Nombreux sont ceux qui savent que les marques s’appuient sur la blogosphère dans leur stratégie d’évangélisation. Certaines le font en se focalisant principalement sur le produit et son univers (ce qui au fond déplaît fortement aux bloggers), d’autres brouillent les pistes et intriguent comme Apple avec son portail de blogs dédié à la convergence entre science, technologie et culture (CSTC).
Basé sur le principe d’une communauté de bloggers respectés pour leur culture et leur travail scientifiques, le portail propose de promouvoir les grandes avancées scientifiques (certaines sont mécénées partiellement ou totalement par Apple) qui ont toutes la particularité d’employer à un moment ou à un autre des machines et des logiciels Mac.
En parrainant la plus grande communauté scientifique du web (Scienceblogs.com), Apple réussit à faire remonter vers la marque l’expérience utilisateur en s’appuyant sur le progrès, la découverte et la recherche scientifiques. Du coup il est aisé de valoriser les matériels et les logiciels Mac en parlant des avancées scientifiques obtenues dans domaine de l’imagerie scientifique, de la recherche spatiale, de la médecine cellulaire, de la physique quantique, de la sismologie, ou encore de l’archéologie et de bien d’autres disciplines encore.
Le phénomène se matérialise dans les macstores qui se transforment régulièrement en forum et conférences ouverts gratuitement au public avec la convivialité et la décontraction que l’on connaît de la marque à la pomme.
Ces réunions publiques rassemblent d’importants bloggers ainsi que des chercheurs de toutes les disciplines scientifiques pour traiter de la convergence entre science, technologie et culture, et pour démontrer au public que le monde des blogues stimule et alimente de manière globale le dialogue et la recherche scientifiques. A titre d’exemple, le 1er octobre prochain dans le macstore de Soho à New-York, les thèmes évoqués iront du réchauffement climatique aux sciences de l’éducation en passant les neurosciences, la mémoire et le vieillissement.
Qui a dit que les sciences molles et les sciences dures ne faisaient pas bon ménage ? Plus sérieusement et sans la moindre surprise, les relations entre industrie et recherche ne souffrent d’aucun tabou aux USA. C’est ce qui fait encore aujourd’hui que la fuite des cerveaux vers les Etats-Unis se poursuit malgré la crise financière et économique. Les dépenses en R&D ont tout de même augmenté là-bas de 5,7% en 2007, ce qui en fait rêver plus d’un. En Europe, le problème a été pris à bras le corps à partir de 2001 (+2,7% sur la période 2001-2004 et les statistiques pour les dépenses R&D de la période la plus récente devraient être prochainement publiées) et la dynamique public-privé aujourd’hui stimulée par une fiscalité plus incitative est en train de rééquilibrer les forces en présence.
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