Une fois de plus Jean-Michel Lucas nous fait l’amitié de nous autoriser à diffuser sa toute dernière contribution issue des Etats Généraux 2 des Saisons de la marionnette en France qui se sont déroulés les 28 et 29 mai à Amiens. L’auteur nous a transmis le texte de son intervention dans sa version amendée datée 15 juin dernier et une fois de plus, il n’y va pas par quatre chemins pour mener la vie dure aux évidences et à notre prêt à penser et plaide pour une alternative de mise en chantier d’une économie créative solidaire.
Je ne voudrais pas ouvrir le chantier de l’économie créative solidaire avec l’idée pragmatique (ou plutôt « intéressée ») que nos travaux aboutiront à résoudre immédiatement une partie significative des problèmes de financement public évoqués dans votre manifeste en huit points http://www.saisonsdelamarionnette.fr/2010/06/08/appel-a-signature-pour-le-renforcement-d’un-soutien-aux-arts-de-la-marionnette-en-france/ [1]. Je ferai preuve de plus de prudence en vous proposant d’opérer une sérieuse rupture par rapport aux évidences que j’ai cru entendre hier et qui laissent croire que la création, la diffusion, la médiation ou la formation artistiques devraient naturellement être soutenues par l’autorité publique.
Je suis persuadé qu’il faut renoncer à cette posture naïve. Pour cela, je voudrais faire observer, dans un premier temps, que les soutiens publics sont de plus en plus liés aux apports des activités artistiques à l’économie. Je partirai ainsi de la situation proposée aux créateurs d’adhérer au dynamisme généralisé de «créative», une place forte aux valeurs puissantes de liberté et de compétitivité marchandes. J’interrogerai les justifications qui propagent cette tendance et j’en déduirai la nécessité de faire un grand virage en défendant d’autres valeurs de liberté dans les négociations sur les politiques culturelles mises en œuvre. J’essaierai alors de plaider pour une politique « d’économie créative solidaire » porteuse d’une éthique vraiment attentive à la dignité culturelle des personnes.
L’ÉCONOMIE CRÉATIVE COMME DISPOSITIF POLITIQUE DE L’ÉTHIQUE DE LA RENTABILITÉ
Pour les créateurs, l’économie créative est une perspective intéressante que les territoires, les villes en particulier, mettent en œuvre avec un enthousiasme croissant. Grâce à l’économie créative, les professionnels de la culture ne sont plus considérés comme des dilettantes dévolus aux temps de loisir de nos laborieux concitoyens ou comme des intellectuels pourvoyeurs d’élitisme. Ils sont maintenant les moteurs de la société de la connaissance et deviennent la source du développement économique et de l’harmonie sociale. La culture construisant un futur meilleur, beaucoup d’entre vous l’ont rêvé ; l’économie créative le fait !
Reste à préciser de quoi ce mot est fait : je reprends d’abord la définition d’un professeur qui détient la chaire d’économie créative dans une grande école de commerce : « l’économie créative regroupe les secteurs dans lesquels le produit final est un objet de création ».[2] Je suis certain que vous vous sentez concernés par ce terme si flatteur de « création » mais l’usage des mots étant gratuit – celui de « création » plus que d’autres – la vigilance s’impose car il faut entendre que « le terme générique d’économie créative concerne donc aussi bien les services créatifs (design, architecture, publicité, etc..) que les technologies de l’information et de la communication ( jeux vidéo, services Web, multimédia) ou les industries culturelles (audiovisuelles, musique, édition). » [3] Nous voilà ainsi au cœur de notre sujet avec l’économie créative, la « création » consiste en définitif à faire preuve de « créativité » pour produire des « services innovants » qui seront « vendus » dans les meilleures conditions possibles. A priori, tant mieux, car, dans ces temps difficiles, aucun acteur culturel ne peut se plaindre que ses activités se vendent à des acheteurs qui lui apportent de précieuses ressources pour poursuivre sa « création » !
Toutefois, en terme de politique publique, il est légitime de s’interroger sur l’idéal qu’on nous prépare ainsi.
Si j’en crois mes amis de la ville de Nantes, la finalité de l’économie créative est claire. Prenons le projet ECCE dans lequel la ville de Nantes est lancée avec six autres villes européennes : il consiste à construire un « quartier de la création » (encore la « création ») dont on nous dit qu’il est « un cluster culturel en émergence et vise à réunir sur un même site les acteurs de l’industrie créative mais aussi l’université et la recherche pour créer des collaborations inédites et fécondes ». [4] C’est donc bien un projet public répondant aux besoins de nombreux acteurs culturels et dont l’ambition est de « stimuler la croissance économique et la création d’emplois dans le secteur culturel en créant un nouvel axe de développement au carrefour de la culture, des technologies et de l’économie. » [5]
Tout est bien dit. L’économie créative est tout bénéfice : les acteurs culturels trouvent des emplois grâce aux coups de main que leur apporte la ville (couveuses d’entreprise, pépinières d’entreprises, formations, information.. ) Dès qu’ils auront grandi, ils n’auront plus besoin de la béquille du soutien public car ils vendront leurs services créatifs et deviendront auto-suffisants ! La ville créative pourra donc mener une politique culturelle très active en direction des nouveaux créateurs innovants sans avoir à remplir sans fin le tonneau des Danaïdes des subventions culturelles ! Le contribuable ne peut que s’en féliciter !
Ajoutons que ce dynamisme à l’avantage de garantir l’attractivité du territoire : « il y a une véritable conscience du rôle économique du secteur créatif et qu’une métropole doit s’engager dans une politique qui permettre de se positionner parmi les villes créatives dans le cadre d’une société de la connaissance de plus en plus internationale. » [6]
Traduction : la « ville créative » devient si attractive qu’elle attire à elle de nouvelles têtes de plus en plus créatives ! Le cercle vertueux de la « création », en somme. En plus de tout cela, les réseaux anglo-saxons militant pour l’économie créative nous assurent que la présence des artistes dans la cité va nécessairement améliorer l’harmonie sociale. Parmi les 125 arguments énoncés sur le site canadien, j’ai trouvé cet argument qui mérite peut-être votre attention : « les arts soutiennent la création de communautés saines, capables d’agir ». [7]
C’est très beau des artistes qui apportent la vie « saine » à la société ! Ailleurs, on insiste encore pour nous convaincre que l’économie créative va favoriser « l’implication citoyenne ».
Vous avez compris qu’avec cette économie créative nous bénéficions d’un triple miracle : « croissance des emplois » pour les cultureux, « attractivité du territoire » devenu innovant et même « harmonie » dans la société des citoyens libres ! »
Pourquoi alors prendre une attitude critique un peu moqueuse pour évoquer ce modèle d’avenir culturel ? Non pour des raisons de « faits » – il est sans doute mieux d’avoir un emploi, d’attirer les touristes, de favoriser le lien social, d’innover grâce aux œuvres des artistes et aux pensées des savants et philosophes du réenchantement du bas-monde – mais plutôt pour des raisons de valeurs. Quelles sont donc les valeurs de la « vie bonne » qui nous sont promises ? Au delà des parfaites finalités de cette économie créative – « croissance des emplois », « attractivité », « harmonie » – qui est vraiment le maître des valeurs ?
Figurez vous que cette question est incongrue car la réponse est aussi évidente qu’immédiate : la valeur d’une activité créative sera, bien sûr, donnée par le système d’échange marchand concurrentiel. Car l’économie créative n’a de sens que si, grâce aux interventions publiques, le créateur « vole de ses propres ailes ». Il deviendra alors, ce que l’on appelle un « véritable professionnel » ! Cela signifie que sa créativité devra intéresser des acheteurs, privés ou publics ; il doit devenir bientôt « auto-suffisant » avec des services créatifs qui se vendent suffisamment bien pour garantir la rentabilité de son projet. L’économie créative atteint ainsi son idéal : un créateur « utile », puisqu’il répond à des besoins, un créateur « rentable », puisqu’il est reconnu par de bons clients ! L’éthique de l’économie créative est tout simplement l’éthique de la rentabilité concurrentielle, comme valeur de référence de la « vie bonne ».
Disons-le à l’envers, si notre acteur culturel crée des marionnettes sans acheteur ou de la musique inventive invendable, ces activités n’ont pas de « valeurs » collectives. Elles ont une valeur pour lui et pour ses amis, donc dans la sphère des valeurs privées, mais pour le bien-être de la société, dans son ensemble, elles ne valent rien car elles ne promettent pas de devenir un jour des services achetés et vendus avec profit sur des marchés libérés de toute entrave. Un service créatif qui n’est pas auto-suffisant n’a aucune « bonne » raison d’exister pour le collectif.
Sans doute pensez vous que je décris ici les intentions des « méchants » capitalistes qui ne songent qu’à exploiter à leur profit le talent des honnêtes créateurs ou que j’évoque les élus des collectivités qui sont prêts à acheter très chers sur le marché international les services d’artistes dont la renommée apportera la gloire à leur territoire ? Ce serait une grave erreur de compréhension des enjeux car l’éthique de la rentabilité ne repose pas sur de telles « mauvaises » intentions. Bien au contraire, elle revendique d’être la source de la « vie bonne » [8] dans nos sociétés de liberté. Elle doit être comprise comme une valeur politique fondatrice sur laquelle repose l’organisation de notre démocratie, notamment au niveau européen. Ainsi, pour prendre un texte de référence parmi tant d’autres, l’Union Européenne en 2006 a déclaré, au nom de cette société de la connaissance évoquée plus haut qu’il était impératif de libéraliser le marché des services, c’est à dire de renforcer au nom du progrès la concurrence dans ce secteur. C’est la fameuse directive « services » [9] qui affirme clairement comme norme de la vie « bonne », le développement de la compétition marchande des services. Or, quelles que puissent être les envies et opinons des acteurs culturels, leurs activités entrent dans le champ de la directive : elles relèvent de « l’économie créative ». Sera donc « bon », pour construire l’avenir de l’Europe, le service culturel qui se vend bien en régime de concurrence. C’est bien l’éthique de la rentabilité qui est mise en premier plan du Vivre ensemble en démocratie.
Écoutez bien ce passage qui, en même temps, qu’il plaide pour cette éthique de la rentabilité nous fait, heureusement, comprendre qu’il serait temps de revendiquer d’autres éthiques de la culture pour continuer à croire à l’Europe : En page 37 de la Directive « services » :
« Le parlement européen et le conseil ont souligné que l’élimination des obstacles juridiques à l’établissement d’un véritable marché intérieur représente une priorité pour l’accomplissement de l’objectif fixé par le conseil européen de Lisbonne en 2000 de renforcer l’emploi et la cohésion sociale, et de parvenir à une croissance économique durable afin de faire de l’union européenne l’économie fondée sur la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d’ici 2010, accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative des emplois ».[10]
2010, nous y sommes ! Peut-on dire pour autant que cette éthique de la rentabilité nous a rapproché du miracle de « dynamisme », de « qualité d’emplois », « de cohésion sociale », promis par cette « société de la connaissance » et de son « économie créative » si parfaite ? Disons que le miracle est moins évident que sa promesse et, raisonnablement, nous pouvons nous donner le droit d’interrogertion. Peut-on accepter si aisément dans notre démocratie la soumission des enjeux culturels à la seule logique de transformation du sensible en services marchands vendus au mieux offrant ?
Pour poser des limites à cette éthique affichée par l’économie créative, je donnerai trois exemples parmi beaucoup d’autres :
- Avec l’éthique de la rentabilité, l’idée même de service public de la culture devient obsolète. Il faut seulement parler de « service économique d’intérêt général » dont la signification n’a pas encore été bien saisie par les milieux culturels. L’affaire est simple : quand le marché d’un service ne dégage pas assez de rentabilité et n’intéresse pas les entreprises lucratives, alors la collectivité publique peut remplir le vide. Elle devient, par défaut, « entrepreneur » du service manquant, du moins tant que le marché ne redevient pas profitable. L’Union européenne autorise ainsi la mise en place de « services économiques d’intérêt général » que la collectivité publique organisera en lançant un appel d’offres mettant en concurrence – toujours la concurrence – les prestataires possibles du dit service. Ce qui est essentiel pour notre raisonnement c’est que ce « service économique d’intérêt général » peut être fourni indifféremment par des entreprises privées lucratives ou par des organismes non lucratifs : l’éthique du fournisseur de service importe peu à l’autorité publique, ce qui compte uniquement c’est que la prestation soit obtenue au moindre coût pour le contribuable. Aux prestataires de se débrouiller pour rester viables dans ce cadre. Concurrence et rentabilité, même pour l’action publique ! Si j’évoque cette éthique de la rentabilité appliquée aux collectivités publiques, c’est que les activités culturelles sont considérées comme des services ordinaires qui n’échappent pas à la norme générale ! D’ailleurs, beaucoup d’entre vous sont déjà pris dans cette seringue des appels d’offres concurrentiels et, même si l’on vous dit que la méthode est strictement du ressort des juristes, vous ne pouvez pas avoir la naïveté de croire que votre statut n’a pas considérablement changé : avec le « service économique d’intérêt général » et ses appels d’offre, vous devenez des « prestataires de services » gérants d’épiceries culturelles ! Dans ce cadre politique où s’installe « l’économie créative », ce que vous continuez à appeler « la culture » ou « l’art » est à lire comme fournitures de produits, en situation de rivalité par rapport à tous leurs frères de culture ! Cette éthique de la rentabilité même pour gérer les interventions publiques culturelles, avouez que ça fait un choc ! Mais la lecture de la circulaire du premier ministre sur les subventions aux associations vous le confirmera [11] : le vieux système de la subvention pour cause de valeur artistique ou culturelle du projet n’est plus qu’une exception archaïque par rapport à la norme du « service économique d’intérêt général », qui, lui-même, je l’ai rappelé, est déjà une exception à la règle sacrée du marché libre.( le fameux article 107 du traité de l’union). L’appel d’offres concurrentiel, voilà la logique publique de l’économie créative, traduction pratique du sort qui attend les cultureux dans une société de liberté vantant les bienfaits de l’éthique de la rentabilité.
- Un second exemple contraint aussi à interroger la couleuvre de l’économie créative : prenons le cas – dont on se demande parfois s’il est extrême – de ces jeunes chinois qui ont la « chance » de pouvoir jouer aux jeux vidéos en ligne de 8 heures du matin à 20 heures le soir avec une demi heure de pose, un salaire de 90 euros par mois et un logement sur place, le tout pour vendre un service qui consiste à faire avancer la puissance des avatars de cadres occidentaux qui n’ont pas le temps d’amasser les ors et les armes de leur personnage préféré : l’économie est bien créative, elle est bien rentable mais sa valeur donne le frison : comment l’apprécier en terme de dignité des personnes ainsi amputées de leur liberté ?
- Le troisième exemple est éthiquement encore plus douloureux : que peut signifier pour la construction de l’Humanité, cette économie créative qui nourrit l’attractivité du territoire ? Beaucoup diront qu’il s’agit là d’une nécessité pragmatique dans un monde cruel où les territoires sont en concurrence les uns vis à vis des autres. Mais il faudrait dire cette vérité autrement si l’ont tient à conserver une spécificité aux enjeux culturels en démocratie : avec l’économie créative, les villes s’organisent activement pour capter chez elles les talents créatifs venus d’ailleurs. Les meilleurs doivent être ici et non ailleurs. Les cultureux apportent alors leurs « munitions » créatives à la lutte acharnée, au combat permanent des territoires pour dominer les autres. En obéissant à la seule éthique de la rentabilité, le territoire public de l’économie créative ne fait qu’organiser « la guerre culturelle de tous contre tous ». Il réduit l’enjeu culturel dans la société de liberté à des flux d’agression. Bel avenir que l’on nous prépare ainsi! Pour l’éviter à l’Humanité, un autre voie doit être explorée.
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Notes
[1] Voir http://www.saisonsdelamarionnette.fr/2010/06/08/appel-a-signature-pour-le-renforcement-d%E2%80%99un-soutien-aux-arts-de-la-marionnette-en-france/
[2] Extraits de la plaquette de présentation de la « Pépinière écocréative » à Bordeaux. Voir www.emploi-bordeaux.fr
[3] ibidem
[4] Voir entre autres l’article « le quartier de la création : un cluster en émergence » dans la revue de l’Observatoire des politiques culturelles », N° 36 Hiver 2009 page 63. contacts : www.observatoire-culture.net. Voir aussi le N° 35 de la même revue : l’article de JM Lucas « Pour la reconnaissance de l’économie créative solidaire ».
[5] Ibidem,.page 63
[6] Ibidem, page 65
[7] Voir le site http://creativecity.ca/english/creative-city-news-mainmenu-326/e-newsletter-mainmenu- 272?task=view
[8] On peut rappeler que dans une tradition ancienne, fortement réactualisée par la philosophie politique anglo-saxonne « le concept de « vie bonne » correspond à l’idée que chaque individu cherche à réaliser dans sa vie un but ou projet qui est pour lui un bien et qui lui permet de donner du sens à sa vie’ (selon Martin Provencher , dans « petit cours d’éthique et politique) . Pour donner une référence parmi beaucoup d’autres aux enjeux politique de la « vie bonne » dans une société de liberté, on peut citer Charles Taylor dans un ouvrage aisé d’accès « le malaise de la modernité », éditions du cerf, 2008.
[9] Voir Directive 2006/123 Ce du Parlement européen et du conseil du 12 décembre 2006 relative aux services dans le marché intérieur.
[10] Pour confirmer la fascination pour la culture de marché , notez par exemple que les services de la commission européenne viennent même de lancer une large consultation sur le bel avenir de l’économie créative en nous rappelant que « le secteur de la culture et de la création fournit des emplois de qualité à cinq millions de personnes dans l’Union européenne et représente 2,6 % du PIB européen. Les industries culturelles et créatives connaissent également une croissance plus rapide que la plupart des secteurs de l’économie. Les industries culturelles et créatives peuvent aussi avoir des retombées positives sur un large éventail d’autres entreprises et sur la société dans son ensemble. De nouveaux marchés s’ouvrent aux petites entreprises. Toutefois, ces entreprises rencontrent souvent des obstacles qui les empêchent d’exploiter tout leur potentiel. Cette consultation publique encouragera les parties intéressées et d’autres acteurs à se pencher sur certaines questions, telles que : Comment faciliter l’accès au financement pour les petites entreprises et les microentreprises dont le seul atout est la créativité ? Comment l’Union européenne peut-elle aider à assurer une combinaison adaptée de compétences créatives et de compétences managériales dans ce secteur ? Comment stimuler l’innovation et l’expérimentation, et encourager notamment un usage plus large des technologies de l’information et de la communication ? » (présentation faite par Irma actu sur http://www.irma.asso.fr/Consultation-publique-sur-les?xtor=EPR-47.)… Autant dire « business is business », culturel ou pas ! !
[11] Extrait de la circulaire du 18 janvier relative aux relations entre les pouvoirs publics et les associations; JORF N° 0016 du 20 janvier 2010 : « Un nombre croissant d’activités exercées par les associations entrent dans le champ d’application du droit communautaire , notamment parce qu’elles sont considérées comme étant de nature économique » ou « Une association sans but lucratif exerçant une activité économique d’intérêt général et sollicitant un concours financier public sera qualifiée « d’entreprise » au sens communautaire… ». « Cette notion d’activité économique recouvre quel que soit le secteur d’activité tout offre de biens et de services sur un marché donné »., ou « le fait que l’entité susceptible de bénéficier d’un concours public ne poursuive pas de but lucratif ne signifie pas que ses activités ne sont pas nature économique » , et le reste à l’avenant !
Fin de la première partie. Pour lire la seconde, cliquez ici.
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