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Royal de Luxe à Berlin

Royal de luxeLes personnages ont déjà été étrennés en juin à Nantes, la ville d’origine de la compagnie de théâtre de rue, sous le titre « La géante du Titanic et le scaphandrier ». A Berlin toutefois, il s’agira d’une histoire différente. La « Petite géante » sera reçue le 2 octobre par le maire de Berlin en personne, Klaus Wowereit. A la recherche de son oncle, le « grand géant » qu’elle n’a pas vu depuis des années, elle parcourra ensuite le centre historique et touristique de la capitale, avec à la main un sac rempli de lettres. A la place des lettres retrouvées à bord du Titanic, ce sont des lettres postées de l’Est vers l’Ouest ou interceptées par la Stasi évoquant la séparation, les demandes d’émigration refusées qui ont été reproduites et qui seront portées par la petite géante.
Le samedi 3 octobre, jour anniversaire de la Réunification allemande et Fête nationale, la « petite géante » se rendra au célèbre « Checkpoint Charlie », tandis que son oncle le scaphandrier sera hissé hors des eaux de la rivière Spree. Oncle et nièce se retrouveront enfin, après des années de séparation, devant la Porte de Brandebourg.
Le spectacle s’achèvera le dimanche 4 par une grande parade festive des deux géants enfin réunis. A cette occasion, des dizaines de milliers de lettres censurées, symbolisant leurs années de séparation, seront « rendues à la population » au moyen de canons tirant sur la foule.

Source : Culturesfrance

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L’art contemporain, va-tout de l’événementiel des territoires ?

Nuit BlancheA quelques jours de la nouvelle édition de la Nuit Blanche parisienne, de nombreux articles paraissent pour mettre évidence à quel point les élus locaux misent sur l’art contemporain dans l’événementiel comme un élément stratégique au cœur de leur politique territoriale. Depuis quelques années, le développement de l’événementiel culturel et artistique s’est en effet fortement accéléré sur les territoires, permettant de mettre en place des démarches d’animation, de promotion et de valorisation qui ont a priori tout d’un pari gagnant-gagnant, que ce soit pour les élus, les administrés, les acteurs culturels et le territoire d’une manière globale (attractivité et rayonnement, économie, tourisme, qualité de vie, cohésion sociale, etc.).

Certes, il reste à en mesurer l’impact de manière sérieuse et dans la durée mais sur cette question précise de l’évaluation, il n’y a pas de consensus fort auprès des acteurs culturels (élus, techniciens et opérateurs), chacun revendiquant une spécificité qui requiert une approche dédiée. De nombreuses démarches intéressantes existent mais les derniers débats de la FNCC cet été en marge du festival d’Avignon témoignent du chemin qu’il reste à parcourir en la matière. La position qui semble la plus sage consiste à se focaliser sur l’observation plus que sur l’évaluation et à ne pas céder à la frénésie ambiante des indicateurs (nous aurons l’occasion d’y revenir dans une autre post).

En attendant, il faut se contenter de discours qui reflètent une certaine confusion des genres de la part des commanditaires eux-mêmes, de bilans chiffrés dont la viabilité quantitative et qualitative est encore relative (comme la presse l’a rappelé sur les chiffres des fréquentations, juste avant la rentrée) et de logiques de communication parfois peu lisibles.

A la longue, la question devient donc de plus en plus pressante : si le marketing et le « branding » territoriaux usent à souhaits de la formidable opportunité que l’évènementiel artistique et culturel constitue dans la concurrence que les villes se livrent entre elles, l’art contemporain est-il véritablement à son aise dans ce genre de manifestations et de quelle mission culturelle parle-t-on dans ces conditions ?

Si il est vrai que la Nuit Blanche parisienne a servi d’accélérateur du phénomène de l’art dans la ville et de son marketing territorial, il faut bien reconnaître que la même contradiction de fond perdure et s’intensifie au fil des éditions, incitant les autres villes à opter pour des approches qui visent à marquer leurs différences.

Le modèle en soi a tout pour séduire et faire des émules, même s’il n’a pas été pensé pour être reproduit à l’identique (quoi que). Chaque territoire est spécifique et le fait de décider d’une telle démarche dénote un certain niveau de maturité de la politique et de l’offre culturelle du dit territoire. Mais en définitive, lorsque nous analysons les prises de positions des uns et des autres, nous demeurons bien trop souvent à la merci de la sempiternelle opposition entre culture populaire et culture pointue, comme en témoignait tout récemment le journal Le Monde en rapportant les propos de Christophe Girard, élu à la culture de la Ville de Paris : celui-ci, en arguant du fait que « la Nuit Blanche, ce n’est pas une fête de la bière », s’offusque de certaines critiquent qui qualifient la Nuit Blanche de « Disney pour bobos ».

Ceci souligne à nouveau que la culture, traditionnellement ancrée en France dans une politique de l’offre, l’offre des « sachants », contient toujours, malgré d’importants efforts d’adaptation et de dynamisation, les mêmes tiraillements entre culture populaire et culture élitiste, entre démocratisation culturelle et politique culturelle, entre développement culturel et médiation culturelle.

Mais les lignes deviennent moins lisibles lorsque l’événementiel culturel et artistique dans l’espace public revêt une dimension festive. Cette dernière se substitue à la relation à l’art au profit de ce qui en définitive relève de l’animation culturelle, faute de thématique et de direction artistique fortes pour structurer un discours et un concept.

Dans ces conditions, la place nouvelle du public dans la création artistique ne fait-elle pas écho à la valeur centrale du client dans le monde économique contemporain ? Le client, l’usager, le visiteur ou le participant font aujourd’hui l’objet de toutes les attentions, au point qu’on pourrait même se demander si la loi de Say conserve toute sa pertinence : l’offre ne suffit pas toujours à créer la demande et en matière de culture le constat va déjà bien au-delà car malgré tous les efforts déployés pour mettre l’offre en adéquation avec la demande, c’est la nature même de l’offre qui est remise en question par la demande dans une opposition quasi dogmatique entre les tenants de l’offre et les tenants de la demande.

Alors on pense évidemment à une multitude de contre exemples, comme le très réussi et tout récent de Constellation à Metz ou le quasi parfait de Lille 2004 capitale européenne de la culture ou encore le très attendu Evento à Bordeaux mais on se rend bien compte qu’il n’y a rien d’éphémère et de purement festif dans ces opérations. L’une préfigure l’annexe du Centre Pompidou, l’autre se poursuit à travers Lille 3000 et témoigne d’une véritable démarche d’agenda 21 de la culture et le troisième redéploie la stratégie culturelle d’une ville.

Non, l’événement artistique et culturel festif et éphémère ne joue pas dans la même catégorie. L’objectif de politique culturelle qu’il peut être amené à sous-tendre (car ce n’est pas toujours le cas) est beaucoup plus light.

Le choix d’une approche pointue et exigeante ne rencontre de véritable réception que lorsque les conditions de cette réception sont créées ; certaines œuvres s’y prêtent intrinsèquement et développent un discours spécifique dans l’espace public festif, d’autres non. Cela vaut pour toute forme de monstration de l’art et cela passe par la construction d’un lien, d’une relation individuelle et/ou collective qui doit être vécue quel que soit le type de programmation. C’est dans cette préoccupation que le savoir-faire des acteurs culturels peut créer contribuer à la réussite d’une manifestation. Il faut voir dans le fait d’avoir choisi les deux commissaires artistiques de la Nuit Blanche parisienne à venir, Alexia Fabre et Franck Lamy (respectivement directrice du MAC/VAL et chargé des expositions temporaires du même établissement), une volonté de renforcer le professionnalisme de la manifestation par un retour au savoir-faire muséal pour le vitaliser au contact de l’espace public. Après tant d’années de critiques de la muséification de la capitale, ce choix semble apporter des garanties supplémentaires sur des conditions de monstration et de réception qui ont souvent fait défaut par le passé. Les deux commissaires ne cachent pas leur frustration du fait que Nuit Blanche ne dure qu’une nuit mais ils en conviennent eux-mêmes, ils faut « échapper au seul côté spectaculaire en travaillant sur des oeuvres qui montrent une polysémie, une richesse ; en optant pour des gestes qui puissent laisser des traces dans la mémoire des gens ».

Ce dont il s’agit au fond, c’est de la maîtrise de ce qui distingue l’animation culturelle de la démocratisation de la culture. Si il n’est en effet pas certain que ces manifestations servent l’art contemporain, dans la mesure où le fossé entre celui-ci et le public ne s’est pas véritablement réduit et peut donner la fausse impression de se réduire par ces événements, il apparaît qu’elles sont en soi un formidable moyen de médiation si un minimum de conditions de réception est fourni. Si ce n’est pas le cas, il y a un risque de tomber dans les travers d’une démarche consumériste culturelle, où l’on parvient à donner un sentiment de culture qui ne peut véritablement s’épanouir que lorsqu’elle réussit à s’inscrire dans le cadre de vie citoyen en tant que pratique à part entière, ponctuelle ou régulière, ou bien comme une constellation au sens de Walter Benjamin.

Or, le rôle de l’art contemporain comme catalyseur et révélateur sociétal qui transcende le réel ou qui nous invite à le regarder et le cas échéant le vivre autrement, se trouve particulièrement diminué dans certaines programmations car celles-ci se contentent souvent de proposer d’arpenter l’espace public sous l’angle du festif, du spectaculaire, de l’anecdotique ou du sensationnel. Parfois même, ce sont des performances habituelles dans l’offre culturelle quotidienne d’une ville que nous retrouvons « magnifiées » par le caractère insolite du lieu ou d’une nuit, une forme de transfiguration de l’environnement ambiant qui en somme fait illusion. La question du message, du lien et de la trace laissés par ces manifestations est donc fondamentale et Jean Blaise, l’inventeur de la Nuit Blanche parisienne, a su tirer les leçons de cet aspect des choses à Nantes en se démarquant fortement et en insistant par exemple sur le caractère pérenne d’au moins la moitié des œuvres montrées, en intégrant et articulant les manifestations dans une logique de gouvernance culturelle du territoire, laissant ainsi une trace qui va au-delà d’un vague souvenir de parcours festif le temps d’une nuit aussi magique soit-elle. Peut-être qu’au fond le problème de la Nuit Blanche réside en son format, celui-ci ne laissant aucun signe persistant une fois la manifestation terminée. Une piste intéressante à explorer serait de remédier à cela par une visibilité amont du processus de production (nous nous faisons pas trop d’illusion tout de même) ou d’une montée en puissance progressive du dispositif de communication/séduction/médiation faisant de la date fatidique le paroxysme d’un désir de culture savamment entretenu et relayé par une partie de l’offre culturelle du territoire toute l’année. En attendant, la manifestation ne parvient pas à s’incarner et à exister en dehors de son propre format, alors qu’elle contient de nombreux ingrédients propices à un impact plus important sur le cadre de vie.

A cela s’ajoute le fait que le coût de ces manifestations fait parfois courir des risques supplémentaires à des acteurs culturels locaux dont la lutte quotidienne pour survivre est déjà suffisamment problématique, sans compter la désagréable impression d’être parfois relégué sur le banc de touche. Si l’événementiel est bien entendu et de plus en plus un atout considérable pour l’économie locale et nationale, comme le rappelait avant l’été le rapport du maire de Deauville Philippe Augier, en ce qui concerne la culture il convient de veiller à ce que l’événementiel « faire-valoir » ne se substitue pas l’action de terrain où l’offre est souvent historiquement structurée mais malmenée par la difficulté des collectivités et de l’Etat à mettre en adéquation sur le fond l’offre et la demande dans leurs politiques, par la concurrence entre les territoires, par les alternances politiques, par les évolutions des financements croisés, par la crise qui vient comprimer plus encore les moyens et les possibilités de partenariats.

On voit donc bien à quel point il est difficile et néanmoins capital de connecter un événement à la vie de son territoire (et non pas simplement au calendrier événementiel de celui-ci) pour parvenir à développer un aspect de la politique culturelle où la création contemporaine ne sert pas de légitimation ou de faire-valoir permettant de palier les faiblesses d’une gouvernance culturelle. Espérons dans tous les cas que la Nuit Blanche parisienne saura cette année incarner autre chose qu’une date, aussi exceptionnelle soit-elle, dans le calendrier des manifestations parisiennes.

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Loi sur le 1% artistique en Estonie

EstonieL’Estonie projette une loi selon laquelle lors de la construction de bâtiments publics, au moins un pour cent de la somme prévue pour la construction devra être consacré à l’art dans les bâtiments concernés. Le quotidien Postimees précise qu’une telle procédure existe dans de nombreux pays d’Europe occidentale : « C’est pourquoi nous devons justement prendre également en considération la critique qui règne dans ces pays. Une telle loi peut ainsi conduire à ce que, au lieu d’une augmentation de la valeur de l’art, l’obligation entraîne l’apparition de quelque chose de médiocre qui ne soit pas du tout adapté au lieu concret. … Si le projet aboutit à une loi, espérons que le public ne devra pas subir des débats aussi éprouvants que jusqu’à présent – les gens n’ont rien contre l’art mais contre la manière dont on procède à son égard ». L’objectif de la loi est également de donner l’occasion à de jeunes artistes d’apparaître sous les feux des projecteurs et l’association des artistes devrait s’engager pour que la relève saisisse effectivement cette chance et participe à la compétition.

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Musées futurs, futur des musées / 1

SIMESITEMFIMFVous vous souvenez peut-être que cette année s’est tenu en marge du SIMESITEM, le premier Forum International des Musées Futurs, au Carrousel du Louvre du 27 au 29 janvier 2009. Ce rendez-vous jusqu’alors incontournable des professionnels du secteur culturel, des équipements culturels et plus particulièrement des musées, a proposé pour cette édition 2009 une formule combinant le SITEM traditionnel à ce nouvel événement. Le programme du FIMF était alléchant puisqu’il s’agissait d’échanger et de débattre sur les besoins futurs de cinq grands projets de nouveaux musées : le Centre Pompidou à Metz, Confluences à Lyon, Le Louvre-Lens, le Mucem de Marseille et le musée Soulages à Rodez.

Ce fut une déception et ce pour plusieurs raisons. D’abord deux raisons purement factuelles : le prix faramineux pour accéder au FIMF et la très faible fréquentation qui a contraint les organisateurs à laisser l’entrée libre au second jour. Mais Il faut dire aussi que la grève générale du 29 janvier aura sûrement créé des difficultés par anticipation et cela n’a certes pas arrangé les choses.

Dans la mesure où le public cible est avant tout professionnel, le coût d’accès à un tel événement aurait dû être contrebalancé par une réelle utilité à découvrir en profondeur ces projets au regard des réalités et des évolutions du secteur. Ces derniers étant déjà connus et ayant déjà fait l’objet d’annonces, de reportages et de communications, le faible nombre de participants a créé une frustration qui fut bien difficile à occulter : peu de densité dans les débats, peu de rencontres.

Deux raisons de fond viennent également selon nous s’ajouter à ce bilan en demi-teinte.

La première est que les projets de musées présentés comme les musées futurs constituent un panel trop petit qui n’a pas été élargi pendant les conférences et les débats. Le Forum aurait pu traiter les positionnements, les politiques des publics et des collections, les modèles économiques, les stratégies de marketing et de fidélisation, la place des TIC et du multimédia, de la soutenabilité, des ressources locales, des formes de gouvenances, des partenariats, des recettes annexes, des relations au territoire et aux autres secteurs contributeurs…ne serait-ce qu’à titre comparatif, d’une bonne vingtaine de projets témoins emblématiques de l’avenir des musées dans le monde.

La seconde est que le thème « les musées futurs » constitue également une intéressante manière d’interroger le futur des musées, d’autant que, comme nous le rappellerons dans le deuxième volet à venir de ce post, les musées futurs ne sont pas que des gestes architecturaux futuristes, modernes ou contemporains, loin de là. Mais ce futur ne fut pas débattu. En tout cas nous pouvons espérer que la seconde édition du FIMF annoncée du 26 au 28 janvier 2010, avec le SimeSitem, également au Carrousel du Louvre à Paris, sera l’occasion d’aller plus en profondeur sur un sujet qui est hautement stratégique : « A la recherche des publics » et son sous-titre,  « culture en ville et attrait touristique ». Avec un tel sujet, on ne peut que vouloir en être.

Heureusement, Batiactu a proposé quelques compléments le 18 août dernier, interrogeant Jean-François Grunfeld, le commissaire du Forum. On y apprend que les rencontres ont permis de dégager plusieurs tendances : ces institutions ont un véritable impact sur le développement local que ce soit sur le plan économique que sur l’attraction et la valorisation d’une ville, d’une région… «Mais cela peut dépasser le simple plan territorial puisqu’aujourd’hui les musées visent l’échelle nationale voire internationale», explique Jean-François Grunfeld, commissaire du Forum.

Ce constat se confirme un peu partout dans le monde. Que ce soit le musée du Louvre d’Abou Dhabi, le Guggenheim de Vilnius en Lituanie… Tous veulent se distinguer et tirer leur épingle du jeu. Pour cela, ils n’hésitent pas à faire appel à ceux que l’on surnomme les «Starchitectes» pour imaginer leur enveloppe. «Chacun de ces musées cherchent à s’exprimer et à se démarquer autant, si ce n’est pas plus, par leur architecture que par leurs collections», précise le commissaire du Forum.

Batiactu rappelle que si ce phénomène n’est pas nouveau, il a tendance à s’accélérer ces derniers temps, notamment avec les projets fous du Moyen-Orient.

Toutefois, les clés de la réussite d’un musée restent les mêmes avec, en tête de liste, «une belle collection et la capacité de ses responsables à la faire vivre», tient à rappeler Jean-François Grunfeld. Mais qu’en est-il alors de l’avenir des musées ?

Si la gratuité pour les moins de 26 ans vient d’être annoncée par le gouvernement français, pour Jean-François Grunfeld, cette mesure doit faire partie d’un programme complet.

Concernant l’évolution physique des bâtiments, l’informatique qui a envahi les salles depuis plusieurs années déjà, a transformé le visage des musées. Images, écrans, interactivité font désormais partie intégrante des sites. Autre grand changement : les services au public. Boutiques, restaurants, librairies… se multiplient dans les enceintes culturelles. «Aujourd’hui, l’obsession des musées, c’est de savoir comment augmenter, séduire et garder le public. C’est pourquoi ils doivent être en permanence en capacité de production. On est entré dans ce que l’on appelle l’économie culturelle», conclut Jean-François Grunfeld.

L’entretien s’arrête là et nous laisse vraiment sur notre faim (pour ceux qui connaissent Jean-François Grunfeld, on aurait pu s’attendre à ce qu’il soit plus prolixe).

Batiactu termine son dossier en présentant avec une série de dix musées représentatifs de ces nouvelles tendances, comme suit  :

Louvre_abou-dhabiLouvre Abou Dhabi

L’agence NC Nathalie Crinière a remporté la conception du design du musée du Louvre, qui verra le jour sur une île d’Abou Dhabi en 2012. Dessiné par l’architecte Jean Nouvel, il abritera dans un premier temps des collections prêtées par le Louvre et d’autres musées publics français tels que le Château de Versailles ou le Musée Rodin

Guggenheim_vilniusGuggenheim Vilnius

La fondation Guggenheim a dévoilé le 8 avril 2008 les plans de son septième musée. Il sera édifié sur 13.000 m2 à Vilnius, en Lituanie, d’après les plans de Zaha Hadid.

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The yellow lost dog

The Yellow Lost Dog est une construction en forme de chien signée François Scali, qui abritera le futur musée de la ville Perdue et des cités Englouties de Shanghai.

fondationvuitton

Fondation Vuitton

La Fondation Louis Vuitton, projet présenté le 2 octobre 2006, prendra la forme d’un nuage de verre et s’étendra sur 4.300 mètres carrés. Plus de cinquante maquettes d’études réalisées par l’agence Gehry Partners, pour la première fois rassemblées, racontent la complexité de ce projet. La Fondation mise sur la transparence grâce à des ouvertures sur l’extérieur. Le bâtiment se cale sur l’environnement du bois de Boulogne.

centrepompidoumetz

Centre Pompidou Metz

Architectes : Shigeru Ban Architects associé à Jean de Gastines /Localisation : Metz, France / Désignation : Musée d’art moderne / Maître d’ouvrage : CA2M (Communauté d’agglomération de Metz métropole) / Conception : 2003-2005 / Réalisation : 2006-2008 / Budget : 35,5 millions d’euros

Description : La toiture est un tour de force sculptural. Sa structure est faite de six couches superposées de bois lamellé collé. Elle est ainsi constituée d’une série d’éléments modulaires hexagonaux dont le maillage permet de franchir des portées de 40 mètres et de faire de la toiture un élément autoportant qui repose sur quelques appuis seulement.

L’ensemble de la structure est en train d’être recouvert d’une membrane blanche en fibres de verre et téflon, qui assurera une étanchéité à l’eau.

Kunsthaus Graz

Kunsthaus Graz am Landesmuseum Joanneum

Architecte : Spacelab Cook – Fournier GmbH / Localisation : Graz, Autriche / Désignation : musée d’art contemporain / Maître d’ouvrage: Ville de Graz/Kunsthaus Graz AG / Conception : 2000 / Réalisation : 2002-2003 / Budget : 40 millions d’euros

Description : La Kunsthaus dispose d’une géométrie biomorphique frappante et d’une peau bleue acrylique, établit un contraste délibéré avec le tissu de la ville inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco.

La nouvelle structure est reliée par deux ponts à la Eiseneshaus, un bâtiment en fonte du 19ème siècle, rénové et transformé pour accueillir la boutique du musée, une médiathèque, l’administration et une galerie photos.

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Musée des Confluences de Lyon

Architecte : Coop Himmelb(l)au / Localisation : Lyon, France / Désignation : Musée de sciences et de sociétés / Maître d’ouvrage : Département du Rhône

Conception : 2001-2002 / Réalisation : 2006-2009 / Budget : 152 millions d’euros

Description : L’idée de lier deux unités architecturales est engendrée par le site de construction, la confluence du Rhône et de la Saône, elle-même lieu de jonction. Zone d’accueil du public, le cristal qui s’élève du côté de la ville a été conçu comme un forum urbain. Sous ses 40 mètres de verrière, il offre à tous un nouveau lieu de rencontres et d’échanges. Le nuage, drapé d’une peau métallique, repose quant à lui sur trois supports de béton appuyés sur le socle. À l’intérieur s’imbriquent les espaces d’expositions, les auditoriums et les locaux administratifs.

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The Corcoran Gallery of Art

Architecte : Franck O. Gehry / Localisation : Washington, Etats-Unis / Désignation : Musée d’art et école d’art / Maître d’ouvrage : The Corcoran Gallery of Art / Conception : 1999-2003 / Réalisation : suspendue / Budget : 170 millions de dollars américains (environ 131,5 millions d’euros)

Description : The Corcoran Gallery of Art est aujourd’hui constitué de bâtiments conçus par Ernest Flagg et Charles Platt, ouverts respectivement en 1897 et 1928. Ces espaces ne pouvant répondre efficacement à l’enrichissement des collections et à l’augmentation du nombre d’étudiants, pour une ultime extension. Un concours international met en avant la création d’une nouvelle entrée qui mène à l’atrium central, point de jonction entre l’ancien et le nouveau bâtiment. Aux galeries de format traditionnel s’ajoutent des espaces plus monumentaux, déployés à l’intérieur des trois volumes spectaculaires qui animent la nouvelle façade. Un second atrium a par ailleurs été construit.

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Eyebeam

Architecte : Diller Scofidio + Renfro / Localisation : New York, Etats-Unis / Désignation : Musée d’art / Maître d’ouvrage : Eyebeam Museum of Art and Technology / Conception : 2001 / Réalisation : suspendue / Budget : 60 millions de dollars américains (environ 46,4 millions d’euros)

Description : La logique spatiale du bâtiment proposé se fonde sur un principe simple : un ruban flexible dessine les niveaux et répartit les différents espaces. Ce ruban ondule d’un côté à l’autre et suit un mouvement ascensionnel au départ de la rue. Le sol devient alors mur, redevient sol puis mur, etc. À chaque changement de direction, le ruban enveloppe alternativement un espace de production ou de présentation. L’union des programmes permet aussi la rencontre des publics, qu’ils soient résidents (étudiants, artistes et services) ou utilisateurs (visiteurs et spectateurs).

A venir, la deuxième partie de ce post.

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AV Festival et Northumberland

AVLe festival AV, biennale internationale des arts électroniques, des arts visuels, de la musique et de l’image en mouvement, se prépare à produire une dixième édition particulièrement rayonnante, qui se tiendra dans le Nord-Est de l’Angleterre à Newcastle, Gateshead, Sunderland et Middlesbrough.

En mars 2010, toute la programmation tournera autour du thème de l’énergie, comme une force grâce à laquelle la vie est connectée, transformée, renouvellée et détruite. Rencontres, expositions, concerts, performances, projections, ateliers et débats se dérouleront des les lieux culturels les plus remarquables de la région.

Tout aussi remarquable, le partenariat intéressant noué entre le festival et Inspire Northumberland, une agence spécialisée dans l’intervention sur les projets de régénération et de développement urbains ayant pour vocation de favoriser la reconnexion des jeunes publics avec leur environnement et produisant des expériences de création contemporaine et de design.

Inspire Northumberland implique les artistes dès les phases de conception et de design des projets. Chacun des projets implique les citoyens dans le processus créatif, en priorisant le contact avec le public le plus éloigné de ce type d’expériences, public encore trop éloigné de la culture et des questions citoyennes depuis la crise industrielle des années 80.

De ce partenariat est notamment née l’idée d’une résidence au NaREC, le centre des énergies nouvelles et renouvelables, lieu d’excellence de la région pour les technologies et les énergies renouvelables basé à Blyth, port industriel qui a connu son heure de gloire et qui a vécu avec violence les années de déclin de son activité mais qui semble engager aujourd’hui un certain renouveau.

La résidence est conçue de sorte que puissent se conjuguer les nouvelles recherches et les idées porteuses de technologies et d’énergies renouvelables et durables du NaREC avec un processus artistique à vocation publique.

La région de Northumberland est dotée d’une patrimoine paysager d’une richesse exceptionnelle et a récemment fait les gros titres lorsque les images de ses magnifiques plages ont été utilisées « par erreur » pour une campagne de promotion de la province canadienne d’Alberta. Elle connaît également un regain d’intérêt dû à la mutation engagée de son économie jusqu’alors en souffrance. Newcastle en est bien entendu le fer de lance, véritable vitrine de l’innovation économique, urbaine, culturelle et sociale, mais c’est bien tout un territoire qui est en pleine évolution. L’Arts Council of England a notamment augmenté ses dotations en direction des acteurs culturels du territoire qui font le pari de ces types d’innovation.

Il y a fort à parier que la dixième édition du festival AV marquera un tournant pour la manifestation et pour le territoire, car il faut noter que les acteurs culturels présents ont un esprit de coopération qui a su favoriser une dynamique propice au regain d’attractivité du territoire.

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Cityson.info

cityson.jpg Cityson.info est un audio guide des œuvres d’art public, pérennes ou éphémères, dans la ville a destination de l’internet et de la téléphonie mobile. Plate-forme utilisant la convergence de l’internet et de la téléphonie mobile, près d’une personne sur trois dans le monde utilise aujourd’hui un téléphone mobile et on compte presque 3 milliards de téléphones portables, cityson.info a fait le sage pari de considérer le téléphone mobile comme l’interface technologique la plus proche et la plus simple pour l’utilisateur. Ces deux technologies, au parcours et au développement si différent, semblent se rapprocher irrésistiblement autour de l’accès à l’information et de la mobilité pour créer un nouvel utilisateur, le Mobinaute.

Cityson.info est un audio guide a destination de ce Mobinaute et se propose d’ouvrir une nouvelle cartographie, une nouvelle représentation de l’espace parisien en mettant a disposition des créations sonores en lien avec des œuvres d’arts visuels dans leurs espaces publics. Œuvres pérennes ou éphémères, institutionnelles ou alternatives, telles qu’une scène de film ou une performance, s’attachant ici a la mémoire des lieux, en passant plus traditionnellement par la commande publique, jusqu’a l’architecture comme sculpture monumentale et signe plastique premier dans le paysage.

Cityson.info propose donc « d’hypermediatiser » l’espace physique de la ville grâce a une technologie de code 2D, ici le « flashcode » .

Ce code est imprime sur un sticker et place à proximité des œuvres dans l’espace public. Une fois scannerisé par l’appareil photo du mobile a partir de l’application « Mobiletag », il permet d’accéder immédiatement a une œuvre sonore réalisée par de jeunes artistes.

Ces créations sonores mélangent habilement et de façon inventive, création et documentation afin de renouveler le concept du documentaire et de l’audio guide. Le principe étant celui d’affirmer l’individualité des auteurs et de leur regard, tout en partageant leur vision avec le public afin de permettre a celui-ci de renouveler son attention face aux œuvres dans l’espace de la ville.

Source : Rhizome / Cityson.info

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Que peut encore l’art ?

L’Unesco, en collaboration avec le Conseil international de la philosophie et des sciences humaines, organise une rencontre-débat intitulée Que peut encore l’art ? les 25 et 26 juin, à Paris.

L’ouverture d’un dialogue international sur le devenir des arts et des lettres passe par une connaissance approfondie de ce que représentent ces derniers dans les contextes socioculturels les plus variés : moyens d’élévation spirituelle ou de cohésion sociale ; matières à critique radicale ; visions prophétiques ou signes d’un « autre » savoir susceptible de contribuer à une meilleure qualité de vie à l’échelle mondiale…
L’identification de quelques contextes spécifiques dans lesquels l’art fonctionne, non pas seulement comme une source de revenus ou d’affirmation identitaire, est l’une des tâches que s’assigne ce séminaire.
Il vise également, en traçant quelques voies de réflexion, à contribuer aux préparatifs de la deuxième conférence mondiale sur l’éducation à l’art qui se tiendra à Séoul (Corée), en 2010. 


Quatre tables rondes auront pour thèmes :

  • Les arts et les lettres : la culture au-delà du patrimoine et du développement ; 
  • L’art et la communauté planétaire en formation ;
  • Le pouvoir, la puissance et la résistance de l’art ; 
  • La responsabilité du créateur et l’émancipation de son public. 


Cette rencontre se tiendra de 10h à 13h et de 15h à 18h dans la salle XIII, Maison de l’Unesco, bâtiment Bonvin, 1, rue Miollis, Paris 15ème. 

L’entrée est libre dans la limite des places disponibles. Il est demandé de laisser son nom en téléphonant au 01 45 68 39 53 ou par courriel : f.albernaz@unesco.org. L’invitation téléchargeable sera demandée à l’entrée.


Contact : Frances Albernaz, Unesco, 7, place de Fontenoy, 75007 Paris (f.albernaz@unesco.org )

Source : Ministère de la Culture et de la Communication.

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Régénération urbaine

Zutique Productions organise des rencontres nationales autour du thème Démarches artistiques et régénération urbaine, les 11 et 12 juin, dans différents lieux du quartier des Grésilles à Dijon. 
Cette problématique orientée sur les relations entre les opérateurs du champ culturel, du renouvellement urbain et du logement social se déclinera en plénières et en ateliers-débats. Comment les acteurs culturels prennent-ils en compte la régénération urbaine dans leurs projets ? Comment les professionnels du renouvellement urbain appréhendent-ils les champs artistiques et culturels ? Quels projets peuvent émerger entre ces différents acteurs ? Comment redonner la parole et la place aux habitants dans ces projets ?
Ces rencontres s’adressent aux acteurs culturels et sociaux, aux artistes, aux opérateurs du renouvellement urbain et du logement social, aux urbanistes, aux architectes, aux élus, aux chercheurs en sciences économiques, sociales, politiques, aux étudiants, aux habitants… tous ceux que cette problématique interpelle.
Elles sont gratuites, sur réservation auprès de Zutique Productions. Le formulaire est téléchargeable et à renvoyer, avant le 25 mai, par courriel ou par fax : 03 80 71 21 98.
Contact : inscriptions et réservations : Charlène Mercier, Zutique Productions, BP 27042, 21070 Dijon cedex (03 80 73 29 68 – colloque@zutique.comwww.zutique.com/colloque )

Source : Ministère de la culture et de la communication.

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Dynamiques sociales

Depuis 2004, un programme de recherches territorialisées a été initié en Île-de-France conjointement par le ministère de la Culture et de la Communication (Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France, DDAI / mission de la recherche et de la technologie et département des études, de la prospective et des statistiques) et par le ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables (Plan urbanisme construction architecture et Direction régionale de l’équipement d’Île-de-France).
Ce programme s’inscrit lui-même dans le cadre général du programme interministériel Cultures, villes et dynamiques sociales mis en œuvre depuis le début des années 90 qui a donné lieu à la réalisation de nombreuses recherches et manifestations. 
La spécificité des programmes de recherches territorialisées tient au fait qu’ils « visent à articuler la recherche (…) aux questions de politiques publiques dont les décideurs locaux ont la charge ». Il s’agit donc « de mobiliser les chercheurs au niveau national et inter-régional pour travailler au plus près des questions » relatives aux politiques culturelles territoriales.
Réalisé dans le cadre du programme Cultures et territoires en Ile-de-France, ce rapport de recherche dresse un état des lieux de la culture hip-hop et de son développement en Ile-de-France. Les auteurs ont réalisé une socio-histoire des lieux de pratique, de production et de diffusion du hip-hop sur ce territoire. Ils en ont dégagé trois grandes étapes correspondant aux trois décennies traversées par le mouvement hip-hop et se sont tout particulièrement intéressés aux régularités qui traversent ces périodes. Enfin, ils ont consacré la troisième et dernière partie de leur rapport aux politiques municipales menées vis-à-vis de cette culture.

Rapport de recherche : Cultures urbaines, territoire et action publique, Loïc Lafargue de Grangeneuve, Isabelle Kauffmann, Roberta Shapiro, avec la collaboration de Marisa Liebaut, Injep, octobre 2008.

Source : Ministère de la culture et de la communication

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Festival Micronomics

En 2005 Echelle inconnue mettait en place Nouvelle Donne, Rencontre internationales, d’artistes et d’architectes au carrefour de la question politique, de la participation et de l’intervention dans l’espace public. Cette rencontre voulait prendre pour centre la délicate question des économies propres à ces pratiques.

A Bruxelles, du 29 avril au 1er mai derniers, City Mine(d) a organisé le 2ième Festival MICRONOMICS et invite Stany Cambot à participer à l’atelier visant à mettre en question quelques mots clefs de l’économie sociale.

Début 2009, City Mine(d) a demandé à 5 chercheurs de formuler un point de vue sur l’intérêt des micro-initiatives dans le développement urbain et économique. Chacun d’entre-eux a écrit une proposition sur une thématique spécifique, allant de 

  1. THEORY : le vocabulaire qui est utilisé et détourné dans l’économie sociale ;
  2. TOOLS : les instruments qui existent et qui manquent pour soutenir les micro-initiatives ;
  3. GEOGRAPHY : l’impact des micro-initiatives sur la ville et le quartier ;
  4. ACTORS : qui sont les acteurs les plus importants dans l’économie sociale ;
  5. CHANGE : changements possibles pour stimuler et valoriser les initiatives à petite échelle.

Les 30 avril et 1er mai, des initiateurs de micro-initiatives, chercheurs et responsables politiques issus de toute l’Europe se positionneront, lors de workshops et ont cherché des convergences. Le 1er mai, les politiciens ont pu faire connaître au public leurs ambitions concernant les micro-initiatives (Soirée Micronomique) et le 2 mai tout le monde était le bienvenu pour discuter des conclusions (Forum).

Pour en savoir plus sur le séminaire, les thèmes des ateliers et les participants rendez-vous sur le site MICRONOMICS.

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Culture et environnement

Culture du Cœur 13, pôle régional de formation pour l’accès à la culture, organise une journée de rencontres autour du thème Art et environnement ouverte aux acteurs culturels et aux partenaires sociaux, le 19 février, à Marseille. Plusieurs ateliers réunissant un artiste, un acteur culturel et des référents sociaux, se dérouleront le matin afin d’observer comment l’environnement peut être mis en perspective dans un champ de la création. Une performance de Jean-Marc Montera ouvrira l’après-midi suivie d’une table ronde qui interrogera les environnements urbains et ruraux comme terrains de production artistique et culturelle et la façon dont ils peuvent modifier la représentation que les publics se font du territoire. Un programme détaillé est en ligne, ainsi que deux bulletins d’inscription, un pour les référents sociaux et un pour les acteurs culturels. Contact : Cultures du Coeur 13, 26-28, allées Léon Gambetta, 13001 Marseille (04 91 32 64 78 – culturesducoeur13@wanadoo.fr http://www.infospectacles.com/ )

Source : Ministère de la culture et de la communication.

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Streaming Museum III

Streaming museumAprès avoir fêté son premier anniversaire le 29 janvier dernier, le Streaming Museum a inauguré le 3 février le troisième volet de son cycle sur les artistes et les innovateurs de l’environnement présenté jusqu’à 3 avril prochain.

Comme nous l’avions déjà évoqué pour les deux expositions précédentes dont la première partie fut inaugurée le 3 octobre 2008, ce musée hybride proposant des expositions en temps réel dans différents lieux et espaces publics dans le monde entier est peut-être une forme de musée que nous verrons se développer de plus en plus si un travail scientifique et culturel peut être développé sur les nouvelles monstrations comme celles initiées par le Streaming Museum.

Ce dernier présente depuis son lancement les visions et les perspectives de quarante artistes, de Merce Cunningham à Nam June Paik, des agents artificiels de Toni Dove à Paul Miller, DJ Spooky, et bien d’autres artistes reconnus ou émergents.

Pour découvrir leurs œuvres présentées par le Streaming Museum, cliquez ici, pour les découvrir sur  Ars Virtua New Media Center et  sur second life, cliquez ici.

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Art [Espace] Public

Le cycle de rencontres-débats art [espace] public reprendra cette année le 30 janvier. Proposé par le Master professionnel Projets culturels dans l’espace public (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), en partenariat avec Stradda, magazine de la création hors les murs, cette troisième édition a pour ligne de force La fabrique de l’urbanité. Ces rencontres se tiendront tous les vendredis jusqu’au 13 mars, de 19h à 21h, à la Sorbonne, sauf exception mentionnée.

La rencontre d’ouverture rassemblera des acteurs du projet de l’Île-de-Nantes (Loire-Atlantique) pour montrer comment la ville peut s’inventer autrement et témoigner de l’essor de démarches conduisant les artistes à travailler hors des cadres de la production et de la diffusion culturelles traditionnelles, en association avec des architectes et des urbanistes. Deux autres séances aborderont ce thème, le 6 mars, autour du dispositif mis en œuvre par la Ville de Paris, Ville +, programme pluriannuel accompagnant la revalorisation de l’est parisien dans le cadre d’un grand projet de renouvellement urbain, et le 13 mars, autour du projet du Grand Paris.

Art [espace] public rassemble les artistes œuvrant dans l’espace public, les acteurs et penseurs de l’urbain, les opérateurs culturels, les professionnels, les étudiants et chercheurs… tous ceux attentifs à ce que font les artistes dans (et de) l’espace public, curieux de la manière dont peuvent se nouer les liens entre création, cultures, populations et territoires.

Notez dès à présent les thèmes des prochaines  : le 6 février, Les nouvelles écritures du graffiti ; le 13 février, Comment produire des espaces publics ? Projets d’artistes et expériences culturelles ; le 20 février, La ville mobile à l’œuvre ; le 27 février, L’espace public, espace des possibles ?

L’inscription se fait à partir du site où vous trouverez également des précisons sur les invités et un dossier documentaire à télécharger pour chaque rencontre-débat.

Contacts : Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Master 2 Projets culturels dans l’espace public (http://art-espace-public.c.la ) ; Stradda (www.stradda.fr www.horslesmurs.fr )

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Streaming Museum II

streaming museum IIINous l’avions évoqué début octobre, Streaming Museum est un nouveau genre de musée hybride ouvert début 2008 présentant des expositions en temps réel sur Internet et dans des espaces publics partout dans le monde. Une de ses particularités est de combiner les formes de diffusion pour toucher une audience globale et œuvrer ainsi de manière différenciée dans les territoires de l’art, développer « l’œil cartographique de l’art », pour reprendre l’expression de Christine Buci-Glucksmann.

En s’inspirant des travaux des années 70 de Nam June Paik qui préfiguraient les autoroutes de l’information (« Electronic superhighway », « Good Morning Mr. Orwell ») comme un média ouvert et libre pour l’imagination et les échanges entre les cultures, le musée propose un croisement entre beaux-arts et culture populaire qui préfigure dans son déploiement des mutations en cours dans la monstration de l’art et dans l’investissement de l’espace public.

La première exposition avait été lancée depuis le Time Warner Center de New-York, en collaboration avec TED Prize, en simultané avec Urban Screens Melbourne 08 au Federation Square, sur Ars Virtua New Media Center dans Second Life et sur les 7 continents via un réseau de partenaires très mobilisés.

C’est pour le lancement de l’exposition « Artistes et innovateurs pour l’environnement II », deuxième partie d’une exposition prévue en trois volets, que nous retournons à New-York. L’exposition a été inaugurée le 3 décembre dernier et est ouverte au public jusqu’à 3 février prochain. Présentant plus d’une trentaine de personnalités artistiques et novatrices issues de différentes disciplines artistiques et scientifiques, le trait commun étant bien entendu la question environnementale dans leurs travaux.

Sont notamment programmés : Buckminster Fuller (designer et chercheur), Ben Edwards (peintre), Andrea Ackermen, Kurt Ralske, Marty St. James, James Tunick, (artistes des nouveaux médias), Agnes Denes (artiste environnementaliste), Jacob ter Veldhuis, Emanuel Dimas de Melo Pimenta, Stephen Vitiello, Julia Wolfe (compositeurs), Jaap Drupsteen, Robert Snyder, Cedar Lake Contemporary Ballet.

On peut visiter virtuellement l’exposition via Streaming Museum et Ars Virtua New Media Center sur Second Life. Les globe-trotters y trouveront aussi largement leur compte puisque les 7 continents sont à nouveau bien physiquement représentés mais ce sont les usagers des espaces publics qui sont les premiers visiteurs et les premiers témoins de cette autre présence muséale grâce aux partenaires suivants : le centre Ubuntu (Port Elizabeth), le Nabi Art Center (Seoul), le Chelsea Art Museum (New-York), Federation Square (Melbourne), les « 17 écrans » de la BBC (Royaume-Uni) , le Victory Park (Dallas), le Centre des expositions de Subte (Montevideo), et bien d’autre lieux encore auxquels s’ajoutent notamment des lieux inattendus comme Antartica (la base scientifique Britannique en Antarctique) et la base Jubany (Argentine).

Pour plus d’informations, cliquez ici.

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Guide du 1% artistique

Le ministère de la Culture vient de sortir une brochure sur le 1% artistique, un dispositif favorisant l’art lors de la construction ou la réhabilitation d’un bâtiment public. L’occasion de revenir sur le cadre d’application et le fonctionnement de ce procédé.

Dans le détail, le 1% artistique oblige les constructions publiques à soutenir l’art (peinture, sculpture, design, création sonore…) lors de la construction, la réhabilitation ou l’extension d’un bâtiment. Objectif : sensibiliser le public à l’art contemporain. 

Depuis 1951, l’Etat et ses établissements sont donc soumis à l’obligation du 1% artistique mais aussi les collectivités territoriales dans la limite des compétences transférées par la loi de décentralisation. Concernant le financement, les maîtres d’ouvrages publics doivent consacrer 1% du coût des travaux à la réalisation ou l’acquisition d’une ou plusieurs œuvres d’art. Et le montant est plafonné à deux millions d’euros.

Enfin, le choix de l’artiste s’effectue via un comité artistique composé du maître d’ouvrage, de l’architecte, d’un utilisateur du bâtiment, du directeur régional des affaires culturelles et de personnalités du monde des arts visuels.

Source : site du ministère de la culture

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Arts et espace public

Les Arts en l’espace public : la création contemporaine comme outil , Circostrada Network, HorsLesMurs, septembre 2008.

Que signifie pour un artiste de jouer/créer dans l’espace public ? Que signifie pour la société que des arts prennent place dans un espace qui ne leur est, a priori, pas dédié ? Quels en sont les impacts ? En quoi et pourquoi les arts de la rue peuvent (ou pourraient, ou devraient) être considérés comme un outil ? Faut-il se méfier d’une instrumentalisation de la création artistique à des fins politiques ?

Pour approfondir la réflexion sur les effets de l’intervention artistique dans l’espace public et mettre en perspective le sens des démarches individuelles au regard de l’évolution de nos sociétés, de nos rapports à l’art, le réseau Circostrada a demandé à des chercheurs européens d’horizons très différents (politique culturelle, études théâtrales, philosophie, urbanisme, sciences de l’information et de la communication…) d’analyser dans leur domaine de compétence respectif l’impact de la présence des artistes sur l’espace public.

Cette publication est téléchargeable en français et en anglais à partir du site de Circostrada Network.

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Mobilisable

Mobilisable est une opération artistique, scientifique et culturelle, centrée sur le thème de la mobilité.

C’est un projet du programme de recherche « Formes de la mobilité » conduit par l’École nationale supérieure des arts décoratifs (Ensad) et l’Université Paris 8 avec le concours de l’École nationale supérieure d’architecture de Toulouse, de la Haute école d’art et de design — Genève et de l’Université des arts de Tokyo.

Une exposition : Masaki Fujihata (du 19 novembre au 8 décembre 2008) / Galerie d’exposition de l’Ensad / Du mardi au samedi, de 12h à 19h / Ouverture exceptionnelle le lundi 8 décembre / Entrée libre

Un colloque (5 sessions) : amphithéâtre de l’Ensad / Entrée gratuite, dans la limite des places disponibles

  • 19 novembre 2008, 16h – 18h : Mobilité, invention technologique et invention artistique avec Masaki Fujihata, Pierre-Damien Huyghe, Jean-Louis Boissier
  • 26 novembre 2008, 16h – 18h : Cartographie relationnelle avec Boris Beaude, Bureau d’études, Philippe Vasset, Gwenola Wagon
  • 26 novembre 2008, 19h – 21h : Pervasive art avec Lalya Gaye, Usman Haque, Nicolas Nova, Samuel Bianchini
  • 3 décembre 2008, 16h – 18h : Paysages technologiques avec Pascal Amphoux, Thierry Davila, Esther Polak, Andrea Urlberger
  • 3 décembre 2008, 19h – 21h : Mobilité et reconfiguration urbaine avec Frank Beau, Christian Tarpin, Valérie Châtelet

Ensad : 31, rue d’Ulm 75005 Paris / Métro Place Monge / Rer Luxembourg / Bus 21 et 27

Renseignements : Nathalie Foucher-Battais / t 01 42 34 97 31

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Art et villes nouvelles

Cette journée d’étude vise, près de 40 ans après les premiers symposiums d’art public dans les villes nouvelles, à revisiter cette expérience exceptionnelle par son ampleur et sa démarche inédite. Le dernier colloque sur ce thème « l’art renouvelle la ville » datant de 1992, au moment où de nombreuses commandes monumentales étaient en cours de réalisation ou sur le point de s’achever, n’avait pas permis alors d’en faire réellement l’évaluation. La journée d’étude tente donc de convoquer tous ceux qui ont participé à cette expérience, et de leur donner la parole, ces derniers ayant sans doute pris assez de recul pour témoigner aujourd’hui.

Le programme s’appuie en grande partie sur une trame et un questionnement historiques. On reviendra notamment sur la question des origines avec les commandes publiques des grands ensembles et l’évolution du 1%. Parallèlement, des intervenants venant de différents horizons assureront un éclairage pluridisciplinaire indispensable. Les ethnologues se pencheront sur les modes d’appropriation de l’art public par les habitants, les historiens de l’art tenteront de resituer ces réalisations dans une plus ample histoire de la création du XXe siècle.

 

Informations pratiques

Journée d’études lundi 17 novembre 2008, de 9 h à 18 h

Institut National d’Histoire de l’Art, Auditorium Colbert

6, rue des Petits Champs 75002 PARIS ou 2, rue Vivienne 75002 Paris

Tél. : +33 (0)1 47 03 89 00

Accès Métro :ligne 3 : Bourse / ligne 7, 14 : Pyramides /ligne 1 : Palais royal/Musée du Louvre

Nombre de places limitées, réservation obligatoire au Musée de la ville : 01.34.52.28.80,

www.museedelaville.agglo-sqy.fr

 

9ème journée d’études du Groupe de Recherches Interdisciplinaires de Saint-Quentin-en-Yvelines, organisée par Loïc Vadelorge (Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines) et Julie Corteville (Musée de la ville, Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines), avec le soutien du Comité d’histoire du Ministère de la culture, de la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France et de la Délégation aux arts plastiques.

Contact presse :

Musée de la ville, Julie Corteville : 01.34.52.29.68 ou julie.guiyot-corteville@agglo-sqy.fr

Comité d’histoire du Ministère de la culture, Dominique Jamet : 01.40.15.79.41 ou dominique.jamet@culture.gouv.fr

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