter à l’exposition aux risques associée ?

Comme le pouvoir public doit avoir un droit de regard sur la nature des services offerts ou de la programmation, ces risques ne sont pas uniquement ceux du groupement. Il faut pouvoir dissocier la gestion de l’équipement de l’exploitation commerciale.

Qu’un équipement réponde à la fois à des besoins de politique publique et à des besoins commerciaux conduit à créer une « gestion mixte d’équipement public ».

La gestion mixte d’équipement public : pour une obligation de moyens

Deux niveaux de contrats pourraient dès lors être envisagés :

  • le contrat « classique » de partenariat, passé entre la personne publique et la société ad hoc. Ce contrat couvre : la conception, le financement, la construction et enfin l’exploitation-maintenance pendant toute la durée,
  • un sous-contrat de gestion mixte pourrait y être associé, passé entre le société ad hoc et une société d’exploitation.

Au premier contrat sont associées les garanties de résultat sur le budget, les délais de construction, la maintenance, le fonctionnement dans la durée. Au second des garanties de moyens pour trouver et gérer les partenaires commerciaux et garantir ainsi les recettes annexes.

Pour résister aux phénomènes de mode, le contrat de gestion mixte doit être souple ; il faut pouvoir réinvestir si nécessaire, changer l’offre ou l’adapter.

Que devient alors la garantie sur ces recettes annexes ?

La fonction première du projet doit être de répondre à un service public. Les loyers financiers et la Dailly doivent donc couvrir le paiement de l’investissement correspondant. Les recettes annexes doivent être un plus pour la personne publique et ne pas remettre en cause le groupement si les conditions ne permettent plus d’obtenir ces recettes. De même que la personne publique doit pouvoir reprendre la gestion de l’équipement.

Les recettes annexes doivent être garanties dans un contexte donné. Et pour pallier l’évolution des conditions, des clauses de rencontres doivent être prévues afin de s’accorder sur les moyens à mettre en œuvre pour retrouver une solution. La garantie est alors une garantie de moyens à mettre en œuvre.

Philippe Deramecourt*

Interview parue dans Le Lettre des PPP (DII : Developement Institute International). Publication sur CEG avec l’aimable autorisation de l’auteur.

*Titulaire du diplôme d’Ingénieur HEI Lille, Philippe Deramecourt a débuté sa carrière professionnelle en 1981 au sein du groupe Esso en tant qu’Ingénieur Travaux à la Direction Régionale des Ventes de Marseille. Pendant ses années chez Esso, il occupé plusieurs fonctions : Ingénieur de Développement, Ingénieur d’Equipement et finalement Chef de Projet Informatique en 1986.

De 1987 à 2000, il travaille au sein du groupe GTM (VINCI) , tout d’abord pour ADIM, filiale de Promotion Immobilière, en tant que Responsable de Programme et après en tant que Contrôleur de Gestion. En 1991, il est nommé Secrétaire Général (Finance et Ressources Humaines) de GECEP, la société de gestion  Pénitentiaire du groupe GTM. Entre 1998 et 2000, il est nommé Secrétaire Général d’ELIGE, la filiale de Promotion Immobilière du groupe GTM. Il y participera à la création du portail Explorimmo.com avec TF1 Le Figaro et Le Monde. Il occupera également le poste de Président de Portimmo Neuf, un regroupement de 9 promoteurs partenaires du portail.

En 2001 il rejoint Elyo devenu Cofely puis Cofely Services en tant que Directeur Administratif et Financier à Bordeaux au sein d’Elyo Midi Océan. En 2004, il est nommé Directeur Administratif et Financier à Paris chez Cofely IDF et Président de la filiale ESEIS. Quatre années plus tard il devient Directeur Régional Adjoint Chez Cofely IDF Energies Services.

Depuis 2011, Philippe Deramecourt est Directeur Développement Marchés PPP au sein de Cofely Services . Et Directeur Général de Cofely Finance et Investissement

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This week on The Space

Screen grab of The Space homepage of website

The Space is a free digital arts service developed by Arts Council England in partnership with the BBC that aims to transform the way people connect with, and experience, arts and culture by showcasing innovative content from artists and arts and cultural organisations.

You can access The Space now at thespace.org or by viewing on connected TV or The Space channel (Freeview HD channel 117).

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Europe Commission proposes €1.8bn boost for culture

The 37% increase in funding would include loans for small creative industries, as well as restoration projects

By Emily Sharpe. Web only, The Artnewspaper.
Published online: 02 July 2012

Europe’s cultural heritage is to get a major boost from the European Commission. According to Androulla Vassiliou, the commissioner for education, culture, multilingualism and youth, the committee has proposed that the European Union earmark €1.8bn for culture, including restoration projects, over the next seven years, beginning in 2014. This is a 37% increase from the funds currently allotted. Approximately 70 of the 300 projects to receive funding from the EU in 2011 were related to conservation. Vassiliou made the announcement at a press conference in Lisbon this month. She was in town for the European Heritage Conference and the presentation of the annual Europa Nostra/European Union Prize for Cultural Heritage awards held at the picturesque Jerónimos monastery, a World Heritage Site.

Part of the “Creative Europe” plan, the proposed increase in funding includes new provisions for loans for small creative industries. “Credit is one of the biggest issues for small industries,” Vassiliou said, adding that 4.5% of the EU’s GDP comes from the cultural sector. “Cultural heritage is an essential part of our history—our shared history,” said Vassiliou. “It belongs to all of us and we have a duty to our children and our grandchildren to protect it.” She also stressed the importance of economic tourism: “Around 40% of international tourism is related to culture—it’s what makes Europe a top tourist destination.”

The president of Europa Nostra, the renowned Spanish tenor and conductor Plácido Domingo, echoed Vassiliou’s views on tourism. “Tourism is important in our economy and therefore, it is fully justified for the EU to invest funds [in it]. Culture is by no means second, even during an economic crisis,” he said. He added that while €1.8bn may sound like a considerable amount, “when you see what needs to be done, it’s actually not that much”.

The Grand Prize winners

As well as the 28 winners of the Europa Nostra/European Union Prize for Cultural Heritage awards, six grand prize winners were announced at the ceremony at the Jerónimos monastery, which was attended by Vassiliou and Domingo as well as leading dignitaries including the president of the Republic of Portugal, H.E. Aníbal Cavaco Silva, and the heir to the Spanish throne, the Prince of Asturias, Felipe, and his wife, Princess Letizia. The Prince applauded the winners and stressed the importance of culture heritage in “contributing to a peaceful and democratic society… and that is what we are striving for”.

Three of the six grand prize laureates were recognised for projects related to conservation. The Greek architect Spyros Raftopoulos from the National Technical University of Athens accepted the award for a project to conserve an 1860s, neo-classical building on the school’s campus. The jury applauded the school’s decision to use traditional materials and respect the original design. “This award justifies our efforts to restore this historic building ourselves,” Raftopoulos said. A project to restore a 1920s steel blast furnace—a relic of the iron industry—in Sagunto, Spain, was also singled out, as was the restoration of Poundstock Gildhouse, a 500-year-old, Grade I-listed church house in the Cornish town of Bude in the southwest of England. Sandra Dingle, a member of the house’s management committee, said she was “flabbergasted” at being one of the grand prize winners. “It’s a very tiny project, but dear to our hearts.” Other grand prize winning projects are: the interpretation of the elaborate botanical code on the Ara Pacis, a first-century Augustan monument in Rome; a project led by the Norwegian Heritage Foundation in which children adopt heritage sites; and a Romanian teacher’s 40-year quest to preserve the folk art in the town of Satu Mare. The public choice award went to a project to restore Pamplona’s walls, built between the 16th and 18th century.

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New digital channel for the arts

Culture Secretary Jeremy Hunt raised the prospect of a new digital channel for the arts as a part of their future funding agreements.

In a speech at the Victoria and Albert Museum to an audience drawn from the arts and heritage sectors Mr Hunt said: “For too many of our cultural organisations technology is still about having a good website, instead of a tool to boost artistic innovation, help fundraising and reach new audiences.”

Mr Hunt proposed that The Space, an ACE/BBC project should be a model for a permanent home to showcase our finest cultural offerings, including live performances, museum exhibitions or parts of our heritage.

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La historia cultural, Philippe Poirrier

Des de fa dos o tres dècades la història cultural ocupa un lloc preferent en l’escena historiogràfica, encara que amb desfasaments cronològics i diferents modalitats depenent de les circumstàncies nacionals i, en aquest sentit, s’imposa una aproximació comparativa. El present volum pretén inscriure’s en aquesta perspectiva, preguntant-se per la realitat d’un «gir cultural» en la historiografia mundial. Els nombrosos col·laboradors han acceptat respondre a un pla de treball en el qual, partint de la situació historiogràfica de cada país, s’analitzin les modalitats de sorgiment i d’estructuració de la història cultural. La meta buscada no és normativa i contempla un plantejament que combina l’anàlisi de les obres, les singularitats de les conjuntures historiogràfiques i l’organització.

Col·lecció: HISTÒRIA

ISBN: 978-84-370-8832-7

Matèria: HISTÒRIA

Idioma: castellano

Traducció: Júlia Climent, Mónica Granell,

Any ed.: 2012

Enquadernació: rústica

Format: 16 x 24 cm.

Pàgines: 254 pp.

PVP/Iva: 22.00EUR


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Aides des collectivités territoriales et droit communautaire : la culture menacée ?

Le groupe de travail sur l’influence du droit communautaire sur le financement des services culturels par les collectivités territoriales a rendu ses conclusions au Sénat au début du mois d’avril. Le communiqué de presse qui nous est parvenu avec la synthèse du rapport du président du groupe de travail Monsieur Vincent Eblé témoigne de la complexité et de l’importance du sujet.

En effet, le droit communautaire évolue. Le paquet Monti-Kroes, datant de juillet 2005, a été remplacé par le paquet Almunia, adopté par la Commission européenne le 20 décembre 2011 et applicable en France depuis le 1er février 2012. S’adressant à l’ensemble des pouvoirs publics, nationaux et locaux, il émet un principe général d’interdiction des aides d’État, tout en autorisant certaines compensations notamment pour la fourniture de « services d’intérêt économique général » (SIEG). Au-delà d’un certain seuil de subvention, le seuil de minimis, qui devrait prochainement être fixé à 500 000 euros sur trois ans, toute compensation fait l’objet d’une notification.

Ceci est lourd de conséquences pour la culture et plus généralement pour l’écosystème culturel. Des mutations profondes s’annoncent. Plusieurs de nos membres sont très mobilisés sur cette question et nous aurons l’occasion d’y revenir très prochainement en détail.

La synthèse du rapport est téléchargeable dans notre box ressources.

Le communiqué :

Aides des collectivités territoriales et droit communautaire :

mieux prendre en compte les spécificités du secteur de la culture

Le mercredi 4 avril 2012, la commission de la culture, présidée par Mme MarieChristine Blandin (Groupe écologiste – Nord), a adopté les conclusions du groupe de travail sur l’influence du droit communautaire sur le financement des services culturels par les collectivités territoriales, présidé par M. Vincent Eblé (SOC – Seine‑et‑Marne).

Après avoir entendu une trentaine de personnes et rencontré les cabinets des commissaires européens concernés par ce sujet, le groupe de travail dresse le constat d’un risque d’insécurité juridique, lié à la complexité du droit des aides d’État et de la commande publique et à la difficulté de leur mise en œuvre. En outre, acteurs culturels et collectivités territoriales sont confrontés à un enchevêtrement de normes nationales et européennes parfois contradictoires. Enfin, le corpus juridique encadrant le financement des services culturels ne tient pas suffisamment compte du caractère spécifique de la culture pourtant réaffirmé par la convention de l’Unesco.

Certaines pistes sont à explorer :

  • l’analyse des marges de manœuvre existantes (procédure adaptée pour les projets culturels, subventionnement des associations);
  •  la mobilisation des acteurs culturels et des pouvoirs publics pour entamer des négociations avec la Commission européenne afin que soient mieux prises en compte les spécificités culturelles (notifications de régimes d’aides ou d’aides compatibles au sens de l’article 107-3-d du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, incorporation de secteurs culturels dans un règlement général d’exemption) ;
  • un meilleur accompagnement, par l’État, du secteur culturel et des administrations territoriales (formation des personnels des directions régionales des affaires culturelles au sein desquelles serait désigné un référent, présentation claire et fiable des règles de financement, qu’il s’agisse d’un guide ou de la mise à jour de la circulaire du 18 janvier 2010 relative aux relations entre les pouvoirs publics et les associations).

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Les politiques culturelles provinciales et territoriales du Canada. Origines, évolutions et mises en œuvre

Les politiques culturelles provinciales et territoriales du Canada. Origines, évolutions et mises en œuvre traite de diverses questions touchant l’histoire des politiques culturelles canadiennes, de leur institutionnalisation et de leur instrumentalisation.

De quelle façon les gouvernements infranationaux canadiens sont-ils intervenus et interviennent-ils actuellement dans la vie culturelle et artistique de leurs concitoyens ? Sur quels fondements ont-ils basé et basent-ils de nos jours leurs interventions en ce domaine ? Comment traduisent-ils les notions de culture et de politique culturelle au fil du temps ? Quels ont été les facteurs de changement et les sources d’influence à l’origine de la mise en œuvre des politiques culturelles provinciales et territoriales ? Quels en sont les objectifs et les finalités ainsi que les outils d’intervention privilégiés au fil des décennies ? Les réponses ne sont pas simples, mais multiples et complexes de par les idéaux fondateurs et l’historicité des provinces et des territoires canadiens, leur capacité et leurs ressources, mais aussi de par les valeurs et les identités propres des populations qui y habitent, leurs attentes et leurs demandes ainsi que les visées de leurs gouvernements successifs.

Avec la participation de :

Jean-Paul BAILLARGEON, Nicole BARRIEAU, Alison BEALE, Daniel BOURGEOIS, Donna CARDINAL, Joy COHNSTAEDT, Patrice A. DUTIL, Monica GATTINGER, Fernand HARVEY, M. Sharon JEANNOTTE, Jan MARONTATE, Catherine MURRAY, Ronald ROMPKEY, Diane SAINT-PIERRE, Dick STANLEY, Karen WALL, David WHITSON.

Biographie :

Monica Gattinger (codirectrice de l’ouvrage et auteure du chapitre sur l’Ontario) est professeure agrégée à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa. Son expertise et ses recherches portent sur les politiques culturelles canadiennes, l’intégration continentale et les politiques et réglementations énergétiques (Canada/États-Unis). Outre la codirection du présent ouvrage, elle est codirectrice, avec Geoffrey Hale, de Borders and Bridges : Canada’s Policy Relations in North America (Oxford University Press, 2010), codirectice, avec Caroline Andrew, M. Sharon Jeannotte et Will Straw, de Accounting for Culture : Thinking Through Cultural Citizenship(University of Ottawa Press, 2005), et coauteure, avec G. Bruce Doern, de Power Switch : Energy Regulatory Governance in the Twenty-First Century (University of Toronto Press, 2003).

Diane Saint-Pierre  est professeure à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et responsable de l’axe « Politiques culturelles » de la Chaire Fernand-Dumont sur la culture. Outre la codirection avec Claudine Audet du présent ouvrage, issu d’un colloque, et d’un second sur des cas nationaux (à paraître dans la même collection), ses recherches des dernières années ont porté sur l’évolution des politiques culturelles, notamment dans des perspectives comparatives, sur les groupes d’intérêt en ce domaine et sur le rôle et la place de la culture dans la politique de développement de la ville.

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Exploratory Mapping of Intermediary Organisations – Supporting Performing Arts Circulation in Europe

SPACE network’s study entitled Exploratory Mapping of Intermediary Organisations – Supporting Performing Arts Circulation in Europe summarizes the results of a research mapping conducted by Cristina Farinha. The SPACE network linking national/regional organisations that promote performing arts mobility, with the support of the EU, conducted a pilot project in 2008-2010 and invested on the improvement of the sector’s intermediaries capacity building in view of fruitful and sustainable mobility. This exploratory mapping is meant to initiate a reflection on the sector’s organisational models and dynamics. This report discusses the intermediary position and features a set of profiles of organisations active in this domain, having the SPACE members as a case study, with a focus on the initiatives and tools put in place for mobility promotion. It contributes to drawing the sector’s institutional panorama within the EU and shedding light on its logics: the number and diversity of intermediaries in operation in each country/region, reflects the autonomy and regulation of the sector that in its turn, mirrors political, economical and geographical contexts.

As Cristina Farinha points out, « creating and performing across borders is key to develop and enrich the artistic experience for both creators and audiences. However operating within the European stages is complex and risky, yet challenging! Europe features an unbalanced scenario in what comes to the performing arts sector policies, infra-structures, working and social status and thus configuring disparate conditions for mobility. The support of intermediaries in relation to mobility promotion is then essential. Actually, the role of intermediaries is integral to the whole artistic process. Alongside with creators, intermediaries allow for art processes and outputs to take shape and place, delivering and facilitating arts interaction with audiences. »

The study finalises with recommendations for organisations and policy makers to integrate mobility as a structural feature to their practices. From local to international, across different institutional levels, the sector’s organisations may play an important mediation role in view of building up a (performing) arts community across borders.

Download the study here.

Source : Culturelink

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Londres 2012, un pari de passion et de raison ?

La BBC a diffusé tout récemment une très riche enquête de terrain en deux parties, venant s’ajouter à la longue liste des témoignages sur les régénérations urbaines et socio-culturelles en cours sur l’Est de Londres, et plus particulièrement dans les quartiers où se situe le site olympique. Un plaidoyer pour la dynamique politique et l’initiative culturelle et sociale « à l’anglaise » qui produit un effet miroir édifiant pour les territoires qui se replient sur eux-mêmes et qui démontre de la puissance et de la force économique, sociale et culturelle de la métropole, de ses communautés, de son état d’esprit si unique.

On ne peut pas éluder la question : les moyens colossaux mis en œuvre pour faire sortir de terre les équipements olympiques dans les temps (12 milliards de livres), auxquels s’ajoutent les plus de 600 millions de livres pour les Olympiades des Arts, pouvaient indiquer non sans craintes que cette course ne serait motivée que par le grandiose, l’éphémère de l’événement, la recherche du maximum de profitabilité et de visibilité immédiates, le tout au détriment de l’essentiel. Et bien, à ce stade, le sentiment général est partagé entre passion et raison.

Les aigreurs plus ou moins argumentées ou justifées de l’échec de la candidature française pour les JO de 2012 sont littéralement balayées par les dynamiques et les pratiques locales qui voient le jour et qui ont été initiées dans le cadre de la candidature de Londres en lien étroit avec la politique de la ville. Si on prend le quartier de Newham, zone industrielle sinistrée, c’est une métamorphose complète qui s’est opérée en 10 ans alors que tous s’accordent à dire qu’il aurait fallu 3 à 4 fois plus de temps pour obtenir le même résultat sans les Jeux.

La contribution des Jeux est colossale, elle déplace le centre de gravité de Londres et permettra à la métropole de s’offrir le plus grand parc urbain créé en Europe depuis 150 ans, de créer un complexe immobilier de 1429 maisons, de faire pousser un centre commercial à Westfiled qui aura coûté 2 milliards de livres (!), de revigorer l’emploi (40 000 personnes ont déjà travaillé sur les sites olympiques) et l’économie (avec 98% des contrats de constructions conclus avec des entreprises du Royaume-Uni), etc.

Pour ne prendre que Stratford City, le projet immobilier dont les coûts sont partagés entre secteur public et secteur privé, l’Etat a procédé à la viabilisation des terrains et c’est au promoteur Chelsfield, d’assurer la livraison des équipements et résidences entre 2007 et 2020. Les 4 800 logements destinés à accueillir les sportifs des Jeux seront revendus ou transformés en partie en logements sociaux. Ce projet de 1,3 million de m², inclura aussi 460 000 m² de bureaux, 150 000 m² de commerces, 2 000 chambres d’hôtel.

Tous les ingrédients économiques, touristiques et culturels sont réunis pour que Londres prenne une nouvelle avance dans tous les domaines et comme Barcelone en son temps, la métropole se réinvente en prenant bien soin de réunir tous les facteurs clés du succès de son attractivité pour les décennies à venir, ce qui était très loin d’être le cas dans le projet de candidature parisienne quoi qu’on en dise.

Dans ces documentaires et reportages, chaque image transpire la fierté et le sentiment d’être partie prenante, directement ou indirectement, quelle que soit la communauté à laquelle on appartient, quelle que soit sa catégorie socio-professionnelle. Chaque témoignage porte l’espoir d’un nouvel avenir bien au-delà de l’événement et c’est peut-être cela qui décuple les énergies du « ici et maintenant », comme on dit depuis que la compétition entre les métropoles du monde a décuplé sous l’influence des fonds souverains. Mais peu importe, il faut aussi savoir regarder les choses au plus près du terrain et au-delà de la vitrine qu’on s’efforce de nous proposer pour 2012.

Ce qui frappe dans cette fierté, c’est son caractère familier, intégrée dans l’esprit de chacun et dans les moindres aspects du quotidien, support d’action des instutions culturelles et sociales, objet de toutes les initiatives ou presque. Un espoir de régénération qui fait oublier les chantiers, les problèmes de circulation et de stationnement, qui atténue le poids de la crise, parce que ce qui se joue va bien au-delà de l’événement proprement dit : c’est la qualité du cadre de vie dont on prépare assiduement un héritage positif mais néanmoins complexe et préocupant.

Ce qui frappe c’est l’énergie déployée pour faire revivre le territoire, c’est l’enthousiasme de tous, y compris parmi ceux qui ont souffert et qui souffrent de la marginalisation de ces quartiers après la désindustrialisation ce cette partie tant déshéritée de Londres.

Ce qui frappe, c’est la quantité des projets locaux, comme si chaque personne était un projet en soi bénéficiant d’une émulation inconnue jusqu’alors.

C’est peut-être là que la différence se fait : dans la conviction que l’initiative privée est un support de l’intérêt général, dans la responsabilité partagée collectivement et individuellement et dont la cohésion sociale qu’elle engendre n’est pas qu’un objet de discours ou d’expérimentations vaines. C’est un fait culturel qui n’a rien de dogmatique ni de politique, contrairement à notre manière de concevoir la société en France, c’est un état d’esprit qui ne se fonde sur aucune règle établie de manière normative, autoritaire et centralisatrice. C’est une différence et une spécificité culturelles essentielle pour prévenir de toute tentation de transposition ou de comparaison à des fins électorales (comme c’est le cas avec l’Allemagne en ce moment dans la campagne présidentielle actuellement en France qui compare tout à tout pour soit créer les conditions du changement maintenant soit exploiter toutes les forces du pays pour sumonter la crise).

Alors oui, Londres, comme Barcelone en 1992, souhaite utiliser les JO pour véhiculer un message puissant au monde, Londres instrumentalise les JO pour véhiculer plusieurs messages : 
 incarner la ville de demain, tenir son rang de capitale économique du monde tout en étant une ville agréable à vivre, une ville durable et innovante, mais où l’innovation sociale est aussi importante que le développement économique. Et il est passionnant de voir comment tous les talents sont mis au service de cette innovation sociale.

Pour autant, avec de telles ambitions en construction, cela va-t-il entraîner une « gentrification » des ces quartiers comme c’est déjà le cas des quartiers plus à l’ouest et au sud de Londres ? La fameuse classe créative de Florida respectera-t-elle tant que cela la mixité sociale du terrain et les populations locales vont-elles tirer profit de cette régénération ?

La question de l’héritage des Jeux une fois ceux-ci terminées se pose depuis le début et compte tenu de la part laissée aux promoteurs immobiliers, l’impact économique des JO peut laisser supposer que les prix de l’immobilier risquent d’exploser et de pousser les habitants actuels à s’installer dans d’autres quartiers si rien n’est fait pour préserver la mixité. En même temps, on peut tout autant espérer que ce qui est approprié et en train de s’approprier par les habitants favorise dès à présent une inclusion sociale qu’on a rarement vue ailleurs et qui devra être prise en compte lors de l’après Jeux.

Les promoteurs bénéficiant d’un niveau général de taxe relativement bas à Londres, ils financent les équipements locaux en contre partie, c’est une mécanique anglaise bien huilée.

Dans ces conditions, on peut considérer les enjeux de deux manières complémentaires :

  • la régnération urbaine qui se régule uniquement par les infrastructures et les équipements fait courir le risque d’une déresponsabilisation de la collectivité vis-à-vis du sort réservé à ses administrés et la collectivité doit se donner les moyens (y compris contractuels) d’une vigilence totale en la matière ;
  • Londres est une ville qui se renouvelle continuellement au grès de ses mutations fonctionnelles et modes architecturales et de ce point de vue les Jeux (avec toutes les leçons qu’on peut tirer des éditions précédentes) portent les conditions de la soutenabilité de la régénération urbaine des quartiers les plus défavorisés respectueuse de la mixité et de l’innovation sociale tout en démultipliant autrement le rayonnement et l’attractivité de la métropole.

Si vous avez assisté aux cérémonies du nouvel an à Londres et notamment le spectacle pyrotechnique époustouflant à tous les sens du terme et à sa ferveur londonienne, on a envie d’y croire dans tous les cas. Rêve ou mirage, il y déjà de nombreux éléments de réponse sur le terrain.

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« Happy Hours » : une étude de référence

Conformément à sa mission d’observation du livre et de l’écrit en Île-de-France, le MOTif a consulté, à l’automne 2009, les réseaux départementaux de lecture publique d’Île-de-France. C’est dans ce cadre que ceux-ci ont émis le souhait que soit réalisée une étude concernant l’impact des horaires d’ouverture sur les usages et fréquentations en bibliothèque, sujet qui constitue un véritable enjeu pour la modernisation de nos équipements territoriaux de lecture publique.

Beaucoup de collectivités font en effet le difficile constat que leurs bilbiothèques et médiathèques ne touchent pas suffisamment toutes les catégories des populations de leur territoire et qu’il est difficile de permettre à tous d’être accueillis compte tenu des rythmes de vie et de leurs évolutions ces vingt dernières années. La problématique des horaires est d’actualité parce qu’elle fait aussi l’objet de nombreuses réflexions politiques et professionnelles sur les thèmes de la lecture publique et des temps de vie. Les quatorze « Propositions de Frédéric Mitterrand pour le développement de la lecture » (mars 2010), dont la troisième concerne l’extension des horaires d’ouverture « pour les 50 bibliothèques municipales les plus importantes », les ont prolongées ou relancées en relayant l’idée d’une nécessaire modernisation : « Alors que le public de la culture est de plus en plus sensible à l’adaptation des équipements aux rythmes de vie et aux nouveaux usages, l’évolution de l’amplitude horaire est un sujet majeur. » Le rapport de M. Georges Perrin, avait pu lui aussi, en 2008, attirer l’attention sur la question, notamment en comparant les volumes horaires moyens français et européens, et proposer des solutions.

Il est donc nécessaire d’avoir des enquêtes et études de référence sur l’articulation des profils des fréquentants et des usages en fonction des horaires d’ouverture des bibliothèques-médiathèques territoriales car plusieurs tendances à la polyvalence et à la mixité des activités se développent, comme celle qualifiée de « troisième lieu » par exemple.

L’étude est téléchargeable sur le site du MOTif et dans notre box ressources.

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Arts Council launches 2010/11 Annual Review

Arts and Culture Minister Carál Ní Chuilín joined Noirin McKinney, Arts Council Director of Arts Development, at Parliament Buildings to launch the Arts Council’s Annual Review 2010-11.

The annual review details how the Arts Council has distributed its funds over the past 12 months and gives a flavour of the year’s activities by the hundreds of artists and arts organisations supported through its funding programmes.

The publication launch took place at the opening of an exhibition in parliament buildings earlier this week of the Arts Council’s Contemporary Art in Northern Ireland Collection.

Noirin McKinney, Director of Arts Development at the Arts Council, commented: “We are delighted that the Minister was able to come along to the Exhibition to help us launch our Annual Review. She is aware of the arts sector’s many significant achievements over the last 12 months and of the many challenges that lie ahead. Looking ahead, 2012-13 will be redefining times for Northern Ireland. We will be working with our partners to transform Northern Ireland into a must-see tourist destination and helping the Northern Ireland Executive to deliver the new Programme for Government, particularly in the support we provide to the creative industries.”

Commenting on the annual review, Arts Minister Carál Ní Chuilín said :  « It has been another impressive year for the Arts Council and I welcome the opportunity to show my support. »

Highlights of the Annual Review of the Arts 2011/12:

  • The re-opening of two of Belfast’s landmark arts buildings, The Lyric and The Crescent Arts Centre
  • The Arts Council launched two new arts programmes -the Artists Career Enhancement Scheme (ACES) and the Arts and Older People’s Programme.
  • Belfast’s third annual Culture Night welcomes 15,000 visitors
  • Derry~Londonderry awarded 2013 UK City of Culture title
  • The Fair Deal for the Arts campaign helped to deliver a better than anticipated settlement for the four year period. Facing a proposed cut of £4.2million the local arts sector rallied together to campaign for a better deal for the arts and saw a budget of £1.4million was reinstated for capital projects and the threatened cut was reduced to £1.4million.

Click here to download the annual review

Click here to find out more about the Arts Council’s Contemporary Art in Northern Ireland Collection  

Source : Arts Council of Northen Irland.

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