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How Museums Foster Cultural Understanding in Cities

Parts of the Los Angeles community: LACMA, The Broad, and The Getty. Photos from left: Flickr users Susan Broman, Melissa Delzio, and Photos by Clark, CC BY-NC 2.0 - See more at: http://blogs.getty.edu/iris/how-museums-foster-cultural-understanding-in-cities/#sthash.GBOVhfxx.dpuf

Parts of the Los Angeles community: LACMA, The Broad, and The Getty. Photos from left: Flickr users Susan Broman, Melissa Delzio, and Photos by Clark, CC BY-NC 2.0 

Museums make better cities, and more tolerant citizens 

Why have New York, Chicago, and Los Angeles remained such vital centers of trade and finance over the years, constantly reinventing themselves to meet the ever-changing needs of the world’s economy? In great part because they have always welcomed immigrants hungry for work and cultural freedom and, in the process, not always easily but ultimately successfully, have built a dynamic, multilingual, and cosmopolitan community open to all that the world has to offer. My wife and I lived in Chicago for seven years, from 2004 to 2011. We came to know it well and to feel a part of it quickly, easily. In its first century, it was one of the fastest-growing cities in the world, doubling every decade through most of the 19th century. By 1890, the city that had had only 30,000 residents at mid-century was the fifth largest city in the world, with large numbers of immigrants from Ireland, Italy, Germany, Poland, Sweden, and Mexico. Today its population is almost three million, with large numbers of immigrants from Bosnia, India, Nigeria, and Southeast Asia. Almost 30 percent of its population speaks a language other than English at home.  For the six-county area that comprises Greater Chicago, the five most common languages after English are Spanish, Polish, Arabic, Chinese, and Tagalog. What helps Chicago attract and integrate its ever more diverse population? Among other things, I would argue its cultural institutions.

James Cuno.

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This post originally appeared on Global Insight, the blog of the Chicago Council on Global Affairs. James Cuno speaks at the 2016 Chicago Forum on Global Cities, held June 1–3, 2016.

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« Pour une solidarité universelle », contribution de Joseph Malia, candidat à l’élection au poste de directeur général de l’Unesco

Plus que jamais, l’UNESCO doit incarner, dans notre monde, la solidarité humaine que lui ont assignée, comme objectif, ses pères fondateurs dans la Charte constitutive. Les dimensions intellectuelles et morales de cette solidarité donnent à l’UNESCO une vocation unique dans le système des Nations unies. Développer cet esprit de solidarité par la coopération intellectuelle entre les nations est l’une des tâches essentielles de l’UNESCO qui doit servir la paix internationale et la sécurité. L’idéal de mutuelle assistance qui élève la diffusion de la culture et de l‘éducation de tous au rang de devoirs sacrés pour toutes les nations doit être au cœur de son action. Servir l’Homme avec les hommes : telle était la devise de l’ancien Directeur général Jaime TORRES BODET. Elle pourrait devenir celle de l’UNESCO. D’emblée, je voudrais la faire mienne. C’est elle qui inspire ma conception de l’UNESCO et de son rôle dans le monde. Tant il est vrai que le seul universalisme qui vaille pour une organisation comme l’UNESCO est un universalisme en acte dont la solidarité est l’autre nom.

Si les temps ont changé, si les défis auxquels nous faisons face ne sont plus ceux que connut le monde au sortir de la deuxième guerre mondiale, la même mission de rapprocher les peuples et de les unir dans l’écoute mutuelle et l’effort d’entente n’a non seulement pas changé mais devient particulièrement nécessaire. L’Education en reste le moyen le plus sûr, la Culture symbolise la diversité humaine, les Sciences la quête de l’esprit, les Sciences sociales et humaines les clefs pour comprendre le changement social et l’Information et la Communication contribuent à la liberté. Le retour aux impératifs de cette mission est la condition du renouveau de l’UNESCO ; celui qui lui fera retrouver son souffle et sa voix.

L’éducation : une ambition mondiale pour l’inclusion et l’égalité

L’exigence d’éducation est inscrite au cœur de la mission de l’UNESCO. La révolution éducative est en passe d’en transformer les contours. L’éducation, la formation des femmes et des hommes et la transmission des connaissances ne sont plus seulement des conditions nécessaires au développement, elles sont en train d’en devenir le moteur. Les sociétés contemporaines sont des sociétés de la connaissance. Elles présupposent l’éducation, elles reposent sur l’innovation autant qu’elles la suscitent, elles se structurent autour de la communication et de ses outils. Elles nécessitent l’accès à l’information et requièrent la libre expression. A des degrés divers, toutes les sociétés sont déjà ou seront, à l’avenir, affectées par ces changements majeurs. L’éducation n’est plus la somme de ce qu’il faut savoir. Elle ne se confine pas non plus aux méthodes d’apprentissage. Elle devient ce processus par lequel les personnes sont progressivement mises en possession des approches et des clefs qui leur permettront tout au long de leur vie de rester en adéquation avec leur temps et de demeurer aptes à s’insérer dans des sociétés soumises à des transformations continues. En matière d’éducation, l’UNESCO se doit de garder sa vocation originelle, sa visée globale, égalitaire et promotrice des droits de l’Homme, ses objectifs d’inclusion et d’insertion sociétale, et son idéal éthique de mise en capacité de la personne humaine de choisir et d’inventer son avenir. La perspective du Partenariat global et des objectifs de l’Agenda du développement après 2015 devrait inciter l’UNESCO à occuper toute la place qui lui revient du fait de son mandat en matière d’éducation. Mais elle devra le faire du point de vue qui est le sien, à savoir en fonction des besoins spécifiques des sociétés et dans le respect de leur cadre culturel et de leurs valeurs. J’engagerai une réflexion à ce sujet et veillerai à ce que la planification et les approches en matière d’éducation prennent encore plus en compte les finalités humaines et culturelles du développement. Je m’engagerai aussi à faire de l’action éducative promue par l’UNESCO une éducation à la citoyenneté mondiale.

Les enjeux culturels de la mondialisation

Si les approches de l’éducation doivent être repensées c’est parce que fondamentalement le monde de la culture, cloisonné et territorialisé, a vécu. Il a été remplacé par une « culture-monde » qui croit que, parce qu’elle juxtapose pêle-mêle les apports de la technologie et de la créativité, elle est capable de parvenir à une civilisation de l’universel. La montée des fondamentalismes, l’incompréhension mutuelle des peuples qui ne cesse de se creuser et dont parlait déjà le Préambule de l’Acte constitutif de l’UNESCO, ajoutés aux antagonismes issus des représentations variées et contradictoires du monde, sont les signes avant-coureurs de la création de continents identitaires. Une organisation à vocation universelle dont la finalité est la solidarité des peuples par la culture se doit de créer un universalisme de la solidarité. Il faut mettre la culture, qui se crée tous les jours, au service de la solidarité entre les peuples qui se perd jour après jour. De la même manière que la culture et l’éducation sont, au niveau national, un facteur du développement durable, le contact des cultures, le dialogue interculturel, la circulation des idées et des œuvres d’art issues du génie de la diversité humaine doivent renforcer les liens durables de l’appartenance à une commune humanité, diverse et solidaire. L’UNESCO a, me semble-t-il, le devoir d’œuvrer en ce sens. Elle en a les moyens. Dans cette perspective, ma proposition sera d’initier avec des penseurs et des personnalités du monde entier une réflexion et des entretiens sur les enjeux culturels de la mondialisation et sur les problèmes contemporains de la condition humaine. Dans la foulée, seront proposés les dialogues et les approches susceptibles de faire reculer l’hydre des préjugés et de la haine.

Le service de la paix

Aujourd’hui, trop de conflits ensanglantent le monde. Leurs causes ne sont plus à rechercher dans les guerres entre Etats, ou dans des logiques de confrontations à l’échelle globale du type de celles qui prévalaient à l’époque la Guerre froide. Les ressorts des nouvelles conflictualités sont ailleurs. Ils résultent de crises survenant dans des Etats travaillés par les tensions culturelles, ethniques ou communautaires. Ils résident dans les faiblesses de l’insertion sociale, dans le développement de la pauvreté et l’inégal accès aux biens communs. Dans les Etats faillis, ils proviennent de l’érosion des liens de citoyenneté et des exacerbations identitaires. Dans tous ces domaines, je développerai l’expertise de l’UNESCO pour qu’elle apporte sa contribution spécifique et sa réflexion sur les racines de la conflictualité, sur la prévention des conflits, sur la réconciliation et les sorties de crise  et sur le processus de consolidation de la paix notamment par l’éducation et la réinsertion sociale. Je m’engagerai pour que l’UNESCO soit associée à tous lesprogrammes et à toutes les actions concrètes à travers lesquelles la communauté internationale apporte son appui à la restauration de la paix.

Le renouvellement des méthodes

Le renouveau de l’UNESCO ne peut être entrepris sans que soit mentionnée et analysée la crise que traverse l’organisation. Avec gravité mais aussi avec humilité, il faut s’attacher fermement et sans tarder à redresser une situation générale compromise. Cette crise doit être l’occasion de repenser l’ensemble des approches et des méthodes, de fixer des caps et de donner sens et cohérence à l’action d’ensemble de l’UNESCO.  

La crise à l’UNESCO n’est pas que financière. Des facteurs autres portant sur le choix différé des priorités, sur une baisse de l’attractivité, sur l’absence de partenariats efficients, sur la déshérence de certains champs, et sur l’absence d’initiatives dans d’autres, ont pu jouer. Toutes ces raisons ont conduit à une visibilité amoindrie et à une image brouillée de l’organisation. Agence de coopération, l’UNESCO a vocation, dès l’origine, à mobiliser des partenariats stratégiques. Je m’y emploierai.

Quant au renouveau de l’UNESCO, il tient, lui, au renouvellement des méthodes de travail et de la gouvernance.

Une organisation internationale se distingue par la spécificité de ses structures et de ses approches. Si les structures internes de l’UNESCO permettent la spécialisation des secteurs et des champs de compétence, la continuité obligée des thématiques éducatives et sociales s’accommode parfois difficilement de cette segmentation administrative. Dans ce cas, faire jouer la transversalité en combinant les problématiques permettrait de donner plus de cohérence à un travail en commun et autoriserait une mutualisation des moyens.  Décloisonner les secteurs et créer des passerelles n’aurait pas que des vertus méthodologiques mais susciterait des synergies dans lesquelles l’UNESCO gagnerait en moyens, en cohérence et en efficacité. Un troisième point de méthode s’impose : le renforcement de l’évaluation. Aucun projet ou programme, aussi achevés soient-ils dans leur concept, ne devrait pouvoir être entrepris sans qu’une évaluation progressive et rigoureuse ne cadre à chacune de ses étapes les conditions de son application.

Pour une gouvernance responsable

Une organisation internationale telle que l’UNESCO ne peut réaliser ses objectifs si elle n’est pas, au niveau de sa direction, soudée autour d’un Directeur général, soucieux du bon fonctionnement du Secrétariat, des compétences du personnel et du respect des deux organes directeurs que sont: la Conférence générale et le Conseil exécutif.

Cette réflexion tiendrait du bon sens si les difficultés auxquelles fait face l’UNESCO ne nécessitaient pas une gouvernance, transparente, confiante et décidée. Les temps présents plaident, plus que jamais, pour une gouvernance rigoureuse. Confiance et concertation doivent guider le Directeur général dans ses rapports avec le personnel. C’est au Directeur général, fort des orientations voulues par les Etats, de prendre les initiatives qui s’imposent et de forger les consensus nécessaires à l’UNESCO. C’est à lui, avec l’appui des Etats membres qu’il reviendra de donner tout leur potentiel aux bureaux hors siège de l’UNESCO et aux Commissions nationales. C’est à lui qu’il appartiendra de concevoir de nouveaux partenariats, au financement  innovant, avec la société civile internationale et les ONG. C’est avec la participation des organes directeurs de l’UNESCO, et de toutes les instances qui composent l’organisation, que l’UNESCO retrouvera son lustre et son rôle de phare culturel, en collaboration avec les intellectuels, les scientifiques et les artistes du monde entier.

Le service de l’humanité

Ma conception d’ensemble de l’UNESCO relève tout à la fois du réalisme, de la volonté et de la conviction.

Le réalisme est celui qui considère l’Organisation comme une enceinte de la coopération internationale au bénéfice des Etats, des intérêts légitimes de leurs peuples et de la communauté internationale. Ma volonté est d’affermir la centralité de l’UNESCO au sein du système des Nations unies en en faisant, dans les domaines qui sont ceux de sa compétence, un acteur décisif œuvrant avec ces autres acteurs que sont notamment les jeunes et les femmes pour l’avènement d’un monde de développement, de participation et de solidarité.

Ma conviction profonde, toutefois, est que seule une conception et une politique de la culture, hardie et capable de prendre ses distances avec une réflexion convenue, pourra engager l’UNESCO sur les voies de l’avenir et en faire le lieu d’une réflexion qui éclaire les routes du monde de demain. Pour qu’une telle orientation puisse s’inscrire au cœur de l’action de l’UNESCO, il faut rompre avec une représentation du changement qui l’articule sur les seuls paramètres quantitatifs du développement humain. Le malaise et la protestation des sociétés contemporaines appellent à inscrire d’urgence les droits de l’Homme, ses responsabilités et l’identité culturelle au cœur de nos actions. Car le danger est que nous œuvrions pour bâtir des sociétés sans âme dans un monde sans unité. Il faut renouer avec la « préoccupation humaniste », comme disait l’ancien Directeur général, René MAHEU, et la placer au centre de nos projets. Dans cette perspective, je ferai des peuples qui, depuis des millénaires transmettent des connaissances, des savoir-faire et des sagesses, les nouveaux ambassadeurs de l‘UNESCO.

Ma conviction est que l’exigence éthique doit se combiner aujourd’hui avec l’effort prospectif : il faut que l’UNESCO soit pour les femmes et les hommes de ce temps le lieu où le souci du présent soit articulé sur les finalités à chercher pour le monde de demain.

Ma conviction est que l’UNESCO, si elle retrouve l’esprit des origines, devienne le gardien vigilant de la pluralité du monde, de ses langues, de ses valeurs, de ses philosophies et de ses spiritualités. Et que par delà le destin particulier de chacune de nos régions, il soit le fédérateur de nos espérances en nous hissant à l’esprit de la solidarité universelle.

Joseph MAILA

Né en 1948, Joseph Malia est un professeur de sociologie politique et de relations internationales, d’origine libanaise, spécialiste du Moyen-Orient, de l’islam et de la sociologie des conflits, qui est notamment le premier laïc à avoir occupé le poste de recteur de l’Institut catholique de Paris. En 2009, il prend la direction du « pôle religion » créé au ministère des Affaires étrangères français. De 2010 à 2013, il est directeur de la prospective au ministère des Affaires étrangères.

Il est un des trois candidats à l’élection au poste de directeur général de l’UNESCO.

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Elections Unesco : introduction pour le changement, maintenant ! / 4

Nous l’évoquions précédemment : l’élection pour le nouveau mandat de directeur général de l’Unesco approche dans un silence impressionnant et une indifférence quasi générale. Aucun débat porté à ce stade sur la place publique, aucun relai dans les médias ou presque.

Pourtant, une question majeure se pose : quel plan de restructuration, de réorganisation et de réduction des dépenses faut-il mettre en œuvre pour que l’Unesco survive à la profonde crise dans laquelle elle se trouve depuis 2011 ?

C’est un audit de la Cour des comptes qui fournit les clés pour comprendre ET trouver des solutions pour tenter de résoudre cette crise. Cet audit, quasi introuvable (et pour cause), dresse un diagnostic sans appel : il y a urgence.

Urgence dans la prise en compte de la réalité de la situation dans laquelle se trouve l’Institution, urgence dans la nécessité de prendre des mesures qui permettent de réformer en profondeur un fonctionnement, une organisation et une gestion qui ne sont tout simplement plus soutenables, urgence dans l’exécution de ces mesures pour que l’Unesco se modernise, se projette autrement dans l’avenir et ne court plus à sa perte au plan financier, politique et éthique.

Impossible de continuer à se voiler la face, la fuite en avant n’est plus possible, le point de non-retour est atteint.

Il appartient désormais aux candidats en lice de prendre des engagements très clairs qui ne pourront pas faire l’économie de prendre en considération ce que dit la Cour des Comptes.

Après avoir présenté les recommandations, la feuille de route préconisée et ses objectifs, penchons-nous sur les conclusions du rapport.

  • La crise financière et budgétaire que connait l’UNESCO depuis fin 2011 est moins importante dans son ampleur, certes exceptionnelle, ou dans ses conséquences matérielles, lourdes à assumer, que dans ce qu’elle révèle des forces et des faiblesses de l’Organisation et des enseignements qu’elle peut en tirer.
  • Au rang des forces on ne peut nier que l’Organisation ait bénéficié, dès le déclenchement des difficultés, de l’engagement de quelques responsables exécutifs, dont la créativité et la réactivité ont été incontestablement stimulés par l’énergie déployée par la directrice générale décidée à sortir de la crise « par le haut » et à éviter à l’UNESCO une dégradation irrémédiable de sa capacité à servir ses missions stratégiques. La pertinence des mesures prises pour, autant que possible et avec les moyens dont elle disposait, amortir au mieux  les effets de cette crise sur la fin du biennium, en est une illustration.
  • La façon dont l’Organisation était préparée à affronter une telle crise, et celle dont elle s’est mise en ordre de marche pour adopter des mesures plus structurantes et à effet plus durable, mettent néanmoins en lumière des faiblesses auxquelles l’UNESCO doit remédier à moyen terme. La question de la préparation est particulièrement pertinente : faire face à une réduction brutale du tiers de ses ressources n’est aisé pour aucune organisation. Le caractère inattendu d’une telle crise ne justifierait en rien l’impréparation ; tout au contraire, une organisation doit en permanence s’assurer que ses structures, sa culture de gouvernance et de gestion, ses procédures, ses outils d’information et de gestion, lui permettent de répondre sans délai aux événements les plus improbables. L’UNESCO saurait d’autant moins échapper à ce principe de gestion à la fois stratégique et de bon sens, que son environnement politico-économique a significativement évolué depuis au moins une décennie. C’est dans ce domaine que l’Organisation a montré ses plus grandes faiblesses.
  • D’abord, avant la crise dès 2010, en lançant un ensemble de réformes, jugées à juste titre nécessaires par la directrice générale mais engagées à un rythme trop lent et sans cohérence maîtrisée, faute d’une gouvernance stricte et d’une adhésion collective voire d’un engagement loyal de tous. Ce cycle de réforme, précis dans ses intentions mais dispersé dans sa réalisation, s’est donc trouvé d’une efficience limitée dès lors qu’il s’agissait d’une part de stimuler, puis d’introduire, un réel et profond changement de la culture de gestion, de contrôle et de comportement, d’autre part de garantir la robustesse des changements introduits.
  • Les mêmes lacunes et les mêmes faiblesses ont affecté la conception, la préparation, la mise en œuvre des mesures structurelles permettant de répondre à la problématique d’une crise budgétaire plus longue que prévue : trop de compromis ont sans doute affecté la définition des objectifs de réforme ; trop d’imprécision dans l’évaluation des risques ou des impacts, économiques, sociaux et programmatiques, pouvant en être attendu ; une gouvernance ambiguë et partant inefficiente, dans laquelle les rôles respectifs de la directrice générale (politique, stratégique et d’arbitrage) et du directeur général adjoint (technique, opérationnel et de gestion) ne sont pas clairement exercés comme ils devraient l’être, et où l’engagement de tous les responsables exécutifs n’est pas assuré par une autorité active et par une coordination opérationnelle des projets de réforme ; enfin, des délais extrêmement longs, non maîtrisés parce que non réellement planifiés, ayant pour effet de diluer considérablement l’énergie des personnels et l’impact des mesures projetées.
  • Les enseignements à en tirer sont évidents et découlent de l’analyse même des forces et des faiblesses mises en lumière : adopter une véritable méthodologie de conduite du changement, avec une organisation et des outils de conduite de projet, faisant une place sérieuse aux questions de gouvernance et de « management efficient », à la définition d’objectifs cohérents, pertinents, vérifiables et mesurables, y compris d’objectifs chronologiques de mise en œuvre ; travailler non seulement les structures et les procédures mais aussi, et surtout, la culture de gestion, de responsabilité et de performance ; travailler de façon efficiente en dirigeant l’effort sur les facteurs les plus critiques de la gestion (effectifs et programme) plutôt que sur un nombre limité de procédures administratives moins susceptibles de contribuer significativement à un rééquilibrage de l’économie d’ensemble de l’Organisation.

Dans la prochaine partie, nous nous concentrerons sur les suites données à ce rapport.

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Elections Unesco : introduction pour le changement, maintenant ! / 3

Nous l’évoquions précédemment : l’élection pour le nouveau mandat de directeur général de l’Unesco approche dans un silence impressionnant et une indifférence quasi générale. Aucun débat porté à ce stade sur la place publique, aucun relai dans les médias ou presque.

Pourtant, une question majeure se pose : quel plan de restructuration, de réorganisation et de réduction des dépenses faut-il mettre en œuvre pour que l’Unesco survive à la profonde crise dans laquelle elle se trouve depuis 2011 ?

C’est un audit de la Cour des comptes qui fournit les clés pour comprendre ET trouver des solutions pour tenter de résoudre cette crise. Cet audit, quasi introuvable (et pour cause), dresse un diagnostic sans appel : il y a urgence.

Urgence dans la prise en compte de la réalité de la situation dans laquelle se trouve l’Institution, urgence dans la nécessité de prendre des mesures qui permettent de réformer en profondeur un fonctionnement, une organisation et une gestion qui ne sont tout simplement plus soutenables, urgence dans l’exécution de ces mesures pour que l’Unesco se modernise, se projette autrement dans l’avenir et ne court plus à sa perte au plan financier, politique et éthique.

Impossible de continuer à se voiler la face, la fuite en avant n’est plus possible, le point de non-retour est atteint.

Il appartient désormais aux candidats en lice de prendre des engagements très clairs qui ne pourront pas faire l’économie de prendre en considération ce que dit la Cour des Comptes.

Après avoir présenté les recommandations, observons de près la feuille de route préconisée et ses objectifs. Là aussi, c’est on ne peut plus clair : chaque mot est pesé et lourd de conséquences.

  • Objectif 1 : Compte tenu du nombre actuel de plans de travail, la Directrice générale a donné des instructions pour en réduire le nombre total de 20 % d’ici la fin de l’année 2012 afin de cibler et de favoriser l’obligation redditionnelle.
  • Objectif 2 : Le nombre de plans de travail ayant des coûts opérationnels minimaux (à l’exception de ceux qui bénéficient de ressources extrabudgétaires) sera réduit de 30 % d’ici la fin de l’année 2012.
  • Objectif 3 : Le montant minimum du budget d’un plan de travail sera, dans la mesure du possible, porté à 25.000 dollars des États-Unis.
  • Objectif 4 : Mettre pleinement en œuvre la réforme du dispositif hors Siège en Afrique d’ici à la fin de l’année 2013.
  • Objectif 5 : D’ici à la fin de l’année 2013, des Documents de l’UNESCO relatifs à la programmation par pays (UCPD) auront été élaborés pour chaque pays où l’UNESCO est active.
  • Objectif 6 : Le ratio global entre le personnel hors Siège et le personnel du Siège passera de 35 pour 65 actuellement à 40 pour 60 d’ici à la fin de l’année 2013, en veillant notamment à accroître les effectifs du cadre organique hors Siège grâce à une politique de mobilité accrue.
  • Objectif 7 : L’UNESCO réexaminera d’ici la fin de l’année 2013 la totalité de ses mémorandums d’accord avec les fonds et programmes des Nations Unies et avec certaines autres organisations du système des Nations Unies.
  • Objectif 8 : L’UNESCO continuera de consacrer 2 % des ressources de son programme à sa participation et à son intégration aux exercices communs de programmation par pays des Nations Unies sur le terrain, et au niveau régional et mondial.
  • Objectif 9 : Des efforts seront faits pour accroître de 10 % le nombre de partenariats public-privé d’ici la fin de l’année 2012 et pour privilégier tout particulièrement les partenariats générateurs de ressources, au Siège et sur le terrain.
  • Objectif 10 : Parvenir à un meilleur équilibre entre les postes relevant des programmes et les postes relevant de l’administration s’agissant des 75 % de postes vacants qui ont été gelés.
  • Objectif 11 : Offrir de nouveaux programmes de départs volontaires, en cas de besoin, d’ici à la fin de 2013.
  • Objectif 12 : Réduire de 15% le montant total des coûts administratifs d’ici à la fin de 2013, par des réductions des coûts des services internes et des unités administratives, des départs à la retraite en particulier dans le secteur du soutien administratif, et un redéploiement des effectifs moyennant un investissement dans des outils d’un bon rapport coût-efficacité.
  • Objectif 13 : Réduction de 10%, d’ici à la fin de 2013, du nombre de postes au sein des Bureaux exécutifs (EO), des Bureaux administratifs (AO) et des services de secrétariat, à l’échelle de l’UNESCO, 10% par voie de regroupement.
  • Objectif 14 : Passage du ratio actuel d’un membre du personnel du cadre de service et de bureau pour un membre du personnel du cadre organique à un ratio de 0,9 membre du personnel du cadre de service et de bureau pour 1,1 membre du personnel du cadre organique d’ici à la fin de 2013.
  • Objectif 15 : Utilisation et affectation plus efficaces de l’espace de bureau disponible, en vue de libérer plus de 300 espaces de bureau à moyen terme.
  • Objectif 16 : Réexaminer, au cours du prochain exercice biennal, tous les coûts liés à la gouvernance des conventions, des programmes scientifiques internationaux, des instituts de catégorie 1 et autres programmes intergouvernementaux, en vue de réduire sensiblement le coût des transactions, du soutien administratif et des voyages. Les économies réalisées seront réinjectées dans les budgets opérationnels consacrés à ces domaines.
  • Objectif 17 : Assurer, d’une manière plus efficace et plus efficiente, la prestation des services destinés aux organes directeurs et aux États membres, de façon à réduire les coûts, à éliminer les doubles emplois, à améliorer la coordination et à créer des synergies d’ici à la fin de 2013.
  • Objectif 18 : Mettre en œuvre, au cours de l’exercice biennal, un certain nombre de projets dans le domaine des technologies de l’information, afin de réduire les coûts de transaction et d’améliorer l’efficacité : système intégré de gestion des dépenses de personnel ; outil de gestion des achats ; outil de gestion des voyages ; expansion des flux pour les processus relatifs aux ressources humaines ; outil de gestion de la correspondance. Pour certains de ces projets, il reste à trouver des sources de financement.

 Dans la prochaine partie, nous nous concentrerons sur les conclusions du rapport.

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Elections Unesco : introduction pour le changement, maintenant ! / 2

Nous l’évoquions précédemment : l’élection pour le nouveau mandat de directeur général de l’Unesco approche dans un silence impressionnant et une indifférence quasi générale. Aucun débat porté à ce stade sur la place publique, aucun relai dans les médias ou presque.

Pourtant, une question majeure se pose : quel plan de restructuration, de réorganisation et de réduction des dépenses faut-il mettre en œuvre pour que l’Unesco survive à la profonde crise dans laquelle elle se trouve depuis 2011 ?

C’est un audit de la Cour des comptes qui fournit les clés pour comprendre ET trouver des solutions pour tenter de résoudre cette crise. Cet audit, quasi introuvable (et pour cause), dresse un diagnostic sans appel : il y a urgence.

Urgence dans la prise en compte de la réalité de la situation dans laquelle se trouve l’Institution, urgence dans la nécessité de prendre des mesures qui permettent de réformer en profondeur un fonctionnement, une organisation et une gestion qui ne sont tout simplement plus soutenables, urgence dans l’exécution de ces mesures pour que l’Unesco se modernise, se projette autrement dans l’avenir et ne coure plus à sa perte au plan financier, politique et éthique.

Impossible de continuer à se voiler la face, la fuite en avant n’est plus possible, le point de non-retour est atteint.

Il appartient désormais aux candidats en lice de prendre des engagements très clairs qui ne pourront pas faire l’économie de prendre en considération ce que dit la Cour des Comptes.

Prenons d’abord connaissance des recommandations. Inutile de savoir lire entre les lignes pour comprendre que chaque mot est pesé et est lourd de conséquences.

  • Recommandation n°1 : L’auditeur externe recommande de n’engager aucune réforme sans avoir au préalable formulé explicitement la stratégie dans laquelle elle s’inscrit, les objectifs précis (et non pas génériques) recherchés, les échéanciers à respecter, et sans avoir établi un système d’indicateurs qualitatifs et/ou quantitatifs vérifiables propres à permettre le suivi de l’avancement des réformes envisagées
  • Recommandation n° 2 : Rassembler de façon rationnelle, stratégique et cohérente l’ensemble des travaux de réflexion en vue de la réforme de l’Organisation depuis 2010, afin d’élargir l’ambition de la « feuille de route » au-delà de la seule exécution du 36C/5, et lui associer des plans d’actions précis, et des échéanciers
  • Recommandation n° 3 : L’auditeur externe recommande très vivement de rationaliser les multiples groupes de travail œuvrant sur les différents aspects des réformes, de donner à chacun un cahier des charges et une gouvernance claire, de coordonner leur travaux et leurs calendriers, charge au directeur général adjoint de piloter l’ensemble de ces activités et d’en rendre compte, pour arbitrages éventuels, à la directrice générale, seule appelée à rendre compte de la gestion de l’Organisation aux organes dirigeants
  • Recommandation n° 4 : Plus encore que dans tout autre domaines de la gestion courante de l’Organisation, l’auditeur externe recommande d’accompagner tout projet, et toute mesure individuelle, relatifs à la gestion du personnel (séparation individuelle, gel, suppression, transformation de postes) d’une étude précise d’impact, opérationnelle et économique, à court, moyen et long termes
  • Recommandation n° 5 : L’auditeur externe recommande de ne plus retarder la mise au point et la mise en œuvre d’un plan global de redéploiement structurel des personnels. L’impact économique potentiel comme la sensibilité sociale d’un tel projet sont autant de raisons supplémentaires pour que la direction générale mette en place une gouvernance et une méthodologie de conduite du changement maîtrisée, efficiente et transparente
  • Recommandation n° 6 : Mettre en place des outils d’évaluation précise des mesures et de suivi de la réalisation des objectifs qualitatifs et quantitatifs, pour chaque champ d’application et de recommandations du dispositif TASCO
  • Recommandation n° 7 : Améliorer la traçabilité des décisions en documentant en détail les décisions et avis relatifs à la réorganisation des secteurs et services, de manière à disposer des éléments historiques utiles à l’évaluation des mesures envisagées et de leurs suites
  • Recommandation n° 8 : Il est fortement recommandé d’améliorer les outils d’évaluation et de préparation des décisions de réorganisation des structures : il convient notamment d’établir, pour chaque unité concernée, un tableau faisant apparaître les réductions de coûts attendues en termes de personnel et de fonctionnement, et d’étendre cette analyse à l’ensemble de l’Organisation afin d’éliminer les fausses économies résultant de simples transferts internes de charges. Ces documents doivent être systématiquement actualisés lors de chaque mise à jour des plans de travail afin de disposer d’éléments exhaustifs et objectivés d’analyse, d’alerte et d’aide à la décision
  • Recommandation n° 9 : S’agissant d’une réforme d’envergure et particulièrement structurante, la révision du dispositif hors-siège en général et plus particulièrement en Afrique devrait faire l’objet d’un arbitrage financier plus clair, cohérent avec la haute priorité qui lui est attribuée dans la stratégie de l’UNESCO et propre à garantir le succès du projet dans les délais fixés
  • Recommandation n° 10 : Compte tenu de la durée nécessairement limitée du dispositif du fonds d’urgence, l’auditeur externe recommande de bannir strictement, sans exceptions, le financement par ce fonds de dépenses de fonctionnement récurrentes

Dans le prochain article : la feuille de route préconisée par le rapport.

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Le British Council met la culture au coeur de la « puissance douce »

influence and attractrionEn plein débat sur l’exception culturelle un rapport du British Council rappelle l’objectif de son intégration aux traités commerciaux et à la convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité culturelle : les biens et services culturels contiennent des valeurs, une identité et un sens qui vont au delà de toute considération commerciale. Ce rapport, qui a pour thématique la course au pouvoir d’influence au 21ème siècle (Culture and the race for soft power in the 21st century), présente la culture comme partie prenante des relations internationales. William Hague, Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères précise que la politique étrangère n’est plus l’apanage des gouvernements mais de tous les individus.

La force des relations culturelles réside à la fois dans son but (une politique étrangère forte et un désir de véhiculer une image positive autour du monde) et ses ressources (un héritage unique, une idéologie, un langage, des atouts culturels, …). L’identité « British » est également au cœur de ce rapport. Nous sommes nombreux à avoir constaté des exemples d’échecs du multiculturalisme. Mais le rapport s’appuie sur le succès de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Autour d’un événement fédérateur, les citoyens ont pu constater « la richesse » et « la diversité » de leur pays. Mais c’est avant tout une fenêtre sur le reste du monde. Un moyen de rappeler que James Bond, Tim Berners-Lee – l’inventeur du World Wide Web – et M. Bean font tous partie du Royaume-Uni.

Le rapport propose également une typologie construite des relations culturelles internationales par pays :

  • Pays importants avec une culture diffuse comme le Royaume-Uni ou la France. Les budgets relatifs à la culture sont en baisse, et notamment du fait des difficultés de mesurer l’impact de la culture.
  • Pays importants avec un profil culturel émergent comme la Chine. L’expansion rapide des Instituts Confucius en est l’exemple type.
  • Pays plus petits avec des profils culturels établis comme la Norvège ou le Portugal mais également la Thaïlande ou la Jamaïque qui bénéficient tous d’une aura internationale.
  • Pays plus petits avec des profils culturels émergents. Ces cultures peuvent être fragiles face aux cultures dominantes et l’homogénéisation des effets de la culture commerciale étrangère.

L’internationalisation de la culture se justifie également par des raisons économiques. Celles-ci relèvent tout d’abord de principes utilitaristes : améliorer la compréhension entre cultures réduit les conflits, la culture engendre du tourisme et donc crée des emplois et des nouveaux revenus, les industries créatives ont de plus en plus d’importance économique, les relations culturelles favorisent la confiance et donc le commerce, … Les externalités sont tout aussi importantes puisqu’il est rappelé que les échanges culturels aident à innover, développent la coopération sociale et économique et favorisent l’émergence de sociétés dynamiques et ouvertes.

Des recommandations sont également proposées : les gouvernements doivent créer les conditions pour garantir l’échange entre individus, collaborer avec des entreprises pour encourager l’innovation et faire face à la baisse des fonds publics, faire autant attention aux problèmes intérieurs qu’extérieurs. Si Hu Jintao, ancien Président de la Chine atteste dans un essai que la culture internationale de l’Occident est forte alors que celle des chinois est faible, cela démontre que la culture reste un enjeu pour l’ensemble des pays et un outil de développement international.

Rebecca Amsellem*

Du même auteur

  • International Touring Exibitions : Towards a Profitable Business Model ?

A propos de l’auteur

Rebecca Amsellem est doctorante à l’Université Paris I – Sorbonne en économie de la culture et vient de créer une entreprise dédiée à l’internationalisation des projets culturels. Française et canadienne, elle est diplômée de Sciences Po Toulouse en “Affaires internationales et stratégies d’entreprise” et de la Sorbonne en “économie et gestion des projets culturels”. 2010 à 2013, elle était chargée de mission au Forum d’Avignon, laboratoire d’idée à la culture et à l’économie où elle était notamment en charge du budget, des groupes de travail, de la communication, des publications et de la coordination générale de l’événement annuel.

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Journée mondiale de la diversité culturelle 2013 : un silence assourdissant et alarmant

Le 21 mai est la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement, mais saviez-vous qu’elle a vraiment eu lieu mardi dernier ? Si vous avez regardé la plupart des médias nationaux ce jour-là, il fallait être devin.

Pire encore, si vous faites partie de la majorité des français qui regardent le journal télévisé : rien absolument rien.

On ne s’étonne hélas plus de voir les grands médias (y compris l’audiovisuel public) vouloir/devoir faire de l’audience et dire en même temps (études à l’appui) que ce qui est diffusé correspond à ce que les téléspectateurs veulent voir ou à ce dont on se doit de les informer.

Mais là, trop c’est trop. Petit florilège des journaux de 20h mardi dernier :

  • la météo, pas d’amélioration en vue avant quinze jours, il pleut, de l’eau, de l’eau qui déborde, de la grisaille, des températures inférieures à la normale, on remet le chauffage, on n’a pas vu ça depuis des années, l’été est en retard, il n’y a plus de saisons, etc.
  • la tornade dans l’Oklahoma, l’horreur climatique, sommes-nous exposés à ce type de catastrophe en France et nos habitations sont-elles bien protégées ? les dernières tornades en France, la plus destructrice, etc.
  • le mauvais temps en France a des conséquences sur de nombreux domaines d’activité, les récoltes sont compromises, les agriculteurs dépriment et certains vont mettre la clé sous la porte, le temps ne donne pas envie d’acheter des crudités, les conséquences de toutes ces pluies sur les prix sur les marchés et sur nos factures d’énergie, les professionnels du tourisme se désespèrent, on se rabat sur les centres de bronzage et de luminothérapie pour tenir le coup car sans soleil on déprime, tout cela ne va pas aider à faire baisser le chômage, cela en ajoute à la crise, etc.

Pléthore de sujets de ce type pendant les 20-25 premières minutes selon les chaînes, dans un journal qui dure entre 30 et 35 minutes.

On enlève les 5 dernières minutes réservées au festival de Cannes, au sport ou aux célébrités populaires et il reste 5 à 10 minutes pour parler de ce qui se passe par ailleurs en France et dans le monde. Quel luxe !

Alors comment imaginer qu’il ne reste ne serait-ce qu’une minute pour parler de la Journée mondiale de la diversité culturelle, des missions et des programmes de l’Unesco qui soutiennent et encouragent partout dans le monde et toute l’année des initiatives toutes plus utiles et nécessaires les unes que les autres ?

Comment imaginer que… :

  • en pleine période où la question de l’exception culturelle fait l’objet de toutes les tentatives de récupérations possibles dans le cadre de l’accord de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis ;
  • en plein débat parlementaire sur la tenue de cours en anglais dans les universités françaises qui ravive la querelle des anciens et des modernes ;
  • au moment où viennent d’être publiés les statistiques sur l’illettrisme et le rapport de la Cour des comptes sur l’état du système éducatif ;
  • au moment où les extrêmes (les partis ET les idées) n’ont jamais été aussi populaires depuis 25 ans,

…on puisse considérer en France qu’on peut désormais se dispenser de (re)dire aux téléspectateurs (même en 1 minute !), en s’arrêtant un instant sur cette Journée mondiale du 21 mai, que la diversité culturelle est l’héritage commun de l’humanité, que tous ceux qui œuvrent au quotidien et qui font de sa sauvegarde un impératif concret et éthique inséparable du respect de la dignité humaine méritent d’être mis à l’honneur, que nous devons approfondir nos réflexions et redoubler nos efforts pour que la diversité culturelle nous aide plus encore à mieux « vivre ensemble »…

… on puisse considérer qu’il n’est plus nécessaire que l’Unesco fasse appel aux Etats membres et à la société civile pour célébrer cette Journée en y associant le plus grand nombre pour mieux connaître et apprécier ce que nous devons aux autres cultures, et, à prendre la mesure de la diversité de leurs apports, de leur unicité, de leur complémentarité et de leur solidarité…

… on puisse se passer de rappeler que connaître et reconnaître nos différences, les respecter en ce qu’elles fondent notre propre identité, c’est donner la chance aux siècles qui s’annoncent de s’épanouir enfin hors des conflits identitaires de tous ordres…

…nous n’ayons plus besoin d’affirmer et de partager collectivement que la diversité culturelle est un droit humain fondamental et que lutter pour sa promotion c’est lutter contre les stéréotypes et les fondamentalismes …

 

Le comble du comble, c’est que ce jour est vraiment arrivé, c’était le 21 mai 2013. Mais rassurez-vous, ce n’est que de la télévision. La fiction dépasse largement la réalité ou bien est-ce l’inverse ?

Pour celles et ceux qui n’ont pas oublié, qui auraient bien voulu ne pas oublier ou qui auraient voulu qu’on leur en parle un peu, vous pouvez si vous le souhaitez cliquer au moins iciici, ici, ici et ici.

Espérons que ce 21 mai 2013 ne soit qu’un rendez-vous manqué. Mais la situation financière très grave que connaît l’Unesco à l’approche de l’élection pour le poste de directeur/directrice général(e) nous invite d’autant plus à nous mobiliser pour qu’il y ait une Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement plus largement relayée en France le 21 mai 2014 mais aussi et plus dramatiquement : qu’il y ait une nouvelle Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement le 21 mai 2014, tout court.

Nous y reviendrons très prochainement sur CEG.

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Cultures croisées

Quand, dans les États européens, les questions de politique culturelle parviennent à dépasser le cercle des seuls professionnels et des spécialistes pour être traitées dans des débats publics à l’échelle nationale, il est encore bien rare que ces derniers aient une répercussion significative au-delà des frontières nationales, alors même qu’ils portent bien souvent sur des problématiques similaires, voire identiques, d’un contexte national à un autre. Partant de ce constat simple, à l’occasion des 50 ans du Traité de l’Élysée, le Goethe Institut et le département des études et de la prospective (DEPS) du ministère français de la Culture et de la Communication proposent une mise en discussion , au vu des recherches les plus récentes, de quelques grands sujets concernant nos politiques culturelles de part et d’autre du Rhin. À terme, ces débats ont pour vocation de s’ouvrir à nos partenaires européens.

Réservation conseillée : 01 44 43 92 30 /// Goethe Institut ///  Bibliothèque /// 17, avenue d’Iéna /// 75016 PARIS

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La RSE Nord-Africaine

Ceci est le texte de l’allocution d’un de nos membres les plus émérites, René Villemure, présentée le 27 mars 2012  à Tunis lors du  1er Forum International sur la RSE en Tunisie.

La RSE et son importance dans le contexte mondial actuel

La RSE ? Certes. Mais quelle RSE ?

Il n’y a jamais eu, et il n’y aura jamais, de RSE sans réflexion.

Si cela va sans dire…cela ira encore mieux en le disant…

Bien que le sujet soit sur toutes les lèvres, on utilise la RSE et l’éthique plus souvent qu’autrement afin de justifier des normes.  Au lieu d’inspirer, on tente de contrôler le comportement en surveillant, en comparant les conduites avec des textes figés et en punissant, ce qui ne constitue pas, d’emblée, des gestes éthiques.  De fait, l’éthique et la RSE, malgré leur notoriété, demeurent mal connues et mal comprises.

Considérant que la notoriété du sujet n’égale pas sa connaissance, j’aimerais vous présenter, en quelque minutes, ce qu’est réellement l’éthique, ce qu’elle n’est pas, puis, enfin de faire le lien avec la RSE, tant la RSE « attendue » que la RSE à inventer dans le cadre de ce Forum.

Même si plusieurs abusent du terme « éthique » et si, en conséquence, celui-ci est de plus en plus « connu », posons la question : malgré sa notoriété, sait-on réellement ce qu’est l’éthique ou ne sommes-nous qu’en mesure d’en déplorer le manque?

L’éthique, et c’est curieux, est l’un de ces sujets que tous semblent vouloir s’approprier sans pour autant en comprendre les exigences ou la portée.  Écoutons les conversations et nous pourrons entendre parler de l’éthique du football et même de l’éthique de ceux qui travaillent fort…  Tout dire sans rien dire…

Ainsi, et c’est incontestable, le sujet de l’éthique est connu mais, s’y arrête-t-on vraiment ?

L’éthique n’a pas la vie facile, elle est souvent masquée par tout ce qui se prend pour elle…c’est la raison pour laquelle on entend plus souvent parler  de « codes d’éthique », c’est-à-dire d’impératifs à suivre absolument sous peine de sanctions.  La RSE « attendue » relève de la même logique, celle de la surveillance.  Cette conception, fort populaire, est cependant réductrice. Elle réduit le « Bien Faire » à l’obéissance…

Ces codes maladroitement appelés « codes d’éthique » relèvent, au sens strict, de la déontologie, c’est-à-dire d’un « discours sur le devoir ».  La déontologie est une pratique normative qui se penche sur son passé, que l’on croit immuable, et qui, souvent, n’aime point son présent.  C’est la raison pour laquelle elle propose d’ajuster le comportement présent au passé jugé « idéal ».  La RSE « classique » dit la même chose…

En situation de décision, le déontologue ou le spécialiste de la RSE « attendue » tentent patiemment de rapprocher rigoureusement la situation en présence du texte original afin de restituer à la situation actuelle la perfection du texte original sans nécessairement tenir compte du contexte ou de l’irrégularité de la situation.  La déontologie est une pratique patiente et mesurée de comparaison avec un texte figé…figé dans le passé, bien sur… La RSE « classique » aussi…

Enfin la déontologie, pour qui n’existent que les cas les plus fréquemment rencontrés, elle inspire par la crainte, elle définit ce qui est « mal », ce qui est interdit, elle recherche la faute par rapport à un texte fondateur jugé parfait. La RSE « attendue »  aussi…

L’éthique, de son côté, est une pratique évaluative fondée sur des valeurs en vue de l’atteinte d’une finalité jugée « bonne »; elle est plus soucieuse du « bien dans les circonstances » que de la conformité systématique à une règle figée.  L’éthique se soucie de la  décision à prendre avec justesse, dans un contexte irrégulier, malgré l’incertitude et tout en considérant que le juste, en soi, est une cible fuyante.  « Que nous incombe-t-il donc de faire dans les circonstances » demande l’éthique.

L’éthique doit être comprise comme étant un exercice réflexif qui résulte d’une certaine prise de conscience collective, d’un désir de faire autrement, d’un ambition de faire « mieux » au niveau moral.  On pourrait parler ici « d’articulation vertueuse » du développement durable par les entreprises.

L’éthique peut-être comparée à une œuvre d’art qui appartient à une époque ou à un peuple; une décision éthique appartiendra toujours à un contexte, à un moment spécifique dans l’espace et dans le temps.  Et tout comme dans le domaine de l’art où les « connaisseurs », nombreux, évaluent la technique, l’éthique a ses faux experts, tout aussi nombreux, qui rédigent des codes standardisés tout en n’ayant peu de souci pour l’éthique en soi ou pour le sentiment artistique de l’éthique. On parle alors « d’éthique irresponsable ».

La RSE qui doit être imaginée et conçue au cours de ce forum devra donc être une « RSE Nord-Africaine » et non pas la reproduction ou une adaptation facile de la RSE « attendue »  concept pensé par d’autres, pour d’autres.

* * *

Lorsqu’on évoque l’éthique dans le cadre d’une réflexion sur une RSE Nord-Africaine il faut savoir que l’éthique est affaire de culture, tant celle d’une organisation, d’une société, d’un mouvement ou d’un peuple.  Elle doit s’appuyer sur des valeurs communes qui devront être claires, praticables et partagées; ces valeurs devront éclairer et éviter de recouvrir ce qui doit être fait par ce qui peut être dit.

L’éthique et la RSE sont affaire de culture et il faut rappeler qu’une culture ne se change pas, elle ne peut que migrer. Lentement.

La migration culturelle, la migration éthique, ou la migration vers une RSE Nord-Africaine est la prise en compte d’un désir de transformation qui permettra de faire le lien entre « pas de RSE », la RSE « attendue », sans liens culturels réels et la RSE Nord-Africaine. C’est cette RSE Nord-Africaine qui permettra de faire le lien entre le durable et le court terme, la création de valeurs et le gaspillage, le collectif et l’individuel.

Il faut influencer la culture actuelle de vos environnements  vers une culture RSE Nord-Africaine parce qu’actuellement la culture de plusieurs organisation ou sociétés présente en Afrique du nord ne se démarque pas, ainsi, on ne la remarque pas… on n’en remarque que les manquements. Ce qui est déplorable et insuffisant pour permettre à vos environnements d’éclore sur le plan éthique.

Et ce sont ces mêmes manquements qui font que l’on ne parle d’éthique qu’en termes de conflits, de fraude ou d’abus; ce sont ces mêmes manquements qui font que l’on parle de RSE en termes de non-conformité, d’abus ou de problème.

Pas très inspirant, il faut l’avouer…

N’auriez-vous pas le goût que l’on fasse référence à la RSE  dans un contexte qui lui est propre plutôt qu’à titre de béquille destinée à surveiller et à punir ?  Bien Agir me semble plus inspirant que « ne pas mal faire ».

La RSE Nord-Africaine exigera de ses acteurs qu’ils puissent évoluer dans un cadre plus large, qu’ils puissent élever leur regard et apprécier la complexité d’un monde en changement.  Le réflexe traditionnel d’automatisme dans les gestes de gestion ou de gouvernance perdra de sa pertinence. Dans le monde de la RSE Nord-Africaine, Voir autrement et penser autrement ne seront plus des alternatives, ce seront des nécessités.

Dans cet effort, plusieurs dangers nous guettent. Je ferai mention du principal danger, celui de la récupération de la RSE par les opportunistes qui seront tentés d’en faire une « RSE de vitrine »… Une éthique de vitrine, une esthétique qui préfèrera le confort de Bien paraître aux exigences de Bien faire.  En matière d’éthique et de RSE Nord-Africaine, la vigilance sera de mise.

L’éthique et la RSE Nord-Africaine ne seront jamais l’aboutissement logique de bonnes intentions.  Elles seront le résultat de réflexion et de proposition fondées sur le sens et sur des valeurs telles la justesse, le respect et la vigilance.

Ces trois valeurs représentent un horizon moral souhaitable d’une RSE à visage humain, d’une RSE Nord-Africaine…

Les ingrédients mystères ? Le temps et la réflexion… ce que nous sommes à faire ici ce matin…

Nous sommes non ce que nous choisissons d’être une fois pour toutes mais ce que nous choisissons de faire à chaque instant

_______

Certains concepts nous suivent de si près que l’on oublie parfois, d’en préciser le sens…

Plusieurs d’entre vous m’ont écrit suite à la publication du Bulletin Réflexif « La RSE Nord-Africaine » afin de me demander ce qu’était la « RSE ».

Il est vrai que le terme est surtout utilisé en Europe, en Afrique et très peu au Québec.  Les pays anglo-saxons font référence au « CSR », « corporate social responsibility ».

Selon Wikipedia :

« La responsabilité sociétale (ou sociale) des entreprises (RSE) est un « concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire ».

Énoncé plus clairement et simplement, c’est « la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable ». À noter qu’en 2010 le Ministère français de l’Ecologie, de l’Energie et du Développement Durable emploie le terme de responsabilité « sociétale », jugé plus large et plus pertinent que « responsabilité sociale ».

(…)

La RSE est donc la déclinaison pour l’entreprise des concepts de développement durable, qui intègrent les trois piliers environnementaux, sociaux, et économiques. Elle a été à l’ordre du jour du sommet de la Terre de Johannesburg en 2002, auquel ont participé de grandes entreprises, en particulier françaises, des secteurs de l’environnement et de l’énergie.

En Belgique, le terme responsabilité sociétale des entreprises est utilisé plutôt que responsabilité sociale des entreprises (traduction directe de l’anglais corporate social responsibility) qui pourrait omettre le pilier environnemental ».

Le Premier forum international sur la RSE en Tunisie a fait l’objet d’une importante couverture média, tant électroniques qu’écrits.  Parmi les articles intéressants :

Tunisie : Qu’en est-il de la responsabilité sociétale des entreprises?

Tunisie : Vers la création d’un label « Responsabilité sociale des entreprises ».

Je remercie tous ceux qui ont pris le temps de me demander ces précisions.

René Villemure

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Retrouvez sur Cultural Engineering Group les billets réflexifs de René Villemure, éthicien, conférencier, président fondateur de l’Institut québécois
d’éthique appliquée notamment aux domaines de l’innovation, de la culture, de la gouvernance et de la communication.

Billets réflexifs précédents publiés sur CEG :

Toutes les publications, les actualités et  les activités de René Villemure en cliquant ici.

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Le monolinguisme pénalise les Britanniques

De moins en moins d’élèves britanniques apprennent une deuxième langue à l’école. Cela désavantage la Grande-Bretagne à bien des égards, estime le quotidien libéral-conservateur The Times : « Parce que les Anglais peuvent être compris partout dans le monde, ils rechignent à apprendre et à parler d’autres langues. Mais cette culture du monolinguisme a son prix. Elle gêne les entreprises britanniques sur les marchés internationaux. Elle restreint le recrutement des Britanniques dans les multinationales. Elle affaiblit la voix britannique dans la diplomatie. Le niveau de vie et l’influence de ce pays sont inférieurs à ce qu’ils pourraient être parce que les langues sont aujourd’hui considérées comme une spécialité plus qu’un élément général de l’éducation. … Connaître une langue étrangère ne veut pas forcément dire avoir une deuxième âme, comme le disait Charlemagne. Mais cela permettra aux générations futures de voir le monde sous d’autres perspectives. »

Source : BpB

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Center for world culture

It will capture millions of imaginations. Starting with yours.

A SYMBOL OF PRIDE, A SPARK OF INNOVATION

The King Abdulaziz Center for World Culture is a dynamic and state-of-the-art institution that inspires a passion for learning, creativity, volunteerism and cross-cultural engagement. The Center is the result of a monumental, forward-thinking Saudi Aramco initiative that exemplifies the company’s commitment to the Kingdom and its communities. Dedicated to honouring Arab heritage, connecting Saudis to their culture and bringing world cultures to the Kingdom, the Center aspires to be a powerful stimulus for developing new ideas, perspectives and relationships. The Center is being constructed atop the oil-rich Dammam Dome, making it both a national landmark that commemorates Saudi Arabia’s first discovery of oil and a leading educational and cultural institution. The Center will open to the public in 2012 with a full schedule of exhibits, programs and events.

PURPOSE AND VISION

The Center will offer an array of exhibits, events and learning tools that engage and educate students, adults and scholars. Individually, these experiences will enable visitors to develop their potential as human beings; collectively, they will help Saudi society to succeed in an increasingly globalized world. By educating visitors about yesterday’s challenges and achievements, and exciting them about tomorrow’s possibilities, the Center will enrich lives and accelerate future accomplishments.

Source : Saudi Aramco

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L’art et la culture dans les philosophies de la mondialisation

Dans le cadre du cycle Art, culture et mondialisation, La Nacre propose une conférence d’André Tosel, philosophe, intitulée L’art et la culture dans les philosophies de la mondialisation, le 25 mai, de 14 à 17h, à Lyon (Rhône). La mondialisation semble aujourd’hui être un mouvement non régulé sans pilotage politique. Elle s’accélère sous l’influence, notamment, de la mondialisation des échanges, la financiarisation de l’économie et la place grandissante des nouveaux outils de communication. 
Si elle favorise les échanges culturels, le brassage des populations, les rencontres et les dialogues, elle rend aussi visibles les disparités économiques et véhicule une forte incompréhension. À quels enjeux les artistes et les professionnels de la culture sont ils confrontés ? 
La conférence est prévue dans les locaux de NACRe mais un changement de lieu reste possible en fonction du nombre d’inscrits. 
Contact : NACRe Rhône-Alpes, 8, rue du Griffon, 69001 Lyon (04 78 39 01 05 – s.belalem@la-nacre.org )

Source : ministère de la Culture et de la Communication

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Lancement de l’Année internationale du rapprochement des cultures

L’Unesco a lancé officiellement jeudi l’Année internationale du rapprochement des cultures, une initiative visant à lutter contre la montée des extrémismes avec l’aide de personnalités du monde entier.

« La paix d’il y a 60 ans n’est plus la paix d’aujourd’hui, il faut repenser les moyens de la maintenir, repenser le dialogue entre les cultures », a déclaré la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, au cours d’une conférence de presse au siège de l’organisation à Paris.

Elle a présenté une quinzaine des personnalités internationales ayant rejoint le groupe qu’elle a souhaité mobiliser pour animer cette année.

Le prix Nobel de littérature nigérian Wole Soyinka, l’ancienne présidente française du Parlement européen et rescapée d’Auschwitz Simone Weil, le Grand mufti de Bosnie-Herzégovine Mustafa Ceric, le représentant du Vatican, Mgr Francesco Follo, l’ancienne ministre pakistanaise Attiya Inyatullah, le cinéaste malien Souleymane Cissé, l’ancien Premier ministre norvégien Kjell Magne Bondevik et le représentant du Patriarcat de Moscou Philip Riabykh font notamment partie de cette liste de personnalités.

Dans un entretien avec l’AFP fin janvier, Mme Bokova, une diplomate bulgare de 57 ans élue fin 2009 à la tête de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), avait souligné la nécessité de lutter contre la montée des extrémismes et des conflits « basés sur l’intolérance ethnique, religieuse, linguistique ».

Elle avait indiqué avoir lancé des dizaines d’invitations à « des intellectuels respectés, hommes et femmes, des gens respectés des différentes régions du monde ».

Elue dans un scrutin tendu face à Farouk Hosni, le candidat égyptien soutenu par le monde arabe et accusé d’antisémitisme, elle avait souligné refuser la notion d’un « clivage » nord-sud ou entre Occident et islam.

Réunis jeudi pour de premiers débats, les membres du « Haut panel sur la paix et le dialogue entre les cultures » doivent se retrouver régulièrement au cours d’une année dont l’agenda devra être complété d’autres initiatives, a indiqué Mme Bokova.

Source : AFP / Le Monde.

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