Cultural Engineering Group

Services & Ressources en ingénierie culturelle

Retour sur la création du Domaine de Longchamp

 

On entend beaucoup parler ces temps-ci dans la culture et dans de nombreux secteurs de projets qui se fondent sur des « modèles hybrides ». Beaucoup en parlent mais très peu y sont parvenus de façon probante jusqu’à présent pour avoir le recul nécessaire. Mais parmi les projets les plus récents en pointe sur ce sujet, le Domaine de Longchamps en est un bien réel et abouti ; probablement celui qui a le plus et le mieux défriché cette question de l’hybridation. Petit retour sur la création du Domaine de Longchamp, à travers le témoignage d’un personnage clé de cette initiative remarquable : Thomas Sorrentino*.

 

Le projet de la Fondation Good Planet au domaine de Longchamp est pour le moins ambitieux, peux-tu nous en rappeler la genèse et les ambitions ?

Le Domaine de Longchamp est une propriété de trois hectares et de 4000m2 de bâti située dans le Bois de Boulogne et appartenant à la Mairie de Paris. Pendant une cinquantaine d’années le Domaine a hébergé le Centre International de l’Enfance, une structure parapublique travaillant sur les maladies infantiles. Quand cette structure a mis la clé sous la porte dans les années 90, la Mairie a souhaité que le Domaine continue dans le futur à être un lieu au service de l’intérêt général, et ne devienne pas un « pavillon de traiteur » comme on en trouve beaucoup dans le Bois.

Quand le WWF France a proposé de faire du Domaine un lieu pour parler à tous les publics de Développement Durable, la Mairie a été séduite et une concession de 40 ans a été signée en 2004. C’est à la même période que Yann Arthus-Bertrand et son agence photographique (la Fondation GoodPlanet n’existait pas encore) prennent des bureaux sur place en tant que « sous locataires », à l’invitation du WWF.

Malgré de nombreuses tentatives au cours des sept années qui suivirent, le projet du WWF ne se concrétisera pas, notamment pour des raisons financières. Yann Arthus-Bertrand et le Conseil d’Administration de sa Fondation apprennent fin 2012 que WWF s’apprête à jeter l’éponge et proposent alors à la Mairie de prendre la suite de la concession et de faire du Domaine un lieu ouvert à tous autour de l’Ecologie et de l’Humanisme.

Il s’agissait de réussir là où le WWF avait échoué, et notamment dans un premier temps de parvenir à réunir le budget conséquent nécessaire à la réhabilitation du site. Nous avons assez rapidement compris qu’il serait impossible de le faire reposer exclusivement sur du mécénat et avons dès lors cherché à identifier un partenaire commercial. Le chemin n’a pas été facile, mais quatre ans plus tard, le Domaine a finalement ouvert ses portes au public le 15 mai 2017.

 

Quelles actions et quelle programmation y sont proposées ?

La programmation du Domaine couvre un éventail très large. On y trouve un important volet artistique, puisque le bâtiment principal accueille pour les deux premières années une exposition vidéo tirée de Human, le dernier film de Yann Arthus-Bertrand. Une grande exposition photographique est par ailleurs proposée en extérieur, dans la lignée de celles qui ont été organisées dans le monde entier. Le Domaine a également pour vocation de devenir le lieu incontournable de toutes les structures qui s’engagent pour l’Homme et la Planète, notamment par le biais d’espaces événementiels de grande taille permettant d’accueillir toutes sortes de manifestations (conférences, salons, soirées culturelles…)

Il y a aussi une dimension pédagogique importante avec plusieurs circuits et animations en extérieur comme en intérieur, et  qui sera renforcée dans un an par l’ouverture d’un pavillon dédié à l’alimentation durable. Enfin, et c’est un complément essentiel d’un point de vue économique mais qui témoigne aussi d’un souci d’ouverture à tous, le Domaine accueille des soirées festives qui rassemblent un public jeune et nombreux le vendredi et samedi soir.

Le projet est également très original et se démarque fortement de ce que l’on a pu voir jusqu’à présent ici et ailleurs, quels sont selon toi ses spécificités et comment il entend toucher ses publics ?

La spécificité principale de Longchamp c’est d’être un des premiers lieu de grande taille qui s’est monté dès le départ dans une logique vraiment hybride. Le montage a été rendu possible grâce à un partenariat entre la Fondation et le groupe Noctis qui est un des leader de l’événementiel en France. Le principe est globalement simple : en contrepartie d’une contribution significative à la réhabilitation du Domaine et du paiement à GoodPlanet d’une redevance indexée sur l’activité, Noctis exploite les espaces événementiels du Domaine du lundi au vendredi… lesquels sont utilisés par la Fondation le week end pour accueillir gratuitement le grand public, notamment avec l’aide d’un grand nombre de bénévoles. Au delà de l’intérêt économique évident, ce partenariat est garant d’un dynamisme dans la programmation mais aussi d’un professionnalisme dans la gestion du lieu.

On a donc d’un côté une structure à but non lucratif qui a pour objectif de maximiser son utilité sociale mais qui a compris qu’il était nécessaire pour bien le faire de garantir une efficacité économique , et de l’autre un opérateur qui vise le profit et qui a simultanément saisi l’intérêt qu’il peut y avoir à travailler sur les thématique qui sont celles du Domaine… Noctis a à cet effet signé une charte éco-responsable qui l’engage fortement dans tous les aspects de son activité sur place (notamment l’alimentation).

Il faut enfin souligner que l’investissement de Noctis a été complété par plusieurs mécènes de la Fondation, qui se sont décidés à rejoindre la Fondation dans l’aventure une fois que la preuve d’un projet solide était apportée précisemment par ce montage hybride.

 

Quel bilan fais-tu depuis sa récente inauguration ?

Ce qui nous semble être le plus important c’est que globalement Longchamp ressemble fortement à ce dont nous rêvions depuis cinq ans avec Yann Arthus-Bertrand ! Le pari qui était de créer un lieu simple, sobre, où règne la bienveillance, est tenu. C’est du en grande partie à ceux qui ont été choisis pour redonner vie au lieu, je pense notamment aux architectes qui sont des émules de Patrick Bouchain, au paysagistes de l’agence Coloco…

Par ailleurs la cohabitation entre GoodPlanet et Noctis fonctionne plutôt bien. L’idée de passer en quelques heures chaque samedi et dimanche matin d’une soirée électro rassemblant 2000 jeunes à une journée pour les familles avec les expositions et les animations apparaissait comme risquée et pour l’instant nous n’avons pas rencontré de problème majeur.

Et puis… le succès semble être au rendez vous. Il y a eu 12000 personnes lors du week end d’inauguration, plusieurs milliers chaque week end suivant…

 

Le cadre contractuel juridique et financier du projet est également atypique, qu’est-ce qui a convaincu la Ville de Paris de lui octroyer cette concession ?

Le montage avec la Ville s’est fait en plusieurs étapes. Une grosse partie du travail avait été faite par le WWF en 2004, qui avait su convaincre la Mairie de la pertinence d’un lieu ouvert à tous sur le Développement Durable. GoodPlanet a repris la concession. Il n’y a pas eu de nouveau contrat, mais un simple avenant.

Le point sensible lorsque GoodPlanet a repris le dossier a été de convaincre la Mairie qu’il était possible d’intégrer un partenaire commercial sans pour autant compromettre l’esprit de l’accord initial. Cela a été un travail de longue haleine, mais le sérieux et la justesse du projet d’accord entre GoodPlanet et Noctis ont fini de convaincre les différents services de la Ville, qui étaient de manière générale extraordinairement ouverts et constructifs depuis le début. Il y avait une forte volonté de voir ce projet aboutir et cela a provoqué la souplesse nécessaire sur plusieurs plans : les modalités financières, les autorisations liées à l’aménagement et l’utilisation des espaces extérieurs…

Ce projet aura mis 13 ans à se concrétiser ! C’est très long, mais c’est aussi ce calendrier inhabituel qui a finalement décidé tout le monde à se mobiliser pour y arriver.

 

Quelles vertus et quelles limites vois-tu à cette hybridation ?

Cette hybridation était LA solution pour que cette idée d’un lieu de bienveillance, gratuit le week end pour le grand public, expérimental, puisse voir le jour. Pendant deux ans nous avons essayé de trouver le grand mécenne qui aurait tout pris en charge mais nous n’y sommes pas parvenus et c’est au final tant mieux. Certes nous serions parvenus à réhabiliter le site, mais quid du modèle économique sur le long terme et de la capacité de la Fondation à assurer seule une programmation régulière ?

En revanche, avec de telles alliances il y a un risque constant de grand écart entre deux structures, deux cultures, deux types d’objectifs parfois diamétralement opposés. Mal maîtrisée, cette collaboration pourrait faire perdre son âme à la Fondation.

 

Recommanderais-tu une telle démarche sur d’autres types de projets ailleurs et quelles sont selon toi les conditions préalables à remplir ?

Je suis persuadé que le modèle que nous avons développé à Longchamp peut être pertinent pour beaucoup de projets. C’est d’ailleurs une tendance grandissante, on retrouve des collaborations entre des acteurs complémentaires dans un nombre croissant de lieux.

Cela étant dit, cela nécessite d’avoir des parties prenantes qui sont culturellement et opérationnellement prêtes à créer de nouveaux modèles, tout en ayant les moyens de leurs ambitions. Ce n’est pas aussi répandu qu’on le croit. Par exemple, sur le champ de l’événementiel, Noctis nous est apparu comme le seul qui cochait toutes les cases…

Ensuite, il convient de s’assurer très en amont des motivations et de la vision réelle des uns et des autres. Et ne pas bâcler l’écriture du deal. C’est la chance que nous avons eu à Longchamp : élaborer le contrat n’a pas été une mince affaire, mais nous avons au final un accord qui envisage tous les scénario et prévoit des modalités justes pour chacun d’entre eux. Par ailleurs, les relations ont été très saines et honnête depuis le premier jour entre GoodPlanet et Noctis, et à tous les échelons de la hiérarchie. Le parti pris est de dire systématiquement les choses… et pour l’instant cela a plutôt bien fonctionné !

 

Quelles perspectives entrevois-tu pour l’avenir et les développements du Domaine de Longchamp ?

Avec Longchamp la Fondation GoodPlanet a une opportunité extraordinaire, puisqu’alors même que l’écologie et l’humanisme sont des thématiques qui comptent de plus en plus dans nos sociétés il n’y avait pas de lieu pour les incarner… en tout cas pas à Paris. La perspective qui consiste pour Longchamp à devenir le lieu de référence pour tous ceux qui s’intéressent à ces thématiques est donc crédible, avec tout ce que cela implique comme possibles pour la programmation des trente ans à venir (la concession court jusqu’en 2044)

Après… à chaque jour suffit sa peine, et il convient pour le moment de bien négocier cette première saison ! Le week end d’ouverture  était extraordinaire, il faut maintenant attirer le public semaine après semaine, fidéliser, renouveller…  Rendez vous au printemps prochain pour un premier bilan !

 

Pour découvrir le site du Domaine de Longchamp, cliquez ici.

*Thomas Sorrentino, 39 ans, est diplômé de l’EDHEC. Après avoir été assistant de Yann Arthus-Bertrand, il crée le Comptoir Général en 2009 (premier espace événementiel dédié à la solidarité et au développement durable) puis l’Ancien Carmel de Condom en 2011 (un lieu de vie mêlant des personnes ne voulant plus vivre seules avec des vacanciers désirant vivre une expérience différente). En 2013 il rejoint Yann Arthus-Bertrand pour redonner vie au Domaine de Longchamp, qui après 4 ans de travail a ouvert ses portes le 15 mai 2017.

 

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The Future of Tourism in Europe

Promoting Competitiveness Through Sustainability and Digitisation 

The tourism industry is of great socio-economic importance for the European Union, accounting for 10% of EU GDP and employing about 12 million people (Eurostat, 2015). According to the latest report by the United Nations World Tourism Organization (UNTWO), a market share of 40.3% of the global international tourist arrivals are directed to the EU-28, making Europe the most sought-after destination in the world. Eurostat data published in January 2017, further confirms the good health of EU tourism, indicating that the number of nights spent in tourist accommodation establishments rose by 4% in 2015, totalling 2.8 billion.

In recognition of the industry’s significant role in driving pan-European job creation and economic growth, the European Commission has introduced various initiatives, particularly aimed at promoting sustainability, accessibility, culture, and at boosting low season and coastal tourism. The Virtual Tourism Observatory, the Digital Tourism Network, and the tourism managing tool, European Tourism Indicators System (ETIS), have been established to modernise European tourism and improve connectivity and competitiveness. In addition, the campaign ‘Europe. Wonder is all Around’ has provided an innovative platform for promoting a plethora of diverse, sustainable and high quality travel destinations across the continent.

As tourists become more independent, connected and conscious of sustainability issues, Europe needs to embrace, and adapt to, their changing profile and priorities, and become better at promoting so-called smart destinations. New technologies moreover offer challenges and opportunities for European tourism. Whilst businesses need to adopt the latest digital technologies to remain competitive, research demonstrates that the smaller the business, the lower the rate of adoption of digital technologies (Report of the Strategic Policy Forum on Digital Entrepreneurship, 2016). In addition to digitising the sector, Europe needs to take opportunities to integrate culture and technology in new and innovative ways, targeting strategic investment in areas where it can be a world leader, such as cultural tourism.

This symposium will provide delegates with an invaluable opportunity to analyse the strategic role for the tourism sector in supporting economic and employment growth in Europe, and consider how opportunities offered by cultural tourism can be capitalised upon. Attendees will also scrutinise the challenges and prospects associated with the digitalisation of the sector and explore how ICTs can be better integrated into tourism and travel related services. The symposium will promote the exchange of ideas and encourage delegates to engage in thought-provoking debate.

Delegates will:

  • Examine initiatives implemented by the EU to promote and support tourism
  • Consider the economic and non-economic challenges facing the European tourism industry
  • Discuss the challenges and opportunities presented by digitisation and reflect on its implications for competitiveness and job creation
  • Assess how to improve digital competency and foster digital literacy amongst operators within the sector
  • Learn from successful projects on how to positively implement sustainability indicators systems such as the ETIS
  • Analyse strategies to boost city tourism
  • Engage in interactive discussions with stakeholders and trendsetters in the field of tourism
  • Share best practice of successful innovation projects to increase tourism accessibility

For further details, please refer to the enclosed event brochure. Do feel free to circulate this information to relevant colleagues within your organisation.

In the meantime, to ensure your organisation is represented, please book online or complete and return the registration form at your earliest convenience in order to secure your delegate place(s).

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Les équipements et les territoires donnent du sens au secteur MICE

MICE directions

Si les dernières années ont été difficiles et ont vu les comportements évoluer fortement, 2014 a été l’année du rétablissement du secteur MICE (Meetings, Incentives, Conferencing, Exhibitions) dans la plupart des régions du monde alors qu’en France la demande a fait une rechute préoccupante (-5,2% par rapport à 2013). Le bilan attendu en France pour 2015 demeure donc un exercice sensible et on peut déjà acter qu’au regard des 10 dernières années, le secteur est devenu de moins en moins prévisible, ce qui rend la gestion et le développement des équipements de destination pour le moins délicat.

On peut noter le souci toujours plus grand de l’économie et de l’efficacité comme vecteur principal guidant les clients dans l’organisation de leur événement, mais les indicateurs des tendances du marché sont globalement encourageants pour 2015, montrant une progression au bénéfice de la plupart des destinations dans le monde.
Mais le secteur n’est pas aussi homogène qu’il n’y paraît, la réalité est beaucoup plus contrastée selon l’ouverture de la focale avec laquelle on observe certains acteurs du marché, et plus particulièrement en France pour les équipements accueillant ces événements.
Le positionnement et le niveau de rayonnement territorial de ces derniers, la polyvalence de leur activité et de leurs espaces, le niveau de leur programmation, l’état de leurs équipements, la dynamique de leur offre de service et de leur grille tarifaire, la synergie entre les acteurs de leur territoire, leur mode de gestion, … autant de facteurs extrêmement variables d’un équipement à l’autre, d’un territoire à l’autre. Une multitude de spécificités, de contextes et de situations qui rendent peu évident l’exploitation des données pour nourrir une analyse à un niveau macro économique.
Les centres de congrès, les palais des congrès et de spectacles, les halles d’exposition, etc. autant de typologies qui constituent un maillage territorial français qui, avec les équipements culturels, fait beaucoup d’envieux. Leur mode de gestion majoritairement et historiquement public est souvent critiqué et décrié, notamment depuis l’arrivée sur le marché de l’exploitation d’opérateurs privés, arrivée qui a coïncidé avec l’augmentation de la pression économique et financière sur les collectivités. Le mode de gestion publique est en réalité un véritable atout sur lequel il faudrait plus et mieux s’appuyer, chacun à son niveau, pour avoir un impact plus fort et des retombées toujours plus positives pour les territoires. Mais ces impacts et ces retombées sont très inégales d’un territoire à l’autre en fonction de 5 préalables :
  1. entretenir un écosystème territorial adapté au(x) bassin(s) de vie et d’activité,
  2. posséder les ingrédients essentiels à tout territoire dit de destination,
  3. avoir la capacité et la dynamique adéquates au sein même de l’équipement,
  4. savoir se projeter et évoluer en fonction d’objectifs stratégiques et opérationnels,
  5. piloter via un mode de gouvernance efficace et doté d’une vision à court terme et à moyen terme.
Ces 5 préalables doivent être parfaitement évalués et en ordre de marche, sans quoi c’est la foire aux illusions, avec son lot de désillusions lourd de conséquences, mais les évaluer et les (re)mettre en ordre de marche crée les conditions d’une adéquation entre offre et demande réussie et d’une plus grande soutenabilité, ce qui est plus que jamais indispensable aujourd’hui.
Si ces 5 préalables devenaient 5 critères d’analyse et d’aide à la décision (et le cas échéant de conduite du changement), les responsables et les décideurs présideraient plus aisément à la destinée de leur équipement et de leur territoire, sans se soucier outre mesure du sens des statistiques macro-économiques.

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Creative Transition towards Sustainability

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3-day Interdisciplinary PhD Workshop from 3rd – 5th of November 2014 Design – Architecture – Engineering – Natural, Social and Cultural Sciences.

Sustainability is the main challenge of this century. How to deal with global crises like climate change, energy- and resource scarcity or related social conflicts? How is a good life possible for all people on a finite planet? Technological/industrial innovations or economic growth are not by themselves sufficient answers to such questions. What we need is a holistic and systemic approach in combination with a fundamental change of our production/consumption structures and behavioural patterns.

In a three day workshop, experts and PhD students from different European countries and disciplines will come together for an intensive exchange about strategies and specific possibilities of societal transformation towards more sustainable lifestyles. Through a dialogue between observers and analysts of the transformation on the one hand, and designers of the transformation on the other hand, the workshop promotes an intensive relationship between theory and praxis. The PhD Workshop therefore addresses different disciplines e.g. social, economic and cultural scientists, architects, product-designers, engineers. Best practice projects (e.g. living labs in Barcelona) will be presented and examined from an interdisciplinary perspective.

As the behaviour of individuals is strongly influenced by the design of the world we live in, the transformation of lifestyles needs a corresponding transformation of design, architecture and engineering together with a comprehensive re-definition of the concepts of ‚service‘ and of the production and ‚consumption system‘. Modern design is often object-oriented and underestimates the ecological, social and cultural environment. In contrast, this workshop looks for the complex interconnections between designed objects, products and services and their contribution to a creative transformation towards sustainability.

Call for abstracts:

We invite PhD students (and possibly some advanced Master students) from all disciplines conducting research related to the workshop theme „Creative transition towards sustainability“ and with a strong interest in scientific work, to submit an abstract in order to be selected for participation in this transdisciplinary event.
As the goal is to hand in the final paper to a scientific peer-reviewed journal, the applicants are expected to have informed themselves about possibilities for publishing their paper drafts.

Venue

UPC- Barcelona Tech is the second biggest university in Spain. The ETSAV School of Architecture at Sant Cugat del Vallés (www.etsav.upc.edu) is a well recognized centre in the field of sustainable architecture and urbanism with a wide range of initiatives. This includes for example its Living Lab for Sustainable Architecture and Lifestyle (www.livinglab-low3.blogspot.com), which will also be the main venue of the workshop.

Applications:

Applicants should send an abstract (max. 500 characters) about their on-going research work together with a letter of application/motivation and a short CV. An expert committee will select the most suitable contributions according to their quality in relation to the workshop topic.
A general explanation of the abstract and paper are included as an annex.

Methodology:

The workshop will combine theoretical sessions (presentations of research work, experts input, round table sessions) with practical work (living lab exploration, co-creation activities, group work) in order to create a lively atmosphere for a productive interdisciplinary exchange.

Expected outcomes:

Experts will assess participants in their research work to enable discussing specific aspects in small groups. The publication of papers will be prepared.

Recognition:

The Summer School committee will issue a certificate of successful attendance.

Deadlines:

Submission of abstracts and application letter: 15th of September 2014 Notice of acceptance: 30th of September 2014.
Submission of full paper (draft) or presentation: 1st of October 2014

(see also template for paper and abstract).

Fee:

280€Euro (includes 3-day workshop, 3 coffee breaks, 3 lunches and 3 dinners). Not included are: Flight, accommodation, breakfast and further travel costs.

Accommodation:

Accommodation in Barcelona centre can be found individually e.g. through the following websites: http://www.booking.com, http://www.apartmentbarcelona.com, http://www.bcn-stay.com or similar.
Student apartments might be available on short notice at the campus for 35€/night in a double room. Please contact us for further information.

Contact:

For all applications and contacts please write to: sustainablesummerschoolbcn@gmail.com

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Meeting on agenda 21 for culture

UCLG

The 10th meeting of the Committee on Culture of UCLG (United Cities and Local Governments) will take place in Lille, France on 27-29 June 2013. The main topics to be discussed in the meeting of the Committee on Culture of UCLG are:

  • Key presentations of cities engaged in the local implementation of Agenda 21 for Culture and the UCLG Declaration on culture as the fourth pillar of sustainable development.
  • Launch of the process to update Agenda 21 for culture in 2014: How do we evaluate the existing document? What contents should the new document have? What monitoring/support can we provide to cities? What training / capacity building / exchanges should we design and implement?
  • State of the art of work related to the Post-2015 Development Agenda and Habitat III (2016)
  • Report on the UNESCO conference on Culture: Key to Sustainable Development, Hangzhou, China, 14-17 May 2013
  • Launch of the World Award on Agenda 21 for culture
  • Preparation of UCLG’s World Congress in Rabat (1-4 October 2013)
  • Ideas for the programme for the new period 2014-2016
  • Technical visits to cultural projects in Lille

For more information please contact: coordination@agenda21culture.net.

Download the documents here.

Source : Culturelink.

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Londres 2012, un pari de passion et de raison ?

La BBC a diffusé tout récemment une très riche enquête de terrain en deux parties, venant s’ajouter à la longue liste des témoignages sur les régénérations urbaines et socio-culturelles en cours sur l’Est de Londres, et plus particulièrement dans les quartiers où se situe le site olympique. Un plaidoyer pour la dynamique politique et l’initiative culturelle et sociale « à l’anglaise » qui produit un effet miroir édifiant pour les territoires qui se replient sur eux-mêmes et qui démontre de la puissance et de la force économique, sociale et culturelle de la métropole, de ses communautés, de son état d’esprit si unique.

On ne peut pas éluder la question : les moyens colossaux mis en œuvre pour faire sortir de terre les équipements olympiques dans les temps (12 milliards de livres), auxquels s’ajoutent les plus de 600 millions de livres pour les Olympiades des Arts, pouvaient indiquer non sans craintes que cette course ne serait motivée que par le grandiose, l’éphémère de l’événement, la recherche du maximum de profitabilité et de visibilité immédiates, le tout au détriment de l’essentiel. Et bien, à ce stade, le sentiment général est partagé entre passion et raison.

Les aigreurs plus ou moins argumentées ou justifées de l’échec de la candidature française pour les JO de 2012 sont littéralement balayées par les dynamiques et les pratiques locales qui voient le jour et qui ont été initiées dans le cadre de la candidature de Londres en lien étroit avec la politique de la ville. Si on prend le quartier de Newham, zone industrielle sinistrée, c’est une métamorphose complète qui s’est opérée en 10 ans alors que tous s’accordent à dire qu’il aurait fallu 3 à 4 fois plus de temps pour obtenir le même résultat sans les Jeux.

La contribution des Jeux est colossale, elle déplace le centre de gravité de Londres et permettra à la métropole de s’offrir le plus grand parc urbain créé en Europe depuis 150 ans, de créer un complexe immobilier de 1429 maisons, de faire pousser un centre commercial à Westfiled qui aura coûté 2 milliards de livres (!), de revigorer l’emploi (40 000 personnes ont déjà travaillé sur les sites olympiques) et l’économie (avec 98% des contrats de constructions conclus avec des entreprises du Royaume-Uni), etc.

Pour ne prendre que Stratford City, le projet immobilier dont les coûts sont partagés entre secteur public et secteur privé, l’Etat a procédé à la viabilisation des terrains et c’est au promoteur Chelsfield, d’assurer la livraison des équipements et résidences entre 2007 et 2020. Les 4 800 logements destinés à accueillir les sportifs des Jeux seront revendus ou transformés en partie en logements sociaux. Ce projet de 1,3 million de m², inclura aussi 460 000 m² de bureaux, 150 000 m² de commerces, 2 000 chambres d’hôtel.

Tous les ingrédients économiques, touristiques et culturels sont réunis pour que Londres prenne une nouvelle avance dans tous les domaines et comme Barcelone en son temps, la métropole se réinvente en prenant bien soin de réunir tous les facteurs clés du succès de son attractivité pour les décennies à venir, ce qui était très loin d’être le cas dans le projet de candidature parisienne quoi qu’on en dise.

Dans ces documentaires et reportages, chaque image transpire la fierté et le sentiment d’être partie prenante, directement ou indirectement, quelle que soit la communauté à laquelle on appartient, quelle que soit sa catégorie socio-professionnelle. Chaque témoignage porte l’espoir d’un nouvel avenir bien au-delà de l’événement et c’est peut-être cela qui décuple les énergies du « ici et maintenant », comme on dit depuis que la compétition entre les métropoles du monde a décuplé sous l’influence des fonds souverains. Mais peu importe, il faut aussi savoir regarder les choses au plus près du terrain et au-delà de la vitrine qu’on s’efforce de nous proposer pour 2012.

Ce qui frappe dans cette fierté, c’est son caractère familier, intégrée dans l’esprit de chacun et dans les moindres aspects du quotidien, support d’action des instutions culturelles et sociales, objet de toutes les initiatives ou presque. Un espoir de régénération qui fait oublier les chantiers, les problèmes de circulation et de stationnement, qui atténue le poids de la crise, parce que ce qui se joue va bien au-delà de l’événement proprement dit : c’est la qualité du cadre de vie dont on prépare assiduement un héritage positif mais néanmoins complexe et préocupant.

Ce qui frappe c’est l’énergie déployée pour faire revivre le territoire, c’est l’enthousiasme de tous, y compris parmi ceux qui ont souffert et qui souffrent de la marginalisation de ces quartiers après la désindustrialisation ce cette partie tant déshéritée de Londres.

Ce qui frappe, c’est la quantité des projets locaux, comme si chaque personne était un projet en soi bénéficiant d’une émulation inconnue jusqu’alors.

C’est peut-être là que la différence se fait : dans la conviction que l’initiative privée est un support de l’intérêt général, dans la responsabilité partagée collectivement et individuellement et dont la cohésion sociale qu’elle engendre n’est pas qu’un objet de discours ou d’expérimentations vaines. C’est un fait culturel qui n’a rien de dogmatique ni de politique, contrairement à notre manière de concevoir la société en France, c’est un état d’esprit qui ne se fonde sur aucune règle établie de manière normative, autoritaire et centralisatrice. C’est une différence et une spécificité culturelles essentielle pour prévenir de toute tentation de transposition ou de comparaison à des fins électorales (comme c’est le cas avec l’Allemagne en ce moment dans la campagne présidentielle actuellement en France qui compare tout à tout pour soit créer les conditions du changement maintenant soit exploiter toutes les forces du pays pour sumonter la crise).

Alors oui, Londres, comme Barcelone en 1992, souhaite utiliser les JO pour véhiculer un message puissant au monde, Londres instrumentalise les JO pour véhiculer plusieurs messages : 
 incarner la ville de demain, tenir son rang de capitale économique du monde tout en étant une ville agréable à vivre, une ville durable et innovante, mais où l’innovation sociale est aussi importante que le développement économique. Et il est passionnant de voir comment tous les talents sont mis au service de cette innovation sociale.

Pour autant, avec de telles ambitions en construction, cela va-t-il entraîner une « gentrification » des ces quartiers comme c’est déjà le cas des quartiers plus à l’ouest et au sud de Londres ? La fameuse classe créative de Florida respectera-t-elle tant que cela la mixité sociale du terrain et les populations locales vont-elles tirer profit de cette régénération ?

La question de l’héritage des Jeux une fois ceux-ci terminées se pose depuis le début et compte tenu de la part laissée aux promoteurs immobiliers, l’impact économique des JO peut laisser supposer que les prix de l’immobilier risquent d’exploser et de pousser les habitants actuels à s’installer dans d’autres quartiers si rien n’est fait pour préserver la mixité. En même temps, on peut tout autant espérer que ce qui est approprié et en train de s’approprier par les habitants favorise dès à présent une inclusion sociale qu’on a rarement vue ailleurs et qui devra être prise en compte lors de l’après Jeux.

Les promoteurs bénéficiant d’un niveau général de taxe relativement bas à Londres, ils financent les équipements locaux en contre partie, c’est une mécanique anglaise bien huilée.

Dans ces conditions, on peut considérer les enjeux de deux manières complémentaires :

  • la régnération urbaine qui se régule uniquement par les infrastructures et les équipements fait courir le risque d’une déresponsabilisation de la collectivité vis-à-vis du sort réservé à ses administrés et la collectivité doit se donner les moyens (y compris contractuels) d’une vigilence totale en la matière ;
  • Londres est une ville qui se renouvelle continuellement au grès de ses mutations fonctionnelles et modes architecturales et de ce point de vue les Jeux (avec toutes les leçons qu’on peut tirer des éditions précédentes) portent les conditions de la soutenabilité de la régénération urbaine des quartiers les plus défavorisés respectueuse de la mixité et de l’innovation sociale tout en démultipliant autrement le rayonnement et l’attractivité de la métropole.

Si vous avez assisté aux cérémonies du nouvel an à Londres et notamment le spectacle pyrotechnique époustouflant à tous les sens du terme et à sa ferveur londonienne, on a envie d’y croire dans tous les cas. Rêve ou mirage, il y déjà de nombreux éléments de réponse sur le terrain.

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Culture et développement durable : il est temps d’organiser la palabre…

Quelle belle manière de finir 2011 et d’entrer en matière pour 2012 ! Il nous l’avait promis et il l’a fait : l’inénarrable Jean-Michel Lucas (alias Doc Kasimir Bisou) vient de publier via l’IRMA la version désormais achevée du texte dont nous faisions déjà état il y a plus d’un an sur le thème « culture et le développement durable ».

Cette contribution majeure pose les fondements d’une nouvelle action en matière culturelle et matière de politique culturelle mais bien entendu avant cela, comme l’indique l’IRMA dans sa présentation de l’ouvrage, l’auteur révèle les incohérences d’un secteur culturel qui se soumet aux lois du marché, et tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur les écueils de la démocratisation de la culture et propose d’autres pistes de réflexion et de perspective politique sur la « volonté collective de déterminer les bonnes attitudes culturelles nécessaires pour construire un avenir commun à l’humanité durable ». Alors, la culture doit-elle contribuer au développement durable humain ou en être une condition ? Jean-Michel Lucas pousse son analyse jusqu’à proposer une nouvelle écriture de l’Agenda 21 de la culture qui assumerait des dispositifs de débats « libres, ouverts et documentés », en lien avec des dispositifs d’action publique notamment au niveau européen.Avec l’approfondissement de la crise économique, la « culture » a changé de rôle : elle est devenue espoir d’un futur meilleur, au point d’être considérée comme le quatrième pilier du développement durable pour l’Agenda 21. Certes, sous le chapeau des industries culturelles et créatives, l’illusion semble parfaite puisque la culture générerait plus de 600 milliards d’euros et représenterait 14 millions d’emplois dans l’union européenne. Mais, face à ce constat, Jean-Michel Lucas pointe la perte de sens de ce nouveau rôle attribué au secteur culturel. Après avoir analysée la place qui lui est accordée dans les textes fondateurs du développent durable humain (de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement de Rio en 1992 jusqu’à l’Agenda 21 de la culture), il montre l’impasse dans laquelle se trouvent actuellement les professionnels de la culture qui n’ont plus qu’une position de « fournisseurs de services » et troquent leur public fidèle contre de bons clients. L’auteur s’emploie à démontrer qu’une autre perspective politique, ouverte initialement par Jon Hawkes, est nécessaire et possible ; elle prend acte des accords internationaux sur la diversité culturelle et affirme la primauté des enjeux de reconnaissance de la dignité des personnes dans leur identité culturelle toujours mouvante. La culture, dans l’esprit de la Déclaration de Fribourg sur les droits culturels, n’est plus un chiffre d’affaires de champions nationaux, mais une éthique, pour faire ensemble société, ou mieux encore, faire humanité commune et durable. L’auteur préconise de réécrire, en ce sens, l’Agenda 21 en estimant qu’il est vraiment temps d’organiser la palabre !

L’auteur, Jean Michel Lucas, universitaire, est engagé de longue date dans l’action culturelle et particulièrement la valorisation des musiques actuelles. Il a occupé des fonctions de responsabilité dans l’administration culturelle (Drac et conseiller de Jack Lang). Ses travaux de recherche portent sur la critique des politiques culturelles et, sous le pseudonyme du Doc Kasimir Bisou, il plaide pour la prise en compte des enjeux éthiques dans la conduite des politiques de la culture.

Nous attendons avec impatience la version anglaise car cela ne fait aucun doute que ce texte va faire le tour de la planète.

Références de l’ouvrage : 

Titre « Culture et développement durable. Il est temps d’organiser la palabre… » • Éditeur : Irma, collection ®evolutic • Édition : Janvier 2012 • Format : 15 x 20 cm • Pagination : 128 pages •

Pour plus d’informations et commander l’ouvrage, cliquez ici.

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1er forum international de l’économie mauve | 1st International Forum of Purple Economy

(FR) Sous le patronage de l’UNESCO, de la Commission et du Parlement européen, Paris accueillera les 11, 12 et 13 octobre 2011 le 1er forum international de l’économie mauve, pendant culturel de l’économie verte  (www.economie-mauve.org).
Cet évènement réunira 400 décideurs des sphères publiques et privées du monde entier, avec pour objectifs :

  • La prise de conscience collective et la sensibilisation à l’importance de la dimension culturelle dans le développement de nos sociétés ;
  • La réalisation d’un état des lieux et le partage des expériences ;
  • L’échange et la confrontation autour des bonnes pratiques, la mise en lumière des acteurs et des innovations.

En vertu d’un partenariat, les membres du Cultural Engineering Group bénéficient d’une réduction de 25 % pour toute inscription enregistrée avant le mardi 4 octobre 2011 à 8 heures  (heure de Paris).
Pour recevoir le code partenariat, veuillez contacter info@diversum.net

(EN) Under the patronage of UNESCO, of the European Parliament and of the European Commission, on the 11th, 12th and 13th October 2011, Paris will host the world’s first international forum of purple economy, the cultural counterpart of the green economy (www.purple-economy.org).

This event will gather 400 leaders from the public and private sectors worldwide, aiming:

  • To raise collective awareness of the importance of cultural aspects for the development of our societies;
  • To carry out an inventory of the current situation, and encourage story-sharing;
  • To promote exchange and debate on best practice, and to showcase key players and innovative approaches.

Under a partnership, members of the Cultural Engineering Group receive a 25% discount for registrations recorded before Tuesday, October 4, 2011 at 8 am (Paris time).
To receive the partnership code, please contact info@diversum.net

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L’économie mauve, une nouvelle alliance entre culture et économie

Dans notre souci d’apporter des contributions et des regards nouveaux sur l’avenir de la culture et les politiques culturelles dans notre société, et dans le cas où vous auriez manqué sa diffusion sur lemonde.fr il y a quelques semaines, nous souhaitons (re)porter à votre attention le manifeste pour l’économie mauve. Ce texte propose une approche qui milite clairement pour faire de la culture le quatrième pilier du développement durable. Mais contrairement à de nombreux textes issus du secteur culturel, cette initiative propose un angle de vue totalement neuf à travers la notion d’empreinte culturelle. A méditer et sans aucun doute à débattre !

En ce début de XXIe siècle, le monde bouge, plus vite et plus fort que prévu, l’histoire se remet en marche. Les vieilles structures craquent, les équilibres anciens se rompent sous l’effet conjugué des mutations géopolitiques, démographiques, technologiques et des aspirations toujours renaissantes des peuples à la liberté et au bien-être. La richesse moyenne des nations progresse, même si persistent d’immenses poches de misère. L’éducation et la connaissance se diffusent, même si subsistent trop de zones déshéritées. On ne peut pas penser ce monde-là, qui émerge sous nos yeux, avec les seuls concepts d’hier. On ne peut pas y agir efficacement avec les seules méthodes de nos pères.

C’est à la lumière de ces bouleversements que la relation culture/économie doit être revisitée. La culture a cessé d’être un luxe de riches ou un divertissement d’oisifs. Elle irrigue tous les processus de production modernes. Elle comble le besoin de sens qui habite la communauté humaine. La culture telle que nous l’entendons, c’est à la fois un levier pour l’action et un écosystème vital. Elle constitue un outil sans pareil de déchiffrage d’un monde complexe et d’adaptation à un environnement volatil. Pas de vraie créativité, qu’elle soit artistique, économique voire politique, sans un vrai substrat culturel.

Elle est aussi un écosystème hypersensible à l’action humaine, dont elle enregistre tous les impacts. À l’ère technologique, cette activité foisonnante peut affecter les équilibres délicats qui font la richesse culturelle : unité et diversité, matériel et immatériel, patrimoine et création, avant-gardes et grand public.

Il est temps d’inventer, entre ces deux activités fondamentales que sont la culture et l’économie, une articulation vertueuse qui ne se réduise pas à une pure instrumentalisation de la première et à une vaine stigmatisation de la seconde.

Il est temps de proposer un discours de la méthode grâce auquel toutes les potentialités agissantes de la culture seront valorisées et toutes les valeurs humaines de l’économie seront privilégiées.

Il est temps de jouer le durable contre le court terme, la création de valeur contre le gaspillage des ressources, la synergie contre le chacun-pour-soi, l’éthique contre l’irresponsabilité.

C’est ce territoire en friche, celui d’une mondialisation à visage humain et enracinée, que se propose d’explorer l’économie mauve.

Mauve, couleur de la créativité et de l’imaginaire, dont les nuances signent le reflet d’une adaptation aux spécificités de chacun, pour autant qu’elles respectent les libertés fondamentales.

De chaque opération de l’homme découle une empreinte culturelle, c’est-à-dire un impact qui façonne l’environnement culturel.

L’économie mauve représente la part des activités humaines qui concourent à améliorer cette empreinte, afin de favoriser en toute chose la richesse et la diversité culturelles. Cette économie est transversale et, relevant surtout de l’immatériel, s’avère peu consommatrice de ressources naturelles.

Elle porte les germes d’une nouvelle croissance, liée à une meilleure adaptation des entreprises au marché et à une plus grande efficacité dans leur fonctionnement, par la compréhension des ressorts des gens pour lesquels et avec lesquels on travaille.

Parce que nous avons tous intérêt à valoriser ce potentiel économique, il convient d’organiser dès maintenant la révolution mauve.

Signataires

  • Jean-Jacques Aillagon, président de l’établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles
  • Bruno Bourg-Broc, président de la Fédération des maires de villes moyennes
  • Bernard Cerquiglini, recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie
  • Gilles Ciment, directeur général de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image
  • José Luís Dicenta, secrétaire général de l’Union Latine
  • Renaud Donnedieu de Vabres, ancien ministre
  • Mercedes Erra, présidente d’Euro RSCG Monde et directrice générale d’Havas
  • Pierre-Antoine Gailly, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris
  • Joëlle Garriaud-Maylam, sénateur membre de la Commission française pour l’UNESCO
  • Jérôme Gouadain, secrétaire général et fondateur de diversum
  • Claudie Haigneré, présidente d’Universcience (Cité des sciences et de l’industrie et Palais de la Découverte)
  • Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes
  • Jean Musitelli, ancien ambassadeur de France auprès de l’UNESCO
  • Alain Dominique Perrin, président de la Fondation Cartier pour l’art contemporain
  • Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes
  • Odile Quintin, ancien directeur général à la Commission européenne
  • Bernard Ramanantsoa, directeur général d’HEC Paris
  • Jean-François Rial, président-directeur général de Voyageurs du monde
  • Pierre Simon, président de Paris-Île-de-France Capitale Économique

Pour plus d’informations, cliquez ici.

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Radius of art : creative politicization of the public sphère / cultural potential forces for social transformation

S A V E – T H E – D A T E : 8th and 9th February 2012  – Heinrich Boell Foundation, Schumannstrasse 8, Berlin.

Experience from international artistic and cultural projects offers clear evidence of their relevance for the processes of democratization and the development of civil society.

  • Intervention and participation in »Art in the public sphere« projects’ leads to a creative politicization of the public sphere, thus catalyzing social processes of debate and democratization.
  • »Art for social transformation«: All too often neglected, the empowerment of children, youth and adults through international artistic and cultural projects provide an effective long-term means of achieving social and political emancipation, also in the context of fighting poverty and encouraging participation within civil society.
  • »New Alliances for Aesthetics and Sustainability« are needed in order to find innovative approaches that reach beyond the already existing decision-making and development structures.

The conference’s aim is to promote an exchange of views about different approaches and experiences with forms of international cultural cooperation and to formulate common targets for future collaboration. Hence the event makes a contribution to the international debate on the interaction of culture and development, with particular emphasis on the relevance of arts and culture for societal processes of democratization.

To this end, the participating cultural institutions, artists and other partners from the fields of art, culture and social sciences will present concrete examples of their work, both to evaluate the overall situation and to provide a basis for a vivid exchange. In addition, there will be introductory lectures on current theoretical discourse concerning the role and importance of art and culture in social development, enabling the structures of decisionmaking in cultural and development politics to be expanded and questioned. Participative procedures will be employed to pool and integrate the knowledge of conference participants and thereby deepen the exchange among individual networks.

The conference will conclude with a discussion about the kinds of structural reforms required in regard to the UNESCO Convention on Cultural Diversity, so that cultural development projects as well as controversial public art projects might receive the recognition they deserve within the sphere of international cooperation.

The conference is part of the EU / ALF-project »art-based research / research-based art«, held under the aegis of the Muthesius Academy of Fine Arts in Kiel and the Heinrich Boell Foundation Schleswig-Holstein, in partnership with Interface / University of Ulster (Belfast, UK), the International Academy of Art Palestine (Ramallah, Palestinian Territories), the Maumaus Escola de Artes Visuais (Lisbon, Portugal), 98 Weeks (Beirut, Libanon, 5533 (Istanbul, Turkey), Boell Foundation Berlin, Beirut and Ramallah, Goethe-Institute Beirut.

Contact: radius@boell-sh.de

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Art and Sustainability: Connecting Patterns for a Culture of Complexity

We are delighted to announce the publication of our member Sacha Kagan’s* new book « Art and Sustainability: Connecting Patterns for a Culture of Complexity ». This publication is the outcome of his PhD Thesis at Leuphana University. The book proposes an understanding of “culture(s) of sustainability”, “aesthetics of sustainability” and “art and sustainability”,  based on an in-depth theoretical elaboration and a critical discussion of several artists.

What is the cultural dimension of sustainability? This book offers a thought-provoking answer, with a theoretical synthesis on »cultures of sustainability«. Describing how modernity degenerated into a culture of unsustainability, to which the arts are contributing, Sacha Kagan engages us in a fundamental rethinking of our ways of knowing and seeing the world. We must learn not to be afraid of complexity, and to re-awaken a sensibility to patterns that connect. With an overview of ecological art over the past 40 years, and a discussion of art and social change, the book assesses the potential role of art in a much needed transformation process.

A4 flyer with the table of contents: PDF file

Links: Book page on the publisher’s website / Pre-Order page on the publisher’s website (besides, I noticed that pre-order seems to be also possible on amazon.de and amazon.co.uk)

Art and Sustainability: Connecting Patterns for a Culture of Complexity. Will be available in July 2011, ca. 476 p., ca. 39,80 € –ISBN 978-3-8376-1803-7

*Sacha Kagan is :

Sacha also published here :

 

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ANON Studios for Art & Ecology Call for Actions

There has been a lot of rhetoric recently about the importance of  action and awareness on recycling and sustainability issues. At the present time, we in this country produce garbage far in excess of anything else materially constructed here. Also, it is appropriate and useful to start considering people as a resource rather than consumers. These are spiritual societal issues that can begin to be cleaned up and healed through art processes and access to a life in art for all. Issues of waste management may be addressed through art processes. The spiritual hunger that is responsible for so much waste creation in the first place may be addressed through access to art and its realms for all.

Artists are masters of using whatever is available to them to create with. The late great Rauschenberg broke into his fame using garbage to make “combines” in the 60s. Many artists are still making work created from cast offs and discards .

Paper is a whopping 18% of waste streams, so why not have local paper making workshops? Mosaic walls made of discarded and broken glass and pottery? There are other possibilities using textiles and other waste goods. Some recycle centers do not take styrofoam, yet there are artists that feature this material in their constructions. It is a good time to expand the processes of art and design to serve purposes of of waste reclamation and transformation. The effectiveness of these alchemical processes will require a commitment of space and material acknowledgements of the value of these processes.

Of course, everyone reading this has a compost pile, at best for gardening and at least to cut down on reeking landfills, right?

I recently heard a horror story of a ship container of “donations” going to a third world country that ended up in a landfill, because it was garbage. We must develop a more “closed loop” method of dealing with our waste. Nature does not produce vast quantities of useless junk and neither should we. The alchemical processes of  working with garbage has morphed from an obscure cultural practice to a dire necessity. There are many methods and possibilities for this, using the tools and practices of art.

There are several models existing for starting to do this in this country and there are those working a changing cultural paradigm around the world.  I came across material this morning on the Cultural Engineering blog, that states the paradigm change from “competitive and globally controlled” to one of “more ecological-social-cultural engagements”, is  required concerning “shifts in policy” regarding “sustainability” and the “role of the arts”.

So what does this mean? It means a shift from consuming the cheap products made in third world factories that are literally work prisons operated by a competitive corporate elite whose operations are made possible and profitable by a corrupt and unworkable value system that values product and ignores spirit.  It means taking the one product we create an abundance of, garbage, and doing something different with it. It means the creation of new art actions that involve community and space and time allocations by the community to make this possible. It requires belief in something other than instant gratification and awareness of  good stewardship of our children’s future,  and a shift away from, or at least a balancing of, preoccupations with instant returns on material investments.

A new functional social architecture, that uses long term valuation structures, with concrete consideration of the fates of our children is essential. In part, this may be designed using the methods and practices of art to transform our vast quantities of garbage into something else.

Virginia Bryant*

*Virginia Bryant is an artist, designer and environmental advocate.

http://virginiabryant.tumblr.com/

Her most recent design project is the ANON couture portfolio purse.

http://www.etsy.com/shop/anonstudio

She can be reached here.

 


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Organiser un Forum ouvert et préparer une concertation nationale sur les enjeux culturels du développement durable

En préalable d’une grande concertation nationale organisée en novembre 2011 par Culture O Centre, Réseau Culture 21, l’Observatoire des politiques culturelles et la Plate-forme interrégionale sur la question de la contribution de la culture à un développement durable, une formation-action est proposée les 1er et 2 avril 2011 à Evry (France) pour préparer cette concertation.
L’ambition est d’impulser une dynamique coopérative et transversale en y associant, outre la sphère culturelle, la société civile, le monde de l’éducation, le secteur social, urbanistique, etc. Il s’agira de visualiser les étapes et les moyens nécessaires à la mise en œuvre d’un Forum Ouvert, décoder les enjeux, les risques et les opportunités d’un tel événement, mettre en relation des personnes, préparer les équipes et les territoires à l’organisation de ces forums, initier une réflexion collective élargie sur la question de la contribution de la culture à un développement durable.
La formation s’adresse aux équipes organisatrices de forums territorialisés, quelle que soit leur fonction ainsi qu’à tous les acteurs intéressés : élus, personnel des collectivités territoriales, salariés des entreprises du secteur culturel, de l’éducation, du secteur social, du développement durable, de l’urbanisme… 
Pré-inscription pour prise en charge formation continue (Uniformation) avant le 20 janvier 2011.

Coût par participant : 550 € (nombre de places limité)

Informations et bulletin d’inscription

> Contact Plate-forme Interrégionale – Stéphane Grosclaude : Tél. +33 6 73 73 84 53 – contact@pfi-culture.org

Source : Banlieues d’Europe

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XV Plenary session of the Cultural Sector Conference in Santiago de Compostela

The Minister of Culture, Ángeles González-Sinde, presided at the Hostal de los Reyes Católicos in Santiago de Compostela, the XV Plenary Meeting of the Cultural Sector, which brings together officials from the Ministry of Culture and representatives for culture from all the Autonomous Communities in Spain and the autonomous cities of Ceuta and Melilla.

At the beginning of the meeting, the General Director of Policy and Cultural Industries and the Minister of Culture and Tourism of Extremadura reported on developments from the Board of Education, Youth and Culture held on 18 and 19 November, which addressed a digital strategy for Europe (cultural / audiovisual). Conclusions were also adopted on the Work Plan for Culture (2011-2014), the role of culture in the fight against poverty and social exclusion, European film heritage and the challenges of the digital age and European cinema in the digital age.

Also, the General Director of Policy and Cultural Industries reported on the results of the pre-selection of candidates for the European Capital of Culture for 2016. Cities that have passed into the final selection stage are Burgos, Córdoba, Donostia / San Sebastian, Las Palmas de Gran Canaria, Segovia and Zaragoza.

Plenary Agreements
The study on cultural infrastructure management, shows that both in new cultural facilities and in regard to the proper maintenance and use of existing infrastructure, there needs to be laid clear actions and management models to deal with those susceptible in the current context of the need for optimization of existing resources. Therefore, the House has approved the creation, within the framework of the Sector Conference on Culture and according to Article 12 of its Rules, a Working Group to study and make proposals concerning a new management model for cultural infrastructure.

In addition, a new uniform criteria for all calls has been adopted, as has an agreement to appoint three independent representatives to the assessment committee for grant calls from the Ministry of Culture for the year 2011.

Finally, the House has approved the renewal of the Second Vice President of the Cultural Sector Conference. In 2011 the post will be given to the Minister of Culture and Tourism of the Autonomous Community of Asturias.

 

Source : Ministerio de Cultura.

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European Commission recognises the contribution of culture to regional development

The Full Report of the Study on the contribution of culture to local and regional development – Evidence from the Structural Funds was published in September 2010.  Entrusted by the European Commission to the Strategic Centre for European Studies, who worked in cooperation with ERICARTS, this study aims to highlight and explain the many ways (often unknown) in which the cultural dimension has been integrated into the framework of EU cohesion and regional policy. The study provides first an overview of the different types of contribution to the objectives of EU cohesion policy since 2000 made by the cultural and creative sector, and second, a pool of around 50 examples illustrating this contribution. Each example is presented in a separate project fiche, while the study is accompanied by an online practical information kit about culture and the structural funds which is addressed to cultural operators and to regional policy managers. The study arrives at the main conclusion that resources available for culture-based interventions under the Structural Funds should be more commensurate with the size and growth potential of the creative sector, which is one of the fastest growing sectors in Europe.

Source : ENCACT

You can also dowload this report in our box Ressources.

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Staging Sustainability – Arts, Community, Culture, Environment

How can we produce art that reflects, celebrates, critiques and advances the cultural life of our community without contributing to the destruction of the setting that inspires these artistic endeavours ?

The Faculty of Fine Arts at York University (Toronto – Canada) invites proposals for papers for Staging Sustainability: Arts, Community, Culture, Environment, a conference taking place April 20-22, 2011. The conference will provide an opportunity for artists and those who support the arts in a myriad of ways – from scholars, critics, producers and designers to policy-makers, industry and government – to engage in interdisciplinary dialogue about issues associated with the creation of environmentally sustainable arts practice and performance. 

The conference committee welcomes proposals for papers that consider the relationship between the cultural and ecological aspects of sustainability in the arts, and may encompass aspects of subjectivity with respect to community and identity.

Please forward a 250-word abstract of your proposal, including your name, affiliation, mailing and email address to: 
Ina Agastra, Executive Assistant to the Dean 
Faculty of Fine Arts, York University
ffadeanasst@yorku.ca

Submission deadline: September 1, 2010

Conference website: www.stagingsustainability.ca

Source : Cultura 21

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Pour la responsabilité culturelle des territoires

La Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture (FNCC) vise, pour ce mois de mai, à promouvoir la responsabilité culturelle des territoires, et à développer la prise en compte de la culture scientifique, technique et industrielle sur le territoire. Les formations auront lieu au FIAP Jean Monnet, 30 rue Cabanis, Paris 14ème.

  • Le 19 mai, de 9h30 à 17h30, Construire et mettre en œuvre une politique culturelle régionale. Les politiques culturelles des régions françaises sont à un carrefour. Suite au transfert de compétences aux conseils régionaux, en 2004, à leur implication politique dans la culture, il semble nécessaire de consolider les convergences stratégiques, à l’heure où s’amorce une réforme territoriale, pour continuer à donner du sens à cette responsabilité culturelle territoriale. Cette journée s’attachera à restituer l’histoire de la régionalisation de la culture, à dégager, par comparaison, les modèles en vigueur et à présenter quelques expériences menées dans le spectacle vivant, le patrimoine, les arts visuels, le livre ou l’audiovisuel.
  • Le 25 mai, de 9h30 à 17h30, La sensibilisation à la culture scientifique, technique et industrielle. Quelle place et quelles missions pour l’élu(e) à la Culture ? L’objectif de cette journée est de sensibiliser les élu(e)s à la place de la culture scientifique, technique et industrielle et d’élargir la diffusion, sur le territoire, de cette richesse culturelle, ce patrimoine commun. Comment être, aux cotés d’autres acteurs, un accompagnateur ou une force d’impulsion pour donner accès à ce domaine culturel, souvent méconnu ou considéré comme hors-champ ? Avec la désindustrialisation des années 80, des élu(e)s ont cherché à préserver des lieux et des savoir-faire issus d’une culture et d’une mémoire industrielle locale. Mais, avec le recul des années, qu’en est-il de ces expériences ? 
La prise en compte du patrimoine industriel paraît logique pour l’élu(e) à la culture, mais quelle valorisation culturelle pour les patrimoines matériels et immatériels, propre à la culture scientifique, technique et industrielle ? Quelle mise en scène ? Quels apports des autres domaines culturels et artistiques ? Et comment utiliser les arts numériques pour amener les plus jeunes à la sphère culturelle et introduire une nouvelle dimension à la politique culturelle territoriale ?

Le programme et le bulletin d’inscription sont en ligne.

Contact : FNCC, B.P. 124, 42003 Saint-Étienne, Cedex 1 (04 77 41 78 71 – fax : 04 77 38 20 48 – contact@fncc.fr www.fncc.fr)

Source : ministère de la Culture et de la Communication.

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CALL FOR FUTURE

The ÜBER LEBENSKUNST project, an initiative project of the Federal Cultural Foundation in cooperation with the House of World Cultures, is turning the city of Berlin into a showcase for initiatives that bring together culture and sustainability and experiment with new models for action. They are looking for artistic projects and social initiatives that turn the impossible into a reality.

Whether neighborhood gardens, urban beekeepers, Wiki woods or climate pirates on Berlin’s Spree River: Models that put new forms of ecologically sustainable living to the test can be found everywhere in the world.

With the Call for Future, the ÜBER LEBENSKUNST wants to strengthen the dedication, spirit of innovation and expertise of local initiatives, bring these initiatives together and give them a broader public platform. To achieve this goal, a call for artistic and social initiatives has been put out to apply for project funding. Both conceptual and financial support will be provided (up to a maximum of €20,000 per project) for selected projects through to the final ÜBER LEBENSKUNST Festival to be held in the summer of 2011. Artistic projects are expressly welcomed, social initiatives and ideas from elsewhere that are carried out jointly with local partners both in and for Berlin. The application deadline is May 24, 2010.

The environment you work in is one that inspires groundbreaking new ideas. Which is why it’s important to pass the Call for Future along to your networks and contacts. Call For Future has been translated into 9 languages so that we can reach all of Berlin’s larger communities – Arabic, English, French, Polish, Russian, Serbian/Croatian/Bosnian, Spanish, Turkish and Vietnamese. The application form is available for downloading from www.ueber-lebenskunst.org/call.html.

ÜBER LEBENSKUNST is looking forward to receiving your utopian designs, project ideas and (im)possible suggestions.

Source : Cultura21

La version française de l’annonce est ici.

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Creating Cities : Culture, Space and Sustainability / 2

The conference “Creating Cities: Culture, Space, and Sustainability”, which took place from February 25th, 2010 to February 27th, 2010 at the Japan Center of the Ludwig Maximilians University of Munich, brought together a wide range of different topics and researchers working on the broader theme of cities and how they are understood today. The tension between the concept of “creative cities” and what it means to “create” cities had an interesting dynamic to it and enabled many lively discussions. The presentations were largely based on notions of the “creative city” [Landry, C.: The Creative City: A Toolkit for Urban Innovators. London: Earthscan Publications, 2004] and the “creative class” [Florida, R.: The Rise of the Creative Class: And How it’s Transforming Work, Leisure, Community and Everyday Life. New York, N.Y.: Basic Books, 2002], which have highly influenced the understanding of the city today. These concepts focus on the importance of culture, creativity, and the arts for urban development and have been widely used by urban planners and city officials. In order to enhance a city and bring economic development the presence and concentration of artists, scientists, musicians, bohemians, even gays becomes crucial. These groups help create a “quality of place”, as Florida explains.

Florida’s “gay index”, which describes a correlation between the number of gay men in a city and the amount of high tech job growth, has been criticized for being a too simplistic tool by Terry Nichols Clark, among others. He finds that the number of gay male households alone is fairly irrelevant when it comes to the high tech knowledge industry and that the gay impact falls in smaller metro areas [Clark, T.N.: Gays and Urban Development. In T.N. Clark (Ed.), The City as an Entertainment Machine. (pp. 221-229). Amsterdam: Elsevier, 2004]. Art and culture contribute to the general atmosphere of a city or a district, its street life, diversity, and other aspects. According to Landry and Florida this helps build a climate, which enables cities to label themselves as creative places and position themselves within the global competition for human resources.

I will focus here on a few talks that were particularly inspiring for me and brought new insights into my field of interest (the cultural perspectives of creative cities and (un)sustainability).

In her talk on “Projects of Creativity and Inclusion: The Challenges of Cultural Development in Mexico City” Ana Rosas  Mantecón from the Universidad Autónoma Metropolitana México presented several examples of projects in Mexico City that try to reach out to different groups within the city, especially those who are often forgotten. For example cleaning women, or prostitutes are introduced to cultural activities such as visiting museums. For Mantecón it is important to see how these projects broaden the notion of ‘the creative class’ by giving access to culture for a wider range of the population. She asserts that cultural rights are a main point of citizenship, making access to culture a social matter. This is in contrast to a more individual understanding of creativity as Florida defines it. Inclusion, participation, and interaction pose ways in which sustainability issues could be included in the creative city model.

Regarding a seemingly very different topic, Ute Lehrer from York University, Toronto analysed the growing number of condominiums in Toronto, calling them vertically networked suburbs [Lehrer, U. & Wieditz, T. (2009). Condominium Development and Gentrification. Canadian Planning and Policy 18(1), 82-103]. For her, the explosion of the number of high-rise condo buildings is a result of creative city policies and neoliberal tendencies in the city. Mostly private investment projects, condo buildings are still rising, despite the financial and real-estate crisis in Northern America. For Lehrer these projects are a way for investors to cash in on downtown areas by creating a built environment for the ultimate urban lifestyle. (The desire to live there is also created by the media, who hype life-style possibilities in condos.) These condos bring together culture, lifestyle and economic goals for the creative class (such as young professionals, empty nesters; parents, whose children have grown up and left home and well-off immigrants). For Lehrer, these condos are vertical suburbs (albeit located in city centers) as they are highly homogeneous internally (young professionals in one complex, empty nesters in another). This newly built gentrification also makes interaction with the outside mostly unnecessary as many amenities can be found within the condominiums. The result is a new urban social community, in which the entry-level for homeownership (including young people) is lower than in traditional suburbs. This makes the condos appealing for people who want to live in a cosmopolitan global environment. The effects this has on the surroundings and distinctive parts of neighborhoods, were illustrated by Lehrer with pictures from all around Toronto. An extended number of huge buildings designed by well-known architects that have no real relationship to what goes on around them are visible all around the city. For a creative city looking at sustainability, this type of development is highly problematic. These buildings tend to erase other characteristics of neighborhoods, increase the demand for surrounding infrastructures and push other groups out of the city.

Roger Keil’s (York University Toronto) talk on “Mobility in the In-Between City: Getting Stuck Between the Local and Global” brought insights into the situation in places surrounding the ‘creative’ city centers. These areas are mostly overlooked as if they are not part of the global city. They are suburbs in the sense that people live there, but at the same time they are also workplaces. Keil’s focus on the Toronto area and the maps he presented highlighted distinct borders between the downtown areas and these “in-between” cities. Such areas are important parts of the regional economy, but have nothing to do with an image of a global, creative city. They are often interchangeable in their appearance (Keil showed a very compelling photo of a gas station and convenience store complex, which could have been set anywhere in North America), but also have a heterogenic structure, made up of high-end houses and cheap housing. The demographics of the “in-between” cities are normally associated with those of the inner city, not of traditional suburbs, because they are highly diverse (even though certain groups stick to certain areas). For Keil, these places represent the backbone of daily living. They are areas of regular ‘passing through’, with constant “missingness” of one another. Keil therefore calls for a new political infrastructure to consider the real needs of residents and promote “meetingness,” New actors in politics and planning can loosen the hard boundaries of demographics, income, and politics and help overcome age-class-gender biases of the system. For Keil that “politization” of infrastructure is needed to show how the built environment affects peoples’ lives.

The closing talk from Klaus Kunzmann entitled “The Creative City Fever” gave an overview of the development of the term “creative city” and why it has become so popular today. The term functions as a plug-in concept, which can be applied almost everywhere and fits in many different contexts. For Kunzmann the concept is ‘sexier’ than issues such as social justice or sustainability since these are more difficult to implement. He gave several reasons why the concept has become broadly accepted and applied. Creativity itself is a term that implies positive characteristics and remains open to interpretation. Identification with the term is easy, making it useful for stakeholders, academics, and policy makers. The rise of the creative economy as a new area for policies and technologies also goes together with the concept of the creative city. Cultural flagships and the rediscovery of culture in the political agenda also help promote the city as a place for true creativity. Changing values and lifestyles, a cosmopolite knowledge society and the dominance of consumption all play into the locational preferences of the creative class. This also appeals to people who market cities and tourism to attract young, mobile visitors and compete with other cities on a global level. For Kunzmann there are winners in this development, such as larger cities, policy advisors and cultural institutions that are taken more seriously. But there are also losers, namely cultural pioneers, smaller cities, or residents in gentrified areas. Therefore Kunzmann, described a certain danger in the creative city paradigm which appears as innovative action, but actually often results in social polarization, deflecting attention from social and environmental issues. But, the concept can also offer possibilities to regard the importance of quality of life in a city, like the idea of the compact city (in which people want to return to live in city centers), or encourage creative action. There is the potential to integrate issues of sustainability into the concept of the creative city.

Julia Hahn, Lüneburg (D)

Source : Webmagazine de Cultura21, Sacha Kagan.

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Autour de l’action muséale et des formes participatives

Banlieues d’Europe vous attend pour un rendez-vous thématique « Autour de l’action muséale et des formes participatives »  le 26 avril 2010 à 18H30 au Musée Urbain Tony Garnier (Lyon-8e) avec Lain Watson, directeur adjoint de Tyne & Wear Archives Museums (Angleterre).

Situé dans la région de Newcastle au Nord-est de l’Angleterre, Tyne and Wear Archives Museums rassemble 12 musées et galeries qui accueillent chaque année 1,5 millions de visiteurs.
Ce réseau d’équipements doit son succès à la mise en place de projets encourageant la population locale à interpréter son patrimoine dans toute sa diversité, et à s’approprier les musées et les collections comme moyens d’expression. Tyne and Wear museums est en effet particulièrement attentif à l’accès des publics dits « éloignés », considérant que les musées ont un rôle important à jouer dans la cohésion sociale en favorisant la connaissance concrète du patrimoine immatériel des individus. Ces musées se donnent donc pour objectif  d’aider les individus à déterminer leur place au sein de la société. Lain Watson nous présentera des projets innovants menés en coopération avec les  habitants et la méthodologie utilisée pour permettre un véritable travail de co-construction.

Ce rendez-vous sera suivi d’une visite guidée nocturne du Musée à partir de 20h.

Lieu : Musée Urbain Tony Garnier – 4, rue des Serpollières/ Lyon 8e (Tram T2 et T4 : arrêt Bachut Mairie du 8ème).

Entrée libre sur inscription (nombre de places limité) : inscriptions.banlieuesdeurope@gmail.com

Contact Banlieues d’Europe – Amélie Dubosc : Tél. 04 72 60 97 80

Source : Banlieues d’Europe.

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