Cultural Engineering Group

Services & Ressources en ingénierie culturelle

Art Basel lance Art Basel Cities

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Art Basel est LA manifestation majeure d’art contemporain qui se tient annuellement à Bâle en Suisse, à Miami aux États-Unis et à Hong Kong en Chine. A chaque édition, la manifestation fait de sa ville d’accueil la destination préférée des amateurs d’art du monde entier, démontrant d’une recette et d’un modèle des plus efficaces qui en font aujourd’hui la plus prestigieuse et la plus renommée des expositions internationales d’art.

Au delà de son impact sur le marché de l’art, la manifestation a un impact territorial grandissant et incontestable puisqu’à chaque fois c’est le cœur de toute une ville qui bat à son rythme et qui se mobilise tout particulièrement pour créer une atmosphère unique, une véritable expérience du territoire.

A titre d’exemple, à Miami, où la manifestation est installée depuis 2002, Art Basel estime son impact économique à 500 millions de dollars, contribution non négligeable à l’augmentation du rayonnement et à l’attractivité de la ville.

Forts de ce bilan dont la valeur ajoutée dans tous les domaines se vérifie un peu plus à chaque édition, les organisateurs de Art Basel ont décidé de lancer une nouvelle initiative, faisant le pari que d’autres villes pourraient tirer parti de ses formidables retours d’expérience.

Nommée Art Basel Cities, cette initiative très orientée « business » propose une offre de conseil visant à connecter et relier des villes partenaires sélectionnées par le réseau Art Basel pour développer un contenu culturel destiné à valoriser et enrichir le profil de chaque ville dans le monde de l’art.

Le paysage culturel des villes clientes sera évalué par Art Basel en étroite collaboration avec le cabinet de conseil international fondé par Richard Florida, Creative Class Group, comme autant d’actifs que de chaque ville pourra mettre à profit et générer du développement.

Florida, un des principaux théoriciens de la classe créative et des villes créatives, fait aussi partie de conseil consultatif de l’initiative, aux côtés des collecteurs Dennis Scholl, Füsun Eczacıbaşı, Patrizia Sandretto Re Rebaudengo et Uli Sigg, des architectes David Adjaye, Jacques Herzog et William Lim, du directeur Fondation Baseler Sam Keller, du financier Simon Mordant AM, de l’ancien directeur fondateur de la Tate Modern de Londres désormais à Hong Kong Lars Nittve, de la directrice du Brooklyn Museum Anne Pasternak et d’un ancien diplomate de Singapour qui dirige la Fondation pour les arts et l’entreprise sociale, Michael Tay.

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Cities: Living Labs for Culture? Case studies from Asia and Europe

A&E

‘Creative cities’ and ‘capitals of culture’ that have emerged across Asia and Europe attest to the growing importance of these dynamic new centres of arts and creativity. Looking at themes such as cultural and technological innovation, arts leadership, community engagement, and cultural policy at the city level, the Asia-Europe Foundation (ASEF) launched the publication Cities: Living Labs for Culture? Case Studies from Asia and Europe. The publication showcases 27 innovative examples of policy and practice drawing from the experiences of over 40 cities in Asia and Europe. The first four sections of the publication address the following themes: culture and policymaking in the city; role of cultural institutions in today’s cities; arts leadership; and capitals of culture. Each section begins with an introductory essay by a cultural expert. The essays set out the issues and challenges at hand, while also articulating ideas for policymakers and the sector. The essays are followed by six case studies, three each from Asia and Europe.

The fifth and last section of the publication focuses on case studies from Korea, the host of the 8th ASEF Public Forum on Creative Cities in Asia and Europe (24 November 2015, Asia Culture Center, Gwangju, Korea) and that of the upcoming 7th ASEM Culture Ministers’ Meeting – ASEM CMM7 (22 – 24 June 2016, Gwangju, Korea). The variety of cases in this publication offers good opportunities for knowledge exchange between cities in Asia and Europe and provides learning arenas for artists, arts managers, educators, urban planners as well as public sector representatives.

Published by Asia-Europe Foundation (ASEF), 2015, 113 pages, ISBN: 978-981-09-7050-5

The publication is available online at: asef.org/images/docs/asef-living-labs-for-culture.pdf

 

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Premier bilan et projets d’avenir pour Marseille Provence 2013

Même si la manifestation ne s’achèvera que le 31 décembre par un grand feu d’artifice – comme elle avait débuté – le bilan de Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture commence à se dessiner alors que se terminent plusieurs événements.

7,35 millions de visiteurs et le Mucem en vedette

Du côté de la fréquentation, les chiffres apparaissent plutôt à la hauteur des attentes, avec 7,35 millions de visiteurs enregistrés à la mi-octobre. La vedette incontestée est, bien sûr, le Mucem (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) qui, avec 1,25 million de visiteurs depuis son ouverture au mois de juin seulement, bat tous les records en la matière (voir notre article ci-contre du 17 septembre 2013). Il reste qu’il est difficile de faire la part, dans ce démarrage foudroyant, entre l’attrait du bâtiment et de sa situation exceptionnelle au cœur de la ville (contrairement à Pompidou-Metz et au Louvre-Lens) et l’intérêt pour les contenus et les expositions.
Le second événement en termes de fréquentation est l’exposition « Le grand atelier du Midi », une exposition à cheval sur Aix et Marseille qui vient de clore ses portes le 13 octobre. Si le succès est réel avec 462.000 visiteurs, il se situe néanmoins en deçà des 600.000 entrées attendues, ce qui devrait se traduire par un déficit d’exploitation. Viennent ensuite 400.000 personnes pour l’opération « Entre flammes et flots » (avec un éclairage du Vieux Port à la bougie) durant un week-end en mai, 300.000 pour « Transhumance » (des centaines de moutons, vaches et chevaux traversant Marseille en juin) et 200.000 personnes pour une association insolite entre la Patrouille de France, des voltigeurs de l’armée de l’air et la chorégraphe Kitsou Dubois.
En dépit de cette légère déception sur « Le grand atelier du Midi », la dizaine de musées marseillais – dont celui des Beaux-Arts, le musée Cantini, le musée d’Histoire de Marseille et le musée des Arts décoratifs et de la Mode de Borely qui ont rouvert pour l’occasion – ont bénéficié à plein de cette affluence. Le nombre de leurs visiteurs atteignait en effet 530.000 à la mi-octobre, contre 220.000 pour toute l’année 2012. Si environ un tiers des visiteurs venaient de Marseille et des Bouches-du-Rhône, plus de 50% étaient originaires du reste de la France et 15% de l’étranger.

Vers une « mini capitale culturelle » en 2015 ?

Même sur le plan financier, le budget initial semble avoir été à peu près respecté. A ce jour, la manifestation affiche un déficit prévisionnel de 2,9 millions d’euros pour un budget de 91 millions, mais, selon les organisateurs, « la situation est en cours de règlement » grâce à diverses économies. 
Sur le moyen terme, il est encore trop tôt pour mesurer l’impact économique de Marseille Provence 2013 (voir notre article ci-contre du 9 janvier 2013) et, plus encore, son impact sur l’image de la cité phocéenne, même si de nombreux Marseillais se réjouissent de constater que les médias ont enfin parlé d’autre chose que des règlements de compte ou de la grève des éboueurs. Comme à Lille en 2004, il semble toutefois dès à présent que Marseille Provence 2013 devrait laisser des traces et instaurer une dynamique nouvelle. Sans attendre la réunion prévue ce mois-ci, sous la présidence du préfet des Bouches-du-Rhône, une note interne du président de l’association MP 2013, intitulée « Bâtir l’après 2013 ou comment amplifier le succès de l’année capitale » et révélée par le magazine Télérama, propose déjà des pistes.
Adressée aux services de l’Etat, aux collectivités territoriales et aux parties prenantes de l’opération, elle cherche à identifier les forces et les faiblesses de la manifestation. Côté positif : le « redressement d’image », la fréquentation, le succès populaire, la réappropriation de la ville par ses habitants… Côté négatif : les couacs dans la préparation de l’opération qui ont nui à la crédibilité du projet, un démarrage tardif dû en partie à une communication insuffisante et pas assez tournée vers l’international, des faiblesses dans la programmation… 
Pour l’avenir, la note envisage de donner une suite à la manifestation, sous la forme de l’organisation, en 2015, d’une mini capitale culturelle de quelques mois, précédée d’une grande manifestation populaire en 2014 pour maintenir l’intérêt. Une nouvelle structure, sous la forme d’un GIP, serait chargée de porter ce nouveau projet. Un projet qui s’inspire très fortement de l’exemple de Lille qui a réédité l’événement en 2006, 2009 et 2012, à travers le programme culturel « Lille 3000 ». Il est toutefois peu probable que des décisions soient prises avant les municipales de mars prochain.

Source : Jean-Noël Escudié, Localtis.

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Arts hubs of the world unite

A forum launched in São Paulo will create a network of decision makers behind cities’ cultural development projects
Plans for the Dallas Arts District

Plans for the Dallas Arts District

The decision makers behind established and emerging arts hubs such as the West Kowloon Cultural District in Hong Kong and the Dallas Arts District will be united by a new forum announced today, 5 June, at the New Cities Summit in São Paulo.

The ambitious project, entitled the Global Cultural Districts Network, is a partnership between the summit organiser, the New Cities Foundation, the New York-based cultural consultancy firm AEA Consulting and representatives from the Dallas Arts District.

Maxwell Anderson, the director of the Dallas Museum of Art and the chairman of the Dallas Arts District, says: « We’re trying to be a sounding board for good ideas, we want to help tune the instrument by working collectively alongside city planners and governments. Our aim is to move the debate above the chatter in our own cities. »

Network members will share resources, discuss the impact of urban policies and economic developments on cultural centres, and assess trends in technology and the creative industries. But will the new body have any sway? « It provides a network for people responsible for conceiving and planning these projects to share both their challenges—‘what’s keeping them up at night’—and best practices—‘what’s allowing them to sleep’,” says Adrian Ellis, the director of AEA Consulting. « It can affect the climate of opinion in which projects are scoped, so that that those in the earliest stages strike out in the right direction. »

The newly launched organisation hopes to recruit members; its high-profile trustees, meanwhile, include Michael Lynch, the chief executive of the West Kowloon Cultural District in Hong Kong; Carolien Gehrels, Amsterdam’s deputy mayor responsible for Economic Affairs, Art & Culture; and Michael Eissenhauer, the general director of the National Museums in Berlin.

The New Cities Foundation, a non-profit, non-governmental organisation founded in 2010, is due to host the third New Cities Summit in Dallas next June.

By Gareth Harris, The Art Newspaper.

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Managing Spontaneity : a conversation with the authors of Eventful Cities

An ART-idea* conversation with the authors of Eventful Cities, Greg Richards and Robert Palmer, took place in Barcelona on 17th April 2013. The event brought together a select group of experts and practitioners from across Europe to share and discuss ideas about the future of cities and events.

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Eventful cities are constantly evolving in the face of emerging challenges, particularly the current economic crisis and major shifts in the social fabric of communities. The discussion identified a number of key issues, ranging from the understanding of multiple identities of cities, changing nature of city governance, increasing complexity of brokering relationships with increasingly diverse city stakeholders, and the need for new approaches when bidding for international events, to the limitations of current methodologies and the deliberate misrepresentation of results of event evaluations and impact studies.

A need was identified to move from economic based event indicators to a wider concept of public value. The value-led argument should no longer centre on economic benefits but rather incorporate a more sophisticated and multi-polar approach to assessing the value of the cultural events.

The final session of the conversation was dedicated to looking at the future challenges for cities and considered wider implications for events in cities. Several challenges were highlighted:

  • Increased demand by citizens to reclaim public space
  • Growing need amongst people to come together in mass events (what Greg Richards referred to as the “need for physical co-presence.”)
  • Rising disillusionment with mega events that exclude genuine citizen engagement
  • Proliferation of spontaneous events (that ignore rules of conventional event management as practiced traditionally by local authorities)
  • Growth in events that challenge the boundaries of authority and usual consumer behavior

Taken together, these trends point to significant challenges to the approach of cities when managing events. It will be increasingly complex to manage security by issuing permits –the flash mob disappears before the police arrive! The renewed demands from citizens for the right to utilize public space in “their” city will be increasingly difficult to ignore, persuading authorities to re-examine and embrace the demonstration of different expressions of public creativity. It may be that city authorities will need to find ways to allow citizens to design their own events, taking what Robert Palmer identified as a more “prosumptive” approach to participation that will require events facilitation rather thanmanagement. Managing spontaneity will demand a new set of skills.

The next Conversation will be held in September 2013 and will consider “the possible end to the approach to city cultural policy as we know it.” With redundant art forms, new forms of participation, the changing role of arts subsidy and a new ecology for culture, the debate will look at the feasibility of a needs/rights based policy approach that is no longer driven by economics.

The aim of the conversation is for you to have an input and use the opportunity to ask burning questions or test your own theories and analysis. The conversation takes place in a combination of formal and informal settings -and is moderated to ensure that everyone has the opportunity to participate.

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*ARTidea is a non-profit association dedicated to exploring creative and artistic solutions for local and regional development.

About Eventful cities on CEG :

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Creative industries, creative jobs and creative clusters: an evolutionary perspective

Creative industries

During the last decades an increasing interest can be observed among urban and economic geographers in creative industries, the creative economy, creative cities, as well as the creative class (Chapain et al. 2012). In addition to this increasing academic interest, testified by several recent special issues in journals such as Urban Studies, the Journal of Economic Geography, Regional Studies and the Creative Industries Journal, also policy-makers at several spatial levels (urban, regional, national, as well as supranational) try to find ways how to foster creative industries. Many studies focused both on the economic functions of creative industries, mainly in terms of employment, value-added production, and exports, as well as on their current organizational features. However, evolutionary and history-informed perspectives are often neglected (Rantisi et al., 2006), as well as explaining differences in dynamics between different creative industries in a regional context. Why is it that some creative industries grow fast in some regions while stagnate in other regions?

The aim of this session is therefore to shed a more evolutionary and dynamic light on creative industries in a local and regional context. In a similar vein as Comunian (2011) recently used complexity theory and complex adaptive systems to explain the development of creative industries in the North East of England, this session particularly welcomes abstracts linking theories used in other fields to shed a new, more dynamic light on creative industries. One potentially fruitful paradigm to draw on, in this context, is evolutionary economic geography (Boschma & Frenken 2011). In contrast to neoclassical theory, this school takes history and geography seriously by recognizing the importance of place-specific elements and processes to explain broader spatial patterns of technology evolution. In this session, therefore, we would like to explore whether notions of evolutionary economic geography, such as path creation, path dependence and co-evolution, can contribute to analyzing and explaining the spatial dynamics of creative industries.
We welcome both empirical, theoretical, as well as policy-related abstracts. The focus can be on any creative industries, such as publishing and literature, performing arts, music, film, video and photography, broadcasting, design, fashion, visual arts, advertising and interactive media as well as creative jobs. We also welcome abstracts that go beyond the narrow focus of creative clusters, namely those dealing with creative cities, the creative economy, as well as creative class in relation to creative industries.
Potential questions include:

  • How do creative industries in cities and regions develop through time?
  • How can we explain differences in dynamics between creative industries in a regional economy?
  • What is the impact of policies at several spatial levels on the dynamics of creative industries and jobs?
  • How can individual talents be fosted in the creative industries?
  • How can firms in creative clusters be fostered?
  • How does the national institutional context affect the development of creative industries in cities and regions through?

References

  • Chapain, C., Clifton, N., & Comunian, R. (2012) Understanding Creative Regions: Bridging the Gap between Global Discourses and Regional and National Contexts. Regional Studies, (ahead-of-print), 1-4.
  • Comunian, R. (2011) Rethinking the Creative City The Role of Complexity, Networks and Interactions in the Urban Creative Economy. Urban Studies, 48(6), 1157-1179.
  • Boschma, R., & Frenken, K. (2011). The emerging empirics of evolutionary economic geography. Journal of Economic Geography, 11(2), 295-307.
  • Rantisi N M, Leslie D, Christopherson S (2006) Placing the creative economy: scale, politics, and the material. Environment and Planning A 38(10) 1789 – 1797

Abstract Submission:
If you would like to contribute to this session, please send your abstract of not more than 250 words to Su-Hyun Berg (berg@geographie.uni-kiel.de) by Friday, 8th February 2013.

Organisers: 
Su-Hyun Berg (Dept. of Geography, University of Kiel, Germany)
Roberta Comunian (Dept for Culture, Media and Creative Industries, King’s College London)
Robert Hassink (Dept. of Geography, University of Kiel, Germany).

Source :

Creative Regions Network

Creative Industries in Europe is a Regional Studies Association Research Network

More information: www.creative-regions.org

Take part to the Creative Regions Summer School 2012
www.creative-regions.org.uk

 

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L’année du design n’aura pas été vaine à Helsinki

Helsinki est cette année capitale mondiale du design. Selon un sondage du quotidien Helsingin Sanomat, seulement un cinquième de la population de l’agglomération d’Helsinki a participé à l’une des nombreuses manifestations. Pour le quotidien libéral, cela n’est pas dramatique : « Le principal, cette année, c’est que les citoyens, les décideurs et les chefs d’entreprise aient commencé à réfléchir au design et à la planification. Bien planifier peut permettre de faciliter la vie et la rendre plus agréable. Parallèlement, un design de qualité est lucratif pour les entreprises finlandaises et pour le pays tout entier, et apporte la célébrité. Il est dommage que seul un cinquième de la population de la capitale ait participé à une manifestation de ce type, mais ce n’est pas une catastrophe. L’objectif de cette initiative n’était pas d’amener les citoyens à faire la fête dans les rues. … Nous pourrons observer les résultats de ces événements seulement dans quelques années. Nous pourrons alors constater si le design de qualité a eu des répercussions sur la planification d’usines, d’offres gastronomiques pour les seniors ou sur le paysage urbain. »

Source : BpB

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Mythos Berlin – a London perspective

A city in a unrestrained process-like state, a world of a bit away of the usual progress-driven narrative

Even a simple question like ‘What is a city?’ triggers an endless cascade of new questions. A city can never have a singular objective identity, it has to live with the identities which are ascribed by its inhabitants. Berlin often is described as a city that just defines its era.

In terms of exploring the role and reputation of the city as a capital of contemporary cultural production certain words are recurring as soon as conversations in London and across Europe comes to Berlin: creative hub, low rents, bohemian life, searching and finding inspiration. That’s it? Wuppertal-born art collector Christian Boros notes: “Wuppertal is cheap too. It does not explain the fascination of Berlin.”

What makes Berlin THE city to live right now?

A Monument for Nonsense by J.Prezewowsky | © Swantje Diepenhorst

A Monument for Nonsense by J.Prezewowsky | © Swantje Diepenhorst

Thus there must be more. Boros says “the mythical status of Berlin is based on the fact that you have to fight with very few limitations. A lot is possible here. To feel free is very attractive and erotic.” Sexy Berlin mixed with imperfection, openess and curiosity – indeed that are already a few more unique qualities.

Opened by the Ambassador Georg Boomgaarden the exhibition “Mythos Berlin – a London perspective” started last week in the German Embassy at Belgrave Square. The artists in the exhibition include Erin Hughes & Jennifer Mustapha, Jan Kaesbach, Robert Rapoport, Daniel Udy and Viktor Timofeev shows examples of the influence that Berlin as a working place has on contemporary artists’ practice and lifestyle.

In the First Gallery Room there is a sculpture / installation with the title “Declarations – Monument for Nonsense” by Julia Prezewowsky. This artwork says, that it’s a very sad thing that nowadays there is so little useless information. At least it’s branded with this statement. At first glance it doesn’t might be a compliment for Berlin, but actually it is – it suits to the very few limitations, Boros mentioned. It tells about the creative freedom people can find in Berlin.

Open spaces and gaps to fill

That's a very dark sky.. 'Cloudsync' by Viktor Timofeev (2012) | © S.D.

That’s a very dark sky.. ‘Cloudsync’ by Viktor Timofeev (2012) | © S.D.

Here are still open spaces, while in cities such as London or New York it is a lot more difficult to find gaps to fill. For Boros it is the work ofManfred Pernice that really reflects Berlin’s patchwork, crafty and process-like state. His work deals a lot with architecture – his cans and blocks reflect what is often called the ‘Verdosung’ / ‘containerisation’ of society.

During the past twenty years Berlin’s reputation in the world has changed immensely: from the scarred, divided and unsettled victim of Third Reich and Cold War politics to an iconic, vibrant and artistic metropole. A unrestrained, productive and social place to life. Like Susanna Davis-Crook, who left London not just for work but for cycling around and think, emigres to Berlin, particularly those from business capitals, escape their respective cities for the exemption from a world of progress-driven narrative. For Susanna ideas more easily become action in Berlin, where in London risk assessments take up more time than planning the show. This might be the fundamental difference between creativity in Berlin and in London.

We are constructing our version of city

From a London perspective.. | © Swantje Diepenhorst

From a London perspective.. | © Swantje Diepenhorst

At the end there are of course billions of views and none of the Berliners (or Londoners) live ‘in the same city’. What we all do is to construct our own versions, inventing a city that allows us to be ourselves (at best). We can do this because, as Jonathan Raban explained in his brilliant book Soft Cities back in 1974, cities are plastic by nature: ‘We mould them in our images: they, in their turn, shape us by the resistance they offer when we try to impose our own personal form on them.’ We’re all involved in this process, whether we are artists or not. Urban living is an artwork for itself, whether it is in Berlin or in London.

Source : Labkultur

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Pier Luigi Sacco: Culture 3.0 (pt. I) A new perspective for the EU 2014-2020 structural funds programming

In his study the Milan professor Pier Luigi Sacco shows the historical development of what we know as « Culture ». By analogy with the fast development of the internet and its incarnations, Sacco sets out that there was a pre-industrial Culture 1.0 that evolved over a long period of time and reigned for several centuries. The industrial revolution turned it step by step into Culture 2.0. With the digital revolution and the invention of the internet it gradually grew into Culture 3.0 by now.

What does that mean for Culture today? How does the policy framework of an integrating Europe react to this?

LABKULTUR.TV features Sacco’s study in a small series each Friday.  

Preliminary remarks

In spite of the multiplication of successful examples of culture-led local and regional development across Europe and elsewhere (e.g. Sacco et al., 2008, 2009), there is a widespread perception that the role and potential of culture in the overall European long-term competitiveness strategy is still seriously under-recognized (CSES, 2010). This reflects in the difficulty to bring cultural policy issues at the top ranks of the broader policy agenda, and consequently explains why the share of structural funds devoted to culture badly fails to match the share of cultural and creative sectors in total EU value added.

Knowledge based economy

 

Region of Lombardy building, Milan

Region of Lombardy building, Milan

This situation is mainly the consequence of a persisting gap in the conceptualization of the role of culture in an advanced, knowledge based economy as it is the European one nowadays. For many decision makers and policy officers operating outside the cultural realm, the cultural sectors are at best a minor, low-productivity branch of the economy, largely living on external subsidies, and which is therefore absorbing economic resources more than actually generating them. Not surprisingly, as a coherent consequence of this wrong conceptualization, cultural activities are one of the first and easiest targets of public funding cuts during phases of economic crisis.

 

Culture led development

There has been in fact a long record of cases of successful culture-led development policies of cities and regions (and sometimes even countries) from the late 80s and early 90s onwards, which however have mainly been regarded as exceptional (or even exotic) by the common sense of policy making. The impressive figures that have emerged from first attempts at measuring the economic size of cultural and creative sectors in Europe (KEA, 2006), which are by the way likely to be underestimated (CSES, 2010), have certainly made a cases and have attracted much attention. Consequently, more and more administrations at all levels, including ones that never paid real interest to these issues, have henceforth begun to devote more energy and resources to culture focused development policies, but the overall awareness at the European level remains scarce and scattered, so that much is left to be done. In particular, awareness and policy activism at regional and city levels is at the moment far superior than that at the country level, and thus there is the possibility that in the close future uneven culture-related development patterns may be found across the EU, and that some countries are at risk of lagging behind.

Rush Hour in Brera, Milan

Rush Hour in Brera, Milan

In order to prevent this from happening, in view of the next 2014-2020 round of structural funds programming, a more appropriate formulation of background principles and target objectives for cultural and creative sectors in the wider context of EU’s competitiveness and cohesion policies is badly needed. The aim of this short paper is to provide some fresh inputs in this direction.

 

Background concepts: from Culture 1.0 to Culture 3.0

 

Milan everyday business

Milan everyday business

The misconceptions about the role of culture in the contemporary economic framework can be traced back to the persistence of obsolete conceptualizations of the relationship between cultural activity and the generation of economic (and social) value added. To illustrate this point, it is necessary to pin down a very basic narrative of the evolution of the relationship between the two spheres, of course keeping in mind that it is by necessity very sketchy and omits many aspects that would have primary relevance in a more comprehensive account (such as for instance the role of popular and grassroots culture, regional differences in public policies, and so on), which would however largely exceed the space limitations and scope of the present paper.

Culture 1.0 was a patronizing culture

For a very long time (centuries, indeed), such relationship has been structured according to what we could call the Culture 1.0 model, which basically revolves around the concept of patronage. The Culture 1.0 model is typical of a pre-industrial economy. In this context, culture is neither a proper economic sector of the economy nor it is accessible to the majority of potential audiences. The actual provision of culture is secured by the individual initiative of patrons, namely, people with large financial possibilities and high social status, who derived their wealth and status from sources other than cultural commissioning in itself, but decided to employ some of their resources to ensure that cultural producers could make a living, thereby getting the possibility to enjoy the outcome of creative production and to share it with their acquaintances.

Patronizing culture, of course, may be an effective means for further building the patron’s social status and reputation. But it is clear that this is made possible by the availability of resources that are gathered outside the cultural sphere, and that cultural production here entirely lives on subsidies and could not survive otherwise. In the patronage relationship, the wage of cultural producers tends to be regarded not as part of a market transaction, but rather as a sort of symbolic, mutual exchange of gifts between the patron and the artist – a practice that still survives in some cultural realms (e.g. Velthuis, 2005), and finds intriguing applications in new, culturally-mediated social platforms (Bergquist and Ljungberg, 2001). Clearly, this model can support only a very limited number of cultural producers, who entirely live upon the discretional power of the patron, and very limited audiences. Both the production of, and the access to, culture are therefore severely limited by economic and social barriers.

to the references

Source : Labkultur

Teaser Photo Tangled mind © olly – Fotolia.com

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Eventful Cities: cultural management and urban regeneration

We are pleased to announce that the book Eventful Cities: Cultural Management and Urban Regeneration has now been acquired by Routledge Publishers. To mark this event they are offering a 20% discount, which is available via the code on the attached flyer. The book can be ordered via the Internet on the link below.

Processes of globalization, economic restructuring and urban redevelopment have placed events at the centre of strategies for change in cities. Events offer the potential to achieve economic, social, cultural and environmental outcomes within broader urban development strategies.This volume:

  • analyzes the process of cultural event development, management and marketing and links these processes to their wider cultural, social and economic context
  • provides a unique blend of practical and academic analysis, with a selection of major events and festivals in cities where ‘eventfulness’ has been an important element of development strategy
  • examines the reasons why different stakeholders should collaborate, as well as the reasons why cities succeed or fail to develop events and become eventful.

Eventful Cities evaluates theoretical perspectives and links theory and practice through case studies of cities and events across the world. Critical success factors are identified which can help to guide cities and regions to develop event strategies. This book is essential reading for any undergraduate or graduate student and all practitioners and policy-makers involved in event management, cultural management, arts administration, urban studies, cultural studies and tourism.

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Cities driving the development of the creative industries

Despite the digital shift, cities are still at the heart of the European cultural and creative industries. And we now know that they have an important role in generating innovation too, as acknowledged by Innovation Union, and so it’s important understand what policymakers can do to help this process.

Berlin’s creative industries success has been built on a young, diverse population. Big, cheap buildings and a lively scene have helped the cities 24,000 cultural and creative businesses. But there has also been a big role for government. Small businesses are aided by a project helping them win EU regional funds, for example. In other parts of Europe, we see different approaches. The City of Zaragoza has launched its own observatory, to facilitate and guide the design of cultural policies in the city – but also to promote its work internationally. More here. In Westminster in the UK, heart of the UK creative sector, the local government now funds training, international business trips and cabling infrastructure. More here.

Aside from these business support initiatives, there are also flagwaving ones. The UNESCO Creative City award can be as big or as small a badge as the city makes of it. Some make a lot – Dublin had its ‘UNESCO City of Literature’ website up within hours of being awarded it – whereas Edinburgh only got bad press and controversy. European title holders include Ghent, Seville, Glasgow and Bologna, all Creative Cities of Music, Berlin (Design), Lyon (Media Arts), and Bradford (Film). This approach often focuses on encouraging tourism, but cities often try to benefit local businesses by involving them in the process.

Our own year as Capital of Culture has received great reviews and been a popular success but like everyone we want to know what the real impact has been. This has always been an academic preoccupation, but there are signs that policymakers are also getting interested. This summer saw the launch of the European Capitals of Culture: an international framework in research, which aims to help cities evaluate their activities in the spotlight. Most importantly, it should be a comparable framework allowing different approaches to be compared. The framework emerged from the Liverpool Impact’s 08 programme, and has the involvement of Ruhr.2010 so we admit an interest, but believe that it’s a pragmatic and suitable measure. More here. The framework is a broad brush approach, but there is also a lot to learn from the in-depth analysis of specific or unique strands of these programmes. So congratulations to Claire Bullen, who has won the Cultural Policy Research Award, receiving funding for her research project on “European Capitals of Culture and everyday cultural diversity: Comparing social relations and cultural policies in Liverpool and Marseille”. Essentially, she’ll be seeing if it makes the difference that it claims to – and how it affects ordinary people living in the cities.

And while we have one eye on our legacy, there is still a lot to come from Ruhr.2010 and the european centre for creative economy as we help to develop the creative industries in our own cities. Stay tuned for new announcements !

Source : Ecce, European centre for creative economy.

 

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A propos des « Creative cities » / 1

 

©Sookie

Depuis quelques années, on voit fleurir en France les termes de « Ville créative », de « Métropole créative » ou de « Région créative », où la culture joue un rôle tout particulier pour ces territoires. Ces termes (issus du terme anglais « creatvie cities ») trouvent leur source dans de nombreuses formes et théories, notamment celles de la gouvernance économique des territoires. Elles ont été remises au goût du jour par les livres de Richard Florida, ouvrages qui ont remporté un succès considérable auprès des écoles de sciences économiques et de sociologie, ouvrages qui ont aussi eu trop tendance à éclipser toutes les autres contributions du fait d’une « mode Florida ».

Mais en réalité de quoi parle-t-on ? A chaque fois qu’une étude (souvent anglo-saxonne) met en évidence que l’impact économique direct et indirect de la culture sur un territoire est très positif, elle est immédiatement reprise par nombre de politiques ou des acteurs territoriaux dans des discours ou des projets plus ou moins heureux alors qu’au même moment on trouve des contre-arguments qui font plus que pondérer la question.

Le problème restera entier en France tant qu’on n’établira pas des critères d’évaluation pertinents et tant qu’on considérera la culture comme une politique sectorielle. Sur ces deux questions, il y a une grande effervescence intellectuelle et des mouvements de fond qui sont désormais bien engagés, avec de nombreux exemples d’expériences et d’initiatives qui pourraient bien, dans un contexte de RGPP et de réforme des collectivités territoriales, faire hésiter plus d’un politique pour investir ou investir à nouveau dans la culture et la créativité alors qu’elles sont des clés de leur avenir.

Du champ de l’analyse au champ du marketing territorial, il n’y a qu’un pas lorsqu’on se situe dans une concurrence de plus en plus forte et qu’il faut trouver des concepts, des stratégies, des expérimentations qui permettent de se distinguer du lot. Or, comme pour la culture, personne n’est véritablement d’accord sur la définition à donner aux « Villes créatives », c’est en fonction de la spécificité du territoire, de ses objectifs et de sa prospective qu’on voit des initiatives se prendre et des stratégies se mettre en œuvre, initiatives et stratégies qui ont un impact majeur sur le rayonnement et l’attractivité de ces villes.

On trouve donc autant d’appropriations du terme que de situations locales et il nous est apparu utile de mettre en évidence les typologies et les enjeux d’abord sur le plan technique et affectif, pour ensuite décrire les pratiques du genre en France et ailleurs lors de prochains articles.

Quelques aspects « techniques »

Eléments de définition

Le terme « creative cities » vient de la sédimentation de plusieurs thèses depuis les années 60 qui traitent de la créativité en milieu urbain (de Jane Jacobs à Richard Florida en passant par Pier Luigi Sacco, pour résumer). Au départ il s’agissait de définir un modèle de planification urbaine centré sur la créativité et l’innovation. Depuis, l’approche s’est diversifiée et fortement élargie pour prendre des formes très différentes et donner lieu à une impressionnante palette de possibilités pour la gourvernance, la dynamique et l’attractivité territoriales.

Les « creative cities » sont multiples dans leurs formes et leurs organisations mais elles se distinguent toutes par une place centrale accordée à la culture, à la créativité ou à l’innovation, susceptibles de stimuler, contribuer et/ou piloter au développement de plusieurs secteurs d’activité (tourisme, recherche et enseignement, événementiel, développement économique, action sociale, etc.).

Les formes les plus connues sont de trois types :

  1. les « creatives cities » qui visent d’abord des enjeux économiques et des retombées par la culture ou la créativité, on parle les districts territoriaux (ou clusters, ou grappes) : terme désignant l’organisation d’une filière d’activité sur un territoire donné, filière qui doit « conduire » une part importante de la dynamique économique et de l’attractivité du territoire. Historiquement, ces districts étaient plutôt industriels (le textile et la chaussure en Italie, l’horlogerie dans la vallée de l’Arve, etc.), on parle aussi pour certains de Systèmes Productifs Locaux (SPL), puis sous l’effet conjoint de la révolution des industries culturelles (massification des moyens de création, production et diffusion) et de la mutation de l’économie vers le tertiaire, ils ont fortement pris d’assaut les domaines des industries dites « créatives », de l’innovation et des nouvelles technologies. Par exemple à Montréal, il existe une grappe des acteurs du numérique et des nouvelles technologies. L’exemple le plus connu étant bien entendu la Silicon Valley en Californie. En France aujourd’hui, on fait aussi l’amalgame avec les pôles de compétitivité, pour de bonnes et de mauvaises raisons d’ailleurs. Mais dans tous les cas, cette catégorie s’appuie sur des stratégies d’investissements relativement importants au niveau des équipements et des infrastructures.
  2. les « creative cities » qui ont une visée plus large, une politique d’amélioration de la qualité de vie, de l’image et/ou du rayonnement territorial  :  elles se fondent d’abord sur des stratégies qui visent à faire converger plusieurs secteurs vers des principes d’actions horizontaux (transversalité). Elles s’appuient fortement sur les logiques de marques ou de labels (au sens du marketing territorial). Elles sont en général assez prospectives (misent sur un plein impact à moyen terme) et sont très entraînantes pour les acteurs du territoire. Ces villes sont de plus en plus nombreuses et il faut bien reconnaître que chaque ville est son propre modèle, modèle qui relève d’une étude approfondie et stratégique de leurs forces, de leurs atouts, de leurs perspectives leur permettant de se différencier fortement. En général ces villes misent sur un ou deux fer(s) de lance pour fédérer le maximum d’acteurs et d’énergies et bénéficier des meilleures retombées possibles. Cela peut être notamment un événement, voire un très grand événement (jeux olympiques, un grand festival, etc.), qui amène des investissements en infrastructures et en services et leur permettent de se projeter dans l’avenir (Londres, Barcelone, Copenhague, Berlin, Venise, etc.), mais dans tous les cas, c’est la recherche d’une singularité et d’une pertinence (parfois d’une avant-garde) ou la culture et les arts peuvent jouer un rôle structurant pour une position de leadership. De nombreuses villes dans le monde rentrent dans cette catégorie, elles ont toutes un élément différenciant et surtout savent le mettre en avant.
  3. les « creatives cities » qui ont choisi de se constituer en réseau : il existe de nombreux réseaux de villes dans le monde qui possèdent en leur sein des « creatives cities » mais certains réseaux existent et sont totalement dédiés. Nous pensons notamment à l’Unesco qui a initié et parraine un projet de réseau de villes créatives, se focalisant sur l’excellence développée dans certaines villes dans un domaine artistique et/ou culturel spécifique (littérature, film, musique, arts traditionnels, design, arts médiatiques, gastronomie) et qui contribue à la qualité de vie, à l’économie locale et au développement social (en l’occurrence un réseau de 24 villes).

Il faut noter que les « creative cities » sont des concepts qui ont émergé et mûri en même temps que les « Global cities » ou les « Cities of opporunity » notamment et qui ensemble témoignent aujourd’hui de la grande concurrence que se mènent les territoires que ce soit au niveau de l’économie locale, de l’économie interrégionale et de l’économie mondiale. Chacune d’elle rivalise d’ingéniosité pour faire bonne figure au regard des indicateurs des grands palmarès internationaux, qui sont en soit des « notations » (comme dans le monde financier). Elles sont à la recherche des prix, des labels qui illustrent le mieux l’histoire, les valeurs, les spécificités et les principes qu’elles défendent et pour les plus aguerries, elles vont jusqu’à développer les logiques de type « agenda 21 de la culture » ou équivalent. Elles tentent d’être à la pointe de tout ce qui peut les valoriser et la culture et la créativité constituent des éléments de visibilité et de sens particulièrement avantageux.

Les « creative cities » utilisent donc la culture comme un élément structurant de l’aménagement de l’espace public et de la vie de l’espace public. Elles sont en train de muter. Les nouvelles formes que l’on voit apparaître sont encore expérimentales mais elles intègrent les concepts de « troisième lieu » ou de « living lab » par exemple.

Pour chacune d’elle, Il faut bien entendu trouver un modèle qui lui est propre. En France, il n’existe en effet que des territoires qui tentent de donner leur propre définition de la ville créative. Dans la plupart des cas, ce sont des métropoles ou des territoires en quête d’identité ou de renforcement de leur identité (Communautés d’agglomération ou intercommunalités plus ou moins récentes). Aussi construite leur vision peut parfois être, elle est en réalité assez peu structurée ou organisée, elle est fondée d’abord sur un discours et des objectifs fédérateurs que chacun s’approprie et auxquels chacun tente de contribuer le plus positivement possible. Le produit et les résultats sont alors récupérés et recyclés dans le discours initiateur et alimentent le capital attractif  du territoire.

Même si les coûts ne sont pas négligeables, il n’est pas nécessaire d’avoir la folie des grandeurs et d’endetter la collectivité sur 20 ans pour jouer dans cette catégorie ultra concurrentielle.  Tout est une affaire d’ambition et de terme (court, moyen, long) mais des choses simples sont possibles, le tout est préalablement de :

  1. bien connaître les atouts, les faiblesses et les perspectives de son territoire et des acteurs qui l’animent ;
  2. se doter d’une vision et définir une stratégie assortie d’un « schéma directeur » et/ou d’une feuille de route qui favorise une dynamique capable de fédérer et d’inciter des énergies à travailler ensemble.

 

Quelques aspects relavant du registre affectif

Il est également important de ne pas négliger les ressorts relevant de l’affectif sur lesquels ces villes tentent de s’appuyer. La perception que l’on a et les émotions que l’on ressent à vivre ou visiter une ville sont essentielles et contribuent très fortement à son aura.

  • Les « creative cities » portent une forte attention sur l’image, l’impression et la réaction qu’elles suscitent auprès des habitants et des touristes.
  • Elles misent beaucoup sur la première impression (les infrastructures d’accueil et de transport). C’est le cas de Liège, Bilbao, Singapour, Melbourne.
  • Elles misent beaucoup sur la triade « curiosité, exploration et découverte » (les circuits de visites possibles) où l’émerveillement est le maître-mot, comme c’est le cas notamment d’Istanbul, Bangkok, Séoul, Venise, Naples, Saint Petersbourg ou Stockholm.
  • Elles misent beaucoup sur un effet mémorable, frappant et puissant (les architectures, les événements, le patrimoine, etc.) comme Tokyo, Trinidad ou Rio.
  • Elles cherchent à créer des lieux où l’on peut se rencontrer, parler, échanger, interagir et jouer, elles veulent de l’interculturel.
  • Elles aiment à donner l’impression créative et imaginative qu’on peut tout y faire (qualité du cadre de vie, dynamique économique) et qu’il très facile de s’y plaire ou de s’y acclimater. Pour cela elles travaillent fortement les espaces publics : les espaces doivent devenir de lieux (des espaces incarnés) à l’échelle humaine, uniques et de qualité : the place to be, la ville où l’on peut tomber amoureux, etc.
  • Elle essaient de proposer l’environnement le plus positif possible au public, avec le moins de nuisances et le plus de sécurité possible, tout étant les plus « vibrantes » possibles.
  • Elles réfléchissent sur les temps, les usages, la mobilité, l’accessibilité et tout ce qui renforce leur pratique et leur convivialité.
  • Enfin, elles se focalisent sur les jeunes générations qui vont hériter un jour ou l’autre de ces espaces publics, de ce patrimoine, de ces infrastructures, etc.

Dans de nombreux cas aujourd’hui, elles font de ces caractéristiques des éléments de discours à l’attention du citoyen, de l’entrepreneur, de l’investisseur ou du touriste. Mais il est important de noter que :

  1. le discours et l’image ne suffisent pas (combien de labels se superposent de manière assez stérile aujourd’hui ?) ;
  2. si la question de la gouvernance se pose a priori ou a posteriori de la campagne de communication, du slogan, de la « marque » ou du projet électoral, elle est incontournable pour la soutenabilité et la durabilité de l’impact des actions pour le territoire et pour la capacité de ce dernier de capter et développer les conditions de son avenir.

 

Fin de la première partie.

Philippe Gimet.

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