Cultural Engineering Group

Services & Ressources en ingénierie culturelle

Visitez des musées du monde entier grâce à Google et Street View

Il est désormais possible de visiter virtuellement certains musées grâce à Google Maps et d’obtenir des informations détaillées sur les œuvres d’art.

Les musées représentent une source de culture inépuisable mais encore faut-il pouvoir y aller. En particulier si le musée qui vous intéresse n’est pas dans votre ville ou se situe dans un autre pays. Google a décidé de venir en aide aux amateurs d’art en proposant des visites virtuelles de certains musées.

Pour s’y « rendre », il suffit de taper le nom du musée dans Google Maps et d’utiliser la fonction Street View en positionnant le célèbre petit bonhomme sur la position du musée. Si un entremêlement de ligne bleues apparaît, cela veut dire qu’une visite virtuelle est disponible. Lâchez alors le petit personnage et commencez votre visite.

Vous découvrirez alors l’intérieur du musée avec des indications sur les différentes œuvres. Selon Google, plus de 15 000 œuvres ont été identifiées et classées. Pour réussir ce travail, le géant américain a fait appel aux mêmes technologies d’apprentissage machine que celles utilisées dans Google Photos pour vous permettre de mener des recherches par personnes, lieux, etc.

Le résultat est impressionnant, hélas, ce mode n’est pas disponible pour tous les lieux. Ainsi, nous avons constaté qu’il est présent pour le Musée d’Orsay mais absent du Musée du Louvre.

Google facilite la recherche des œuvres culturelles

Google a également amélioré son système de recherche dans le domaine de l’art en associant les équipes de la division Arts & Culture aux ingénieurs de Google Search. Par exemple, une recherche sur l’artiste Gustav Klimt dans l’appli Google de son smartphone aboutit à un panneau interactif qui donne accès à ses œuvres référencées dans Google Arts & Culture, avec la possibilité d’effectuer un agrandissement pour voir des détails.

Source : blog google

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Les musées britanniques se réinventent

Au Royaume-Uni, la saison 2015/2016 a été une « année turbulente » selon Museum Association.

Pendant cette période, 24% des musées ont du faire face à une baisse de revenus publics, malgré le fait que les musées soient très populaires et très attractifs. La situation s’aggrave dans les régions du pays : 64% des musées gallois et 50% des musées écossais ont subi une baisse de dotations publiques.

Les budgets locaux alloués aux musées ont ainsi baissé de 31% en 2016. 15 musées ont du fermer leurs portes l’année passée.

Pour faire face à cette coupure de budget, la majorité des musées ont augmenté leurs revenus propres, grâce à la mise en place de boutiques, cafés, et événements. 37% des musées ont également vu leurs donations philanthropiques augmentées.

Pour consulter le rapport de Museum Association.

 

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Co-branding entre marques muséales et marques de mode

Le développement de produits dérivés co-brandés avec une variété de marques de mode permet d’accompagner les missions de diversification des publics et de soutien à la création des institutions muséales.

Pour les institutions culturelles, un partenariat de co-branding ou d’alliance de marques peut prendre différentes formes : un travail collaboratif de développement, de promotion et de distribution de produits dérivés co-brandés, une communication dans le cadre d’un mécénat ou une opération publicitaire liée à un parrainage. Dans tous les cas il se caractérise par la juxtaposition des marques partenaires et doit s’inscrire dans la mise en œuvre d’une politique globale de marque qui bénéficie à l’ensemble des missions et activités des institutions culturelles.

On peut distinguer trois catégories de marques de mode partenaires : les marques de luxe, les marques « grand public » et les marques émergentes ou locales.

Co-branding avec les marques de luxe

Les marques de luxe suivent une double stratégie : élargir la clientèle ou le public auquel elles s’adressent (1), et maintenir leur positionnement haut de gamme pour lequel les institutions culturelles sont des partenaires de choix.

Ces marques, qui tendent à faire de l’unique en série, luttent contre une forme de banalisation qui peut, par exemple, s’illustrer dans la juxtaposition d’enseignes haut de gamme dans les aéroports. À cet effet, elles cherchent à renforcer leurs dimensions patrimoniales et artistiques en vue de capter l’aura singulière attachée à la création et aux institutions culturelles. En étant assimilés à des œuvres d’art (2), les produits de luxe sont investis d’une valeur d’unicité, ce qui participe à la justification de leurs prix et valorise leurs acquéreurs qui y ont un accès privilégié.

De par leurs missions, les institutions culturelles sont dans une logique inverse : elles cherchent à atténuer l’effet de distinction sociale attachée aux pratiques culturelles en s’adressant à un public large et diversifié. Néanmoins, pour le développement de partenariats, elles se tournent naturellement vers des marques de luxe exclusives qui présentent une forme de proximité dans la mesure où elles transmettent, voire renouvellent, un héritage lié au savoir-faire.

En pratique, si les marques de luxe créent des produits dérivés co-brandés avec les marques muséales (3), elles sont généralement plus intéressées par les associations d’images exclusives et durables avec les institutions elles-mêmes et leurs bâtiments. Ces associations peuvent résulter de tournages publicitaires, de dé lés, où le plus souvent seule la marque de luxe est mentionnée, ou encore d’un mécénat (4) avec une juxtaposition de marques limitée.

Co-branding avec les marques « grand public »

Les marques de mode « grand public » nourrissent un intérêt grandissant pour l’édition de produits dérivés co-brandés avec des institutions culturelles. De telles collaborations se développent, notamment dans les pays anglo-saxons, en lien étroit avec un parrainage, voire un mécénat (5).

L’un des partenariats les plus aboutis en matière de produits dérivés cobrandés est celui initié en 2014 entre le Museum of modern art (MoMA) et Uniqlo®. « MoMA Special Edition », la ligne de vêtements et d’accessoires, issue de cette collaboration, reproduit des œuvres du musée. Elle est distribuée dans les MoMA stores et les magasins Uniqlo® à travers le monde. Le principal point de vente d’Uniqlo® proche du MoMA, introduit ou prolonge l’expé-rience muséale : une immense galerie d’art hightech présentant chaque article comme une œuvre (encadrement, cartels explicatifs et écrans plasma diffusant des informations relatives à la biographie des artistes concernés et à leur apport à l’histoire de l’art) avec des tablettes connectées sur le site Internet du MoMA. La synergie des deux marques est mise en avant par l’affirmation que le MoMA et Uniqlo® poursuivent un but commun de démocratisation culturelle (6), dans le prolongement du parrainage par Uniqlo® des « Free Friday nights at MoMA » depuis 2013. Pour mettre en exergue l’ambition de rendre l’art plus accessible, la promotion de cette collaboration utilise de multiples références au Pop Art qui a étendu le concept de série dans l’art.
Ce type de parrainage, qui permet pleine- ment de valoriser commercialement les contenus culturels et la marque muséale, pourrait être amené à se développer davantage en France.
Pour les institutions culturelles, les produits dérivés co-brandés développés avec les enseignes « grand public » modernisent l’image de leur marque et sont le vecteur d’une communication nouvelle en direction des publics jeunes ou peu familiers des circuits culturels. Il s’agit, pour ces institutions, d’une véritable présence hors les murs.

Co-branding avec les marques émergentes ou locales

Lorsqu’une marque muséale s’associe à une marque de mode émergente ou locale (7), elle fait bénéficier de sa notoriété les créations, le savoir-faire et les designers qu’elle distingue aux yeux du grand public. Les marques muséales peuvent alors être associées à la découverte de nouveaux talents et la sélection d’articles en boutique de musée apparaît comme un geste « curatorial ».

Ce soutien à la jeune création peut être apporté avant même que le designer soit identifiable à une marque : la Tate Modern a créé « Tate Collective », une communauté de jeunes artistes et étudiants en art dont les créations sont éditées sous forme de produits dérivés. Il peut également aboutir à une « œuvre transformative ». Celle-ci est conçue en modifiant une œuvre préexis- tante appartenant, par exemple, aux collections ou à une exposition. La Réunion des musées nationaux (RMN) a ainsi fait revisiter des œuvres d’Hokusai en organisant un concours avec Uniqlo® qui a proposé ensuite les créations lauréates en impression à la demande sur des vêtements. De même Arteum a fait réinterpréter des œuvres de Magritte par de jeunes créateurs, notamment Macon & Lesquoy®, dans le cadre d’une licence tripartite avec la Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (Adagp) et la Fondation Magritte. Le produit dérivé sous forme d’« œuvre transformative » permet l’appropriation du patrimoine par de jeunes créateurs et les visiteurs, potentiels clients dont le regard critique est stimulé. Il offre aussi, et surtout, un moyen pour l’institution d’affirmer une ligne éditoriale, de s’adresser différemment à son audience et de délivrer un nouveau message, notamment sur elle-même et la culture établie. Une technologie innovante comme l’impression 3 D, qui ouvre la voie à une customisation des produits dérivés, pourrait constituer un nouveau point de rencontre entre l’institution et ses publics.

En conclusion, diversifier les publics d’une institution culturelle en développant le cobranding, c’est mixer une variété de marques partenaires. La mode est propice à ce métissage et les frontières du luxe et du « grand public » se croisent avec leurs clientèles : Karl Lagerfeld et Valentino signent, par exemple, des collections « capsules » chez H&M. Il faut trouver le bon degré d’implication avec chaque marque partenaire. Ce choix doit nécessairement s’inscrire dans une politique de marque globale et cohérente. Par ailleurs, en soutenant l’innovation, la créativité et le savoir-faire local, qui peuvent être l’apanage des trois catégories de marques partenaires identifiées, les institutions culturelles distinguent leurs produits dérivés par leur sens et leur portée. Les valeurs attachées à leurs marques s’en trouvent ainsi renouvelées.

Emmanuel Delbouis*

*Emmanuel Delbouis est consultant au bureau de la propriété sur la politique de gestion des marques des institutions culturelles relevant du ministère de la Culture et de la Communication, service des affaires juridiques et internationales, ministère de la Culture et de la Communication.

Notes :

  1. Pour capter une clientèle plus jeune et être en prise avec l’actualité, les marques de luxe font fréquemment appel à des célébrités récentes et internationales comme Rihanna (Dior®), Pharrell Williams (Louis Vuitton®ou Chanel ®), Kanye West et Kim Kardashian (Balmain®).
  2. Ainsi, les collaborations de Louis Vuitton® avec Takashi Murakami, Yayoy Kusama et Cindy Sherman, auxquelles on peut ajouter l’ouverture de la Fondation Louis Vuitton et d’espaces culturels dans certaines boutiques, renforcent ce positionnement de marque. Dans la même logique, v. A. Pechman, « Next to Burberry, a Monet », International New York Times, 5 juin 2014.
  3. Par exemple : sac griffé Whitney Museum et Max Mara®; parfum Serpentine Galleries et Comme des Garçons®; vêtements et accessoires le Prado et Jim Thomson® ou Victoria and Albert Museum et Alexander Mc Queen® ou RMN-Grand Palais et JP Gaultier® avec la création d’un logo commun « Grand Palais & JP Gaultier »
  4. Par exemple : Le Louvre/Louis Vuitton®: film publicitaire et mécénat ; Versailles/Dior®/LVMH®: films publicitaires, ligne de cosmétique Trianon® et mécénat.
  5. Par exemple : Serpentines Galleries/COS®: chaussures co-brandées et mécénat ; Whitney Museum/H&M®ligne « Jeff Koons for H&M » avec une communication co-brandée sous forme d’étiquette sur chaque article, H&M étant parrain de l’exposition Jeff Koons au Whitney Museum.
  6. Site promotionnel non marchand (http://sprzny. uniqlo.com) qui renvoie au site du MoMA.
  7. Par exemple : Musée Rodin et Coq en pâte® (mode éthique) ; Guggenheim (Bilbao) et Minimil® (marque basque) ; Tate et Ally Capellino (designer britannique), Victoria and Albert Museum et Gloverall® (marque représentant le « made in England »).

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Creating the inclusive museum through storytelling

This presentation on creating the inclusive museum through storytelling was given at MuseumNext Indianapolis on 26th September 2015, by Matthew Solari, Creative Director, BRC Imagination Arts. In his presentation Matthew talks about how highly impactful inclusive museums tap into the power of authentic stories to create both communal and personal moments.

 

« One of the most important survival tools that we’ve developed is a story. Now, much has been written about the science of storytelling and its critical role in human evolution and what we’ve learned is that stories that deeply resonate and emotionally connect, matter. In many tribes the role of a storyteller is an important and sacred position, usually held by a priest. Stories build empathy for members of our immediate circle and strengthen the tribe, so organising people into groups comes naturally. It’s hard-wired. Us or them. Friend or foe. Republican, Democrat.

There are many story types but one of the more popular is the origin story. Origin stories tap into something fundamental to our nature. There is a reason that we crave stories about how Batman became the Dark Knight or how Wolverine became one of the x-men. Origin stories seek to answer timeless questions of who am I, where do I come from, is there a purpose to my life.

All cultures have an origin story. Throughout most of our existence much of the natural world was a sacred mystery. In creating and sharing myths and stories people were able to offer explanations about everyday natural occurrences as well as our own beginnings. For example, this composition depicts a Native American creation story about how a coyote and a flock of ducks created the lands out of mud in a world of water. As new scientific discoveries unlock some of the mysteries of the universe, a new image of our story is taking shape in the Big Bang.

Now most of us are familiar with the Judeo-Christina origin story. Actually it’s two stories. In the first story, creation took six days and man and women were created last after all the plants and animals. In the second story, creation takes one day: man is created first, then the plants and animals, and finally woman. What I find fascinating about most origin stories is they offer us a ‘how’ but rarely a ‘why’. As Elie Wiesel puts it, perhaps God made us because he loves stories. Every story should have a purpose. You need to know why you’re telling it.

See these altar boys up here, there’s a story here and the reason why I’m going to tell it to you. I grew up in a largely Roman Catholic suburb of Atlantic City, New Jersey. I went to Catholic school and I was an altar boy. I loved it. I loved the stories. They really resonated deeply with me and I seriously contemplated becoming a priest one day, so you can imagine how my world was rocked when I woke up one day and realised that I am gay!

Now my family was awesome but I suddenly found myself an outcast in my church. The stories that once made me feel included, now excluded me, put me on the outside. I was no longer welcome. And I could hide who I was and stay but that never really sat well with me, so plus I wasn’t just any gay – I was a subset of gay called a theatre queen, and theatre became my new church, my new religion, my new tribe.

So today – that’s me up there in a show in Miami about 20 years ago – today I’m a proud to be a member of the sacred tribe of priestly storytellers. My life’s work has been about telling stories that connect us, rather than divide us. It wasn’t apparent to me at the time but looking back on my life, I now see that through line, and stories have the power to change people. That change is why we tell stories, and we tell inclusive stories because it’s impossible to hate someone whose story you know.

As cultural storytellers, museums can be a powerful agent of change, but to do so, we need to tell inclusive stories that break through the barriers that divide us. So what are the keys to creating the inclusive museum? There are many but I’m going to share with you just about five of my favourites today. Before architecture, before collections, start at the heart. What is the change you want to create in your guest? Everything else follows from there. Make it universal.

Focus on the stories that we can all relate to regardless of age or language or culture and people have a hard time grasping large numbers and abstract concepts so keep it personal, keep it authentic. Authentic stories have real power. They’re like a talisman. They transport us to a new place. And make it emotional. We literally think with our gut. Facts inform but emotions persuade.

Now, let’s look at a few of the five keys in action. BRC collaborated with the new Museum of Liverpool to redefine the concept, not just of a city museum but the inclusive museum. Start at the heart. The Museum of Liverpool was to be the people’s museum that embraces economic and cultural diversity. They wanted guests to feel that their story was important and worthy of respect. Make it universal. We saw input from the broader Liverpool community and listened deeply to their stories. We incorporated community curated exhibits into the concept of the museum. Those old letters and photographs in your shoebox can join the other history defining stories that made Liverpool what it is. Reflecting those stories in the museum allows visitors to validate their stories and the values expressed by them as being museum-worthy.

Keep it personal. Nothing engages people like other people. Now recently, as an example, the Museum of Liverpool did an exhibit on April Ashley, a pioneer in the transgender community. They told her story in a very personal way. They used her story as a springboard to tell the stories of other less famous, non-famous transgender people. Now, by putting a face to the story we connect one-to-one. That connection makes us realise that the other is a human being as well, maybe someone we know, someone we love. That is true empathy.

And another recent exhibit was called ‘Black Hair’. These are deeply personal and authentic stories that explored how Black Hair has evolved and how they reflect wider social and political movements. This is true social vision. This is the people’s museum. Keep it emotional. Now people leave, perhaps knowing something about Liverpool, but more important they leave with the impactful heartfelt connections to the people whose stories that they’ve discovered.

This bold approach has been a huge success. In 2013 Museum of Liverpool was awarded the Council of European Museum prize for its role in promoting human rights. In its first year, over 1.1 million people walked through their doors, beating attendance predictions by over 30%, becoming the most attended British museum outside of London – and one of the best indicators of success, a 4.5 star rating on Trip Advisor.

Word of mouth is your best advertising. As you can see, these keys create real results but can these keys be applied to just any subject? I can tell you that we’re in the process of testing this theory on a brand new project right now so here’s what you know about me so far: my early tribe was the church. I left when I realised I was really gay, and I’ve devoted my life to telling inclusive stories that bring us together. The church, and religion in general, are so not a part of who I am anymore.

Now, imagine what’s going to go through my head when BRC got a call to help create a new museum based on one of the most controversial and divisive subjects of all time. It’s such a landmine that it is one of two topics you are told never to talk about lest it ruin a family dinner or result in all-out war. So here I am now, a gay, liberal, now atheist, being asked to work on the Museum of the Bible in Washington DC.

So I thought seriously about whether or not this is a story that I could tell, that I wanted to tell. Could I find a way to tell it in an inclusive way about a book that is often used to demonise, oppress and even condemn people like me? If nothing else, the Bible does show us the power of storytelling, and as someone said, with great power comes great responsibility.

Now, people attribute that to Voltaire but they equally attribute it to Ben Parker, uncle of Peter Parker so first, as storytellers we must use that power wisely and I can tell you, although the particulars of our motivation are different around the edges, the Museum of the Bible shares our goal in creating a truly inclusive museum that welcomes people of every faith, every persuasion or non-faith.

Now first, I want to give you a little context about the museum to understand where we’re going with this. BRC is one of several designers on the project. We each have a sort of a turf that we are working on. We have a [asked] task with creating an experience that immerses guests in the narrative of the bible – what’s its overarching story and what does it try to tell us? People have been trying to answer that question for thousands of years. I have come to realise it is not an easy task.

So the stories of the Bible experience is divided into two parts – the Hebrew Bible or the Christian Old Testament unfolds in a series of highly theatrical walk-through environments that put you in the middle of the physical and spiritual journey of the Hebrew people and their relationship with their God. The New Testament is an immersive cinematic experience that plunges you into the middle of the action at a time when the world stands on the cusp of monumental transformation, and together they make up the stories of the Bible experience.

Now, remember our five keys. I’ll walk through a few of the quick examples how we’re applying these to this monumental task. First, start at the heart. The DNA of the experience can be summed up on this passage from John: ‘This is my commandment – that you love one another as I have loved you’, so we chose our north star. That tells us everything we need to know as designers and storytellers; everything else that we choose will fall from this. This is our point of view as storytellers. Every story must have a purpose.

Keep it universal. The New Testament is a story told from the perspective of Luke. Previously in our story you had to be a Jew to be God’s people, and as a gentile, he was an outsider to the family of Israel. Most of us can identify with being an outsider at one point in our lives. We have empathy for Luke. His story is our story as the message expands to include all humankind. We recognise our shared humanity and the desire that everyone, no matter their identity or belief, is welcome.

Make it personal. The story of Abraham: this one was a tough one! Yes, Abraham’s the cornerstone of three world religions but his story’s also filled with genocide, rape, slavery, and the condemnation of homosexuality. Now, how we dealt with this is we focussed again on our storyline from the heart. We narrow our lens to focus on Abraham’s personal journey in a way that most people can relate to: the desire for a family to call his own and for children to whom he can pass down his blessings.

Effective storytelling means holding close to your target and not being distracted. Keep it authentic. The subject matter is monumentally complicated and dense and we are led by a team of some of the world’s most accomplished and respected biblical scholars. The result is an approach that is stripped of theology and it’s routed in academic consensus based on history and the archaeological record. This has the dual effect of creating a universal framework that avoids dogma and the nuances of religious interpretation and it’s a pretty interesting distinction there, which even to this day, for two and a half years on the project, I’m still learning those distinctions every day.

Keep it emotional. Imagine the night of the first Passover – the fear, the anticipation of freedom; you were there on that night, experiencing it for yourself. When we can tap into someone else’s emotions, that’s the beginning of true empathy, and empathy is what it’s all about. It’s the red thread that runs through all the keys, as Richard Solomon wrote: increased empathy is often a precondition of political acceptance and the engine of reform. True freedom and equality requires acknowledging our shared humanity and replacing prejudice with empathy.

These techniques have powerful applications in the real worlds as well, as recently proven by the success of the Irish Marriage Equality referendum. Now, proponents of marriage equality broke through the tribal boundaries by presenting their case in a very strategic story-driven way. Using all forms of media they appealed to their fellow citizens by advocating for the traditional Irish values of family and civil rights. They shared their individual dreams of equality for loved ones and neighbours no matter their sexual orientation. They told true and authentic stories that were heartfelt and deeply emotional and personal.

An overwhelming majority of voters understood the commonality of these true heartfelt and personal stories and made history at the polls. In a largely Catholic country, for the first time in world history, marriage equality was granted to homosexuals through a popular vote. The results weren’t even close.

The shortest distance between truth and a human being is a story. Stories are the greatest tools for fostering empathy. As spiritual descendants of the priestly tribe of storytellers, museums can serve as powerful agents of change. We have momentum at our backs and the tools to create true inclusivity and change millions of people’s lives each year. We can help guide our communities to the understanding of the traits and experiences that we share are far greater than any differences we perceive.

What will you do with your power ? »

 

This presentation on creating the inclusive museum through storytelling was given at MuseumNext Indianapolis on 26th September 2015, by Matthew Solari, Creative Director, BRC Imagination Arts. To stay informed about our International Museum Conferences, join our mailing list, follow MuseumNext on Twitter or like MuseumNext on Facebook.

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How Museums Foster Cultural Understanding in Cities

Parts of the Los Angeles community: LACMA, The Broad, and The Getty. Photos from left: Flickr users Susan Broman, Melissa Delzio, and Photos by Clark, CC BY-NC 2.0 - See more at: http://blogs.getty.edu/iris/how-museums-foster-cultural-understanding-in-cities/#sthash.GBOVhfxx.dpuf

Parts of the Los Angeles community: LACMA, The Broad, and The Getty. Photos from left: Flickr users Susan Broman, Melissa Delzio, and Photos by Clark, CC BY-NC 2.0 

Museums make better cities, and more tolerant citizens 

Why have New York, Chicago, and Los Angeles remained such vital centers of trade and finance over the years, constantly reinventing themselves to meet the ever-changing needs of the world’s economy? In great part because they have always welcomed immigrants hungry for work and cultural freedom and, in the process, not always easily but ultimately successfully, have built a dynamic, multilingual, and cosmopolitan community open to all that the world has to offer. My wife and I lived in Chicago for seven years, from 2004 to 2011. We came to know it well and to feel a part of it quickly, easily. In its first century, it was one of the fastest-growing cities in the world, doubling every decade through most of the 19th century. By 1890, the city that had had only 30,000 residents at mid-century was the fifth largest city in the world, with large numbers of immigrants from Ireland, Italy, Germany, Poland, Sweden, and Mexico. Today its population is almost three million, with large numbers of immigrants from Bosnia, India, Nigeria, and Southeast Asia. Almost 30 percent of its population speaks a language other than English at home.  For the six-county area that comprises Greater Chicago, the five most common languages after English are Spanish, Polish, Arabic, Chinese, and Tagalog. What helps Chicago attract and integrate its ever more diverse population? Among other things, I would argue its cultural institutions.

James Cuno.

See more here : http://blogs.getty.edu/iris/how-museums-foster-cultural-understanding-in-cities/.

This post originally appeared on Global Insight, the blog of the Chicago Council on Global Affairs. James Cuno speaks at the 2016 Chicago Forum on Global Cities, held June 1–3, 2016.

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Partager l’art de Rembrandt

newspaper_feedDeux toiles de Rembrandt ont été à l’origine d’un désaccord entre la France et les Pays-Bas. Les Pays-Bas se disent prêts à racheter à la famille française Rothschild les ‘portraits de mariage’ pour un montant de 160 millions d’euros. Mais la France souhaiterait un achat conjoint des deux pays. Ce serait la meilleure solution, plaide également le quotidien de centre-gauche De Volkskrant : « L’attitude [de la ministre de la culture française Fleur Pellerin] a donné lieu à des malentendus et à la volonté d’acquisition des Pays-Bas. Aujourd’hui, il ne fait pas de doute qu’une propriété partagée des œuvres du peintre serait très intéressante pour la France, mais la pilule est difficile à avaler pour les Pays-Bas. Cette proposition serait néanmoins judicieuse, la ‘co-acquisition’ s’inscrivant notamment dans cette tendance des musées à échanger leurs œuvres. Mais au final, c’est également dans l’intérêt du pays : si la France retire le certificat d’exportation pour ces deux œuvres (le pire des scénarios envisageables), les Pays-Bas se retrouveront bredouilles. »

Source : BPB

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Le Museumsquartier de Vienne a enfin son emblème

UnknownLe Museumsquartier (MQ) de Vienne a décidé de doter le Musée Leopold d’une verrière d’un montant de 600 millions d’euros et qui sera située sur le toit de l’édifice. Cette salle d’évènements, baptisée « MQ Libelle », donnera enfin à ce complexe culturel l’emblème qu’il mérite, se réjouit le quotidien libéral-conservateur Die Presse : « Le MQ, inauguré en 2001 après deux décennies de dispute, est devenu ce que ses fans espéraient dans leurs rêves les plus fous : une zone urbaine pour tous – jeunes, férus de culture, touristes – un endroit encore plus agréable que le Centre Pompidou à Paris, auquel le MQ est souvent comparé. Viennois et touristes affluent aux portes du MQ, lequel enregistre près de quatre millions de visiteurs chaque année. L’aménagement du MQ dans l’enceinte des anciennes écuries royales, aujourd’hui classées monument historique, avait suscité de vives controverses à l’époque. Mais cela s’est avéré judicieux, car les visiteurs se trouvent à la fois protégés et en plein centre-ville, au cœur des évènements. … Avec ce nouveau projet architectural, le MQ pourra enfin être visible depuis l’extérieur de la ville. »

Source : BpB.

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Culture and Museums in the Winds of Change: The Need for Cultural Indicators

A recent and fascinating conversation with our member Douglas Worts* reminded me how important his contribution is to the world of museums. So I wanted to share with our members and our readers some of his contributions, starting with this exciting article where the road to a different sustainability for museums is clearly shown.

Culture and Museums in the Winds of Change: The Need for Cultural Indicators

Abstract: How individuals live their lives, within the context of personal and collective values, expresses their living culture. Societies may be made up of people with different ethnocultural backgrounds, socio-economic profiles or spiritual orientations, but they share certain common cultural frameworks (e.g., democratic governance, rules of law, conventions of business, principles of equity for all, etc.) of what is increasingly a globalized, pluralized, and urbanized present. Culture is often thought of as either the historical traditions of a group, or else as certain types of activities (e.g., dance, theatre, celebrations, rituals, etc.) and objects (e.g., art, artifacts, clothing, etc.). Meanwhile, cultural organizations are characterized as specialized places of expertise that provide selected kinds of experiences and services to the public – normally available for consumption during leisure time. This article argues that the heart of living culture is to be found not in specialized types of objects, leisure-time experiences, ethnocultural traditions, or cultural organizations but, rather, in its processes of human adaptation in a changing world. The author uses the lens of culture to examine how humanity understands and attempts to manage change within its sphere of influence. How can we best measure the cultural well-being of our societies, our organizations, and ourselves? The overarching notion of global/local sustainability provides the grounding point for considering how best to foster a ̳culture of sustainability‘.

Keywords: Museums, cultural well-being, culture and sustainability, adaptive renewal, cultural indicators

You can read and download the full article here.

Douglas Worts

*Douglas Worts (pronounced Werts) is a culture & sustainability specialist, with WorldViews Consulting, a Canadian consulting firm, and an Associate of The AtKisson Group, which is a global network of sustainability planners, educators and consultants.

He holds a specialist degree in History of Art (University of Toronto) and a Masters Degree in Museum Studies (University of Toronto).

For over 30 years, he has worked in and around museums (Art Gallery of Ontario – 25 years) – specializing in experimental exhibit design, education programming, community engagement and audience research, where he explored the potential of artworks and heritage materials to stimulate viewer creativity and ‘meaning-making’. He has spoken and published widely, including activities in North America, Europe, South America, Australia and New Zealand on a range of museum, culture and sustainability-based topics. In 1997, Douglas was invited to join Leadership for Environment and Development (LEAD International), which is a global, cross-disciplinary network of over 2500 professionals from more than 80 countries, who have been trained in and promote local/global sustainability. Douglas’ particular focus these days revolves around the belief that, regardless of technological innovation, new economic policy and governance frameworks, human beings will only achieve a sustainable future if there are foundational shifts at the cultural level. This is no mean feat given the impacts of globalization, pluralization and urbanization on all cultures. However, there is great potential for artists and organizations within the cultural sector to stretch beyond the leisure-time economy and become significant players in stimulating deep reflection, dialogue and action related to fostering a ‘culture of sustainability’ across all sectors of our society. Critical to achieving this will be the development and use of cultural ‘measures of success’ that provide meaningful and effective feedback loops to ensure the work of artists and arts organizations are directed at individual and societal leverage points that produce greater public awareness and engagement.

Douglas lives in downtown Toronto.

Personal Website: http://douglasworts.org

Business website: http://worldviewsconsulting.org

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Le Musée Van Gogh imprime des oeuvres emblématiques en 3D

Le Musée Van Gogh d’Amsterdam a soutenu un projet unique qui utilise la technologie d’impression 3D développée par Fujifilm, pour faire des reproductions quasi parfaites des oeuvres célèbres de Vincent Van Gogh.

The 3D replicas of Van Gogh's work, including Wheatfield under Thunderclouds, above, are almost indistinguishable from the originals, say museum curators Photograph: © Van Gogh Museum Amsterdam

The 3D replicas of Van Gogh’s work, including Wheatfield under Thunderclouds, above, are almost indistinguishable from the originals, say museum curators Photograph: © Van Gogh Museum Amsterdam

Richard Tackx, Directeur de Fujifilm: 

« Il s’agit d’une technologie unique, un produit de très haute qualité. Ce n’est pas de l’art, c’est une reproduction, mais une reproduction tout à fait unique. Cela explique le prix relativement élevé, car c’est tout à fait unique et on peut faire seulement 260 reproductions par peinture originale. »

Le processus complexe de production ne permet que trois reproductions par jour. Chaque œuvre d’art coûte 25.000 euros, même si on pense que les prix pourraient baisser à l’avenir. Cependant, cela reste beaucoup moins cher que les 82,5 millions qu’un homme d’affaires japonais déboursé en 1990 pour un original de Van Gogh.

Axel Rueger, Conservateur du Musée Van Gogh: 

« Grâce à un laser numérique, vous capturez la texture de la surface de la peinture, vous la reproduisez, puis vous imprimez l’image à partir d’un fichier numérique de haute qualité. L’astuce consiste à obtenir un assemblage absolument parfait, tout doit être parfait, au nanomètre près. » 

Jusqu’à présent, cinq des plus belles œuvres d’art de Van Gogh ont maintenant reçu le traitement 3D, dont « Les Tournesols » et « La Récolte ».

Axel Rueger, Conservateur du Musée Van Gogh: 

« La nouveauté, c’est que la surface réelle de la peinture est également reproduite. La manière de peindre de Van Gogh fait que la texture de ses tableaux est très riche. Vous pouvez donc obtenir pour la première fois, une reproduction vraiment précise, qui retranscrit la texture de surface très complexe et intéressante des peintures de Van Gogh. C’est vraiment une nouvelle génération de reproductions d’œuvres d’art.«  

Comme beaucoup d’institutions artistiques touchées par les compressions budgétaires du gouvernement, le Musée Van Gogh se tourne vers le secteur privé pour le financement. Le musée espère lever des dizaines de millions d’euros en vendant les répliques 3D à des acheteurs tels que les hôtels de luxe et les casinos, afin de financer de nouvelles recherches et une rénovation.

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Rijksstudio award

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Rijksstudio is celebrating its first anniversary. In this first year, quite a few Rijksstudios have been created: there are now at 112,000 (and counting). It has been  amazing to see what kinds of items people have chosen from the collections. Rijksstudio users have created wonderful collections based on subjects that we would never have come up with the museum by itself (a good example: fresh fish with lemon juice). Many people have also created entirely new works of art in Rijksstudio.

Inspired by the new creations so far, Rijksmuseum is now pleased to introduce the Rijksstudio Award, which is – you guessed it – a design competition, but not just for designers.

  • Everyone can participate. Young, old, professional, amateur, individual or group.
  • Anything goes! Design, fine art, applied art, photographs, video, product ideas … literally anything!
  • A jury of renowned international experts will judge the designs.

As you have already created your own Rijksstudio, we cordially invite you to participate in this unique competition. The closing date for entries is 1 March 2014.

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Des voleurs de tableaux portent plainte contre un musée

Le procès des individus accusés d’avoir dérobé des tableaux au Kunsthal de Rotterdam est en cours à Bucarest. Trois des six voleurs supposés, originaires de Roumanie, sont passés aux aveux. Mardi, l’avocat des voleurs a annoncé son intention de porter plainte contre le musée pour ne pas avoir suffisamment sécurisé les tableaux. Sur le portail de blogs Voxpublica, la journaliste Adriana Matei juge ce recours ridicule : « Coup de théâtre : les voleurs contre-attaquent. Les Néerlandais ont dû rester bouche bée quand les Roumains ont annoncé leur intention d’attaquer la municipalité et le Kunsthal de Rotterdam pour négligence. … Les accusés ont reconnu être les auteurs du vol, mais se considèrent comme boucs émissaires. … Leur avocat affirme qu’ils pensaient qu’il s’agissait de copies, en raison du dispositif de sécurité insuffisant. … Le cas classique voleurs versus imbéciles. Avec Picasso, Matisse, Gauguin, Monet, Meyer de Haan et Lucian Freud comme victimes collatérales. L’histoire idéale à se raconter au coin du feu [où les voleurs ont probablement brûlé les tableaux].

 Source : BpB.

 

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Musée de l’Elysée : fantastic exhibitions and conferences / 1

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With Sebastião Salgado’s exhibition Genesis and Paolo Wood’s STATE, the Musée de l’Elysée initiates a reflection about the state of the world, from global to local. In this context, the European environmentalist Daniel Cohn-Bendit has been invited to come and share his ideas and his vision of a changing world.

The conference is held in the aula of the Collège de l’Elysée, 6 avenue de l’Elysée. Registration mandatory. Seating is limited.

Conference by Daniel Cohn-Bendit

Tuesday 26 November 2013 at 6:30pm

More information and registration form

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Ne manquez pas la troisième édition de MUSEOMIX !

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Les 9, 10 et 11 novembre prochain aura lieu, à Paris, Lyon, Nantes, Grenoble, Québec et Shropshire, la troisième édition de Muséomix.

Muséomix c’est un « marathon créatif » pour dépoussiérer les musées. Depuis 3 ans, Muséomix réunit la communauté des professionnels des musées, des acteurs de l’innovation et du numérique, ainsi que des amateurs et passionnés d’art et de culture pour penser, ré-inventer et vivre «son» expérience du musée.

Pendant 3 jours, les participants, accompagnés de plusieurs pôles d’expertises créent et expérimentent des dispositifs de médiation culturelle numérique pour transformer le musée en un lieu ouvert et accessible à tous. Lors d’une 4ème journée, les dispositifs sont installés in situ, dans les musées, pour un temps de dialogue et d’échange entre les concepteurs et le public.

 Dans une démarche de co-création, il propose de créer une nouvelle manière de vivre le musée. Pendant quatre jours, les participants, accompagnés de plusieurs pôles d’expertises, créent et expérimentent de nouveaux dispositifs de médiation culturelle, avec un ensemble de technologies à disposition et un atelier de fabrication numérique. Les prototypes créés et installés par les participants sont ensuite testés par les visiteurs à partir de dimanche 10 novembre à 16h00.

A cette occasion l’entrée du musée et de l’exposition « en guerres » sera gratuite le dimanche 10 novembre à partir de 16h et lundi 11 novembre toute la journée.

En savoir plus

Découvrez la troisième édition à travers ces vidéos :

Cette année, vous pourrez également suivre l’événement en live depuis notre site www.museomix.org et sur les réseaux sociaux :

Un événement co-organisé par le Château des ducs de Bretagne, la Société d’Aménagement Ouest Atlantique (SAMOA) et le Cluster du Quartier de la création.

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Le contribuable ne peut financer le musée Guggenheim

Après que la ville d’Helsinki a refusé l’année dernière la construction d’un musée Guggenheim, la Fondation éponyme tente de réactiver le projet. Le quotidien libéral Kaleva fait part de ses réserves : « Le musée Guggenheim est le bienvenu en Finlande, mais à condition qu’il soit érigé avec des fonds privés, ou les impôts des habitants d’Helsinki. Vu la situation économique actuelle, l’Etat finlandais ne peut contribuer que symboliquement. Il est impossible de justifier un investissement de plusieurs centaines de millions d’euros dans un projet alors que l’Etat n’a pas les fonds nécessaires pour relancer l’économie. De plus, la manière avec laquelle on tente de créer ce musée rencontre de fortes réticences. La discrétion et l’implication d’anciens directeurs de cabinet indiquent la volonté de recourir aux impôts. Si des fonds privés sont envisageables, comme l’affirment les initiateurs du musée, il convient de le confirmer immédiatement et publiquement. »

Source : BpB

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A Bucarest, un musée sur les Roms fait tomber les préjugés

Un musée consacré à la culture rom ouvrira ses portes cette année à Bucarest, inscrit dans un climat d’hostilité contre cette communauté, comme en témoignent les récentes déclarations d’hommes politiques européens. Sur son blog hébergé par le quotidien liberal-conservateur Adevărul, le journaliste Ciprian Chirvasiu salue cette initiative : « L’adjoint au maire du secteur 6 de Bucarest, Gabriel Petrea, 29 ans, est tout le contraire des hommes politiques que nous connaissons : il n’est pas arrogant et prend ses interlocuteurs au sérieux. Lui et l’association [rom] Butiq ont eu à cœur de créer un ‘musée de la culture rom’. Il s’agit du plus grand établissement consacré à cette communauté en Europe, et il devrait ouvrir ses portes au printemps. … Des personnes instruites travaillent en commun pour réaliser ce projet : elles ont une vision claire du monde. Elles ne souhaitent pas seulement fonder un musée d’art, mais créer un forum pour la communication interethnique, afin d’améliorer la compréhension du phénomène tzigane en Roumanie et ailleurs. … Ma rencontre avec ces jeunes gens a fait tombé tous les préjugés que l’on peut avoir contre la classe politique et les tziganes. »

Source : BpB.

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Measuring Museum Impacts

LEM

The publication contains the results of the research undertaken by the European funded project ‘The Learning Museum’, on the subject of impact evaluation in museums. The aim is to provide a general overview on the main issues concerning the different kinds of impact evaluation in the museum sector – economic, educational, social, relational, environmental – but also practical information and guidelines.

Year: 2013
City:
  Bologna
Publisher:
 IBC – Istituto Beni Culturali
ISBN/ISSN:
 9788897281115
Author: Bollo, Alessandro

To find out more about the author of this publication, see his ConnectCP profile at: www.connectcp.org/AlessandroBollo

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Louvre-Lens, l’étude qui manquait !

La Chambre de Commerce et d’Industrie Artois a récemment lancé un appel d’offre important. Son objet, Mission d’étude dans le cadre d’un Contrat d’Etudes Prospectives (C.E.P.) « Tourisme » consécutif à l’implantation du Musée Louvre-Lens, est au cœur des préoccupations de bien des territoires qui parmi les leviers de leur développement, de leur rayonnement et de leur attractivité, ont misé ou souhaitent miser sur un équipement culturel majeur.

Mais en prenant connaissance du cahier des charges, c’est une étrange impression qui saisit le lecteur, un mélange troublant de soulagement et de stupeur.

En effet, on a d’abord des raisons de s’enthousiasmer car la description du contexte de cet appel d’offres commence par poser de façon évidente et attendue :

  • la volonté forte de décentralisation et de démocratisation culturelles de l’Etat comme un levier de développement du territoire de l’ex-bassin minier,
  • le franc succès qu’a été l’ouverture du Louvre-Lens dans ses retombées médiatiques, le niveau de sa fréquentation, le sentiment de fierté des Lensois,
  • le choix d’implantation de cette institution culturelle de renommée mondiale dans une zone où une réelle dynamique économique est enclenchée depuis une vingtaine d’années,
  • cette vitalité qui produit un effet particulièrement positif sur l’économie du bassin Lens-Hénin…

Très vite (dès le 4ème paragraphe), la présentation prend le soin de ne pas occulter d’autres aspects de la réalité locale : c’est le constat qu’une part importante de la population « est encore à l’écart du développement humain avec un chômage élevé et un manque de formation et de ressources », la grande précarité économique, la faiblesse du revenu net imposable moyen annuel par foyer fiscal.

C’est ensuite le pari qu’en renforçant la place de la culture dans l’économie locale en voulant faire du territoire autour du Louvre-Lens une destination touristique à part entière, les activités présentielles (non délocalisables) « ne pourront que croître ».

L’échelon local ne peut pas se priver d’une clientèle supplémentaire estimée à 700 000 personnes minimum par an. Tout en reconnaissant que l’offre de touristique d’agrément reste à développer, la CCI Artois considère à juste titre que le musée ne pourra radicalement changer la donne que « si et seulement si » les acteurs locaux parviennent à transformer les visiteurs du Louvre en découvreurs du territoire et à leur fournir les services correspondant à leurs attentes.

La présentation du contexte poursuit en expliquant que les institutions et équipements culturels et touristiques en mesure de fixer les publics du Louvre et de les retenir sur le territoire sont aujourd’hui plus adaptés à l’accueil de populations locales qu’à l’accueil de clientèles extérieures et que les commerçants, comme les prestataires de services publics et privés devront s’adapter aux demandes particulières des touristes s’ils veulent obtenir des retombées économiques de leur venue.

L’ampleur et le niveau des évolutions à envisager sont donc considérables mais ces évolutions sont à la hauteur du défi lancé il y a plus de dix ans maintenant.

Avec le récent classement de l’ex-bassin minier au patrimoine mondial de l’Unesco, tous les ingrédients sont réunis pour construire une nouvelle destination internationale d’agrément, en tout cas, cette volonté est clairement exprimée.

C’est là que les choses deviennent intéressantes car le cahier des charges évoque ensuite les tentatives de mise en ordre de marche des acteurs pour la construction d’un écosystème territorial qui soit en capacité de répondre à tous ces enjeux :

  • mobilisation des villes pour repenser et améliorer les espaces publics et commerciaux
  • plans de circulation, parkings, aires de déambulation
  • valorisation du patrimoine architectural
  • outils d’information, de sensibilisation et d’accueil des clientèles étrangères
  • regroupement des offices de tourisme et mise en place de toute l’ingénierie touristique nécessaire, sous la houlette de la Mission Louvre-Lens Tourisme
  • sollicitation de chercheurs de tendance et de designers de renommée internationale, de talentueux concepteurs d’événementiels, de spécialistes de l’@tourisme, de cabinets imaginatifs pour élaborer le concept de destination touristique…

On se dit, parfait, ils ont tout prévu.

Le texte se poursuit en expliquant que tout comme Le Louvre à Lens a choisi d’être le « Louvre autrement » pour innover et expérimenter de nouvelles pratiques en matière de diffusion culturelle, le territoire a souhaité initier un « tourisme autrement » en faisant des habitants ses principaux acteurs et en les mettant au cœur du développement, reconnaissant ainsi que l’appropriation par la population du Louvre et de la fréquentation touristique qu’il engendrera est la condition sine qua non pour réussir l’ancrage de ce grand équipement sur le territoire et pour que les habitants et les visiteurs s’enrichissent mutuellement.

Vers une vraie ingénierie touristique et de tourisme culturel ? il y a de quoi s’enthousiasmer.

Arrive ensuite l’énumération par le menu des études conduites ces dernières années et qui ont notamment traité des implications touristiques du projet du Louvre-Lens :

  • Le Louvre à Lens : Impacts et stratégies territoriales par ECODEV – 2006
  • Etude INSEE sur « Le Louvre à Lens : un défi culturel, sociétal, économique et urbain », collection Profils n°110 – septembre 2012
  • L’hébergement touristique dans l’Aire Métropolitaine de Lille Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole –  Etat des lieux 2006
  • Etude de l’appropriation du projet Louvre-Lens par les habitants et visiteurs, Etude des publics potentiels du futur Louvre-Lens  par Public & Culture – 2006, mise à jour en 2012
  • Etude sur les pratiques culturelles et sur les comportements touristiques  des clientèles européennes et enquête sur leur perception du Bassin Minier par Ipsos – 2011
  • Etude sur les valeurs identitaires du Lensois  par Nicaya – 2011
  • Etude sur le positionnement touristique de la destination à créer par Trend Union-Studio Edelkoort – 2012
  • Etude INSEE sur « Le tourisme en Nord – Pas-de-Calais : un secteur porteur d’emplois », collection Profils n° 126

On se dit, tout est prêt.

Et c’est là qu’on ne comprend plus. Tout l’objet de cet appel d’offre de la CCI Artois vise à se soucier de ce qui semble avoir été jusqu’à présent laissé en friche. L’étude a pour objectif la recherche de l’adéquation entre qualifications de la population et l’adaptation aux nouveaux enjeux professionnels en place désormais.

Comment dans ces conditions imaginer donner corps à cette volonté de faire « autrement » si on ne s’en est pas vraiment soucié avant ?

La CCI Artois est courageuse. Enfin un acteur qui se pose dans son cahier des charges les questions qui auraient dû être déjà réglées depuis longtemps :

  • « Quel sera l’impact réel du Louvre sur le développement économique du territoire ?
  • Dans quelle mesure les habitants peuvent-ils y contribuer ?
  • Quelles pourraient être les évolutions du marché du travail imputables à l’implantation du Louvre-Lens, celles-ci pourraient-elles mettre en évidence l’émergence d’activités induites ?
  • Les formations dispensées actuellement sont-elles adaptées ?
  • Quels seraient les impacts sur les besoins en compétences ? »

Comment a-t-on pu en arriver là pour se poser si tardivement ces questions pourtant si essentielles ? Il n’est peut-être pas trop tard mais le constat est affligeant et donne hélas du grain à moudre à tous les populismes dénonçant le gaspillage de l’argent public, le mille-feuille admininistratif, la technostructure, les élus trop soucieux de leur propre mandat et l’Etat déconnecté et désengagé des territoires…

Alors que depuis des années on nous dit partout que la culture est un levier pour le développement territorial, qu’elle contribue à l’attractivité et au rayonnement des territoires, qu’elle n’est pas qu’un supplément d’âme, qu’elle fait du lien social, etc. on pourrait légitiment penser que des projets comme le Louvre-Lens permettent d’établir des principes d’action et d’organisation entre les acteurs, voire des modèles et/ou des modélisations pertinentes et surtout suffisamment efficaces pour se soucier de ces questions plus tôt.

Apparemment non.

Les CCI sont des acteurs qu’il ne faut pas que solliciter en bout de chaîne, au contraire. Elles participent d’un principe de réalité qui manque parfois à bien des projets, même les meilleurs.

Bon nombre de projets gagneraient à être pensés en amont avec les consulaires si on veut vraiment faire en sorte qu’investissements et équipements culturels soient aussi une réussite sur ces aspects. C’est d’ailleurs sur une partie de ces aspects que repose la soutenabilité de ces mêmes projets.

La culture n’est pas un secteur replié sur lui-même, elle est (et l’a toujours été) connectée à bien des domaines des activités humaines. Les cloisonnements sont aujourd’hui particulièrement préjudiciables, surtout lorsque le tourisme, le développement économique et l’emploi sont concernés. Il faut faire le pari que cette étude de la CCI Artois sera entendue avec attention et surtout suivie d’effets car, maintenant que le Louvre-Lens est ouvert, c’est une nouvelle ère qui commence. Reste à savoir si les conditions seront réunies pour un effet positif durable. Cette étude est clairement là pour dire qu’il est temps de s’en soucier, vraiment, car c’est un ingrédient essentiel pour la réussite du Louvre-Lens pour le territoire.

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L’arrêt du centre Pompidou mobile, la fin d’une époque ?

Deux ans après son lancement, le centre Pompidou mobile annonce que l’aventure s’arrêtera après son passage à Aubagne, du 29 juin au 29 septembre. Avec l’exposition en cours au Havre (qui s’achève le 22 mai) et les précédentes à Chaumont, Cambrai, Boulogne-sur-Mer et Libourne, le centre Pompidou mobile aura ainsi visité six villes moyennes. L’étape nantaise se trouve donc de fait annulée.

Un financement insuffisant

Avec ses trois modules sous tentes de 200 m2, installés sur un terrain d’environ 1.000 m2, le centre Pompidou mobile présentait une quinzaine de chefs-d’œuvre de l’art moderne et contemporain, issus des collections du musée. Alain Seban, son président, n’a pas caché, dans une déclaration à l’AFP, les raisons de la fin de cette démarche : « Nous arrêtons l’expérience dans la mesure où la situation économique ne nous permet plus d’assurer le financement de l’itinérance du centre Pompidou. » Il s’est fait plus précis en indiquant que « les mécènes qui avaient uni leurs efforts pour financer cette itinérance ne sont plus en mesure de continuer. Par ailleurs, nous ne bénéficions plus de l’aide initiale de 1,5 million d’euros dégagée par le ministère de la Culture pour permettre le lancement du projet ». 
Si la moindre participation des mécènes peut sembler surprenante au regard de la santé des entreprises concernées – Groupe Galeries Lafayette, GDF Suez, Fondation Total… -, les difficultés budgétaires du ministère ne sont pas un secret. En septembre dernier, Alain Seban avait déjà laissé entendre qu’il devrait peut-être « sacrifier des expositions » en 2013. Le président du centre Pompidou n’a pas évoqué les collectivités hôtes, qui financent environ le tiers de l’opération, plus des frais annexes (aménagement du terrain, énergie, sécurité externe…). Mais ce coût ne semble pas avoir dissuadé les candidatures.

Mobilité versus annexes

Au-delà du contexte budgétaire, l’arrêt du centre Pompidou mobile pose aussi la question de la nature de l’opération. Celle-ci a certes ouvert la fréquentation des musées à un nouveau public : 18% des visiteurs n’étaient encore jamais allés dans un musée, alors que cette proportion n’est que de 2% parmi les visiteurs de Beaubourg. Même si son président estime que « cela a été un très grand succès », la fréquentation – 200.000 visiteurs sur cinq sites et près de deux ans (avec des interruptions entre les expositions) – apparaît toutefois relativement modeste. Du moins au regard d’une autre forme de décentralisation culturelle : celle des « annexes » des grands musées parisiens.
Le centre a d’ailleurs été le premier à en bénéficier avec le succès foudroyant de Pompidou-Metz, suivi de celui, plus récent, du Louvre-Lens (voir nos articles ci-contre), sans oublier la probable réussite du MuCEM. Il est vrai toutefois que les budgets – conséquents -, les contenus et la zone de chalandise – à dimension internationale – de ces « annexes » n’ont pas grand chose à voir avec les 2,5 millions d’euros du budget annuel du centre Pompidou mobile. D’autres « annexes » – comme Versailles-Arras ou l’IMA-Tourcoing – connaissent cependant des débuts nettement plus modestes (voir nos articles ci-contre). A l’inverse, d’autres projections de grands musées – comme les Ateliers nomades du Quai Branly, actuellement à Cergy-Pontoise jusqu’au 2 juin – semblent avoir trouvé leur rythme, même si elles ne sont pas à l’abri des contraintes budgétaires. Seule certitude : avec la crise économique et les restrictions budgétaires, c’est tout le modèle de l’économie des musées qui va devoir se réinventer.

Jean-Noël Escudié, Localtis, le quotidien en ligne des collectivités territoriales et de leurs patenaires.

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International Touring Exhibitions: Toward a Profitable Business Model ?

A l’ère des coupes budgétaires, du retrait étatique de l’espace culturel, de l’augmentation des coûts de production, il apparaît comme essentiel pour le monde des arts d’intégrer les problématiques économiques aux modèles de développement. Dans chaque pays occidental, il est demandé aux organisations muséales de faire preuve de toujours plus d’imagination pour réduire la fonction de coût total tout en permettant une diffusion plus large des œuvres, une étude plus précise des collections et un choix plus divers des activités.

C’est une des nombreuses raisons qui poussent les institutions muséales à s’internationaliser et à notamment proposer leurs expositions d’art sur un “marché” international. L’étude International Touring Exhibitions: Toward a Profitable Business Model ? publiée en mars 2013 dans “The Journal of Arts Management, Law, and Society”, a pour objectif de justifier l’assertion suivante : l’internationalisation des expositions crée une distorsion de la structure des coûts. Les expositions d’art internationales itinérantes sont des expositions où les œuvres d’art sont exposées dans un certain nombre d’institutions patrimoniales à travers le monde pendant une période temps déterminée, où elles rencontrent un public. Dès lors, quels sont les coûts qui se retrouvent réduits grâce à l’internationalisation des collaborations dans le monde des expositions muséales ? Afin de déterminer si ces expositions engendrent des modèles économiques profitables, l’étude analyse et prend pour exemple deux expositions : « Matisse, Cézanne, Picasso . . . l’aventure des Stein” co-produite par la Réunion des Musées Nationaux – Grand Palais, le MOMA San Francisco et le Metropolitan Museum of Art à New York, et “Chefs d’oeuvres du Musée Picasso, Paris,” reçue dans des musées comme le Centro de Arte Reina Sofia à Madrid, l’Hermitage à Saint Petersburg, ou au Seattle Museum of Art.

La littérature étaye peu des sujets comme l’économie internationale des musées hormis quelques ouvrages des économistes Meier, Jackson, ou Throsby ou d’institutionnels comme Morley. Néanmoins, de nombreux institutionnels ont fait le choix de l’internationalisation des expositions en considérant les économies d’échelle et les profits engendrés comme des évidences, et ont choisi l’un des trois modèles d’internationalisation qui sont présentés et détaillés dans l’article : l’export, la coproduction et la coréalisation.

Ainsi, l’objectif de cet article est de démontrer l’existence réelle de ces économies d’échelles et l’influence positive de l’internationalisation des expositions sur la structure des coûts à l’aide de modèles économétriques identitaires. La généralisation de cette pratique permettrait en effet aux institutions productrices de générer davantage de ressources propres avec un modèle d’affaire qui privilégie la mutualisation des dépenses et aux institutions receveuses de réduire les coûts de production des expositions. Il existe bien évidemment des limites à ce modèle d’internationalisation, dont, en premier lieu, la diversité culturelle, ou l’impossibilité de voir prêter indéfiniment des oeuvres d’art.

Voir l’article en ligne : http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/10632921.2013.767761

A propos de l’auteur

Rebecca Amsellem est doctorante à l’Université Paris I – Sorbonne en économie de la culture et vient de créer une entreprise dédiée à l’internationalisation des projets culturels. Française et canadienne, elle est diplômée de Sciences Po Toulouse en “Affaires internationales et stratégies d’entreprise” et de la Sorbonne en “économie et gestion des projets culturels”. 2010 à 2013, elle était chargée de mission au Forum d’Avignon, laboratoire d’idée à la culture et à l’économie où elle était notamment en charge du budget, des groupes de travail, de la communication, des publications et de la coordination générale de l’événement annuel.

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The Tanks at Tate Modern

THE Tanks, part of Tate Modern’s £215m expansion project, launched on July 18th, marking a significant art-historical moment. Designed by Herzog and de Meuron, a Swiss architecture firm perhaps best known for designing Beijing’s « Bird’s Nest » stadium, the Tanks are the world’s first museum galleries dedicated exclusively to exhibiting performance, installation and film. This marks the first time live art is being made accessible to the non-arts professional, the non-initiate. 

For the last 50 years live art has been a key mode of expression among contemporary artists. It emerged in part from a rejection by artists of the art market. In challenging art as objects to buy and sell—as status-based goods to display above the couch—they turned to their bodies, the ultimate non-commodifiable media. This came at a time when performers were also breaking down the traditional concept of theatre. The result was a new landscape for experimentation, in which artists and actors processed and presented fresh ideas in unconventional ways.

Yet despite its art-historical significance, live art has remained invisible to the vast majority of the public. On the rare occasions when it has been visible it has usually been in the form of video or photographic reproduction. Though certainly better than nothing, such documentation does little to convey the visceral urgency of a live performance. Now, with the Tanks in London, performance art is about to go public.

Entering the Tanks is like stepping into another dimension. These cavernous underground oil drums are rich with the heavy atmosphere of industry. Massive concrete girders and the dense, warm smell of history provide strange comfort. Clever lighting intensifies the disorientating chiaroscuro mood.

For the next 15 weeks the Tanks at Tate Modern will present Art In Action, a programme of events as part of the London 2012 Festival. This will make a full schedule of performance art available to the public free of charge and, in most cases, without the need to book. The programme includes a captivating combination of historically important pieces alongside cutting edge work by emerging artists, and interdisciplinary collaborations. The festival opened with « Fase » (pictured top), an hour-long dance-based work choreographed by Anne Teresa De Keersmaeker. Set to the music of Steve Reich, the four-part piece was first performed, to great acclaim, in 1982.

« Fase » is interested in the relationship between music and dance. The idea is to consider dance as something independent of the music, rather than a way to illustrate it. Two performers—Ms De Keersmaeker and, for this Tanks specific reworking, Tale Dolven—perform highly repetitive sets of movements in perfect synchronicity. Although primarily a formal work, over time it bleeds into a powerfully emotive space. The relationship between the two dancers feels poignant, shifting subtly between ease and tension, ebb and flow.

Alongside this landmark live art event, Sung Hwan Kim, a young Korean artist, presented a specifically commissioned installation. And two feminist works from Tate’s permanent collection, Suzanne Lacy’s « The Crystal Quilt » (1982, pictured above) and Lis Rhodes’s « Light Music » (1975) occupied a third space.

Tate’s timing with the Tanks feels just right. At a moment when the art market is too often mistaken for the art world, and Tate Modern’s own Turbine Hall hosted a certain diamond-studded skull, it is a fine thing for the museum to be introducing live art to a wider public. This is an important step for broadening the popular understanding of contemporary art.

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