Seconde livraison et transmission sympathiques cette semaine en provenance d’Aude Mathey (Culture et Communication), un article sur la manière dont de nouvelles démarches de communication peuvent servir et renforcer les objectifs d’expositions dans les hauts lieux de patrimoine.
Avec son exposition « Le XVIII au goût du jour« , le Château de Versailles a déployé les grands moyens : partenariat avec le musée de la mode Galliera, le magazine Vogue, l’Express, le Bon Marché Rive Gauche, organisation d’un carnaval exceptionnel le 9 juillet, mise en ligne d’un jeu-concours pour tous les fondus de mode…
La communication et le marketing autour de cette exposition montre que les structures culturelles françaises peuvent elles-aussi, quoiqu’avec un peu de retard sur certains de nos voisins européens (je pense aux britanniques en particulier), rassembler et rendre festive une exposition, qui jusque là ne présentait que des costumes et des artefacts de la mode du XVIIème siècle.
Il est vrai qu’avec ses dentelles, la mode de cette année pouvait rappeler certains aspects de celle du XVIIIème siècle. Et c’est le pari qu’a fait le Château de Versailles : tabler sur la mode du XVIIIè revue et corrigée par nos stylistes actuels, bref mise au goût du jour…et ce avec le musée Galliera, et son fonds quasi inépuisable de costumes, le tout pour redynamiser le Grand Trianon, qui avec ses 511 000 visiteurs annuels est bien moins fréquenté que son petit homologue ou que la Château.
Dans cette exposition, les véritables costumes du XVIIIème rivalisent également avec ceux de Jean-Paul Gauthier, Pierre Balmain, Christian Dior ou encore Christian Lacroix et Vivienne Westwood. C’est ainsi que la Château de Versailles a noué des partenariats avec l’Express Styles et Vogue, une façon astucieuse de nouer des liens et rencontrer un public qui n’est pas forcément un habitué des cartels mais plutôt des catwalks : les fashionistas.
Qui dit mode, dit festif et entre soi. Le Château a par conséquent organisé un magnifique carnaval le 9 juillet. Oui oui ce n’est pas vraiment la période, mais qui s’en soucie ?
L’entrée, payante (entre 50 et 250€), ne rebute pas le public, nombreux et habitué aux soirées sélectives. Grandes eaux nocturnes, spectacles burlesques, événements décalés et concerts grandioses, tout est là pour créer une féérie et un teaser magnifique pour l’exposition. Une seule exigence pour venir à la soirée : être costumé bien sûr :
Soyez royal(e), courtisan(e), doge vénitien, mousquetaire, archiduc de Russie, dame de compagnie ou princesse persanne, votre seule exigence sera d’être à la hauteur des exigences de la Cour. Quelques sans-culottes pourront se mêler aux convives, à leurs risques et périls…
Vous devrez rivaliser d’inventivité pour assortir jupons, corsets, bas, souliers, perruques, mouches et y ajouter votre touche décalée.
Source : http://www.chateauversailles-spectacles.fr/le-carnaval-de-versailles-91.html
Et surtout masqué !
Source : www.thecherryblossomgirl.com/
Sources: leblogdelamechante.fr / www.thecherryblossomgirl.com / www.misspandora.com
Mais ne vous inquiétez pas, la fête continue ! Pour ceux que cela tente, il est toujours possible de continuer à se déguiser, se costumer, se pomponer pour participer au Concours de Styles… A la clef, un shooting de l’Express Styles, des bons d’achat, un appareil photo…
Inutile de vous rappeler que pour être incollable sur le XVIIIème siècle et ses accessoires, il faut aller faire un saut jusqu’au Grand Trianon… jusqu’au 9 octobre 2011 !
Page d’accueil du jeu-concours
Aude Mathey (Culture et Communication)
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