Cultural Engineering Group

Services & Ressources en ingénierie culturelle

La dynamique coréenne

Le Ministère de la culture, des sports et du tourisme coréen vient de dévoiler un nouveau plan, en complément de celui annoncé en novembre dernier, pour étendre et accroître le soutien des activités culturelles auprès des plus défavorisés, pour relancer emploi culturel, l’emploi des les arts et l’emploi dans les industries créatives. Ce plan vient s’intégrer dans la politique mise en place dans le pays pour enrayer et conjurer les effets de la crise économique.

Très concrètement, il s’agit :

  • d’investir 135 milliards de Won (environ 70 millions d’euros) dans un programme d’activités démarrant dès le mois de mars et dont la vocation est de rentre plus opérante la valeur ajoutée du croisement entre culture, arts, sports et tourisme,
  • de fournir, dans le cadre de la politique de relance du pays des chèques culture à 350 000 personnes ainsi que la possibilité pour 600 000 personnes d’être abonnées à prix cassé dans les lieux de diffusion de la culture et des arts,
  • d’appliquer d’importantes réductions pour les étudiants et les enseignants sur les billets invendus,
  • de prolonger gratuitement les abonnements aux musées au pays jusqu’à l’année prochaine et de généraliser le principe de gratuité d’ici un an,
  • de consacrer l’équivalent de 85 millions d’euros supplémentaires pour la création de 18 000 emplois (9 508 dans la médiation culturelle, artistique et sportive, 1 481 dans le patrimoine et sa préservation, 5 048 dans l’apprentissage, 1 350 pour les artistes et 613 dans le tourisme culturel),
  • d’intégrer le projet « new deal pour les arts » (près de 4 millions d’euros) à cette politique en l’orientant vers la création d’opportunités professionnelles et créatives pour les artistes.

Mais le plan ne s’arrête pas en si bon chemin puisque :

  • le ministère a aussi décidé d’étendre sa politique de labellisation patrimoniale au quatre grands fleuves du pays (Han, Yougsan, Nakdong et Geum), en coopération avec le ministère de l’aménagement du territoire, des transports et des affaires maritimes, pour financer leur préservation et leur régénération,
  • 361 sites archéologiques ayant été identifiés dans les lits de ces fleuves, un peu plus de 25 millions d’euros seront consacrés au soutien de 51 projets de développement visant à promouvoir par le tourisme la préservation et la valorisation du patrimoine et des ressources culturelles au fil de ces quatre fleuves.

Ces efforts sans précédents vont au-delà du volontarisme affiché depuis novembre dernier par le ministère. L’ambition ici est de considérer que :

  • la culture joue un rôle structurant et fédérateur pour de nombreux secteurs,
  • la culture coordonne des actions conjointes et intègre des préoccupations qui ne sont pas directement issues de ses missions régaliennes,
  •  la culture est la première bénéficiaire lorsqu’elle s’ouvre au tourisme, à l’aménagement du territoire, à l’environnement, aux loisirs, et à tout autre domaine qui cherche à travers elle une opportunité de développement pérenne.

Filed under: Expériences, Ingénieries, Politiques culturelles, , , , ,

Les vingt ans de l’OPC

Le programme des événements qui vont rythmer le vingtième anniversaire de l’Observatoire des Politiques Culturelles vient d’être publié, en voici une première présentation.

La culture occupe de bien des façons une place de plus en plus importante dans la vie quotidienne des individus. Les pratiques artistiques et culturelles connaissent de très sensibles évolutions. L’art ne cesse de se pluraliser à travers l’émergence de nouvelles disciplines, de nouvelles formes esthétiques. Les activités artistiques et culturelles occupent dans l’économie générale et la vie sociale une place désormais structurante en termes de richesse et d’emploi. La culture élargit les horizons des territoires et des populations, multiplie les connexions entre le local et le mondial, en passant par l’Europe.

Comment ces phénomènes s’inscrivent-ils dans une perspective de développement culturel durable ? En quoi participent-ils à l’épanouissement des individus et au vivre ensemble, à la diversité culturelle et au dialogue entre les cultures ? Dans quels termes se pose aujourd’hui la question de l’élargissement de l’accès à l’art et à la culture ? Comment relever le défi des mutations de la culture ? Autour de quelles règles du jeu faut-il recomposer les politiques culturelles de l’Etat et des collectivités territoriales ? Quelle est la responsabilité des acteurs culturels et de la société civile dans ce débat ? Sur quelles bases pourrait-on envisager une nouvelle étape de décentralisation des affaires culturelles en France ?

 

Le 20ème anniversaire de l’Observatoire des politiques culturelles sera l’occasion de mettre en débat l’ensemble de ce questionnement sur les transformations de la culture et des politiques culturelles territoriales. Dans cette perspective, l’OPC animera un ensemble de rencontres avec de multiples partenaires à travers la France et en Europe : collectivités territoriales, services de l’Etat, réseaux européens et mondiaux, acteurs culturels, organismes professionnels, Universités et laboratoires de recherche, fédérations d’élus sont associés aux rendez-vous proposés… 10 étapes composeront un tour de France et d’Europe pour dynamiser le débat les politiques culturelles :

Grenoble, Vilnius, Barcelone, Avignon, Annecy, Bordeaux, Strasbourg, Caen, Rennes, Bruxelles , Pantin/Paris…

 

  • Education artistique et collectivités territoriales en EuropeVilnius, 8-10 mai 2009. Colloque organisé en partenariat avec le réseau européen Les Rencontres à l’occasion de Vilnius, capitale culturelle.
  • Culture, territoires et société en Europe, Grenoble, 28-29 mai 2009. Première triennale de la recherche dans les politiques culturelles en Europe proposée par l’Observatoire des politiques culturelles en partenariat avec PACTE-CNRS. Avec le soutien de la Fondation européenne de la culture d’Amsterdam, de la Ville de Grenoble, de la Métro, communauté d’agglomération de Grenoble, du Conseil général de l’Isère, du Conseil régional Rhône-Alpes, du ministère de la Culture et de la Communication, en partenariat avec Culturelink, réseau mondial de recherche dans les politiques culturelles, ENCATC, réseau européen des centres de formation d’administrateurs culturels, Culture Europe International, Relais Culture Europe, avec la participation de Réseau, avec le parrainage de la Commission européenne et du Conseil de l’Europe.
  • Culture, développement durable et pouvoirs locaux : des enjeux partagés, Barcelone, 12 juin 2009. Rencontre en collaboration avec Cités et Gouvernements locaux unis, la Ville de Barcelone, la Diputacio de Barcelone, l’Université de Barcelone.
  • Quelle nouvelle décentralisation des politiques culturelles ?, Avignon, Juillet 2009. Rencontre en partenariat avec la FNCC, le Festival d’Avignon, la Ville d’Avignon
  • L’évaluation : un point d’appui pour les politiques culturelles territoriales, Annecy, Septembre 2009. Rencontre en partenariat avec la Ville d’Annecy, la Communauté d’agglomération d’Annecy, le Conseil général de Haute-Savoie, la Région Rhône-Alpes, la DRAC Rhône-Alpes (sous réserve).
  • Les réseaux culturels européens un partenaire pour les acteurs culturels locaux ?, Bruxelles, 30 septembre au 2 octobre 2009. Rencontre avec divers réseaux professionnels et de pouvoirs locaux : Culture Action Europe, ENCATC, Eurocities, Comité des Régions (sous réserve), en partenariat avec Relais Culture Europe.
  •  La culture au défi de la société de la connaissance, Strasbourg, Octobre 2009. Rencontre en partenariat avec l’Agence culturelle d’Alsace, la Région Alsace.
  •  La mobilité artistique du local à l’international et vice versa : pratiques et enjeux, Bordeaux, Octobre 2009. Rencontre en partenariat avec la Ville de Bordeaux, le Conseil général de Gironde, le Conseil régional d’Aquitaine, la DRAC d’Aquitaine, l’OARA, l’IDDAC, IETM.
  •  Culture, attractivité et créativité territoriale : quelles interactions ?, Caen, Novembre 2009. Partenariat en préparation avec la Ville de Caen.
  •  L’artiste et la cité en Europe, Rennes, Octobre ou novembre 2009. Rencontre en partenariat avec la Ville de Rennes, Rennes Métropole, La Région Bretagne, la Conférence des Villes de l’Arc Atlantique, avec la participation d’IETM (sous réserve), réseau international des arts du spectacle, du Relais Culture Europe.
  • Mutations de la culture, recomposition des politiques culturelles : nouveaux enjeux, nouveau contrat, Ile de France, Pantin et Paris, Sénat, Décembre 2009. Rencontre en partenariat avec l’ARF, l’ADF, l’AMF, l’AMGVF, l’ADCF, l’APVF, la FNCC, EUROCITES (sous réserve), Cités Unies et Gouvernements Locaux, le CLIDAC, les directeurs d’affaires culturelles d’Ile de France, le ministère de la Culture et de la Communication, partenariat en cours de construction.

Source : OPC

Filed under: Evénements, Ingénieries, Politiques culturelles, , , , ,

Vila Nova de Gaia

Vila Nova de Gaia au Portugal vient d’être nommée première Capitale culturelle de l’Axe Atlantique, une initiative qui rassemble les régions frontalières d’Espagne et du Portugal du Nord. Le titre sera attribué tous les deux ans à une autre ville.

De juin à août 2009 la ville de Gaia bouillonnera d’activités culturelles, parmi lesquelles Expo-cities, un parc de 34 pavillons présentant les objets, produits et activités spécifiques à chacune des 17 villes faisant partie de l’Axe Atlantique. Le programme culturel est important, l’objectif du projet étant de promouvoir la diversité culturelle, gastronomique et ethnographique ainsi que l’attractivité touristique des régions et villes concernées.

Au programme il y a par exemple un festival celte, un salon du livre, un festival de musique de trois mois ainsi qu’un symposium de sculpture. Même au-delà de la période estivale la Capitale culturelle aura bien des choses à offrir : peinture, bandes dessinées, cinéma, théâtre, danse.

2009 est une année importante pour la ville de Gaia : En plus de son titre de Capitale culturelle elle fête son 175 anniversaire ainsi que la commémoration de l’invasion française il y a 200 ans.

 

Source : Lusa, OCPE

Filed under: Expériences, Politiques culturelles, , , , ,

Coopération décentralisée

Suite au rapport d’initiative de Pierre Schapira, député européen membre de la commission du développement, la Commission européenne a mis en place des financements en faveur de la coopération décentralisée. 
Les fonds alloués à ce programme destiné à co financer des projets menés par des ONG ou des collectivités territoriales sont encore peu utilisés à l’heure actuelle par les collectivités territoriales, qui ne connaissent pas encore bien les possibilités offertes par ces lignes de financement.
Pour 2007-2010, le programme est doté de 903 millions d’euros. Il est organisé autour de trois axes :

  1. promotion d’une société basée sur l’intégration et l’autonomie dans les pays partenaires. 82% du montant financier est consacré à cet axe
  2. sensibilisation  et éducation en Europe. 14% du montant total
  3. coordination et création de réseaux. 2% du montant total
De nouveaux appels à propositions ont été lancés. Des appels concernant des projets de développement dans le Sud sont déconcentrés, c’est à dire qu’ils sont disponibles en ligne, sur les sites Internet des délégations de la commission européenne dans les Etats du sud concernés. 
Pour un panorama des appels à projets pays par pays, cliquez ici.
Pour répondre à ces appels, une note succincte doit être envoyée avant le 10/02/2009. D’autres appels à propositions concernent aussi des actions de sensibilisation et de coordination sont centralisées 
Les dates limites de soumission de notes succinctes sont respectivement les 17/02/2009 et 31/03/2009.
Toutefois, ce n’est pas le seul programme européen qui peut financer des actions de coopération décentralisée, les collectivités peuvent aussi répondre à des appels à projets de programmes thématiques, comme sur l’eau par exemple. 
La Maison européenne des pouvoirs locaux français avait largement encouragé l’adoption de ce programme destiné à co financer des actions de coopération décentralisée, seul programme européen spécifiquement dédié aux collectivités locales.
Par ailleurs, l’importance des collectivités locales dans le développement a été soulignée par la Commission européenne dans sa communication intitulée : «  le rôle des autorités locales dans le développement » à laquelle est annexée une charte européenne de la gouvernance locale adoptée lors des dernières journées européennes du développement à Strasbourg.
Cette communication a un double objectif : reconnaître dans un document spécifique le poids et le potentiel des autorités locales dans le développement. En Europe, plus de 71 000 municipalités, plus de cent régions…sont concernées et les montants financiers consacrés à ce type d’action sont importants et en constante augmentation : 700 millions d’euros en Allemagne en 2006, 442 millions d’euros en Espagne en 2006,  plus de 30% d’augmentation de l’aide en France depuis 30 ans. La communication reconnaît aussi l’expertise dont disposent les collectivités dans de nombreux domaines (déchets, urbanisme, santé…). Les défis de cette communication étaient le manque de données globales et la multiplicité des acteurs. La Commission propose entre autres de :

  • organiser des assises annuelles de la coopération décentralisée.
  • établir un atlas de la coopération décentralisée mettre en place des mécanismes permettant de mieux cerner l’action. 
  • mettre en place des bourses à la coopération décentralisée (exemple : outil informatique qui permettrait de faire coïncider l’offre et la demande)
  • contribuer à la mise en place d’une plate-forme européenne des autorités locales et régionales pour le développement. Cette dernière a été lancée à l’occasion des journées européennes du développement et doit permettre, à l’image de Concord pour les ONG, des échanges de bonnes pratiques afin de renforcer le rôle des collectivités dans la coopération internationale.

Source : MEPLF

Filed under: Analyses, Ingénieries, Politiques culturelles, Ressources, , ,

Agenda 21 de la Culture

Dans le cadre de son programme de rencontres thématiques, l’Association des directeurs des affaires culturelles de Midi-Pyrénées propose d’aborder le thème : Culture et développement durable – l’Agenda 21 de la Culture, le 3 février à l’auditorium Jean Cayrou de Colomiers (Haute-Garonne). Cette rencontre sera animée par Pascale Bonniel Chalier, membre du groupe Agenda 21 de la Culture de l’organisation Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU).

Le texte Agenda 21 de la Culture, adopté en mai 2004 par l’organisation mondiale CGLU comme document de référence pour les politiques publiques culturelles et comme contribution au développement culturel de l’humanité, décline dans le champ culturel les principes du développement durable, en réaffirmant que « les droits culturels font partie intégrante des droits de l’Homme », en apportant de nouveaux éclairages sur les principes essentiels que sont la démocratie participative et la diversité culturelle et en introduisant de nouvelles notions comme celle de biodiversité culturelle. Il se veut un document de référence pour les collectivités locales dans la mise en œuvre de leur politiques culturelle à long terme.

Cette rencontre est ouverte à tous : professionnels de la culture, élus, artistes, étudiants, enseignants, animateurs socio-culturels…

Contact : Association des directeurs des affaires culturelles de Midi-Pyrénées, 46, avenue de Gameville, Mairie de Saint-Orens, 31650 Saint-Orens-de-Gameville (06 76 94 64 05 – contact@admp.asso.frwww.admp.asso.fr)

Filed under: Evénements, Ingénieries, Politiques culturelles, Ressources, , ,

Comité Balladur en ligne

Le comité Balladur, chargé de la réforme des collectivités locales, vient d’ouvrir un site sur lequel vous pouvez donner votre opinion et déposer des propositions.

En attendant le rapport final prévu pour fin février – début mars 2009, ce site constitue une première initiative pour donner un meilleur accès aux travaux en cours de la commission. Si les internautes peuvent y faire des propositions, la dimension participative du site demeure toutefois limitée. L’importance des réformes déjà entreprises (45 articles de la Constitution ont déjà été modifiés tout de même) mérite que le dialogue avec les citoyens soit rendu possible et que le contrôle du pouvoir puisse s’exercer.

Le site Internet du comité Balladur a au moins le mérite de rendre lisibles les travaux d’une commission qui traditionnellement n’est pas accessible aux citoyens. Les débats d’experts devraient être toujours plus ouverts.

Filed under: Ingénieries, Outils, Politiques culturelles, Ressources, ,

Sites et développement

 

Le premier congrès sur « Les sites culturels et la créativité pour le développement » aura lieu au Palais des Congrès de Saint-Jacques-de-Compostelle du 21 au 24 janvier 2009.

Au cours des dix dernières années les établissements culturels ont développé dans de nombreuses régions une importante force d’attraction. Mais contribuent-ils réellement au développement culturel et à la transformation des territoires et de leurs habitants ?

Le congrès est organisé par le Département des sports et de la culture de Galicie en coopération avec la Cité de la culture de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le rôle et l’importance de la culture dans la société actuelle sont au centre des réflexions et des débats.

De nombreux conférenciers du monde entier sont attendus pour présenter de nouvelles idées et rapporter leurs expériences dans les domaines du management culturel et de l’architecture. Seront également présentées les initiatives de l’Eixo Atlântico et d’autres réseaux professionnels.

Source : I Congresso International Lugares de Cultura – Creatividade para o Desenvolmento

Filed under: Evénements, Politiques culturelles, Ressources, , , , , ,

Crise et PPP

Si l’impact économique et social de la crise financière prend une tournure cruelle dans la disproportion constatée entre les mesures qui sont prises pour y remédier, il ne faut pour autant pas se tromper dans l’enchaînement des faits qui engendrent des processus en ciseaux. L’étymologie du terme crise est d’ailleurs là pour rappeler le cadre du dilemme à nos responsables politiques et économiques. Dans toute crise, il y a l’idée d’un choix, d’un jugement, d’une décision : sortir de la crise et la dépasser, ou s’y enliser (à noter que l’on retrouve la même idée dans l’étymologie chinoise, où la crise présente à la fois un danger et une opportunité). Si la question est de savoir où sont les moyens et les opportunités aujourd’hui et pour qui sont-ils, il n’en demeure pas moins que structurellement, la question est plus complexe qu’il n’y paraît. Les mécanismes concernés sont en effet particulièrement interdépendants et sensibles.

Lorsqu’on observe certains secteurs de l’économie, on constate que des éléments structurels comme l’investissement sont dans au cœur de la définition du mot crise. Nous sommes en effet désormais confrontés à un danger encore peu traité au niveau médiatique mais nos derniers échanges, rencontres et missions nous ont permis de l’appréhender très directement tout en corroborant les témoignages des professionnels des différents secteurs concernés : une crise de l’investissement et plus particulièrement dans les équipements publics pourrait bien être le générateur d’impacts plus graves encore. L’appareil productif de nos économies dépend en effet en très grande partie de l’investissement. Il est le principal levier pour l’emploi et l’instrument de la stabilité et du développement de nos territoires, il convient donc là aussi de trouver les moyens nécessaires à son soutien.

En Europe, les gouvernements et les administrations tentent de préserver et relancer ce qui peut encore l’être et, même s’il est toujours déceptif de ne voir l’Europe arriver à coordonner ses partenaires qu’en temps de crise, les Etats sont fortement contraints mais relativement unis.

Le modèle tel qu’il est en train d’être repensé au niveau international, fort d’une initiative européenne revigorée par les promesses d’un nouveau partenariat avec les Etats-Unis, génère de très fortes attentes mais il est certain que les changements souhaités et projetés ne peuvent s’opérer si l’application du modèle ne fait pas l’objet de réformes au niveau des politiques intérieures des Etats à partir d’objectifs eux aussi coordonnés. L’Europe peut donc pleinement y jouer son rôle et le bénéfice immédiat est que les tentations souverainistes sont vouées à s’éloigner, au moins pour un temps.

 

En France, pour faire face à la limitation des marges de manœuvre financières de l’Etat et des collectivités locales, les Partenariats Public-Privé (PPP ou 3P) sont apparus en 2004 non sans générer certaines inquiétudes mais comme un outil capable de donner des moyens aux ambitions et préoccupations des pouvoirs publics.

Le recours aux PPP, qui permet aux organismes publics de confier le financement, la réalisation et la maintenance d’un équipement à une entreprise privée, avait déjà été favorisé par la loi adoptée en juillet dernier, qui étend leur champ d’application. Une loi qui suscitait la polémique, certains -au sein de la gauche notamment- y voyant un tremplin pour les grands groupes du BTP au détriment des PME. Le Conseil constitutionnel avait recadré le texte, rappelant le caractère exceptionnel que se devait de conserver ce type de partenariat.

Le recours aux PPP est encore plus « au cœur de l’actualité en ces temps difficiles aux plans économique et financier », s’est félicité le secrétaire d’Etat chargé des PME, Hervé Novelli, lors des deuxièmes rencontres internationales des PPP qui ont rassemblé pouvoirs publics, entreprises et banques les 29 et 30 octobre au Palais des Congrès de Paris.

Si la France est plutôt bien placée sur la courbe de maturité des PPP, ces derniers connaissent à l’international des difficultés qui sont susceptibles de remettre en cause ou de différer fortement les projets en cours. Ces difficultés appellent des réponses fortes et claires dès à présent car elles sont aussi bien présentes en France. Noël de Saint Pulgent, le président de la mission d’appui aux contrats de partenariat (MAPPP) a annoncé son intention d’ouvrir le dialogue avec les banques pour voir ce qu’il était possible de faire afin que les projets en PPP ne soient pas freinés, et ce faute de financements. « Les PPP ne s’implanteront durablement que si nous faisons preuve d’excellence dans ce domaine. Pour ce faire, nous devons, acteurs publics et privés, faire preuve d’un très grand professionnalisme. Il faudra s’adapter aux nouvelles normes financières, donc nous allons dialoguer avec les banques pour voir ce que nous devons faire. »

Comme l’explique Le Moniteur, le plan gouvernemental de soutien aux banques pour qu’elles laissent ouvert le robinet du crédit aux entreprises « va permettre de relancer les grands projets », a souligné Philippe Germa, directeur général de la filiale environnement et infrastructures de la banque Natixis. Pour sa part, Michel Destot, président de l’Association des maires de grandes villes de France et député-maire socialiste de Grenoble estime que « Le PPP est bel et bien un outil qui permet de dépenser mieux, d’améliorer l’efficacité des derniers publics ». Même si ce « n’est pas une formule magique permettant de contourner le manque de financements ».

Les PPP étant un dispositif contractuel en cours de généralisation dans de nombreux pays et de nombreux pays européens, il est important que l’Europe donne un cap clair et prenne des mesures  cohérentes, conformes à son esprit fondateur, nous pensons notamment aux PPP qui mobilisent ou sont amenés à mobiliser des fonds européens.

Cela paraît être de bon sens surtout si l’on considère la nature et les objectifs partagés entre PPP et FEDER.

Échangeant avec un de nos contacts en Belgique, nous évoquions récemment la question du soutien de l’Europe par une garantie des financements des PPP sollicitant le FEDER par exemple. Il serait intéressant de savoir dans quelle mesure le banquier du partenaire privé pourrait obtenir des garanties sur les subventions. En première réflexion, deux questions se posent : la réglementation FEDER autorise-t-elle de telles « cessions » et les réglementations nationales applicables au projet permettent-elles aux organismes publics de céder des droits au partenaire privé avant la construction / mise en exploitation. La réglementation FEDER, elle oblige les bénéficiaires à respecter les politiques communautaires, dont la réglementation des marchés publics. Par ce biais, la question du champ d’application des directives MP se pose de la même façon pour les subventions que pour la légalité du montage. Ceci appelle donc à la plus grande prudence mais en tout état de cause, la crise financière se reporte aujourd’hui plus fortement sur l’argent des collectivités locales et l’Europe doit y faire face, même si pour le moment les déclarations sur la question sont rares au niveau européen.

En France par exemple, les collectivités ont emprunté cette année 105 milliards d’euros dont près d’un quart le sont dans un cadre contractuel complexe selon l’agence de notation Fitch, cadre qui est très sensible depuis la crise des subprime. Certains observateurs avaient pourtant tiré la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois en pointant que les banques auraient « légèrement » abusé du produit dit « structuré » et que le client public aurait quelque peu joué avec le feu. À la rentrée, Claude Bartolone avait été le premier élu à rendre public l’épineux problème, problème qui désormais ne peut plus être occulté, notamment après les cas Dexia, Natixis et Caisse d’Epargne. Pour éviter des répercussions plus importantes, il conviendrait de porter au niveau européen cette question pendant les quelques semaines de présidence française de l’Union qu’il nous reste, en particulier pour les PPP institutionnalisés qui sont des entités à capital mixte habituellement créées pour la prestation d’un service au public, notamment au niveau local.

En 2007, les PPP ont été un instrument de croissance qui s’est fortement développé (+37% selon l’étude de DLA Piper. La valeur cumulée des projets PPP ayant atteint le stade de l’appel d’offres culmine à 73 milliards d’euros.  DLA Piper estime également à plus de 100 milliards d’euros la valeur cumulée des projets PPP susceptibles d’être réalisés au cours des 3 à 5 prochaines années). En attendant les chiffres de 2008, il faudra suivre de près les déclarrations des pouvoirs publics et de l’Union Européenne.

——

Addenda : parmi les derniers éléments d’éclairage sur les PPP et la crise, nous vous recommandons la lecture d’un document canadien intitulé « A matter of time », publié mi novembre par Ernst & Young pour le Canadian Council for Public-Private Partnerships sur un blog dédié.  Cette première contribution porte sur les PPP et la crise du crédit. Elle est signée par Daniel Roth de chez Ernst & Young Montréal pour qui, les projets canadiens continueront même dans le court terme, à obtenir le financement nécessaire et à atteindre la clôture financière. Mais les gouvernements doivent adapter leur processus d’acquisition à la situation présente. 

Filed under: Analyses, Ingénieries, Politiques culturelles, Ressources, , ,

Portrait berlinois

Entre grues et friches, la silhouette urbaine de Berlin témoigne de l’histoire du 20e siècle et de ses destins variés. Plus qu’aucune autre ville européenne, Berlin a été rythmée par des discontinuités historiques, des ruptures de temporalités et de territorialités. Par delà sa singularité, Berlin concentre des problématiques communes aux grandes métropoles européennes qu’elle permet de mieux comprendre. Depuis la chute du Mur, son retour au statut de capitale fédérale est allé de pair avec l’ouverture à l’économie globalisée posant avec force la question de son identité. L’architecture contemporaine se conjugue avec des ensembles urbains hérités d’un passé controversé. Sa population, fragmentée dans ses opinions et ses valeurs, investit avec ardeur le débat sur l’architecture.

Comment lire le destin de cette capitale ? Que retenir du Grand Berlin pour mieux identifier la problématique du Grand Paris ?

our répondre à ces interrogations, le CAUE de Paris propose une conférence donnée par Corinne JAQUAND, le mardi 25 novembre 2008 à 18h30 au Pavillon de l’Arsenal.

Au programme :

  • Berlin en quelques chiffres… ses biens communs durables
  • La formation du Grand Berlin : le concours d’urbanisme de 1910
  • La métropole s’expose : l’urbanisme mis à la portée du grand public
  • Problématiques urbaines de la Réunification
  • Le nouveau pari du Grand Berlin
  • Paris/Berlin : regards croisés

Au Pavillon de l’arsenal – 21 boulevard Morland -75004 Paris (Métro Sully Morland)

Une conférence proposée par le CAUE de Paris – Inscriptions avant le 24/11/08 : 01 48 87 70 56

Filed under: Evénements, Expériences, , , ,

OCDE, innovation & régions

Pour enrayer les délocalisations et aider les régions à se réorienter vers des niches de marché à forte valeur ajoutée, des programmes nationaux fondés sur des pôles d’activités (établissant des liens entre les entreprises, les individus et le savoir) ont été mis en place dans certains pays de l’OCDE. Ce rapport contient une analyse des objectifs de 26 programmes de 14 pays de l’OCDE. Y sont examinés : la répartition de ces objectifs, les instruments d’action et le partage des rôles à l’échelle intergouvernementale. Cet ouvrage intéressera les responsables de l’élaboration des politiques, les chercheurs, les entreprises ainsi que tous ceux qui s’emploient à promouvoir l’innovation et la compétitivité.

 

Année d’édition : 2008 / Réf. : 9789264031845 / 400 pages / ISBN : 978-92-64-03184-5

Source : la documentation Française

Filed under: Gouvernances, Ingénieries, Ressources, , ,

Cohésion territoriale, le livre vert

Le 6 octobre dernier, Danuta Hübner, commissaire européenne en charge de la politique régionale, a présenté à Bruxelles le livre vert de la Commission européenne sur la cohésion territoriale, lors la session d’ouverture des Open Days 2008.

Ce document a pour but d’ouvrir le débat sur la cohésion territoriale afin de mieux identifier ce concept. La cohésion territoriale est présentée comme le moyen de faire de la diversité des territoires européens un avantage. Le livre vert propose qu’un développement plus équilibré et durable des territoires ait trois axes : 
La concentration : les territoires entourant les zones où l’activité est concentrée devraient mieux en bénéficier, grâce notamment à la mise en place de solides réseaux de grandes et petites villes. 
Les liaisons : il est nécessaire de relier les territoires aux réseaux de transports, aux réseaux énergétiques, aux nouvelles technologies et au aux services d’intérêt économique général. 
La coopération : des problèmes locaux dans différents territoires ont souvent une source globale commune (changement climatique,…) qui nécessitent par conséquent une meilleure coopération entre autorités locales. Les stratégies de développement nécessitent aussi une plus grande articulation entre secteurs public et privé. 
Le document isole aussi des types de territoires aux caractéristiques particulières (les régions montagneuses, insulaires et celles à faible densité de population) souvent confrontés au même type de difficultés : économie peu diversifiée, pression touristique, appauvrissement de la biodiversité.
Enfin, le texte s’achève en soulignant l’indispensable articulation entre la politique de cohésion de l’UE et ses politiques sectorielles. 
Il s’ouvre sur une série de questions destinées à permettre de mieux définir ce concept.

Jean-Yves Le Drian, président de la Région Bretagne et rapporteur pour le texte au Comité des Régions, a proposé que soient établies des études sur l’impact territorial des grands projets européens, à l’image de ce qui se fait en matière d’impact environnemental.
Michel Barnier, ministre de l’agriculture et ancien commissaire à la politique régionale a précisé qu’il n’était pas trop tôt pour lancer le débat sur l’avenir de la politique de cohésion, dans la mesure où il était essentiel que le débat politique précède le débat budgétaire.
Luc Van den Brande, président du Comité des Régions, a estimé que la politique de cohésion représente « l’équité et la solidarité dans le respect de la diversité ». En insistant sur la nécessité d’articuler cohésion et compétitivité, ce dernier a aussi dénoncé les grandes disparités qui existent encore entre les différents territoires européens. Il s’est enfin félicité de la forte implication de la présidence française dans la politique régionale et a mis en garde contre toute volonté de renationaliser la politique de cohésion. 
Enfin, Lambert van Nistelrooij, député européen (PPE-DE, NL) et rapporteur pour le livre vert, a assuré que le Parlement européen luttera contre toute tentative dans ce sens.

Pour mémoire, le Traité de Lisbonne fixe à l’Union des objectifs de cohésion économique sociale et territoriale. Les associations membres contribueront donc à la consultation ouverte  jusqu’au 28 février 2009.

Pour consulter le livre vert, cliquez ici.

Filed under: Gouvernances, Ingénieries, Politiques culturelles, Ressources, ,

LOLF, le 5ème rapport

Cinquième rapport sur l’application de la LOLF (loi organique relative aux lois de finances) de la mission d’information de l’Assemblée nationale (commission des finances, de l’économie générale et du plan), ce document d’information se focalise cette fois-ci sur deux thèmes : l’application de la LOLF dans les services déconcentrés de l’Etat et les opérateurs de l’Etat. La mission d’information a complété son rapport par l’audition de plusieurs responsables de programmes et par le recueil d’informations auprès du ministère du Budget, des comptes publics et de la fonction publique.

Sur la question de la gestion déconcentrée, le rapport indique que la révolution annoncée par la LOLF n’a pas encore eu lieu et émet 14 recommandations. Sur le second thème, le rapport constate que les opérateurs n’ont pas encore réussi à être l’équivalent français des agences anglo-saxonnes ou scandinaves et que la tendance à la multiplication des opérateurs contourne les disciplines budgétaires (11 recommandations sont faites à propos des opérateurs). Le document s’achève par question de la nécessaire intégration des opérateurs dans le cadre de la LOLF, pointant la limitation du pilotage des opérateurs, la faiblesse de la généralisation des contrats d’objectifs, le peu d’intégration des opérateurs dans les stratégies de performance des missions et programmes et en dernier lieu la perfectibilité des documents comptables et budgétaires.

Le rapport est téléchargeable en cliquant ici.

Filed under: Gouvernances, Politiques culturelles, Ressources, ,

Urbact, étude en ligne

La délégation interministérielle à la ville a entrepris de publier une collection d’ouvrages thématiques sur la base du bilan des différents réseaux URBACT. La première publication restitue l’analyse et les conclusions des actions du réseau URBACT Culture, réseau qui réunit seize villes européennes. Si depuis quelques années, les activités culturelles jouent un rôle de plus en plus important en Europe, c’est plus particulièrement le cas des « industries créatives » qui se sont révélées être un important vecteur de croissance. Les notions d’activités culturelles et d’industries créatives couvrent un large éventail de fonctions liées à la création, la production, la distribution ou la consommation de « produits » symboliques comme la musique, le théâtre, la danse, les arts visuels ou les programmes de radio et de télévision, et comprend également certains aspects du patrimoine ; pour la plupart des gens, ces « objets » sont devenus des éléments essentiels de leur style de vie et de leur conscience collective. A travers la présente publication, le réseau URBACT Culture étudie l’impact des activités culturelles et des industries créatives sur les villes.

Plus d’informations sont disponibles sur le site d’URBACT Culture, cliquez ici

Pour télécharger l’étude, cliquez ici

Filed under: Outils, Ressources, , , , ,

Highrise-Common Ground

Le « Research Group Art and Public Space » vient de publier un ouvrage kaleidoscopique examinant et questionnant le rôle, le sens et l’importance de l’art dans l’espace public, au regard des récents développements survenus à Zuidas, quartier d’Amsterdam en pleine mutation. Un nouveau centre urbain est en effet en train d’émerger et croise bureaux, habitat et lieux culturels, le tout dans un projet global très ambitieux au processus de prise de décision exceptionnel.

Highrise – Common Ground tente de refléter de manière critique les enjeux cruciaux de l’implémentation de l’art dans ce contexte particulier du domaine public. Il révèle et évalue les possibilités pour la culture (au sens large) et des arts visuels (en particulier) dans les projets urbains à grande échelle comme celui de Zuidas. Enfin, il propose une collection de textes théoriques et d’observations artistiques qui mettent en lumière les différentes facettes de l’espace public contemporain.

Pour commander l’ouvrage : www.valiz.nl

Filed under: Evénements, Expériences, Ressources, , , ,

Corée du Sud : un hub culturel interrégional en ligne de mire

A peine six mois après avoir pris la direction du ministère sud coréen de la Culture, des Sports et du Tourisme, Yu In-chon vient d’annoncer que la nouvelle administration va inciter à impulser un hub culturel de premier rang en créant et finançant des projets interrégionaux pour que la Corée du Sud affirme plus encore son statut de carrefour de l’Asie du Nord-Est. Ces projets doivent impérativement être mis en lien, interagir et contribuer au renforcement d’un rayonnement culturel à plus forte valeur ajoutée.

Le ministre a également confirmé ce que plusieurs études évoquaient depuis quelques temps à savoir la relocalisation du Musée d’Art Contemporain de Gwacheon (Gyeonggi, province de Séoul). Un des sites candidats est l’actuel centre de Commande de Sécurité et de Défense situé en plein centre de Séoul.

Mais si cette décision « centralisatrice » est justifiée par le souci de faciliter l’accès du public au musée et de favoriser son développement, le ministère vient d’engager une politique de décentralisation qui prendra effet dès l’année prochaine.

Son premier acte de décentralisation, le fonds de soutien à la création et aux arts hitherto pour qu’il déploie plus fortement son action en régions. Le ratio d’intervention entre les régions et la capitale sera considérablement modifié et rééquilibré en faveur des régions avec comme axe principal le développement culturel.

En ce qui concerne les établissements publics, le ministère se concentrera plus fortement désormais sur une politique qualitative en appuyant la création d’un dispositif permettant d’en faire de véritables « usines » créatives, dans un processus d’incubation de trois ans de l’excellence artistique sud coréenne (cette année le dispositif se concentrera sur la musique et la littérature). Ces trois années seront volontairement déconnectées du marché de l’art mais les performances artistiques feront l’objet d’une importante promotion de la part du ministère.

En effet, le ministère a entrepris un importante stratégie marketing pour promouvoir et valoriser le patrimoine coréen ainsi que pour impulser plus d’échanges culturels internationaux.

Cette politique est voulue dans l’esprit du « pragmatisme créatif » impulsé par le président Lee Myung-bak. Au-delà des considérations politiques, il apparaît que la mise en adéquation de la politique de décentralisation, d’une stratégie globale de soutien et de promotion, de la mise en place d’un hub culturel interrégional et du renforcement des échanges culturels témoigne d’une prise de conscience de la place tenue par la culture dans de nombreux domaines et territoires des économies du pays et plus largement de la région. Cette notion de hub territorial (qui est en fait interrégional, au sens continental du terme) fournit ainsi un vecteur et un levier de développement conjoint à la culture et au tourisme.

Les premiers résultats de cette nouvelle politique seront à étudier de près car si les quarante dernières années de l’histoire économique et politique du pays ont été particulièrement mouvementées et si la société a connu de nombreuses mutations, celle-ci a su conserver une relative stabilité. Cette stabilité est le fruit d’une coordination étroite entre l’Etat qui oriente et finance et la société privée, acteur final et décisif de la production dans tous les domaines.

Les accélérations qui viennent de s’engager malgré les secousses des multiples crises politiques depuis 1987 et des difficultés économiques (plus particulièrement depuis 2004) ont établi un contexte qui pourrait devenir plus vite qu’il n’y paraît assez similaire à celui que l’Europe connaît aujourd’hui.

Malgré tout, avec une telle stratégie et compte-tenu de l’état de la géopolitique régionale, la décentralisation culturelle sud coréenne pourrait bien engager une dynamique qui, si elle sait mettre en place les partenariats adéquats, renforcerait le rayonnement culturel la zone Asie du Nord-Est.

Filed under: Analyses, Gouvernances, Politiques culturelles, , , , , , ,

Du désenclavement des régions françaises

Le « Grenelle de l’environnement » a été l’occasion d’annoncer un réexamen de la politique des infrastructures de transport en privilégiant les alternatives à la route. Le CIADT (Comité interministériel à l’aménagement. et au développement des territoires) de 2003 avait quant à lui avait programmé un grand nombre de projets routiers et ferroviaires mais aussi aéroportuaires et fluviaux. Cependant, les programmes prévus d’ici 2020 se heurtent à la capacité de financement de l’Etat, tandis que se pose la question de la justification des infrastructures construites. Un rapport d’information fait au nom de la Délégation à l’aménagement et au développement durable du territoire sur le niveau d’équipement de la France en infrastructures de transports et ses conséquences sur le désenclavement des régions françaises vient de paraître sur cette question. Ce rapport (réalisé par : ALQUIER Jacqueline, BIWER Claude
FRANCE) insiste sur le fait que la politique de désenclavement est fondée sur la notion d’accessibilité des territoires, qui doit être améliorée : pour ce faire, il propose notamment que le désenclavement soit une priorité financière d’un prochain CIACT (Comité interministériel d’aménagement. et de compétitivité des territoires) et que la politique de désenclavement soit ancrée dans les projets des territoires.

Source : le Sénat

Consulter le rapport en ligne

Filed under: Analyses, Gouvernances, Ingénieries, ,

Les pôles de compétitivité : faire converger performance et dynamique territoriale

A l’image de certains pays européens comme l’Italie avec les districts industriels, l’Allemagne avec les Kompetenznetze ou les pays scandinaves (Danemark et Suède) qui ont développé une stratégie de réseau (les « clusters »), la France a lancé en septembre 2004, par le biais d’un Comité interministériel à l’aménagement et au développement du territoire (CIADT), les pôles de compétitivité. Ceux-ci ont pour objectif de « renforcer les spécialisations de l’industrie française, créer les conditions favorables à l’émergence de nouvelles activités à forte visibilité internationale et par là améliorer l’attractivité des territoires et lutter contre les délocalisations ». André MARCON (Conseil Economique et Social) les considère à la fois comme des outils indispensables à la compétitivité et des leviers du développement territorial. Il souligne la nécessité de poursuivre la politique initiée et propose des pistes pour en accroître l’efficacité. Le rapport propose un ensemble de fiches portant sur : l’implication des grands groupes et des PME et la synergie inter entreprises ; le lien entre la recherche et les entreprises ; le bilan de la gouvernance ; le financement des projets ; la question de la formation ; l’internationalisation des entreprises ; l’impact des pôles sur la dynamique de leur territoire d’implantation et la capacité à créer de la valeur ajoutée par l’effet réseau.

Source : la documentation française

Pour consulter le rapport :

http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/084000465/0000.pdf

Filed under: Analyses, Gouvernances, Ingénieries, Ressources,

Audience stats (year nine)

  • 406 728 page views

Network map today : 3020 experts members and contributors

Rejoignez les 3 793 autres abonnés

Themes

Action artistique et culturelle Aménagement du territoire Architecture Art dans la ville Art et espace public Arts sciences et technologies Billets réflexifs Capitales européennes de la culture Coopération culturelle Coopération internationale Creative cities Création contemporaine Création numérique Cultural Engineering Group Culture et développement territorial Culture et innovation Dialogue interculturel Diversité culturelle Démocratisation de la culture Développement culturel Développement des territoires Développement durable Développement soutenable Economie créative Economie de la culture Equipements publics Ethique Europe Evaluation des politiques culturelles Financement de la culture Finances publiques Gouvernance culturelle Industries créatives Industries créatives et design Industries culturelles Ingénierie culturelle Ingénierie de la connaissance Ingénierie touristique Innovation Innovation sociale Interculturel Marché de l'art Marketing culturel Marketing des territoires Musées Musées et nouvelles technologies Mécénat Métropoles créatives Nouveaux médias Nouvelles gouvernances Nouvelles technologies Patrimoine Patrimoine numérique Politique culturelle Politique des territoires Politique européenne Politiques culturelles Politiques de l'innovation Politiques des territoires Politiques européennes Politiques publiques Politiques publiques et PPP Polémiques Prospective RGPP Réforme de l'Etat Réforme des collectivités territoriales Réformes Soft power Soutenabilité Tourisme Tourisme culturel Tourisme culturel et nouvelles technologies UNESCO Urban planning

Member of The Internet Defense League

%d blogueurs aiment cette page :