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Services & Ressources en ingénierie culturelle

LIKE (R)evolution 2017: What Kind of Cooperation for Culture?

LIKE, a network committed to the development of cultural policies in Europe, is organising La Rencontre de Lisboa: What Kind of Cooperation for Culture, to be held in Lisbon, Portugal, on 24 – 26 May 2017. Cooperation is at the heart of the work of LIKE as a network.

The Lisbon event will be dedicated to getting an in-depth view of innovative models for cooperation, their potential impact on the face of the EU, and triggering non-linear European partnerships. The organizers invite local and regional authorities, cultural actors and operators from the arts as well as EU bodies and representatives to work together.

The following topics will be discussed: The future of cooperation in a multi-speed EU; Is territorial diversity an obstacle or an opportunity for EU cooperation? Are EU spaces of cooperation the new nuclei for a revitalized Europe? Cultural operators and actors of arts in EU programmes: strategies for survival; What is the urgency for cultural cooperation in Europe?

For more information, please visit: www.likeculture.eu/actualite/le-rendez-vous-de-lisboa

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La dynamique des responsabilités publiques dans le domaine artistique et culturel

ICC

L’arrivée de nouveaux élus, la réforme territoriale, les perspectives budgétaires, les situations de tension entre les attentes de la population et l’offre, l’essor qui ne faiblit pas des propositions de projets, sont quelques-uns des éléments de contexte qui invitent aujourd’hui à revisiter les référentiels et les fonctionnements hérités d’une politique culturelle nationale et volontariste. La mise en place d’une dynamique renouvelée des formes contractuelles pour les pratiques artistiques et culturelles devient urgente et nécessaire. Elle peut indéniablement constituer le socle d’élaboration et de fondation des futures politiques culturelles publiques.

Les conventions et autres actes contractuels actuels, initiés par la puissance publique, ne suffisent en effet plus pour réguler la situation actuelle. Les articles 103 et 104 de la Loi NOTRe ne sont pas en mesure d’y apporter une solution globale satisfaisante. La reconfiguration actuelle des centres de décision dans et entre les collectivités publiques semble pour le moment laisser à l’abandon la formalisation de nouvelles priorités politiques et de nouveaux engagements en faveur de la culture et se réduire à des choix techniques et financiers à court terme.

Pour redonner du sens et un horizon à long terme – et autre que financier – aux discours concernant le partenariat public, il devient impérieux de formaliser, décrypter et traduire en orientations opératoires les enjeux et problèmes d’intérêt général auxquels nous avons désormais à répondre. Ce sont eux qui doivent aujourd’hui servir de cadre à la structuration des conventions et autres schémas de développement culturel.

Compte tenu de la diversité des acteurs et des différentes temporalités à l’œuvre, des modalités revisitées d’analyse, de dialogue et de concertation, de délibération, de contractualisation et d’évaluation s’avèrent nécessaires pour la mise en mouvement de l’écosystème culturel. La diversité des situations propres au secteurs patrimoniaux, artistiques et culturels implique d’articuler des normes méthodologiques communes (hiérarchisation des priorités et des choix programmatiques de travail…) avec une relative souplesse des dispositifs prenant en considération la polyrythmie et la multiplicité des interlocuteurs. L’élaboration, la mise en forme, l’application et l’évaluation des formes contractuelles devraient alors s’organiser selon des règles où la puissance publique aurait moins un rôle d’opérateur direct que la responsabilité de la formulation de véritables priorités politiques et celle de l’exercice d’une régulation systémique.

Au-delà des temps de palabre entre professionnels – utiles mais qui ne peuvent suffire –, il s’agit désormais de passer d’une époque de la vérité prescrite à celle de l’élaboration partagée de compromis globaux en correspondance avec les situations vécues, qui s’appuie sur une ingénierie véritablement processuelle et relationnelle.

Le rappel des textes fondamentaux comme la Déclaration universelle des droits de l’homme ou la Déclaration de Fribourg sur les droits culturels s’opère aujourd’hui dans un contexte de recherche vitale de moyens financiers différenciés (mécénat, financement participatif…). Cette conjonction des contraintes matérielles et des grands principes ne saurait en elle-même conduire à un réel renouveau démocratique et du débat public, à une citoyenneté réaffirmée ou encore à un changement de modèle économique général. Ceux-ci sont pourtant décisifs pour que s’ouvre la perspective de nouveaux agencements porteurs d’avenir pour les relations entre les décideurs publics et la société civile, dont font bien évidemment partie aussi bien les professionnels des secteurs de la culture que l’ensemble de nos concitoyens. Mieux faire culture, c’est aussi mieux faire démocratie ensemble !

Ouvrir ce chantier, c’est chercher de nouvelles voies de contrat entre les collectivités publiques, les professionnels et la société civile bien au-delà d’une simple collaboration dictée par des intérêts d’abord particuliers ou privés, si ce n’est essentiellement économiques ou marchands. C’est aussi réduire le risque d’une approche par stricte régulation financière et juridique, venant toujours plus renforcer l’institutionnalisation du domaine culturel comme seule réponse aux tensions dont il est le siège.

Pour approfondir, voir les contributions :

#3, « Adoptons une position plus large sur la culture pour définir les futures politiques publiques », à partir de l’étude du texte d’orientation politique de la FNCC, juillet 2013.

#1, « Pour un pivotement stratégique des politiques culturelles publiques », à partir de l’étude de cas des démarches de réélaboration participative des politiques culturelles de Rennes et de Montreuil, mars 2013.

#2, « Oser d’autres possibles dans les politiques culturelles publiques ! », à partir de l’étude de cas sur la participation des citoyens Artis’cité à Montbéliard, avril 2013.

#5, « Faire de l’action publique en faveur de la culture un levier de l’innovation sociale et politique », à partir de l’étude de cas du projet de médiathèque de la Communauté de communes entre Dore et Allier accompagné par la 27e Région, janvier 2014.

#7, « Investir en urgence dans des modèles économiques de la création artistique plus coopératifs et solidaires », à partir de l’étude d’un exposé sur la situation socioéconomique du spectacle vivant en France, mai 2015.

#6, « Prendre enfin en compte l’hétérogénéité culturelle et l’historicité des territoires dans la définition des politiques publiques », à partir de l’étude de cas du plan territorial d’éducation artistique et culturelle de la Scène nationale Le Carreau de Forbach et de l’Est mosellan, janvier 2015.

#8, « Coopérer ou labelliser ? Telle est la question », à partir de l’étude de cas du Contrat d’Objectifs et de Moyens du Théâtre de l’Agora, Scène nationale d’Évry et de l’Essonne, septembre 2015.

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Coopérer ou labelliser ? Telle est la question

ICC

Coopérer ou labelliser ? Telle est la question, ou comment considérer un Contrat d’Objectifs et de Moyens comme un contrat d’engagements réciproques utiles aux enjeux du territoire ?

Etude de cas : le Contrat d’Objectifs et de Moyens (COM) du Théâtre de l’Agora, Scène nationale d’Évry et de l’Essonne

Les séminaires de l’Institut de Coopération pour la Culture sont l’occasion d’explorer, de décrypter et d’analyser des projets. Avec les études de cas, nous nous appuyons sur des expériences concrètes pour alimenter nos réflexions à propos d’une question centrale : quelle action publique en faveur d’une culture humaniste ? Nous explorons un projet offrant la possibilité d’aborder un ensemble de facettes : artistique, culturelle, territoriale (y compris européenne), sociale, éducative, économique… Les thèmes centraux de l’Institut de Coopération pour la Culture s’articulent en 2014 et 2015 autour de la diversité culturelle, des singularités et du bien commun, des nouvelles modalités d’organisation et de gouvernance.

Voici la deuxième étude de cas consacrée à un établissement labellisé Scène nationale. Après Le Carreau de Forbach et de l’Est mosellan, nous nous sommes attachés à une exploration du Contrat d’Objectifs et de Moyens du Théâtre de l’Agora à Évry. Le travail réalisé avec le directeur, Christophe Blandin-Estournet, nous a permis de comprendre les difficultés à articuler la nécessaire formalisation d’un projet au plan politique et administratif et l’expérience vécue de ce même projet. Il y a comme une sorte de télescopage entre les réalités et enjeux d’un territoire, les tenants et aboutissants d’un projet artistique et culturel et les modalités de coopération entre les partenaires publics.

Au-delà des aspects administratifs que représente un Contrat d’Objectifs et de Moyens, ces situations impliquent des mutations de compétence et des évolutions de métier qui sont loin d’être minimes et faciles à intégrer dans les organisations actuelles.

Pour prendre connaissance de l’étude de cas dans son intégralité, cliquez ici.

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Appel à propositions Coopération européenne

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L’Agence exécutive Education,Audiovisuel et Culture de la Commission européenne vient de publier un nouvel appel à propositions Europe créative pour des projets de Coopération. L’e-form n’est, à ce jour, pas encore publié.

Attention: la date de dépôt limite est maintenue au 1er octobre à midi. 

Vous trouverez l’appel, les lignes directrices et le guide des participants grâce aux liens suivants (en français):

L’appel à proposition pour les projets de Traduction Littéraire a été reporté et devrait être publié dans le courant du mois d’août.

Pour plus d’informations, suivez ce lien vers le site de l’agence:

http://eacea.ec.europa.eu/creative-europe/actions/culture_en

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La culture rapproche Wallons et Flamands

Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé, mardi à Namur, un accord de coopération culturelle avec la Flandre. Un accord historique entre les deux régions belges divisées, commente le quotidien libéral Le Soir : « Dans ce pays compliqué, et dans le contexte qu’on sait, c’est un pas fondamental et peu banal qui a été franchi. … Le côté historique tient à sa caractéristique peu banale dans un pays où il est souvent question de séparer plus que de réunir, mais il est dû aussi au fait qu’il a été négocié par d’autres, sans jamais aboutir. Les deux ministres ont … écouté un secteur où, quel que soit l’art concerné, les artistes n’ont pas attendu que le politique coopère pour travailler ensemble, échanger acteurs, salles, pièces, œuvres et pour démontrer avec panache que, de ces coopérations et échanges, naissaient des productions internationalement remarquées et qui tissent désormais une véritable légende des artistes belges, flamands ou francophones, à l’étranger. »

Source : BpB 

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Rencontre nationale Coopérations politiques, culturelles et territoriales : bilan et perspectives

La loi sur les Etablissement Publics de Coopération Culturelle a 10 ans ! Le temps d’un bilan et surtout de perspectives sur les coopérations politiques, culturelles et territoriales.

Le  Comité national de liaison organise cette rencontre nationale sur les problématiques de coopérations. Au cœur des débats sur la réforme de l’action publique, quelles perspectives les coopérations existantes ouvrent-elles en matière de gouvernance et de responsabilités? Quels principes pourrions-nous alors retenir pour mieux qualifier l’intérêt général et le service public de la culture portés par ces coopérations ?

Cette rencontre est structurée autour de 4 tables rondes:

  • LES MOTS/MAUX DES COOPERATIONS
  • AVEC LES EPCC, EST-ON SORTI DU MODELE DU « QUI PAYE, DECIDE » ?
  • QUELS ENJEUX ET REGLES DU JEU POUR LES COOPERATIONS ?
  • ET POUR DEMAIN ? QUELLES COOPERATIONS POUR QUELLES POLITIQUES PUBLIQUES ? QUELLES POLITIQUES PUBLIQUES POUR QUELLES

Yvon GOUTAL, avocat spécialiste en droit public et Michel GUERIN, directeur de l’Observatoire des politiques culturelles de la Communauté française de Belgique nous accompagneront dans nos réflexions.

Une délégation de la Commission Culture du Sénat et des représentants du Ministère de la Culture seront présents.  Nous travaillons dans la perspective d’une amélioration de la loi sur les EPCC et d’une contribution aux débats sur la réforme de l’action publique.

Pour la première fois, nous avons invité les directeurs et administrateurs (salariés) des 150 EPCC existants et en projet, les membres des conseils d’administration des EPCC membres du Comité, et nous l’espérons plusieurs associations d’élus (notamment ARF, ADF, AdCF, FNCC, AMGVF). Merci de nous aider à diffuser cette information.

Une participation aux frais de 30€ par personne est demandée

Programme et bulletin d’inscription

 

Rencontre nationale Coopérations politiques, culturelles et territoriales: bilan et perspectives 

Mardi 10 décembre 2013 Rennes

Lieu : Les Champs Libres

Accueil à partir de 9H00

Coréalisation  avec Spectacle vivant en Bretagne, Livre et lecture en Bretagne et les Chemins du Patrimoine en Finistère.

 

 

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« Pour une solidarité universelle », contribution de Joseph Malia, candidat à l’élection au poste de directeur général de l’Unesco

Plus que jamais, l’UNESCO doit incarner, dans notre monde, la solidarité humaine que lui ont assignée, comme objectif, ses pères fondateurs dans la Charte constitutive. Les dimensions intellectuelles et morales de cette solidarité donnent à l’UNESCO une vocation unique dans le système des Nations unies. Développer cet esprit de solidarité par la coopération intellectuelle entre les nations est l’une des tâches essentielles de l’UNESCO qui doit servir la paix internationale et la sécurité. L’idéal de mutuelle assistance qui élève la diffusion de la culture et de l‘éducation de tous au rang de devoirs sacrés pour toutes les nations doit être au cœur de son action. Servir l’Homme avec les hommes : telle était la devise de l’ancien Directeur général Jaime TORRES BODET. Elle pourrait devenir celle de l’UNESCO. D’emblée, je voudrais la faire mienne. C’est elle qui inspire ma conception de l’UNESCO et de son rôle dans le monde. Tant il est vrai que le seul universalisme qui vaille pour une organisation comme l’UNESCO est un universalisme en acte dont la solidarité est l’autre nom.

Si les temps ont changé, si les défis auxquels nous faisons face ne sont plus ceux que connut le monde au sortir de la deuxième guerre mondiale, la même mission de rapprocher les peuples et de les unir dans l’écoute mutuelle et l’effort d’entente n’a non seulement pas changé mais devient particulièrement nécessaire. L’Education en reste le moyen le plus sûr, la Culture symbolise la diversité humaine, les Sciences la quête de l’esprit, les Sciences sociales et humaines les clefs pour comprendre le changement social et l’Information et la Communication contribuent à la liberté. Le retour aux impératifs de cette mission est la condition du renouveau de l’UNESCO ; celui qui lui fera retrouver son souffle et sa voix.

L’éducation : une ambition mondiale pour l’inclusion et l’égalité

L’exigence d’éducation est inscrite au cœur de la mission de l’UNESCO. La révolution éducative est en passe d’en transformer les contours. L’éducation, la formation des femmes et des hommes et la transmission des connaissances ne sont plus seulement des conditions nécessaires au développement, elles sont en train d’en devenir le moteur. Les sociétés contemporaines sont des sociétés de la connaissance. Elles présupposent l’éducation, elles reposent sur l’innovation autant qu’elles la suscitent, elles se structurent autour de la communication et de ses outils. Elles nécessitent l’accès à l’information et requièrent la libre expression. A des degrés divers, toutes les sociétés sont déjà ou seront, à l’avenir, affectées par ces changements majeurs. L’éducation n’est plus la somme de ce qu’il faut savoir. Elle ne se confine pas non plus aux méthodes d’apprentissage. Elle devient ce processus par lequel les personnes sont progressivement mises en possession des approches et des clefs qui leur permettront tout au long de leur vie de rester en adéquation avec leur temps et de demeurer aptes à s’insérer dans des sociétés soumises à des transformations continues. En matière d’éducation, l’UNESCO se doit de garder sa vocation originelle, sa visée globale, égalitaire et promotrice des droits de l’Homme, ses objectifs d’inclusion et d’insertion sociétale, et son idéal éthique de mise en capacité de la personne humaine de choisir et d’inventer son avenir. La perspective du Partenariat global et des objectifs de l’Agenda du développement après 2015 devrait inciter l’UNESCO à occuper toute la place qui lui revient du fait de son mandat en matière d’éducation. Mais elle devra le faire du point de vue qui est le sien, à savoir en fonction des besoins spécifiques des sociétés et dans le respect de leur cadre culturel et de leurs valeurs. J’engagerai une réflexion à ce sujet et veillerai à ce que la planification et les approches en matière d’éducation prennent encore plus en compte les finalités humaines et culturelles du développement. Je m’engagerai aussi à faire de l’action éducative promue par l’UNESCO une éducation à la citoyenneté mondiale.

Les enjeux culturels de la mondialisation

Si les approches de l’éducation doivent être repensées c’est parce que fondamentalement le monde de la culture, cloisonné et territorialisé, a vécu. Il a été remplacé par une « culture-monde » qui croit que, parce qu’elle juxtapose pêle-mêle les apports de la technologie et de la créativité, elle est capable de parvenir à une civilisation de l’universel. La montée des fondamentalismes, l’incompréhension mutuelle des peuples qui ne cesse de se creuser et dont parlait déjà le Préambule de l’Acte constitutif de l’UNESCO, ajoutés aux antagonismes issus des représentations variées et contradictoires du monde, sont les signes avant-coureurs de la création de continents identitaires. Une organisation à vocation universelle dont la finalité est la solidarité des peuples par la culture se doit de créer un universalisme de la solidarité. Il faut mettre la culture, qui se crée tous les jours, au service de la solidarité entre les peuples qui se perd jour après jour. De la même manière que la culture et l’éducation sont, au niveau national, un facteur du développement durable, le contact des cultures, le dialogue interculturel, la circulation des idées et des œuvres d’art issues du génie de la diversité humaine doivent renforcer les liens durables de l’appartenance à une commune humanité, diverse et solidaire. L’UNESCO a, me semble-t-il, le devoir d’œuvrer en ce sens. Elle en a les moyens. Dans cette perspective, ma proposition sera d’initier avec des penseurs et des personnalités du monde entier une réflexion et des entretiens sur les enjeux culturels de la mondialisation et sur les problèmes contemporains de la condition humaine. Dans la foulée, seront proposés les dialogues et les approches susceptibles de faire reculer l’hydre des préjugés et de la haine.

Le service de la paix

Aujourd’hui, trop de conflits ensanglantent le monde. Leurs causes ne sont plus à rechercher dans les guerres entre Etats, ou dans des logiques de confrontations à l’échelle globale du type de celles qui prévalaient à l’époque la Guerre froide. Les ressorts des nouvelles conflictualités sont ailleurs. Ils résultent de crises survenant dans des Etats travaillés par les tensions culturelles, ethniques ou communautaires. Ils résident dans les faiblesses de l’insertion sociale, dans le développement de la pauvreté et l’inégal accès aux biens communs. Dans les Etats faillis, ils proviennent de l’érosion des liens de citoyenneté et des exacerbations identitaires. Dans tous ces domaines, je développerai l’expertise de l’UNESCO pour qu’elle apporte sa contribution spécifique et sa réflexion sur les racines de la conflictualité, sur la prévention des conflits, sur la réconciliation et les sorties de crise  et sur le processus de consolidation de la paix notamment par l’éducation et la réinsertion sociale. Je m’engagerai pour que l’UNESCO soit associée à tous lesprogrammes et à toutes les actions concrètes à travers lesquelles la communauté internationale apporte son appui à la restauration de la paix.

Le renouvellement des méthodes

Le renouveau de l’UNESCO ne peut être entrepris sans que soit mentionnée et analysée la crise que traverse l’organisation. Avec gravité mais aussi avec humilité, il faut s’attacher fermement et sans tarder à redresser une situation générale compromise. Cette crise doit être l’occasion de repenser l’ensemble des approches et des méthodes, de fixer des caps et de donner sens et cohérence à l’action d’ensemble de l’UNESCO.  

La crise à l’UNESCO n’est pas que financière. Des facteurs autres portant sur le choix différé des priorités, sur une baisse de l’attractivité, sur l’absence de partenariats efficients, sur la déshérence de certains champs, et sur l’absence d’initiatives dans d’autres, ont pu jouer. Toutes ces raisons ont conduit à une visibilité amoindrie et à une image brouillée de l’organisation. Agence de coopération, l’UNESCO a vocation, dès l’origine, à mobiliser des partenariats stratégiques. Je m’y emploierai.

Quant au renouveau de l’UNESCO, il tient, lui, au renouvellement des méthodes de travail et de la gouvernance.

Une organisation internationale se distingue par la spécificité de ses structures et de ses approches. Si les structures internes de l’UNESCO permettent la spécialisation des secteurs et des champs de compétence, la continuité obligée des thématiques éducatives et sociales s’accommode parfois difficilement de cette segmentation administrative. Dans ce cas, faire jouer la transversalité en combinant les problématiques permettrait de donner plus de cohérence à un travail en commun et autoriserait une mutualisation des moyens.  Décloisonner les secteurs et créer des passerelles n’aurait pas que des vertus méthodologiques mais susciterait des synergies dans lesquelles l’UNESCO gagnerait en moyens, en cohérence et en efficacité. Un troisième point de méthode s’impose : le renforcement de l’évaluation. Aucun projet ou programme, aussi achevés soient-ils dans leur concept, ne devrait pouvoir être entrepris sans qu’une évaluation progressive et rigoureuse ne cadre à chacune de ses étapes les conditions de son application.

Pour une gouvernance responsable

Une organisation internationale telle que l’UNESCO ne peut réaliser ses objectifs si elle n’est pas, au niveau de sa direction, soudée autour d’un Directeur général, soucieux du bon fonctionnement du Secrétariat, des compétences du personnel et du respect des deux organes directeurs que sont: la Conférence générale et le Conseil exécutif.

Cette réflexion tiendrait du bon sens si les difficultés auxquelles fait face l’UNESCO ne nécessitaient pas une gouvernance, transparente, confiante et décidée. Les temps présents plaident, plus que jamais, pour une gouvernance rigoureuse. Confiance et concertation doivent guider le Directeur général dans ses rapports avec le personnel. C’est au Directeur général, fort des orientations voulues par les Etats, de prendre les initiatives qui s’imposent et de forger les consensus nécessaires à l’UNESCO. C’est à lui, avec l’appui des Etats membres qu’il reviendra de donner tout leur potentiel aux bureaux hors siège de l’UNESCO et aux Commissions nationales. C’est à lui qu’il appartiendra de concevoir de nouveaux partenariats, au financement  innovant, avec la société civile internationale et les ONG. C’est avec la participation des organes directeurs de l’UNESCO, et de toutes les instances qui composent l’organisation, que l’UNESCO retrouvera son lustre et son rôle de phare culturel, en collaboration avec les intellectuels, les scientifiques et les artistes du monde entier.

Le service de l’humanité

Ma conception d’ensemble de l’UNESCO relève tout à la fois du réalisme, de la volonté et de la conviction.

Le réalisme est celui qui considère l’Organisation comme une enceinte de la coopération internationale au bénéfice des Etats, des intérêts légitimes de leurs peuples et de la communauté internationale. Ma volonté est d’affermir la centralité de l’UNESCO au sein du système des Nations unies en en faisant, dans les domaines qui sont ceux de sa compétence, un acteur décisif œuvrant avec ces autres acteurs que sont notamment les jeunes et les femmes pour l’avènement d’un monde de développement, de participation et de solidarité.

Ma conviction profonde, toutefois, est que seule une conception et une politique de la culture, hardie et capable de prendre ses distances avec une réflexion convenue, pourra engager l’UNESCO sur les voies de l’avenir et en faire le lieu d’une réflexion qui éclaire les routes du monde de demain. Pour qu’une telle orientation puisse s’inscrire au cœur de l’action de l’UNESCO, il faut rompre avec une représentation du changement qui l’articule sur les seuls paramètres quantitatifs du développement humain. Le malaise et la protestation des sociétés contemporaines appellent à inscrire d’urgence les droits de l’Homme, ses responsabilités et l’identité culturelle au cœur de nos actions. Car le danger est que nous œuvrions pour bâtir des sociétés sans âme dans un monde sans unité. Il faut renouer avec la « préoccupation humaniste », comme disait l’ancien Directeur général, René MAHEU, et la placer au centre de nos projets. Dans cette perspective, je ferai des peuples qui, depuis des millénaires transmettent des connaissances, des savoir-faire et des sagesses, les nouveaux ambassadeurs de l‘UNESCO.

Ma conviction est que l’exigence éthique doit se combiner aujourd’hui avec l’effort prospectif : il faut que l’UNESCO soit pour les femmes et les hommes de ce temps le lieu où le souci du présent soit articulé sur les finalités à chercher pour le monde de demain.

Ma conviction est que l’UNESCO, si elle retrouve l’esprit des origines, devienne le gardien vigilant de la pluralité du monde, de ses langues, de ses valeurs, de ses philosophies et de ses spiritualités. Et que par delà le destin particulier de chacune de nos régions, il soit le fédérateur de nos espérances en nous hissant à l’esprit de la solidarité universelle.

Joseph MAILA

Né en 1948, Joseph Malia est un professeur de sociologie politique et de relations internationales, d’origine libanaise, spécialiste du Moyen-Orient, de l’islam et de la sociologie des conflits, qui est notamment le premier laïc à avoir occupé le poste de recteur de l’Institut catholique de Paris. En 2009, il prend la direction du « pôle religion » créé au ministère des Affaires étrangères français. De 2010 à 2013, il est directeur de la prospective au ministère des Affaires étrangères.

Il est un des trois candidats à l’élection au poste de directeur général de l’UNESCO.

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Elections Unesco : introduction pour le changement, maintenant ! / 4

Nous l’évoquions précédemment : l’élection pour le nouveau mandat de directeur général de l’Unesco approche dans un silence impressionnant et une indifférence quasi générale. Aucun débat porté à ce stade sur la place publique, aucun relai dans les médias ou presque.

Pourtant, une question majeure se pose : quel plan de restructuration, de réorganisation et de réduction des dépenses faut-il mettre en œuvre pour que l’Unesco survive à la profonde crise dans laquelle elle se trouve depuis 2011 ?

C’est un audit de la Cour des comptes qui fournit les clés pour comprendre ET trouver des solutions pour tenter de résoudre cette crise. Cet audit, quasi introuvable (et pour cause), dresse un diagnostic sans appel : il y a urgence.

Urgence dans la prise en compte de la réalité de la situation dans laquelle se trouve l’Institution, urgence dans la nécessité de prendre des mesures qui permettent de réformer en profondeur un fonctionnement, une organisation et une gestion qui ne sont tout simplement plus soutenables, urgence dans l’exécution de ces mesures pour que l’Unesco se modernise, se projette autrement dans l’avenir et ne court plus à sa perte au plan financier, politique et éthique.

Impossible de continuer à se voiler la face, la fuite en avant n’est plus possible, le point de non-retour est atteint.

Il appartient désormais aux candidats en lice de prendre des engagements très clairs qui ne pourront pas faire l’économie de prendre en considération ce que dit la Cour des Comptes.

Après avoir présenté les recommandations, la feuille de route préconisée et ses objectifs, penchons-nous sur les conclusions du rapport.

  • La crise financière et budgétaire que connait l’UNESCO depuis fin 2011 est moins importante dans son ampleur, certes exceptionnelle, ou dans ses conséquences matérielles, lourdes à assumer, que dans ce qu’elle révèle des forces et des faiblesses de l’Organisation et des enseignements qu’elle peut en tirer.
  • Au rang des forces on ne peut nier que l’Organisation ait bénéficié, dès le déclenchement des difficultés, de l’engagement de quelques responsables exécutifs, dont la créativité et la réactivité ont été incontestablement stimulés par l’énergie déployée par la directrice générale décidée à sortir de la crise « par le haut » et à éviter à l’UNESCO une dégradation irrémédiable de sa capacité à servir ses missions stratégiques. La pertinence des mesures prises pour, autant que possible et avec les moyens dont elle disposait, amortir au mieux  les effets de cette crise sur la fin du biennium, en est une illustration.
  • La façon dont l’Organisation était préparée à affronter une telle crise, et celle dont elle s’est mise en ordre de marche pour adopter des mesures plus structurantes et à effet plus durable, mettent néanmoins en lumière des faiblesses auxquelles l’UNESCO doit remédier à moyen terme. La question de la préparation est particulièrement pertinente : faire face à une réduction brutale du tiers de ses ressources n’est aisé pour aucune organisation. Le caractère inattendu d’une telle crise ne justifierait en rien l’impréparation ; tout au contraire, une organisation doit en permanence s’assurer que ses structures, sa culture de gouvernance et de gestion, ses procédures, ses outils d’information et de gestion, lui permettent de répondre sans délai aux événements les plus improbables. L’UNESCO saurait d’autant moins échapper à ce principe de gestion à la fois stratégique et de bon sens, que son environnement politico-économique a significativement évolué depuis au moins une décennie. C’est dans ce domaine que l’Organisation a montré ses plus grandes faiblesses.
  • D’abord, avant la crise dès 2010, en lançant un ensemble de réformes, jugées à juste titre nécessaires par la directrice générale mais engagées à un rythme trop lent et sans cohérence maîtrisée, faute d’une gouvernance stricte et d’une adhésion collective voire d’un engagement loyal de tous. Ce cycle de réforme, précis dans ses intentions mais dispersé dans sa réalisation, s’est donc trouvé d’une efficience limitée dès lors qu’il s’agissait d’une part de stimuler, puis d’introduire, un réel et profond changement de la culture de gestion, de contrôle et de comportement, d’autre part de garantir la robustesse des changements introduits.
  • Les mêmes lacunes et les mêmes faiblesses ont affecté la conception, la préparation, la mise en œuvre des mesures structurelles permettant de répondre à la problématique d’une crise budgétaire plus longue que prévue : trop de compromis ont sans doute affecté la définition des objectifs de réforme ; trop d’imprécision dans l’évaluation des risques ou des impacts, économiques, sociaux et programmatiques, pouvant en être attendu ; une gouvernance ambiguë et partant inefficiente, dans laquelle les rôles respectifs de la directrice générale (politique, stratégique et d’arbitrage) et du directeur général adjoint (technique, opérationnel et de gestion) ne sont pas clairement exercés comme ils devraient l’être, et où l’engagement de tous les responsables exécutifs n’est pas assuré par une autorité active et par une coordination opérationnelle des projets de réforme ; enfin, des délais extrêmement longs, non maîtrisés parce que non réellement planifiés, ayant pour effet de diluer considérablement l’énergie des personnels et l’impact des mesures projetées.
  • Les enseignements à en tirer sont évidents et découlent de l’analyse même des forces et des faiblesses mises en lumière : adopter une véritable méthodologie de conduite du changement, avec une organisation et des outils de conduite de projet, faisant une place sérieuse aux questions de gouvernance et de « management efficient », à la définition d’objectifs cohérents, pertinents, vérifiables et mesurables, y compris d’objectifs chronologiques de mise en œuvre ; travailler non seulement les structures et les procédures mais aussi, et surtout, la culture de gestion, de responsabilité et de performance ; travailler de façon efficiente en dirigeant l’effort sur les facteurs les plus critiques de la gestion (effectifs et programme) plutôt que sur un nombre limité de procédures administratives moins susceptibles de contribuer significativement à un rééquilibrage de l’économie d’ensemble de l’Organisation.

Dans la prochaine partie, nous nous concentrerons sur les suites données à ce rapport.

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Elections Unesco : introduction pour le changement, maintenant ! / 3

Nous l’évoquions précédemment : l’élection pour le nouveau mandat de directeur général de l’Unesco approche dans un silence impressionnant et une indifférence quasi générale. Aucun débat porté à ce stade sur la place publique, aucun relai dans les médias ou presque.

Pourtant, une question majeure se pose : quel plan de restructuration, de réorganisation et de réduction des dépenses faut-il mettre en œuvre pour que l’Unesco survive à la profonde crise dans laquelle elle se trouve depuis 2011 ?

C’est un audit de la Cour des comptes qui fournit les clés pour comprendre ET trouver des solutions pour tenter de résoudre cette crise. Cet audit, quasi introuvable (et pour cause), dresse un diagnostic sans appel : il y a urgence.

Urgence dans la prise en compte de la réalité de la situation dans laquelle se trouve l’Institution, urgence dans la nécessité de prendre des mesures qui permettent de réformer en profondeur un fonctionnement, une organisation et une gestion qui ne sont tout simplement plus soutenables, urgence dans l’exécution de ces mesures pour que l’Unesco se modernise, se projette autrement dans l’avenir et ne court plus à sa perte au plan financier, politique et éthique.

Impossible de continuer à se voiler la face, la fuite en avant n’est plus possible, le point de non-retour est atteint.

Il appartient désormais aux candidats en lice de prendre des engagements très clairs qui ne pourront pas faire l’économie de prendre en considération ce que dit la Cour des Comptes.

Après avoir présenté les recommandations, observons de près la feuille de route préconisée et ses objectifs. Là aussi, c’est on ne peut plus clair : chaque mot est pesé et lourd de conséquences.

  • Objectif 1 : Compte tenu du nombre actuel de plans de travail, la Directrice générale a donné des instructions pour en réduire le nombre total de 20 % d’ici la fin de l’année 2012 afin de cibler et de favoriser l’obligation redditionnelle.
  • Objectif 2 : Le nombre de plans de travail ayant des coûts opérationnels minimaux (à l’exception de ceux qui bénéficient de ressources extrabudgétaires) sera réduit de 30 % d’ici la fin de l’année 2012.
  • Objectif 3 : Le montant minimum du budget d’un plan de travail sera, dans la mesure du possible, porté à 25.000 dollars des États-Unis.
  • Objectif 4 : Mettre pleinement en œuvre la réforme du dispositif hors Siège en Afrique d’ici à la fin de l’année 2013.
  • Objectif 5 : D’ici à la fin de l’année 2013, des Documents de l’UNESCO relatifs à la programmation par pays (UCPD) auront été élaborés pour chaque pays où l’UNESCO est active.
  • Objectif 6 : Le ratio global entre le personnel hors Siège et le personnel du Siège passera de 35 pour 65 actuellement à 40 pour 60 d’ici à la fin de l’année 2013, en veillant notamment à accroître les effectifs du cadre organique hors Siège grâce à une politique de mobilité accrue.
  • Objectif 7 : L’UNESCO réexaminera d’ici la fin de l’année 2013 la totalité de ses mémorandums d’accord avec les fonds et programmes des Nations Unies et avec certaines autres organisations du système des Nations Unies.
  • Objectif 8 : L’UNESCO continuera de consacrer 2 % des ressources de son programme à sa participation et à son intégration aux exercices communs de programmation par pays des Nations Unies sur le terrain, et au niveau régional et mondial.
  • Objectif 9 : Des efforts seront faits pour accroître de 10 % le nombre de partenariats public-privé d’ici la fin de l’année 2012 et pour privilégier tout particulièrement les partenariats générateurs de ressources, au Siège et sur le terrain.
  • Objectif 10 : Parvenir à un meilleur équilibre entre les postes relevant des programmes et les postes relevant de l’administration s’agissant des 75 % de postes vacants qui ont été gelés.
  • Objectif 11 : Offrir de nouveaux programmes de départs volontaires, en cas de besoin, d’ici à la fin de 2013.
  • Objectif 12 : Réduire de 15% le montant total des coûts administratifs d’ici à la fin de 2013, par des réductions des coûts des services internes et des unités administratives, des départs à la retraite en particulier dans le secteur du soutien administratif, et un redéploiement des effectifs moyennant un investissement dans des outils d’un bon rapport coût-efficacité.
  • Objectif 13 : Réduction de 10%, d’ici à la fin de 2013, du nombre de postes au sein des Bureaux exécutifs (EO), des Bureaux administratifs (AO) et des services de secrétariat, à l’échelle de l’UNESCO, 10% par voie de regroupement.
  • Objectif 14 : Passage du ratio actuel d’un membre du personnel du cadre de service et de bureau pour un membre du personnel du cadre organique à un ratio de 0,9 membre du personnel du cadre de service et de bureau pour 1,1 membre du personnel du cadre organique d’ici à la fin de 2013.
  • Objectif 15 : Utilisation et affectation plus efficaces de l’espace de bureau disponible, en vue de libérer plus de 300 espaces de bureau à moyen terme.
  • Objectif 16 : Réexaminer, au cours du prochain exercice biennal, tous les coûts liés à la gouvernance des conventions, des programmes scientifiques internationaux, des instituts de catégorie 1 et autres programmes intergouvernementaux, en vue de réduire sensiblement le coût des transactions, du soutien administratif et des voyages. Les économies réalisées seront réinjectées dans les budgets opérationnels consacrés à ces domaines.
  • Objectif 17 : Assurer, d’une manière plus efficace et plus efficiente, la prestation des services destinés aux organes directeurs et aux États membres, de façon à réduire les coûts, à éliminer les doubles emplois, à améliorer la coordination et à créer des synergies d’ici à la fin de 2013.
  • Objectif 18 : Mettre en œuvre, au cours de l’exercice biennal, un certain nombre de projets dans le domaine des technologies de l’information, afin de réduire les coûts de transaction et d’améliorer l’efficacité : système intégré de gestion des dépenses de personnel ; outil de gestion des achats ; outil de gestion des voyages ; expansion des flux pour les processus relatifs aux ressources humaines ; outil de gestion de la correspondance. Pour certains de ces projets, il reste à trouver des sources de financement.

 Dans la prochaine partie, nous nous concentrerons sur les conclusions du rapport.

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Le British Council met la culture au coeur de la « puissance douce »

influence and attractrionEn plein débat sur l’exception culturelle un rapport du British Council rappelle l’objectif de son intégration aux traités commerciaux et à la convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité culturelle : les biens et services culturels contiennent des valeurs, une identité et un sens qui vont au delà de toute considération commerciale. Ce rapport, qui a pour thématique la course au pouvoir d’influence au 21ème siècle (Culture and the race for soft power in the 21st century), présente la culture comme partie prenante des relations internationales. William Hague, Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères précise que la politique étrangère n’est plus l’apanage des gouvernements mais de tous les individus.

La force des relations culturelles réside à la fois dans son but (une politique étrangère forte et un désir de véhiculer une image positive autour du monde) et ses ressources (un héritage unique, une idéologie, un langage, des atouts culturels, …). L’identité « British » est également au cœur de ce rapport. Nous sommes nombreux à avoir constaté des exemples d’échecs du multiculturalisme. Mais le rapport s’appuie sur le succès de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Autour d’un événement fédérateur, les citoyens ont pu constater « la richesse » et « la diversité » de leur pays. Mais c’est avant tout une fenêtre sur le reste du monde. Un moyen de rappeler que James Bond, Tim Berners-Lee – l’inventeur du World Wide Web – et M. Bean font tous partie du Royaume-Uni.

Le rapport propose également une typologie construite des relations culturelles internationales par pays :

  • Pays importants avec une culture diffuse comme le Royaume-Uni ou la France. Les budgets relatifs à la culture sont en baisse, et notamment du fait des difficultés de mesurer l’impact de la culture.
  • Pays importants avec un profil culturel émergent comme la Chine. L’expansion rapide des Instituts Confucius en est l’exemple type.
  • Pays plus petits avec des profils culturels établis comme la Norvège ou le Portugal mais également la Thaïlande ou la Jamaïque qui bénéficient tous d’une aura internationale.
  • Pays plus petits avec des profils culturels émergents. Ces cultures peuvent être fragiles face aux cultures dominantes et l’homogénéisation des effets de la culture commerciale étrangère.

L’internationalisation de la culture se justifie également par des raisons économiques. Celles-ci relèvent tout d’abord de principes utilitaristes : améliorer la compréhension entre cultures réduit les conflits, la culture engendre du tourisme et donc crée des emplois et des nouveaux revenus, les industries créatives ont de plus en plus d’importance économique, les relations culturelles favorisent la confiance et donc le commerce, … Les externalités sont tout aussi importantes puisqu’il est rappelé que les échanges culturels aident à innover, développent la coopération sociale et économique et favorisent l’émergence de sociétés dynamiques et ouvertes.

Des recommandations sont également proposées : les gouvernements doivent créer les conditions pour garantir l’échange entre individus, collaborer avec des entreprises pour encourager l’innovation et faire face à la baisse des fonds publics, faire autant attention aux problèmes intérieurs qu’extérieurs. Si Hu Jintao, ancien Président de la Chine atteste dans un essai que la culture internationale de l’Occident est forte alors que celle des chinois est faible, cela démontre que la culture reste un enjeu pour l’ensemble des pays et un outil de développement international.

Rebecca Amsellem*

Du même auteur

  • International Touring Exibitions : Towards a Profitable Business Model ?

A propos de l’auteur

Rebecca Amsellem est doctorante à l’Université Paris I – Sorbonne en économie de la culture et vient de créer une entreprise dédiée à l’internationalisation des projets culturels. Française et canadienne, elle est diplômée de Sciences Po Toulouse en “Affaires internationales et stratégies d’entreprise” et de la Sorbonne en “économie et gestion des projets culturels”. 2010 à 2013, elle était chargée de mission au Forum d’Avignon, laboratoire d’idée à la culture et à l’économie où elle était notamment en charge du budget, des groupes de travail, de la communication, des publications et de la coordination générale de l’événement annuel.

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Meeting on agenda 21 for culture

UCLG

The 10th meeting of the Committee on Culture of UCLG (United Cities and Local Governments) will take place in Lille, France on 27-29 June 2013. The main topics to be discussed in the meeting of the Committee on Culture of UCLG are:

  • Key presentations of cities engaged in the local implementation of Agenda 21 for Culture and the UCLG Declaration on culture as the fourth pillar of sustainable development.
  • Launch of the process to update Agenda 21 for culture in 2014: How do we evaluate the existing document? What contents should the new document have? What monitoring/support can we provide to cities? What training / capacity building / exchanges should we design and implement?
  • State of the art of work related to the Post-2015 Development Agenda and Habitat III (2016)
  • Report on the UNESCO conference on Culture: Key to Sustainable Development, Hangzhou, China, 14-17 May 2013
  • Launch of the World Award on Agenda 21 for culture
  • Preparation of UCLG’s World Congress in Rabat (1-4 October 2013)
  • Ideas for the programme for the new period 2014-2016
  • Technical visits to cultural projects in Lille

For more information please contact: coordination@agenda21culture.net.

Download the documents here.

Source : Culturelink.

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International conference on cultural diversity, civil society and international cultural cooperation

Culturelink / Institute for Development and International Relations and the Centre for Democracy and Law Miko Tripalo have the great pleasure of inviting you to the international conference on Cultural Diversity, Civil Society and International Cultural Cooperation, to be held on 3-4 June 2013 in Zagreb, Croatia.

The conference is organized jointly by Culturelink/IRMO and the Centre for Democracy and Law Miko Tripalo, in cooperation with the UNESCO Regional Bureau for Science and Culture in Europe (Venice). The aim of the conference is to analyze cultural diversity as the principal challenge of our time. The integration of cultural diversity into a wide framework of public policies, not only cultural ones, gives a new impetus to the international community in approaching its fundamental goals – peacebuilding and development, conflict prevention, democracy and human rights.

Cultural diversity is a source of creativity and innovation for development. UNESCO’s Convention on the Protection and Promotion of the Diversity of Cultural Expressions, which was adopted by the UNESCO General Conference in 2005, will be at the centre of the Conference programme. The Convention advocates changes in international cooperation which will contribute to the bridging of the development gap and to the reduction of dependency in the world through the establishment of development partnerships. The Convention aims to foster cultural interaction and dialogue, and to establish innovative approaches towards international cooperation.

The Conference will be structured in four thematic round tables:

  • 1. Integrating Cultural Diversity in Sustainable Development Policies;
  • 2. Promoting Cultural Policies;
  • 3. Strengthening the Diversity of Cultural Expressions;
  • 4. Promoting Mobility and Engaging Civil Society.

Today, many countries in the world have coalitions for cultural diversity representing professional cultural and artistic civil society organizations. The coalitions operate through institutions, advocating the importance of culture and the promotion of the diversity of cultural expressions, as formulated in UNESCO’s Convention, and having an eye on broader development issues. The Conference will also focus on the following question: Does civil society in Southeast European countries have an interest in the creation of coalitions for cultural diversity in the region?

The conference agenda will be posted on Culturelink’s website by 10 May 2013. For the programme and participation registration form please visit here.

Source : Culturelink.

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Fermer la moitié des lieux culturels ?

L’article de Guy Duplat paru récemment dans La Libre Belgique « Fermer la moitié des lieux culturels ? » dépeint une situation devenue intenable pour le secteur culturel un peu partout en Europe, celui-ci ne parvenant plus à être aussi partie prenante d’un projet de société pour les citoyens et pour les politiques, auxquels ils sont pourtant tellement liés. Ce secteur culturel qui est aussi devenu, et désormais plus ouvertement, le terrain de jeu des dérégulateurs. Ce secteur culturel où ses propres professionnels peinent depuis si longtemps à réproblématiser, réinventer, régénérer, réenchanter, réformer, etc. Ce n’est pourtant pas faute d’énergie, de vision, de savoir-faire ou encore d’engagement et de pugnacité.

Les politiques publiques de la culture sont le fruit d’une lente et patiente construction à la pluralité et à la diversité telles qu’on peut l’aborder comme un éco-système. Or, cet éco-système est un assemblage précaire, particulièrement fragilisé, dont l’avenir est plus que jamais lié à l’urgence d’une réflexion politique, y compris à l’échelon européen, à la croisée de la mission de service public et de la mission d’intérêt général.

À la veille d’échéances électorales qui vont décider de quel projet de société nous voulons pour les cinq années à venir en France, la question de l’organisation pour la survie, la préservation et le développement soutenable du secteur culturel est une nouvelle fois posée de façon plus que timide. L’article de Guy Duplat démontre bien que d’autres sont beaucoup moins timides et qu’il faudra bien plus que de la vigilance, de l’indignation aussi engagées soit-elles. Désormais, il va falloir assumer son rôle et sa légitimité d’acteur de la politique culturelle et prendre ses responsabilités pour soit inviter un nouveau référenciel commun, un nouveau logiciel diraient certains politiques, soit laisser s’agrandir la déchirure entre marchand et non marchand, entre ce qui est immédiatement bancable et ce qui ne l’est pas, entre ce qui est soutenable et ce qui ne l’est pas (que de quiproquos sur le sens du mot « soutenabilité »!), entre une valeur ajoutée et une simple valeur partagée, transmise, échangée. Plus que jamais la coopération n’aura été aussi urgente. Elle ne peut plus se payer le luxe d’être la condition d’une résistance ou d’une survivance, elle doit être celle d’une renaissance, à tous les sens du terme.

« Fermer la moitié des lieux culturels ? »

« Le débat fait rage en Allemagne mais aussi en Suisse et en Autriche, après la publication d’un livre brulôt : « L’infractus culturel » (« Der Kulturinfarkt ») signé par quatre personnalités du monde de la culture : Dieter Haselbach, Armin Klein, Pius Knüsel et Stephan Opitz. Leur thèse réussi à faire l’unanimité contre eux, mais il n’empêche : ils ont lancé un débat riche et des très dangereux.

Leur idée est qu’en Allemagne ou en Suisse (Pius Knüsel est le directeur de Pro Helvetia, l’organe public chargé de promouvoir la culture suisse, ce qui rend sa présence parmi les signataires encore plus curieuse !à), l’Etat dépense trop pour la culture et n’a plus de marge de manœuvre pour aider de nouveaux secteurs. Même si ces budgets culturels ne représentent finalement qu’une très faible partie du budget de l’Etat, celui-ci ne pourra plus faire davantage et serait étranglé, obligé de continuer à subsidier « aveuglément » de multiples organismes et institutions nés de la vague de démocratisation de la culture, sans plus de visibilité pour faire encore des choix et aider des secteurs émergents, aider des groupes de la population négligés par l’offre culturelle actuelle ou favoriser une industrie culturelle « mainstream » qui échappe souvent à l’Europe.

Ils proposent alors une « solution » radicale pour retrouver de l’air : fermer environ la moitié des institutions (théâtres, musées, bibliothèques, etc.), confier au privé tout ce qui peut l’être et utiliser l’argent gagné pour d’autres priorités dont ils donnent une liste dans le livre : encourager la « culture populaire », développer une industrie culturelle nationale, prendre en compte les cultures des populations immigrées et aider les formes nouvelles de production et de réception de la culture par voies numériques.

Un discours extrêmement dangereux car il tombe à pic au moment où quasi partout en Europe, les Etats veulent se désengager de la culture et lorgnent sur le modèle libéral américain d’une culture aidée par le privé. Aux Pays-Bas, les budgets culturels ont été amputés de 25%. En matière de danse, par exemple, on évoque aux Pays-Bas un « tsunami » rasant tout sur son passage. Idem au Portugal, en Espagne, en Italie et en Grèce, en Hongrie, en Grande-Bretagne avec à chaque fois une incitation à « être créatif en cherchant à la place des subsides, des partenariats et des aides privées ».

Dans ce mouvement ultralibéral, la France et l’Allemagne étaient (avec la Belgique) presque les seuls à résister. L’Allemagne pouvait même se targuer d’avoir augmenter les budgets pour la culture.

Et voilà que des personnalités impliques dans la culture viennent plaider pour des réorientations drastiques, laissant entendre que la culture subsidiée actuelle serait trop fonctionnarisée, pas assez démocratique, etc. Il n’est pas étonnant que les échos positifs soient venus en Suisse du parti d’extrême droit UDC de Christof Blocher et en Allemagne du journal des affaires , le « Handelshlat », qui estime que c’est une piste pour réunir d’avantage « culture et économie ».

Le livre n’était même pas encore publié que la contestation est née. D’emblée, une cinquantaine d’intellectuels prestigieux ont signé une lettre d’indignation jugeant cette thèse dangereuse car amenant la culture à devenir un bien élitiste. Elle était signée par Wim Wenders, Gunter Grass, Volker Schlöndorff, entre autres.

Les milieux culturels insistent pour dire qu’ils n’ont pas attendu ce brûlot pour être rigoureux, pour évoluer, chercher et toucher de nouveaux publics. Ce livre participerait à la vague de populisme ambiant, voulant indiquer que l’artiste, le « cultureux », serait un perpétuel mendiant, s’imaginant un droit subjectif à la subvention, inconscient de son statut professionnel et social, totalement profane en matière de marketing. Cette image-là, disent-ils est fausse. Le quotidien « Süddeutsche Zeitung » admet que l’Allemagne subsidie beaucoup (il y a 84 opéras dans 81 villes !) et que ces subventions profitent avant tout aux classes moyennes éduquées, mais, dit le journal, n’est-ce pas parce que cette couche de la population a cela en matière de culture et d’art que le pays se porte si bien ?

« Ce livre s’inscrit dans un vaste mouvement qui veut que parce que les caisses sont vides, la culture et la formation soient jugées à l’aune de ce qu’elles rapportent sur le plan économique » s’indignait le quotidien allemand « Taz ».

Bien sûr, plaider pour le maintien (voire la hausse) des subsides n’exonère pas les institutions d’une critique interne et externe. Il faut sans cesse analyser les bijectifs, les moyens et les résultats. Mais c’est déjà largement fait. On pourrait certes faire encore mieux, mais la tentation de tout couper par deux est démagogique et cherche à justifier simplement la tendance dramatique actuelle à diminuer le rôle de l’Etat dans tous les domaines. Et vise à atteindre d’abord les parts les plus expérimentales et singulières de la création. Celles dont nous avons pourtant le plus besoin pour nous inventer un nouvel avenir. »

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Scots-Chinese cultural agreement

A Memorandum of Understanding on Culture between China and Scotland has been signed today, committing the governments in Beijing and Edinburgh to supporting greater exchange and collaboration across the arts, creative industries, heritage and national collections – one of three major cultural agreements sealing links between the two nations.

First Minister Alex Salmond signed the MoU along with China’s Minister of Culture Mr Cai Wu at a ceremony in Beijing.

The intergovernmental MoU commits to closer ties across four key areas: cultural collaboration; best practice; educational outreach; and networking opportunities. It follows discussions between the First Minister and His Excellency Cai Wu on July 9 2010 in Beijing on the opportunities for building on the already significant cultural exchanges and ties between China and Scotland.

Immediately following the MoU signing, the First Minister then witnessed the signing of a Memorandum of Understanding, between Edinburgh International Festival and the China International Culture Association to further expand artistic dialogue. This was signed by Jonathan Mills, Edinburgh International Festival Director.

In the same ceremony at China’s Ministry of Culture, a formal agreement was also signed between Historic Scotland and the State Administration of Cultural Heritage to incorporate into the ‘Scottish 10’ digital mapping project, the Eastern Qing Tombs, east of Beijing in the Hebei Province – which Mr Salmond visited yesterday (Sunday).

Examples of Sino-Scots cultural exchange in recent years include performances by both the National Ballet of China and Shanghai Peking Opera Troupe at this year’s Edinburgh International Festival, a 2009 tour in China by Scottish Ballet and collaborations between the National Museum of Scotland and both the National Geological Museum of China and the Chinese Aviation Museum. Last week a nine-person delegation of museum directors from China were in Scotland to view some of most popular museums, including the Kelvingrove Art Gallery and Museum in Glasgow and the National Museum of Scotland in Edinburgh.

In October Mr Salmond opened the Confucius Institute at the University of Glasgow, a partnership with Nankai University supported by the Chinese Ministry of Education’s Office for Chinese Language (Hanban) to build on long-standing research collaborations between the two universities and promote greater understanding of Chinese society and culture.

At a reception held this evening to celebrate the new MoU on Culture, Scottish Opera and nearly 50 students from Beijing No 4 School performed ‘Tale o’ Tam’, an opera based on Robert Burns’ epic poem, Tam O’Shanter. Scottish Opera, which also performed at the Beijing Caledonian Society St Andrew’s Day Ball on Saturday, have been rehearsing with the school pupils for the last week. This follows a similar Scottish Opera outreach workshop and performance in September, with the English Schools Foundation, of Bizet’s Carmen, at Hong Kong Academy for Performing Arts.

The First Minister said: « Since I met Mr Cai last year, the opportunities for increasing the scope and level of cultural exchanges between our two nations have multiplied. Across a wide range of cultural and heritage activities, doors are swinging open, enabling people in both countries to discover more about our respective cultures. These links add value to educational, scientific and business activities that can bring lasting benefits to Scotland and to China. Just hours after my visit yesterday to the famous Eastern Qing Tombs that will be digitally documented by our pioneering ‘Scottish Ten’ heritage project, China’s wonderful gift of two Giant Pandas arrived at Edinburgh Zoo as part of a collaborative effort to safeguard the future of these endangered creatures.

« Such examples of cultural exchange help to enhance mutual understanding between countries, creating an atmosphere of respect, trust and celebration. That is why I am pleased to welcome not only the new inter-governmental MoU between Scotland and China, but the two other partnerships agreed today. Taken together, these underline the rich, varied and blossoming cultural dialogue and understanding between our two nations. »

Jonathan Mills, Edinburgh International Festival Director, commented: « Having introduced Festival audiences in Edinburgh to the stunning, astonishing and articulate performances of the National Ballet of China and the Shanghai Peking Opera Troupe in Festival 2011, we wish to maintain artistic links with China and deepen our relationship with this incredibly rich, diverse and profoundly important culture. »

Scottish Opera’s General Director Alex Reedijk added; « Our work with No. 4 School this week is a great illustration of the cultural collaboration our countries aspire to. We’ve been able to share our best practice in arts education, built up over 40 years, and have been impressed by the pupils’ commitment to achieving so much in such a short period of time. It’s also wonderful to have the opportunity while we are in China to showcase young Scottish talent as an inspirational example of where arts education can lead. »

The Memorandum of Understanding between the Scottish Government and the Ministry of Culture of the People’s Republic of China covers all performing and visual arts, museums and collections, literature, publishing, film, crafts, built heritage and creative industries.

Last week, the First Minister declared that Scotland’s cultural heritage had undergone a « renaissance » following the opening of four newly-refurbished national cultural institutions – the National Museum of Scotland and the Scottish National Portrait Gallery in Edinburgh, Stirling Castle’s Royal Palace and the Robert Burns Birthplace Museum in Ayrshire – and a major new Museum of Transport & Travel in Glasgow, all within twelve months.

The agreement signed today between Historic Scotland and the State Administration of Cultural Heritage will see the Eastern Qing Tombs, which mark the final resting place of some of China’s best known emperors, digitally documented under the ‘Scottish 10’ project which will see all five UNESCO World Heritage Sites in Scotland and five international sites captured in 3-dimensional detail using cutting-edge laser scanning technology. These records can be used to monitor structural changes and provide source material for remote access and educational programmes.

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Quelle gouvernance culturelle pour la ville-monde ?

L’Observatoire des politiques culturelles (OPC), avec le concours de Culture et Développement et du Musée dauphinois (Conseil général de l’Isère), organise les Premières Rencontres Augustin Girard – René Rizzardo sur le thème Coopération internationale et diversité culturelle : quelle gouvernance culturelle pour la ville-monde ? les 1er et 2 décembre, à Grenoble (Isère).

Ces rencontres proposent une réflexion prospective sur l’articulation entre problématiques culturelles, enjeux de société et enjeux de politiques publiques dans un contexte mondialisé. Ce premier rendez-vous traitera des dynamiques de coopération et des enjeux de diversité culturelle, à travers notamment les échanges artistiques et culturels Nord(s)/Sud(s). 
Comment (re)penser à travers ces processus de coopération les enjeux multiculturels de demain ? En quoi la reconnaissance de compétences et de droits culturels représente-t-elle un facteur de cohésion et de paix sociale du local au mondial ? 
La manifestation mettra l’accent sur ce que les relations entre la France, l’Europe et le monde produisent sur les territoires impliqués en termes de représentation des cultures et dans la construction des identités culturelles en jeu. Loin de toute approche compassionnelle, les relations aux arts et aux cultures non occidentaux et notamment africains seront explorées à cette occasion. 
Il sera question d’éducation à la diversité comme facilitateur de rencontre et de respect mutuel. Le débat portera également sur la manière dont les politiques publiques se saisissent de ce questionnement à travers la métropole contemporaine. Quelle gouvernance culturelle dans la ville-monde faut-il inventer qui compose le local avec le mondial ? Quel rôle les politiques territoriales ont-elles dans les échanges culturels internationaux ?
Ces premières Rencontres consacreront également un temps de témoignages autour d’Augustin Girard et de René Rizzardo dont les parcours et travaux ont largement nourri les réflexions sur ces problématiques.
Un avant-programme du colloque est téléchargeable. 
Le bulletin d’inscription téléchargeable est à faxer ou envoyer par courrier à l’OPC. 
Contact : Observatoire des politiques culturelles, 1, rue du Vieux Temple – 38000 Grenoble (+33 (0)4 76 44 33 26 – fax : 04 76 44 95 00 – contact@observatoire-culture.net )

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1ères rencontres de la culture et de la coopération décentralisée

Dans le cadre d’une réflexion menée sur les contenus des coopérations décentralisées, Cités Unies France cherche depuis plusieurs années à mettre en valeur les pratiques comportant une forte « valeur ajoutée » aussi bien pour les collectivités partenaires que pour les collectivités françaises. La culture, activité historique de la coopération décentralisée est un de ces thèmes « fédérateurs » du fait des projets qu’elle concerne – formation, éduction artistique, ingénierie, patrimoine, livre, arts de la scène, cinéma – et des populations qu’elle touche au Nord comme au Sud.

Souhaitant faire le point sur ce thème, Cités Unies France et la Mairie de Toulouse organisent la première édition des rencontres de la culture et de la coopération décentralisée qui se déroulera les 1er et 2 juillet 2010 
au Palais des congrès de Toulouse.

Ces journées, placées sous le signe de l’échange et du débat, seront l’occasion d’instaurer le dialogue entre des personnalités concernées : élus aux relations internationales et aux affaires culturelles, opérateurs culturels, représentants de l’Etat, experts, journalistes…

Pour plus d’informations : Laure Blaise-Lyon, chargée de mission

Documents à télécharger : Programme des rencontres

Source : Cités Unies France

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La dimension culturelle de l’Union Européenne

Le projet Europmedinculture 2010 Citizenship, soutenu par la Commission Européenne, vise à promouvoir l’implication active des citoyens dans le débat sur la dimension culturelle de l’Union.

A cet effet, un questionnaire a été conçu pour recueillir les points de vue sur plusieurs sujets particulièrement stratégiques pour l’avenir de l’Europe :

  • la relation entre éducation et culture,
  • la mobilité des artistes et des professionnels de la culture,
  • les impacts économiques et sociaux de l’action culturelle,
  • les relations culturelles de l’Europe avec le reste du monde.

Même si ce questionnaire s’adresse d’abord aux professionnels de la culture et aux services publics de la culture, il est ouvert à tous. C’est donc l’occasion rêvée de se faire entendre. Il faut bien reconnaître que le sujet demeure très sensible, problématique, sous-traité dans les médias et pour lequel tout reste à faire, ou presque.

Pour y accéder en plusieurs langues, cliquez ici (rubrique dans la colonne de droite).

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Un Ping Pong artistique entre la France et l’Angleterre en 2010

La Cellule, réseau de professionnels de l’organisation du spectacle qui dirige et accompagne des projets culturels en France et en Europe, lance une opération peu banale qui mérite un coup de projecteur. Créé et piloté par Le Muscle et La Cellule, le PING PONG PROJECT est un projet européen qui a pour objectif de favoriser les échanges artistiques internationaux dans le domaine de la création dans l’espace public. Il s’agit de conseiller en amont les directeurs de festival internationaux dans le cadre de leur recherche de programmation puis de mettre en place des partenariats avec d’autres festivals  créant ainsi les condition d’un PING PONG artistique. Les directions de festival ont la maîtrise des propositions d’échanges entre eux. Parallèlement, les artistes sélectionnés sont accompagnés dans la conduite de leurs projets et s’organisent in situ avec les festivals des espaces de convivialité et des temps de rencontres professionnelles.

In fine, il s’agit de stimuler les échanges de pratiques, développer et animer de nouveaux réseaux à l’international auprès des structures culturelles et des institutions, de s’interroger sur la mobilité des artistes et les soutenir dans leur démarche de diffusion et de mettre en scène de nouveaux territoires en allant à la rencontre de nouveaux publics.

Initié en 2009 au festival TAC de Valladolid, le PING PONG PROJECT prend toute sa dimension en 2010 avec le festival Cratère/Surfaces à Alès et le Stockton International Riverside Festival à Stockton-on-Tees (UK).

L’ambition et la particularité de ce projet européen : organiser des Ping Pong artistiques sur l’ensemble du territoire à partir d’une ingénierie de projet où un accompagnement spécifique est réalisé et un suivi des retombées est transmis à chaque équipe artistique en promotion.

Les festivals d’Alès (Cratère/Surfaces) et de Stockton-on-Tees (Stockton International Riverside Festival) se lancent dans ce premier Ping Pong à travers l’Europe en 2010 et ce sont les directeurs des structures respectives qui en parlent le mieux :

  • « Cratère/Surfaces à Alès attend beaucoup d’une confrontation pacifique avec Stockton et ses artistes. Le jeu gagnant restera celui de l’innovation, du point de vue original, de la création. A ce jeu, point de perdant. Nos festivals en seront plus alertes… » (Denis Lafaurie, directeur du Cratère).
  • « La collaboration Ping Pong entre le SIRF et Cratère/Surfaces donnera aux artistes français et anglais impliqués l’opportunité de découvrir de nouveaux publics, et de nouvelles perspectives. Pour le public, c’est un instantané de deux cultures, exposé dans la rue ». (Frank Wilson, artistic director).

Conrètement, Ils accueilleront chacun 5 compagnies de l’autre pays dans leur programmation :

Compagnies Ping Pong à Alès : Cratère/Surfaces (Du 1er au 3 juillet) :

Le festival international de création en espace public « Cratère/Surfaces » a été créé en 1999 par Le Cratère, Scène nationale d’Alès. Cratère/Surfaces fait le choix de mettre en avant la création artistique dans l’espace public.

Compagnies Ping Pong à Stockton : Stockton International Riverside Festival (du 28 juillet au 1er aout) :

Le « Stockton International Riverside Festival » a été créé en 1988. 23 ans après, c’est un festival d’arts en espace public d’envergure internationale. Il est aujourd’hui organisé par la ville de Stockton-on-Tees, sous la direction de Frank Wilson.

Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant du déroulement et du bilan de cette opération d’une rare pertinence.

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Symposium sur la gestion des risques dans le financement de la culture

Organisé dans le cadre des activités menées par l’UNESCO sur les liens entre la culture et le développement, ce symposium a pour but d’analyser et de mettre en question la perception des risques liés au financement du secteur culturel et créatif dans les pays en développement.

  • Concept : malgré le potentiel reconnu des filières culturelles pour le développement socio-économique et la réduction de la pauvreté, celles-ci sont marginalisées dans les politiques et programmes de développement. De plus, ce secteur souffre d’un manque récurrent d’accès au financement, notamment dans les pays en développement, causé par la perception des risques liés à de tels investissements. En savoir plus
  • Programme : institutions financières, agences de coopération et organisations multilatérales partageront leur expérience dans la gestion de risque et dans l’élaboration d’approches innovantes. A venir
  • Message : Mme. Françoise Rivière, Sous-directrice générale pour la culture, partage sa vision. En savoir plus
  • Discussion en ligne : précédant le symposium, l’UNESCO organise une discussion en ligne dédié au thème de « La gestion des risques dans le financement de la culture », qui examine les points clés du symposium. En savoir plus

Liens externes :

La Financière des Entreprises Culturelles (FIDEC)

Fonds de Garantie pour le Financement des Industries Culturelles

Fonds d’investissement de la culture et des communications (FICC)

Fonds de garantie des industries culturelles (FGIC)

Institut pour le Financement du Cinéma et des Industries Culturelles (IFCIC)

Contact: Si vous désirez de plus amples informations concernant ce symposium, veuillez contacter cet email.

Source : Unesco

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PRACTICS

Practis. See Mobile See Practical lance un appel à contributions sur la mobilité dans le secteur culturel. PRACTICS est un projet triennal coordonné par le Centre d’information finlandais pour le théâtre qui s’est rapproché de dix organisations culturelles de six pays européens dans l’optique de faciliter l’apport d’information sur la mobilité européenne transfrontalière dans le secteur culturel.
PRACTICS est à la recherche d’histoires et d’expériences de mobilité, qui pourraient servir d’exemples pour d’autres artistes et professionnels culturels souhaitant être mobiles en Europe. Une sélection de bonnes pratiques sera publiée sur son site.
Un questionnaire en anglais est accessible sur www.practics.org.
Le projet PRACTICS est l’un des quatre projets sélectionnés par la Commission européenne pour la mise en réseau de structures favorisant la mobilité dans le secteur culturel. Les trois autres projets sont E-Mobility, piloté par les Pépinières européennes pour jeunes artistes (France), Changing Room, piloté par Trans Europe Halles et co-organisé par Sibelius Academy (Finlande) et Melkweg Amsterdam (Pays-Bas), et SPACE piloté par l’Office national de diffusion artistique (France).

Source : ministère de la Culture et de la Communication.

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