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Eventful Cities: cultural management and urban regeneration

We are pleased to announce that the book Eventful Cities: Cultural Management and Urban Regeneration has now been acquired by Routledge Publishers. To mark this event they are offering a 20% discount, which is available via the code on the attached flyer. The book can be ordered via the Internet on the link below.

Processes of globalization, economic restructuring and urban redevelopment have placed events at the centre of strategies for change in cities. Events offer the potential to achieve economic, social, cultural and environmental outcomes within broader urban development strategies.This volume:

  • analyzes the process of cultural event development, management and marketing and links these processes to their wider cultural, social and economic context
  • provides a unique blend of practical and academic analysis, with a selection of major events and festivals in cities where ‘eventfulness’ has been an important element of development strategy
  • examines the reasons why different stakeholders should collaborate, as well as the reasons why cities succeed or fail to develop events and become eventful.

Eventful Cities evaluates theoretical perspectives and links theory and practice through case studies of cities and events across the world. Critical success factors are identified which can help to guide cities and regions to develop event strategies. This book is essential reading for any undergraduate or graduate student and all practitioners and policy-makers involved in event management, cultural management, arts administration, urban studies, cultural studies and tourism.

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A propos des « Creative cities » / 1

 

©Sookie

Depuis quelques années, on voit fleurir en France les termes de « Ville créative », de « Métropole créative » ou de « Région créative », où la culture joue un rôle tout particulier pour ces territoires. Ces termes (issus du terme anglais « creatvie cities ») trouvent leur source dans de nombreuses formes et théories, notamment celles de la gouvernance économique des territoires. Elles ont été remises au goût du jour par les livres de Richard Florida, ouvrages qui ont remporté un succès considérable auprès des écoles de sciences économiques et de sociologie, ouvrages qui ont aussi eu trop tendance à éclipser toutes les autres contributions du fait d’une « mode Florida ».

Mais en réalité de quoi parle-t-on ? A chaque fois qu’une étude (souvent anglo-saxonne) met en évidence que l’impact économique direct et indirect de la culture sur un territoire est très positif, elle est immédiatement reprise par nombre de politiques ou des acteurs territoriaux dans des discours ou des projets plus ou moins heureux alors qu’au même moment on trouve des contre-arguments qui font plus que pondérer la question.

Le problème restera entier en France tant qu’on n’établira pas des critères d’évaluation pertinents et tant qu’on considérera la culture comme une politique sectorielle. Sur ces deux questions, il y a une grande effervescence intellectuelle et des mouvements de fond qui sont désormais bien engagés, avec de nombreux exemples d’expériences et d’initiatives qui pourraient bien, dans un contexte de RGPP et de réforme des collectivités territoriales, faire hésiter plus d’un politique pour investir ou investir à nouveau dans la culture et la créativité alors qu’elles sont des clés de leur avenir.

Du champ de l’analyse au champ du marketing territorial, il n’y a qu’un pas lorsqu’on se situe dans une concurrence de plus en plus forte et qu’il faut trouver des concepts, des stratégies, des expérimentations qui permettent de se distinguer du lot. Or, comme pour la culture, personne n’est véritablement d’accord sur la définition à donner aux « Villes créatives », c’est en fonction de la spécificité du territoire, de ses objectifs et de sa prospective qu’on voit des initiatives se prendre et des stratégies se mettre en œuvre, initiatives et stratégies qui ont un impact majeur sur le rayonnement et l’attractivité de ces villes.

On trouve donc autant d’appropriations du terme que de situations locales et il nous est apparu utile de mettre en évidence les typologies et les enjeux d’abord sur le plan technique et affectif, pour ensuite décrire les pratiques du genre en France et ailleurs lors de prochains articles.

Quelques aspects « techniques »

Eléments de définition

Le terme « creative cities » vient de la sédimentation de plusieurs thèses depuis les années 60 qui traitent de la créativité en milieu urbain (de Jane Jacobs à Richard Florida en passant par Pier Luigi Sacco, pour résumer). Au départ il s’agissait de définir un modèle de planification urbaine centré sur la créativité et l’innovation. Depuis, l’approche s’est diversifiée et fortement élargie pour prendre des formes très différentes et donner lieu à une impressionnante palette de possibilités pour la gourvernance, la dynamique et l’attractivité territoriales.

Les « creative cities » sont multiples dans leurs formes et leurs organisations mais elles se distinguent toutes par une place centrale accordée à la culture, à la créativité ou à l’innovation, susceptibles de stimuler, contribuer et/ou piloter au développement de plusieurs secteurs d’activité (tourisme, recherche et enseignement, événementiel, développement économique, action sociale, etc.).

Les formes les plus connues sont de trois types :

  1. les « creatives cities » qui visent d’abord des enjeux économiques et des retombées par la culture ou la créativité, on parle les districts territoriaux (ou clusters, ou grappes) : terme désignant l’organisation d’une filière d’activité sur un territoire donné, filière qui doit « conduire » une part importante de la dynamique économique et de l’attractivité du territoire. Historiquement, ces districts étaient plutôt industriels (le textile et la chaussure en Italie, l’horlogerie dans la vallée de l’Arve, etc.), on parle aussi pour certains de Systèmes Productifs Locaux (SPL), puis sous l’effet conjoint de la révolution des industries culturelles (massification des moyens de création, production et diffusion) et de la mutation de l’économie vers le tertiaire, ils ont fortement pris d’assaut les domaines des industries dites « créatives », de l’innovation et des nouvelles technologies. Par exemple à Montréal, il existe une grappe des acteurs du numérique et des nouvelles technologies. L’exemple le plus connu étant bien entendu la Silicon Valley en Californie. En France aujourd’hui, on fait aussi l’amalgame avec les pôles de compétitivité, pour de bonnes et de mauvaises raisons d’ailleurs. Mais dans tous les cas, cette catégorie s’appuie sur des stratégies d’investissements relativement importants au niveau des équipements et des infrastructures.
  2. les « creative cities » qui ont une visée plus large, une politique d’amélioration de la qualité de vie, de l’image et/ou du rayonnement territorial  :  elles se fondent d’abord sur des stratégies qui visent à faire converger plusieurs secteurs vers des principes d’actions horizontaux (transversalité). Elles s’appuient fortement sur les logiques de marques ou de labels (au sens du marketing territorial). Elles sont en général assez prospectives (misent sur un plein impact à moyen terme) et sont très entraînantes pour les acteurs du territoire. Ces villes sont de plus en plus nombreuses et il faut bien reconnaître que chaque ville est son propre modèle, modèle qui relève d’une étude approfondie et stratégique de leurs forces, de leurs atouts, de leurs perspectives leur permettant de se différencier fortement. En général ces villes misent sur un ou deux fer(s) de lance pour fédérer le maximum d’acteurs et d’énergies et bénéficier des meilleures retombées possibles. Cela peut être notamment un événement, voire un très grand événement (jeux olympiques, un grand festival, etc.), qui amène des investissements en infrastructures et en services et leur permettent de se projeter dans l’avenir (Londres, Barcelone, Copenhague, Berlin, Venise, etc.), mais dans tous les cas, c’est la recherche d’une singularité et d’une pertinence (parfois d’une avant-garde) ou la culture et les arts peuvent jouer un rôle structurant pour une position de leadership. De nombreuses villes dans le monde rentrent dans cette catégorie, elles ont toutes un élément différenciant et surtout savent le mettre en avant.
  3. les « creatives cities » qui ont choisi de se constituer en réseau : il existe de nombreux réseaux de villes dans le monde qui possèdent en leur sein des « creatives cities » mais certains réseaux existent et sont totalement dédiés. Nous pensons notamment à l’Unesco qui a initié et parraine un projet de réseau de villes créatives, se focalisant sur l’excellence développée dans certaines villes dans un domaine artistique et/ou culturel spécifique (littérature, film, musique, arts traditionnels, design, arts médiatiques, gastronomie) et qui contribue à la qualité de vie, à l’économie locale et au développement social (en l’occurrence un réseau de 24 villes).

Il faut noter que les « creative cities » sont des concepts qui ont émergé et mûri en même temps que les « Global cities » ou les « Cities of opporunity » notamment et qui ensemble témoignent aujourd’hui de la grande concurrence que se mènent les territoires que ce soit au niveau de l’économie locale, de l’économie interrégionale et de l’économie mondiale. Chacune d’elle rivalise d’ingéniosité pour faire bonne figure au regard des indicateurs des grands palmarès internationaux, qui sont en soit des « notations » (comme dans le monde financier). Elles sont à la recherche des prix, des labels qui illustrent le mieux l’histoire, les valeurs, les spécificités et les principes qu’elles défendent et pour les plus aguerries, elles vont jusqu’à développer les logiques de type « agenda 21 de la culture » ou équivalent. Elles tentent d’être à la pointe de tout ce qui peut les valoriser et la culture et la créativité constituent des éléments de visibilité et de sens particulièrement avantageux.

Les « creative cities » utilisent donc la culture comme un élément structurant de l’aménagement de l’espace public et de la vie de l’espace public. Elles sont en train de muter. Les nouvelles formes que l’on voit apparaître sont encore expérimentales mais elles intègrent les concepts de « troisième lieu » ou de « living lab » par exemple.

Pour chacune d’elle, Il faut bien entendu trouver un modèle qui lui est propre. En France, il n’existe en effet que des territoires qui tentent de donner leur propre définition de la ville créative. Dans la plupart des cas, ce sont des métropoles ou des territoires en quête d’identité ou de renforcement de leur identité (Communautés d’agglomération ou intercommunalités plus ou moins récentes). Aussi construite leur vision peut parfois être, elle est en réalité assez peu structurée ou organisée, elle est fondée d’abord sur un discours et des objectifs fédérateurs que chacun s’approprie et auxquels chacun tente de contribuer le plus positivement possible. Le produit et les résultats sont alors récupérés et recyclés dans le discours initiateur et alimentent le capital attractif  du territoire.

Même si les coûts ne sont pas négligeables, il n’est pas nécessaire d’avoir la folie des grandeurs et d’endetter la collectivité sur 20 ans pour jouer dans cette catégorie ultra concurrentielle.  Tout est une affaire d’ambition et de terme (court, moyen, long) mais des choses simples sont possibles, le tout est préalablement de :

  1. bien connaître les atouts, les faiblesses et les perspectives de son territoire et des acteurs qui l’animent ;
  2. se doter d’une vision et définir une stratégie assortie d’un « schéma directeur » et/ou d’une feuille de route qui favorise une dynamique capable de fédérer et d’inciter des énergies à travailler ensemble.

 

Quelques aspects relavant du registre affectif

Il est également important de ne pas négliger les ressorts relevant de l’affectif sur lesquels ces villes tentent de s’appuyer. La perception que l’on a et les émotions que l’on ressent à vivre ou visiter une ville sont essentielles et contribuent très fortement à son aura.

  • Les « creative cities » portent une forte attention sur l’image, l’impression et la réaction qu’elles suscitent auprès des habitants et des touristes.
  • Elles misent beaucoup sur la première impression (les infrastructures d’accueil et de transport). C’est le cas de Liège, Bilbao, Singapour, Melbourne.
  • Elles misent beaucoup sur la triade « curiosité, exploration et découverte » (les circuits de visites possibles) où l’émerveillement est le maître-mot, comme c’est le cas notamment d’Istanbul, Bangkok, Séoul, Venise, Naples, Saint Petersbourg ou Stockholm.
  • Elles misent beaucoup sur un effet mémorable, frappant et puissant (les architectures, les événements, le patrimoine, etc.) comme Tokyo, Trinidad ou Rio.
  • Elles cherchent à créer des lieux où l’on peut se rencontrer, parler, échanger, interagir et jouer, elles veulent de l’interculturel.
  • Elles aiment à donner l’impression créative et imaginative qu’on peut tout y faire (qualité du cadre de vie, dynamique économique) et qu’il très facile de s’y plaire ou de s’y acclimater. Pour cela elles travaillent fortement les espaces publics : les espaces doivent devenir de lieux (des espaces incarnés) à l’échelle humaine, uniques et de qualité : the place to be, la ville où l’on peut tomber amoureux, etc.
  • Elle essaient de proposer l’environnement le plus positif possible au public, avec le moins de nuisances et le plus de sécurité possible, tout étant les plus « vibrantes » possibles.
  • Elles réfléchissent sur les temps, les usages, la mobilité, l’accessibilité et tout ce qui renforce leur pratique et leur convivialité.
  • Enfin, elles se focalisent sur les jeunes générations qui vont hériter un jour ou l’autre de ces espaces publics, de ce patrimoine, de ces infrastructures, etc.

Dans de nombreux cas aujourd’hui, elles font de ces caractéristiques des éléments de discours à l’attention du citoyen, de l’entrepreneur, de l’investisseur ou du touriste. Mais il est important de noter que :

  1. le discours et l’image ne suffisent pas (combien de labels se superposent de manière assez stérile aujourd’hui ?) ;
  2. si la question de la gouvernance se pose a priori ou a posteriori de la campagne de communication, du slogan, de la « marque » ou du projet électoral, elle est incontournable pour la soutenabilité et la durabilité de l’impact des actions pour le territoire et pour la capacité de ce dernier de capter et développer les conditions de son avenir.

 

Fin de la première partie.

Philippe Gimet.

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A Digital Experience

Quel visage la Ville aura-t-elle demain ? Sera-t-il déformé, reformé, recomposé, redessiné ? Et quel type de développement peut-on attendre de nos mégapoles ? Sera-t-il planifié, organisé, anarchique ? Ce sont quelques unes des questions posées par une passionnante exposition interactive qui s’est déroulée en octobre dernier à New York. Conçue par un collectif d’artistes français baptisé Visual System (VS), elle met au premier plan les arts numériques avec le festival « Crossing the line », le festival d’automne du Frenc Institute – Aliance France (FIAF). « Le processus créatif de VS permet de rassembler des talents aussi divers que complémentaires. Le résultat est un métissage très spectaculaire entre son, image, design et urbanisme où chaque spectateur peut jouer un rôle et imaginer une nouvelle mégalopolis » explique Tristan de Terves, directeur de la galerie du FIAF. Les trois installations de cette Digital Experience sont visibles en cliquant ici.

Source : ministère de la Culture et de la Communication.

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Monument au Monde en Mutation

MMMLa galerie est un espace d’exposition intégré à une agence de conseil en environnement du bâti, l’agence Le Sommer Environnement, où l’expertise pointue de Michel Le Sommer et de son équipe est enrichie par un souci permanent de montrer comment d’autres disciplines et d’autres secteurs s’approprient les principes ou les techniques issus du HQE. Après une exposition sur le travail remarquable d’Ecosistema Urbano en février, Michel Le Sommer et son agence présentent depuis le 30 septembre un projet de Stefan Shankland en collaboration avec RaumLaborBerlin, réalisé dans le cadre du programme TRANS305, un prototype emblématique de la démarche HQAC – Haute Qualité Artistique et Culturelle (nous aurons l’occasion de revenir sur ce terme qui commence à faire son chemin) expérimenté sur le chantier de la ZAC du Plateau à Ivry-sur-Seine.

MMM (Monument au Monde en Mutation) est un projet multifacettes qui propose à travers une architecture en processus, une machine à transformer la matière usée, une plateforme pour pratiques artistiques intégrées aux chantiers urbains et une sculpture monumentale en mouvement. MMM sera installé début 2010 pour une durée de deux ans sur le chantier de la ZAC du Plateau, dans le cadre du programme TRANS305. 
Un projet à suivre sur www.trans305.org

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Retour sur Transit City / 2

global  cityDans son film Metropolis, Fritz Lang a donné corps en 1927 à une vision futuriste de la ville du XXIème siècle, la méga-cité ; en 1939, le pavillon « futurama » de General Motors offrait lors de l’exposition de New-York une grille de lecture appliquée de la vie et de la ville modernes. Deux « événements » à dimension culturelle majeure qui influencent encore aujourd’hui la réflexion ethnocentrée de la plupart des architectes, des urbanistes, des aménageurs et des politiques.

Or l’heure de « The end of Suburbia », l’heure d’une société humaine où toute la chaine de production est structurée par les énergies fossiles a sonné son glas depuis longtemps. Il est grand temps que se préparent les alternatives aux modèles de prospective issus de nos héritages persistants.

C’est ce que François Bellanger est venu présenter à Paris le 29 juin dernier lors de l’atelier de synthèse du tour du monde de Transit City, le think-tank dédié aux réflexions prospectives sur la ville et les modes de vie.

Dans un Pavillon de l’Arsenal bouillant, au sens propre comme au sens figuré, François Bellanger s’est attaché pendant près de 2 heures à dresser le bilan des voyages, des rencontres et des réflexions conduits depuis deux ans.

Même pour ceux qui ont participé à l’ensemble ou à quelques-uns des ateliers passés, ce ne fut pas une synthèse linéaire mais une démarche salutaire de remise en perspective, une analyse comparée hérissée par l’urgence d’agir et de s’engager dans la voie du renouvellement de nos modèles, de nos imaginaires, de notre volonté d’être au monde.

Nous vous renverrons vers le compte-rendu de cette rencontre exceptionnelle sur le blog du think tank, qui lorsqu’il sera publié vous donnera le détail des exemples, des expériences et des nouveautés en gestation.

En revanche, ce qui nous intéresse ici, c’est le regard critique porté en direction de nos penseurs, de nos décideurs et de nos réalisateurs de l’aménagement du territoire. Car la démonstration, dont le caractère percutant a fait en partie la réputation d’empêcheur de tourner en rond de François Bellanger, était cette fois-ci d’une puissance démultipliée du fait du retour d’expérience de ces deux années à parcourir le monde. Et ce « là-bas si j’y suis » crée un malaise difficilement dissimulable, même avec la meilleure des volontés.

En effet, toutes ces démarches repérées là-bas à l’étranger nous amènent à nous interroger sur la situation ici en France.

L’instauration du processus Grand Paris et des projets qui ont été proposés par les architectes admis à concourir a créé un faux prisme, un « sentiment » de modernité (après le sentiment d’insécurité…), l’idée qui en quelque sorte nous déculpabilise de notre complexe de supériorité bien français, comme si on en avait encore besoin.

Le sempiternel refrain du « on n’a peut-être pas de pétrole mais on a des idées ». Le problème c’est que du pétrole nous en avons surconsommé jusqu’à la lie, comme des américains moyens (pour mémoire, jusqu’à l’arrivée de la crise financière, nous étions sur une courbe qui rattrape proportionnellement celle des Etats-Unis) et que les idées, si nous en avons, se perdent, s’épuisent et se diluent dans les méandres de notre politique d’aménagement du territoire.

Alors oui, on dira :« Grenelle de l’environnement ». Une étape incontournable qui aurait dû être mise en œuvre dès les années 1970 car à ce moment-là, la plupart des innovations et des solutions qui sont proposées aujourd’hui étaient bien présentes et prêtes (avec le Grenelle de l’environnement, on redécouvre le solaire, l’éolien, la biomasse, la géothermie, etc).

Il faudrait bien réaliser et soutenir plus fortement les démarches d’innovation sociale, car c’est là qu’aurait pu se tisser le lien qui aurait permis au Grenelle d’aller beaucoup plus loin. Les processus d’innovation sociale sont intégrés dans des expérimentations magistrales mais qui souffrent en effet du manque de leviers supplémentaires pour passer à la vitesse supérieure.

Lorsque François Bellanger parle de la consultation des habitants de San Francisco sur l’avenir de leur ville qui débouche sur l’expression d’un imaginaire et une volonté tellement à l’opposée des référentiels des architectes et des urbanistes, pourquoi ne pas parler des expériences similaires conduites à différentes échelles en France et pourquoi ne pas dénoncer le phénomène contraire en jeu dans l’ « opération » du Grand Paris ? La réponse se situe bien entendu au niveau politique, mais lequel ?

Le 12 juin dernier nous étions à Barcelone pour le séminaire « Culture, développement durable et pouvoir locaux : quels enjeux pour la prochaine décennie ? ». Nous reviendrons dans un autre post sur l’intégralité de cette journée mais ce qu’il apparaît intéressant de mettre en évidence ici, c’est que tout le monde a l’impression de faire de l’agenda 21, du développement durable, (les effets de communication sont passés par là) mais pour ce qui concerne la démarche structurée (impliquant tous les secteurs) et l’outil en tant que tel, le chemin à parcourir est encore long. La culture est une réponse possible, s’il on observe notamment le tout dernier plan d’action pour le développement durable 2009-2013 du Québec… nous y reviendrons aussi.

Sur la question des politiques du développement durable, on observe que les initiatives vis-à-vis du politique ne jouent pas dans les mêmes catégories.

Les villes risquent en effet d’être les grandes oubliées des négociations à venir de Copehnague. Le mot « ville » est absent de tous les textes préparatoires. Cités et Gouvernements Locaux Unis aura à lutter fermement pour que l’après Kyoto ne se négocie pas de gouvernement à gouvernement, d’autant que sans l’échelon local il est impossible de maîtriser une politique de développement durable. N’oublions pas que la grande majorité de la population mondiale est aujourd’hui dans les villes et le sera encore pour un moment.

Petite éclaircie qui pourrait amener à penser que la cause des villes n’est pas totalement perdue, la Banque Mondiale vient de modifier substantiellement sa stratégie urbaine. La rencontre qui s’y tient depuis le 28 juin et qui se termine ce soir au palais du Pharo à Marseille a pour thème « Villes face au changement climatique : répondre à un agenda urgent ».

Ce symposium est en effet un moment important puisque la Banque révise sa politique urbaine pour y intégrer la dimension du climat. Prévue en septembre, la nouvelle stratégie devrait donner un coup d’accélérateur à la recherche urbaine, recherche aujourd’hui très faible.

Cette faiblesse a été parfaitement pointée par François Bellanger, celui-ci mettant en évidence le « décrochage » de l’Occident, la fin de la modernité urbaine du modèle occidental. Le basculement de référentiel qui s’est opéré et a déjà été largement commenté (voir « Nylonkong » notamment) appelle de nouveaux arbitrages de l’esprit car les mentalités et les usages ont changé. L’accélération du changement de ces deux dernières années a été brillamment synthétisée hier et nous ne manquerons pas d’y revenir car l’ensemble des données collectées est capital pour comprendre ce qu’il nous reste encore à accomplir.

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AV Festival et Northumberland

AVLe festival AV, biennale internationale des arts électroniques, des arts visuels, de la musique et de l’image en mouvement, se prépare à produire une dixième édition particulièrement rayonnante, qui se tiendra dans le Nord-Est de l’Angleterre à Newcastle, Gateshead, Sunderland et Middlesbrough.

En mars 2010, toute la programmation tournera autour du thème de l’énergie, comme une force grâce à laquelle la vie est connectée, transformée, renouvellée et détruite. Rencontres, expositions, concerts, performances, projections, ateliers et débats se dérouleront des les lieux culturels les plus remarquables de la région.

Tout aussi remarquable, le partenariat intéressant noué entre le festival et Inspire Northumberland, une agence spécialisée dans l’intervention sur les projets de régénération et de développement urbains ayant pour vocation de favoriser la reconnexion des jeunes publics avec leur environnement et produisant des expériences de création contemporaine et de design.

Inspire Northumberland implique les artistes dès les phases de conception et de design des projets. Chacun des projets implique les citoyens dans le processus créatif, en priorisant le contact avec le public le plus éloigné de ce type d’expériences, public encore trop éloigné de la culture et des questions citoyennes depuis la crise industrielle des années 80.

De ce partenariat est notamment née l’idée d’une résidence au NaREC, le centre des énergies nouvelles et renouvelables, lieu d’excellence de la région pour les technologies et les énergies renouvelables basé à Blyth, port industriel qui a connu son heure de gloire et qui a vécu avec violence les années de déclin de son activité mais qui semble engager aujourd’hui un certain renouveau.

La résidence est conçue de sorte que puissent se conjuguer les nouvelles recherches et les idées porteuses de technologies et d’énergies renouvelables et durables du NaREC avec un processus artistique à vocation publique.

La région de Northumberland est dotée d’une patrimoine paysager d’une richesse exceptionnelle et a récemment fait les gros titres lorsque les images de ses magnifiques plages ont été utilisées « par erreur » pour une campagne de promotion de la province canadienne d’Alberta. Elle connaît également un regain d’intérêt dû à la mutation engagée de son économie jusqu’alors en souffrance. Newcastle en est bien entendu le fer de lance, véritable vitrine de l’innovation économique, urbaine, culturelle et sociale, mais c’est bien tout un territoire qui est en pleine évolution. L’Arts Council of England a notamment augmenté ses dotations en direction des acteurs culturels du territoire qui font le pari de ces types d’innovation.

Il y a fort à parier que la dixième édition du festival AV marquera un tournant pour la manifestation et pour le territoire, car il faut noter que les acteurs culturels présents ont un esprit de coopération qui a su favoriser une dynamique propice au regain d’attractivité du territoire.

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Banlieues d’Europe

  • Inscrit dans la perspective des 16èmes rencontres, le prochain rendez-vous de Banlieues d’Europe aura lieu le 25 mai à 18h, dans ses locaux, autour de La ville invisible.


Il réunira deux acteurs qui mènent des projets à l’est de l’Europe : Silvia Cazacu, fondatrice et directrice de Banlieues d’Europ’Est (Bucarest, Roumanie) et Érick Gudimard, co-fondateur et directeur des Ateliers de l’Image (Marseille, France). 
Atelier de création sur la représentation des territoires à Marseille, La ville invisible a été créé par les Ateliers de l’Image en 2001. Il s’agit à travers la photo, le son ou la vidéo de proposer différentes manières d’être dans la ville. À l’origine de son existence, une expérience menée à Prague, il y a 15 ans. Les interventions, suivies d’échanges avec les participants, aborderont la question du Comment, face aux mutations urbaines, à l’ouest comme à l’est de l’Europe, peut-on avoir une approche diversifiée de la ville ?


L’entrée est libre mais le nombre de places étant limité, il est conseillé de réserver par courriel à : inscriptions.banlieuesdeurope@gmail.com ou par téléphone au : 04 72 60 97 80.
L’entrée se fait par le 2, rue d’Arménie, Lyon 3ème.
Ce rendez-vous sera également l’occasion de fêter l’ouverture du centre de ressources de Banlieues d’Europe.


Contact : Banlieues d’Europe, 271, rue Vendôme, 69003 Lyon (04 72 60 97 80 – banlieues.deurope@wanadoo.frwww.banlieues-europe.com )

 

Organisée en partenariat avec Banlieues d’Europ’Est, cette rencontre s’ouvrira, le 26 à 15h, par des interventions autour du thème Résistances et témoignages. Le thème de la journée du lendemain, De nouvelles dimensions culturelles, se déclinera en cinq débats : Nouveaux lieux, nouvelles démarches ; Nouveaux rapports à l’espace public ; Nouvelles approches des populations ; Résistances actuelles ; Échanges est-ouest et mobilité artistique.
L’inscription, gratuite, se fait par courriel avant le 15 juin : banlieues.deurope@wanadoo.fr

Contact : Banlieues d’Europe, 271, rue Vendôme, 69003 Lyon (04 72 60 97 80 – www.banlieues-europe.com )

Source : Ministère de la Culture et de la Communication.

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World Design Capital

Le Maire de Séoul, OH SE HOON, et Carlos HINRISCHEN, Président du Conseil International des Sociétés du Design Industriel, viennent de signer une convention désignant officiellement Séoul comme capitale du design 2010.

Séoul avait été sélectionnée capitale mondiale du design lors du Congrès de l’ICSID qui s’était tenu le 20 octobre 2007. Ses concurrentes étaient alors Dubaï, Singapour et Toronto.

L’objectif est de décerner, tous les deux ans, ce titre à une cité qui a su inscrire le design dans tous les aspects de vie économique, culturelle et sociale. En 2008, le choix s’est ainsi porté sur Turin.

Depuis son entrée en fonction en juillet 2006, le Maire de Séoul multiplie les initiative en faveur du design, pour imposer l’image économique d’une capitale-mégapole voulant s’inscrire comme plaque tournante économique de l’Asie du Nord-Est face à Hong Kong, Shanghai, Tokyo et Singapour qui ont également l’ambition de devenir des centres majeurs internationaux de création et d’innovation.

Les grands conglomérats industriels coréens (les chaebols) comme Samsung Electronics, LG Electronics et SK Telecom, poursuivent eux-aussi une spécialisation dans les activités de niche à haute valeur ajoutée, qui se traduit notamment par des dépenses très élevées en R&D, notamment en design.

Source : Agence Régionale d’Information Stratégique et Technologique de Paris.

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Un cadre pour la ville durable

Dans le prolongement de la Charte de Leipzig adoptée par les Etats membres de l’UE en 2007, la présidence française avait, lors de la réunion ministérielle du 25 novembre à Marseille, appelé les 26 autres Etats membres à lancer l’élaboration en commun d’un cadre de référence de la ville durable.

 Méthode de travail et calendrier. Suivant les indications du courrier adressé aux autres Etats membres le 26 février 2009,  les travaux se dérouleront en parallèle dans deux groupes de travail  se composant :

  1. de représentants de villes dans le cadre du programme Urbact: un appel à projet a été lancé le 2l janvier  par le secrétariat d’Urbact pour constituer ce groupe dont la première réunion est prévue avant l’été..
  2. des représentants des Etats Membres, des institutions et des réseaux  de collectivités locales européens. Il devrait commencer à fonctionner sur un rythme bimestriel (1ère réunion : les 20 et 21 avril), l’objectif étant de présenter les premiers résultats de la démarche sous présidence espagnole au 1er semestre 2010.

A ce stade, l’association des villes à cette démarche est prévue de la manière suivante :

  • le CCRE et Eurocités participeront au  groupe de travail « Etats membres, institutions européennes  et réseaux européens de collectivités locales».
  • 3 mini-réseaux de villes ont répondu à l’appel à projets Urbact. Un seul réseau sera retenu le 20 mai. Il sera invité à trouver des partenaires supplémentaires dans les quatre mois pour atteindre un total de huit villes.
  • enfin, les associations de villes seraient conviées à participer aux groupes « miroirs » que les Etats membres doivent constituer au niveau national.

Plus d’informations : 
http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/fr/misc/106400.pdf

Source : MEPLF

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Prague et son patrimoine

Prague n’a aucun symbole architectural des temps modernes. Il est bien difficile de montrer des curiosités architecturales datant des temps modernes aux visiteurs de Prague, car celles-ci n’existent pas, estime le quotidien conservateur Lidové noviny : « Le château de Prague, la Voie royale, le théâtre national, tout cela existait déjà sous l’ancien régime. … La mort de l’architecte Jan Kaplicky a également entraîné l’abandon de son projet d’une bibliothèque nationale futuriste à Prague. Cela ne doit pourtant pas être la fin des réflexions de Prague sur un symbole architectural appartenant à la période postrévolutionnaire. … Varsovie possède une bibliothèque universitaire moderne, Bratislava une banque nationale moderne et Budapest un nouveau bâtiment pour le théâtre national. Prague n’a malheureusement aucun projet de ce type. »

Source : Bpb

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Gouvernance créative

La ville de Birmingham se trouve face à un ambitieux projet d’urbanisation concernant les vingt prochaines années. Et il semblerait que les professionnels des secteurs culturel et créatif aient leur mot à dire sur la question. Le Big City Plan est une initiative d’envergure du Conseil municipal de Birmingham de valorisation et de développement du centre-ville. Plus de 100 acteurs des industries créatives se réuniront demain lors du Big City Plan Workshop pour débattre de comment accorder un rôle central à la créativité au sein de ce master plan de vingt ans. Les groupes de travail traiteront de différents thèmes. L’événement marque la fin d’un processus de consultation publique de trois mois. Si les thèmes et idées discutés étaient réellement soumis, cela pourrait influencer à long-terme l’interaction entre les citoyens et leur ville.

Plus d’informations [ ici ] 

Source : OPCE.

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Portrait berlinois

Entre grues et friches, la silhouette urbaine de Berlin témoigne de l’histoire du 20e siècle et de ses destins variés. Plus qu’aucune autre ville européenne, Berlin a été rythmée par des discontinuités historiques, des ruptures de temporalités et de territorialités. Par delà sa singularité, Berlin concentre des problématiques communes aux grandes métropoles européennes qu’elle permet de mieux comprendre. Depuis la chute du Mur, son retour au statut de capitale fédérale est allé de pair avec l’ouverture à l’économie globalisée posant avec force la question de son identité. L’architecture contemporaine se conjugue avec des ensembles urbains hérités d’un passé controversé. Sa population, fragmentée dans ses opinions et ses valeurs, investit avec ardeur le débat sur l’architecture.

Comment lire le destin de cette capitale ? Que retenir du Grand Berlin pour mieux identifier la problématique du Grand Paris ?

our répondre à ces interrogations, le CAUE de Paris propose une conférence donnée par Corinne JAQUAND, le mardi 25 novembre 2008 à 18h30 au Pavillon de l’Arsenal.

Au programme :

  • Berlin en quelques chiffres… ses biens communs durables
  • La formation du Grand Berlin : le concours d’urbanisme de 1910
  • La métropole s’expose : l’urbanisme mis à la portée du grand public
  • Problématiques urbaines de la Réunification
  • Le nouveau pari du Grand Berlin
  • Paris/Berlin : regards croisés

Au Pavillon de l’arsenal – 21 boulevard Morland -75004 Paris (Métro Sully Morland)

Une conférence proposée par le CAUE de Paris – Inscriptions avant le 24/11/08 : 01 48 87 70 56

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CityWall

CityWall est une innovation finlandaise qui existe et offre depuis plusieurs années déjà un système tactile intelligent de cartographie et de services orientés qui a fait déjà bien des émules partout dans le monde sous la forme de vitrines, de bornes ou de panneaux interactifs. Cette fois-ci en revanche, l’Institut pour l’Information et la Technologie d’Helsinki vient tout juste de lancer pour son CityWall une nouvelle interface 3D qui renvoie à la préhistoire le système jusque-là utilisé et préfigure les usages à venir.

Même s’il ne s’agit pas de 3D au sens physique du terme, l’interaction avec l’utilisateur est rendue comme telle en représentant médias, groupes, fichiers et données sous la forme de sphères qui peuvent être manipulées de toutes les façons.

Comme la plupart des afficheurs et aménageurs de mobilier urbain le font de plus en plus, les aspects issus des réseaux sociaux (Flickr en particulier) n’ont pas été oubliés tout en étant combinés aux protocoles de connexion et de transmission sans fil que nous embarquons avec nous (laptop, PDA, téléphone mobile, RFID notamment). Une courte démonstration est visible en ligne.

Face aux partisans de la convergence totale et absolue, force est de constater que les travaux des aménageurs publics se concentrent sur les circulations douces et cherchent à diminuer au maximum toutes les formes de « pollution » de l’espace public. Les afficheurs et les transporteurs en revanche ont largement anticipé le phénomène et commercialisent déjà des offres de services basées sur ces principes. Le phénomène est sous haute surveillance et est très largement étudié, nous aurons l’occasion d’en parler prochainement avec la RATP, mais le constat global est que les démarches prospectives doivent être relayées par des démarches structurelles et infrastructurelles solides qui soient avant tout et toujours garantes de l’intérêt général.

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Villes européennes auditées

Danuta Hübner, commissaire à la politique régionale a récemment présenté un audit sur la qualité de vie dans les villes européennes.

Ce bilan de santé des villes européennes est un outil dans le cadre de la politique de cohésion et de la stratégie pour l’emploi. Il est aussi un moyen pour les villes européennes de se comparer à leurs voisines, proches ou lointaines. Danuta Hübner considère que cette étude : « doit aussi être exploitée à tous les niveaux décisionnels (national, régional et local) et par toutes les politiques qui ont un impact sur les villes ».
Cette étude, réalisée en coopération avec EUROSTAT en 2006 et 2007, concerne 321 villes européennes (dont 32 françaises), représentant 25 % de la population européenne, soit 120 millions d’habitants. Les informations récoltées concernent plus de 300 indicateurs regroupant 9 domaines différents (démographie, social, économie, environnement, formation et éducation, mobilité et transports, société de l’information, culture et loisirs, engagement citoyen).
L’audit permet de constater certaines grandes diversités en matière démographique. En termes d’emploi, l’étude montre que les disparités sont souvent plus fortes à l’intérieur des villes qu’entre les villes elles-mêmes, d’où la nécessité de lutter contre la « ghettoïsation » qui est un des objectifs de la politique de cohésion. 
L’audit a aussi permis de faire apparaître des grandes disparités en matière d’environnement, et notamment sur la problématique des déchets. 
Certaines villes recyclant leur déchets à plus de 80 % (Dresde, Francfort) alors que d’autres en brûlent plus de 90 %.
Ces résultats donneront lieu à un second rapport de la Commission sur « l’état des villes en Europe » qui est prévu pour septembre 2009. A partir de cette date les rapports seront annuels.

Pour consulter les résultats, cliquez ici.


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Highrise-Common Ground

Le « Research Group Art and Public Space » vient de publier un ouvrage kaleidoscopique examinant et questionnant le rôle, le sens et l’importance de l’art dans l’espace public, au regard des récents développements survenus à Zuidas, quartier d’Amsterdam en pleine mutation. Un nouveau centre urbain est en effet en train d’émerger et croise bureaux, habitat et lieux culturels, le tout dans un projet global très ambitieux au processus de prise de décision exceptionnel.

Highrise – Common Ground tente de refléter de manière critique les enjeux cruciaux de l’implémentation de l’art dans ce contexte particulier du domaine public. Il révèle et évalue les possibilités pour la culture (au sens large) et des arts visuels (en particulier) dans les projets urbains à grande échelle comme celui de Zuidas. Enfin, il propose une collection de textes théoriques et d’observations artistiques qui mettent en lumière les différentes facettes de l’espace public contemporain.

Pour commander l’ouvrage : www.valiz.nl

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Europe et mobilité urbaine durable

Réunis en session plénière à Strasbourg le 9 juillet, les députés européens ont largement approuvé le rapport de Reinhard Rack (PPE-DE, AT) sur la mobilité urbaine durable.

Ce rapport prend position sur le livre vert de la Commission européenne « Vers une nouvelle culture de la mobilité urbaine »  alors même que la Commission est en train d’élaborer un plan d’action pour la mobilité urbaine.

En application du principe de subsidiarité, toute action communautaire ne devrait être entreprise que lorsque l’Union peut apporter une nette valeur ajoutée. 
Sur le point clef des financements, les députés européens jugent que les fonds structurels ou de cohésion pourraient jouer un rôle plus important dans le financement des transports durables urbains. Les députés européens ont également  demandé à la Commission de concevoir des instruments spécifiques.

La question des transports doit être prise en compte dans  tous les domaines où l’Union dispose de compétences (la politique budgétaire, la politique de l’environnement, la politique de la concurrence, la politique industrielle, la politique régionale et de cohésion, la politique des transports et de sécurité routière et la politique de l’énergie). 

Le rapport insiste par ailleurs sur les besoins particuliers des travailleurs, des personnes à mobilité réduite, des enfants, des personnes défavorisées et des personnes âgées en matière de mobilité. Les députés européens réclament notamment l’adoption de lignes directrices pour l’harmonisation de normes afin de favoriser l’interopérabilité, en particulier pour ce qui concerne la mobilité des personnes les moins valides. Le rapport souligne l’importance de l’interopérabilité dans les zones transfrontalières.

Le rapport préconise une évaluation des coûts externes engendrés par les différents modes de transport, ainsi que l’examen de la possibilité de les internaliser. 

En ce qui concerne les collectivités, le rapport insiste sur leur rôle de planification. 
Les députés européens encouragent les villes et les zones urbaines à établir des programmes de gestion urbaine durables (PGUD) intégrés et globaux mettant l’accent sur l’urbanisme et l’aménagement du territoire à long terme. 
Les députés européens soutiennent une approche intégrée des politiques de mobilité et demandent à la Commission de soutenir les projets pilotes des collectivités locales et encouragent les projets de recherche dans le domaine de la mobilité urbaine

Enfin, les députés européens soutiennent l’échange et la diffusion de bonnes pratiques, en particulier la promotion d’une chaîne de mobilité durable (marche, bicyclette, auto partage, covoiturage, taxi collectif, mobilité publique). Ils recommandent la collecte de données statistiques  par le biais d’une plate-forme européenne de la mobilité urbaine. 

Source : Maison européenne des pouvoirs locaux français.

Consultez le rapport de Reinhard Rack (PPE-DE, AT) sur la mobilité urbaine durable.

Consultez la présentation du Livre vert «Vers une nouvelle culture de la mobilité urbaine»

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Artistes et créateurs rendent les quartiers plus attirants

La construction du pont reliant le Danemark à la Suède a fait naître un nouveau faubourg à l’extérieur de Copenhague : Ørestad, du nom de la voie navigable que traverse le pont. Mais une bonne planification au niveau infrastructurel ne suffit pas pour donner vie à de nouveaux quartiers. Fort de ce constat l’entreprise publique By & Havn [Ville & Port] a lancé en coopération avec Urban Help un nouveau programme visant à inciter artistes et autres acteurs de la création à s’installer dans le nouveau quartier.

L’espoir est de faire devenir réalité les théories modernes de l’urbanisme, selon lesquelles la présence d’artistes et les activités créatives dans une région ou dans un quartier attirent une « classe créative » qui à son tour favorise la venue d’investisseurs et l’installation d’entreprises diverses.

By & Havn met à la disposition des artistes un certain nombre de terrains et de bâtiments dont ils peuvent bénéficier gratuitement. En contrepartie ces derniers doivent organiser un certain nombre de manifestations culturelles, de performances et d’ateliers ouverts au public. Que cela puisse contribuer à faire baisser les prix des terrains à bâtir ne dérange pas Kasper Lynge Jensen : « Pour nous il s’agit là d’un accord comme avec n’importe quel autre sponsor. Sauf que nous recevons des mètres carrés et non de l’argent. Nous avons un terrain sur lequel nous pouvons réaliser des manifestations qui autrement n’auraient pas lieu parce qu’elles sont trop petites pour être rentables. »

Le projet Ørestad doit permettre une première expérience pratique avant que le concept ne soit élargi à d’autres quartiers dans la région de Copenhague. Une autre épreuve sera la transformation de la brasserie Carlsberg au centre de Copenhague qui doit se faire dans un futur proche.

Source: iBYEN.dk, 19 juin 2008

 

 

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